« Coran, hadiths et savants : Le hijab » : différence entre les versions

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Réponse : En ce qui concerne la norme et les critères du Hijaab selon les enseignements de l'Islam, le Hijaab pour une musulmane consiste à couvrir ses cheveux et son corps de manière à ce que même la forme de son corps ne soit pas apparente à l'extérieur du Hijaab pour l'observateur. Cela à condition qu'il n'y ait aucun type d'attraction associé au Hijaab, par exemple, les vêtements du Hijaab ne doivent pas être colorés de manière à attirer l'attention des autres, la femme ne doit pas porter de maquillage ni de parfum, etc. En ce qui concerne le couvrement des mains et du visage, il existe une divergence d'opinion parmi les Maraje’. Certains des Maraje’ considèrent qu'il est obligatoire de couvrir les mains et le visage. Selon la Fatwa de l'Imam Shirazi, une femme peut garder ses mains et son visage découverts à condition qu'elle ne porte pas de maquillage, ou qu'elle ne se trouve pas dans une situation où un homme la regarderait avec des regards lubriques ou tomberait sous son charme...}}
Réponse : En ce qui concerne la norme et les critères du Hijaab selon les enseignements de l'Islam, le Hijaab pour une musulmane consiste à couvrir ses cheveux et son corps de manière à ce que même la forme de son corps ne soit pas apparente à l'extérieur du Hijaab pour l'observateur. Cela à condition qu'il n'y ait aucun type d'attraction associé au Hijaab, par exemple, les vêtements du Hijaab ne doivent pas être colorés de manière à attirer l'attention des autres, la femme ne doit pas porter de maquillage ni de parfum, etc. En ce qui concerne le couvrement des mains et du visage, il existe une divergence d'opinion parmi les Maraje’. Certains des Maraje’ considèrent qu'il est obligatoire de couvrir les mains et le visage. Selon la Fatwa de l'Imam Shirazi, une femme peut garder ses mains et son visage découverts à condition qu'elle ne porte pas de maquillage, ou qu'elle ne se trouve pas dans une situation où un homme la regarderait avec des regards lubriques ou tomberait sous son charme...}}
==Voir aussi==
 
==Contexte de la révélation==
===Tafsîr de S33V59 et S24V31 selon Ibn Kathir :===
{{Quote||Ibn Abbas a dit: '''« A celles qui sortent de leurs maisons, parmi les musulmanes, Dieu ordonne de se couvrir les visages par leurs «jalabibs» (qui est un vêtement long et large tel un abaya) et de ne laisser montrer qu’un seul œil»'''. Une interprétation soutenue par Mouhammad Ben Sirine. Oum Salama, de sa part, a dit: «Lorsque ce verset fut révélé, les femmes Ansariennes sortirent de chez elles telles de corbeaux à cause de leur jilbab qu’elles portaient sur leurs têtes». (...) As-Souad y a dit: '''«Parmi les pervers de Médine, il y avait des hommes qui sortaient la nuit une fois l’obscurité enveloppant la ville, pour se montrer devant les habitantes de Médine. Comme les sentes de cette ville sont étroites, les femmes de Médine sortaient pour satisfaire leur besoin, et étaient contraintes à le faire dans des lieux proches. Ces pervers les guettaient, et quand ils apercevaient des femmes qui portaient des jilbabs, ils savaient qu’elles sont des femmes libres de condition et les laissaient. Quant à l’esclave qui ne portait pas le jilbab, ils l’attaquaient»'''. (…) Ceci soutient l’opinion d’Ibn Abbas qui s’est basé sur la règle générale que la femme ne peut découvrir que son visage et ses mains. On peut aussi se référer à ce hadith rapporté par Abou Daoud d’après Aicha. Elle a dit: «Asma la fille d’Abou Bakr entra chez le Prophète -qu’Allah le bénisse et le salue- en portant des vêtements minces et transparents. Il se détourna d’elle et lui dit: '''«Ô Ásma, sache qu’une femme qui atteint l’âge de puberté, il ne lui convient de montrer que son visage et ses mains».'''}}
===Rôle d'Omar Ibn Khattâb:===
Omar Ibn Al-Khattâb est le compagnon le plus respecté et admiré chez les sunnites. Ces derniers reconnaissent qu'il a obtenu trois révélations d'Allah à sa demande, faisant de lui un quasi petit prophète après le prophète.
'''Boukhari 4483'''
{{Quote|https://quranx.com/Hadith/Bukhari/USC-MSA/Volume-6/Book-60/Hadith-10/|'''Umar Ibn Al-Khattâb (qu'Allah soit satisfait de lui) dit : Allah justifia trois fois par le Coran ce que j'avais proposé, ou dit-il, Allah confirma mes dires à trois reprises''' :
- Je dis au Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) : Pourquoi ne prendrions-nous pas la " station d'Abraham " pour lieu de prière ? Alors Allah révéla : " Prenez la station d'Abraham pour lieu de prière " (Sourate 2:125).
- '''Je dis au Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) au sujet du voile : Envoyé d'Allah ! Pourquoi n'ordonnerais-tu pas à tes femmes de porter le voile, car parmi les gens qui s'adressent à elles, il y a des purs et des pervers ! Alors Allah révéla le verset instituant le porte du voile.'''
- Quand les femmes du dis Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam), unies par la jalousie, complotèrent contre lui, je leur dis : Si le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) vous répudie, Allah lui donnera probablement des épouses meilleures que vous ! Une de ses femmes vint me trouver et me dit : " N'est-ce pas au Prophète qu'il convient d'avertir ses femmes plutôt qu'à toi ? " Alors Allah révéla le verset qui dit : " S'il vous répudie, Allah peut lui donner des épouses meilleures que vous, soumises, croyantes, pieuses, repentantes, assidues à prier et à jeûner, qu'elles aient été mariées ou qu'elles soient vierges " (Sourate 66:5).}}
voir aussi Boukhari 4790, Mouslim 2170d et 2170e
Voyons maintenant en quoi consista la subtile stratégie adoptée par Omar pour forcer la révélation du hijab :
Tout d'abord, Umar a demandé à plusieurs reprises à Mohammed qu'Allah lui révèle les versets du Coran relatifs au port du voile par les femmes. Mais en l'absence d'une telle révélation de la part de ce dernier, Umar est sorti une nuit et a traqué l'une des épouses de Mohammed alors qu'elle sortait pour soulager ses besoins naturels. Identifiant l'épouse comme étant Sauda bint Zam'a, il l'appela par son nom pour lui montrer qu'il avait réussi à la reconnaître dans cette situation incommodante. Après cela, Sauda est probablement rentrée chez elle, embarrassée par l'incident, et a rapporté ce qui s'était passé à Mohammed, ce qui entraîna la révélation des versets relatifs au hijab.
'''Boukhari 146'''
{{Quote|https://quranx.com/Hadith/Bukhari/USC-MSA/Volume-1/Book-4/Hadith-148/|'''Les épouses du Prophète allaient à Al-Manasi, un vaste espace ouvert pour répondre à l'appel de la nature la nuit. `` Umar avait l'habitude de dire au Prophète "Que tes femmes se voilent", mais l'apôtre d'Allah ne l'a pas fait. Une nuit, Sauda bint Zam`a, l'épouse du Prophète, est sortie à l'heure d'Isha '''et elle était une grande dame.''' Umar s'est adressé à elle et a dit: "Je t'ai reconnu, Ô Sauda !" Il l'a dit, car il désirait ardemment que les versets d'Al-Hijab puissent être révélés.''' Alors Allah a révélé les versets de "Al-Hijab'' (Une couverture corporelle complète excluant les yeux).}}
Voir aussi Boukhari 6240
Après qu'Allah ai exaucé le souhait d'Umar de voir les musulmanes voilées, ce dernier s'est mis en tête d'augmenter les exigences vestimentaires au point de rendre les femmes complètement méconnaissables. À cette fin, il a de nouveau espionné Sauda alors qu'elle était sortie pour faire ses besoins, lui notifiant cette fois que, parce qu'elle était une "grosse femme", le voile nouvellement obligatoire ne suffisait pas à masquer son identité. Embarrassée une fois de plus, Sauda est retournée chez elle pour informer Mohammed. Alors qu'il était en train de se régaler d'un morceau de viande et apparemment perturbé par cette interruption, Muhammad reçut immédiatement une révélation de Dieu avertissant Sauda que les exigences d'Umar ne seraient pas satisfaites cette fois-ci. En conséquence, Sauda fut informée qu'elle serait autorisée à se soulager à l'extérieur malgré le harcèlement d'Umar.
'''Boukhari 4795'''
{{Quote|https://sunnah.com/bukhari:4795|'''Sauda (l'épouse du Prophète) est sortie pour répondre à l'appel de la nature après qu'il ait été rendu obligatoire (pour toutes les dames musulmanes) d'observer le voile'''. Elle était de grande taille et tous ceux qui la connaissaient auparavant pouvaient la reconnaître. '''Alors `Umar bin Al-Khattab la vit et dit: « O Sauda! Par Allah, tu ne pourras pas nous passer inaperçue ! Trouve-toi une autre façon de te voiler !»'''. Sauda est revenu pendant que le Messager d'Allah était dans ma maison en train de prendre son souper et un os couvert de viande était dans sa main. Elle est entrée et a dit: «Ô Messager d'Allah ! Je suis sorti pour répondre à l'appel de la nature et `` Umar m'a dit ceci et cela. Puis Allah l'a inspiré (le Prophète) et quand l'état d'inspiration était terminé et que l'os était encore dans sa main comme il l'avait fait. pas mis par terre, dit-il (à Sauda), « Dieu vous a autorisées(vous les femmes) à sortir pour vos besoins. »}}
Voir aussi Mouslim 2170a
===La femme comme objet sexuel===
Demandons-nous pourquoi Omar se souciait tant de la révélation d'al-hijab :
Les pervers et agresseurs sexuels grouillant à Médine, il devenait urgent de choisir entre sanctionner de telles pratiques, éduquer les hommes ou couvrir les femmes des croyants pour les distinguer des esclaves. '''Il semble que changer le comportement des hommes n'a pas été la solution retenue''', et pour cause : '''les notions de consentement aux rapports sexuels et de [[Le viol dans la loi islamique|viol]] sont absentes du droit islamique''' et les hommes sont encouragés à user du pouvoir qu'Allah leur a conféré sur les femmes pour satisfaire leurs besoins. Encouragés en cela par leur modèle Mohammed, comme nous allons le voir plus loin.
Le coran demande aux hommes croyants de rester chastes hormis avec leurs épouses et leurs femmes/filles esclaves. Avec celles-ci, '''ils n'ont pas à réfréner leurs pulsions sexuelles et ces dernières ont l'obligation de se soumettre immédiatement aux désirs de leurs époux ou de leur maître'''. Ainsi, le contrôle de ses pulsions n'est pas une exigence pour les hommes en islam.
Voici quelques hadiths et versets sur l'obligation à la soumission sexuelle des femmes en Islam :
'''Boukhari 5204'''
{{Quote|https://sunnah.com/bukhari:5204|Rapporté par ʻAbdullah bin Zamʻa: Le Prophète a dit : '''« Aucun de vous ne devrait fouetter sa femme comme il fouette un esclave et ensuite avoir des rapports sexuels avec elle dans la dernière partie de la journée.»'''}}
'''Coran 2:223'''
{{Quote|1=https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=223|2='''« Vos épouses sont pour vous un champ de labour; allez à votre champ comme [et quand] vous le voulez et œuvrez pour vous-mêmes à l'avance'''. Craignez Allah et sachez que vous Le rencontrerez. Et fais gracieuse annonce aux croyants! »}}
'''Mouslim 1436'''
{{Quote|https://bibliotheque-islamique.fr/hadith/sahih-mouslim/mouslim-1436/|D’après Abou Houreira, le Prophète a dit: « Je jure par celui qui détient mon âme dans Sa main ! '''Il n’y a aucun homme qui appelle sa femme vers son lit et à qui elle se refuse sans que Celui qui est dans les cieux soit en colère contre elle jusqu’à ce qu’il soit à nouveau satisfait d’elle '''».}}
'''Boukhari 5194'''
{{Quote|https://bibliotheque-islamique.fr/hadith/sahih-al-boukhari/boukhari-5194/|D’après Abou Hourayra رضي الله عنه, que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : '''« Lorsqu’une femme passe la nuit désertant le lit de son époux, les anges restent à la maudire jusqu’à ce qu’elle revienne [sur sa décision]. »'''}}
'''Ibn Majah 1853'''
{{Quote|https://sunnah.com/ibnmajah:1853|Abdullah bin Abu Awfa a déclaré: «Lorsque Muadh bin Jabal est venu de Sham, il s'est prosterné devant le Prophète qui a dit: 'Qu'est-ce que c'est, O Muadh?' Il a dit: "Je suis allé à Sham et je les ai vus se prosterner devant leurs évêques et leurs patriciens et je voulais le faire pour vous." Le messager d'Allah a dit: 'Ne fais pas ça. '''Si je devais ordonner à quelqu'un de se prosterner devant quelqu'un d'autre qu'Allah, j'aurais ordonné aux femmes de se prosterner devant leur mari'''. Par Celui dans la main de qui est l'âme de Muhammad! '''Aucune femme ne peut remplir son devoir envers Allah tant qu'elle n'a pas rempli son devoir envers son mari. S'il lui demande (de l'intimité) même si elle est sur sa selle de chameau, elle ne devrait pas refuser. "'''}}
===L'exemple du Prophète===
Plusieurs hadiths nous montrent à quel point le plus parfait exemple pour les croyants que la terre ait porté s'adonnait frénétiquement aux activités sexuelles et '''réfrénait difficilement ses pulsions sexuelles'''.
Le hadith suivant est particulièrement explicite sur le fait que la simple vue d'une femme provoqua des pulsions si incontrôlables au prophète qu'il se précipita chez l'une de ses épouses pour s'accoupler avec elle.
'''Muslim 1403a : Livre du mariage. Chapitre 2 : Recommandation à celui qui voit une femme et est attiré par elle, d'aller voir sa femme ou sa femme esclave et d'avoir des relations sexuelles avec elle'''
{{Quote|https://sunnah.com/muslim:1403a|Jabir a rapporté que '''le Messager d'Allah vit une femme et se rendit chez son épouse Zaynab qui frottait une peau qu'elle avait commencé à tanner. Il satisfit son désir, puis sortit vers ses compagnons et déclara : " Certes, la femme arrive sous l'aspect d'un démon et s'en va sous l'aspect d'un démon(*)'''. Quand l'un de vous regarde une femme, qu'il ait des rapports sexuels avec son épouse ! Cela chassera ce qu'il a à l'esprit".
Note de bas de page :
(*) Ce n'est pas de la nature de la femme dont il est question. '''Elle n'est pas un démon ! Ici, c'est de sa spécificité à tenter et à attiser le désir qu'il s'agit'''. La démon embellit le mal et y invite les gens. '''Quant à la femme, sa beauté attire naturellement l'homme. Sa seule présence suffit pour le tenter, même si elle n'en a pas l'intention'''. Voir Minnat al-Mun'im t.2 p.371 et al-Kawbab al-Wahhâj t.15 p.214-215.}}
Zainab était en train de tanner un cuir lors de l'irruption de Mohammed chez elle. On comprend mieux certains hadiths sur le devoir de délaisser immédiatement ses tâches ménagères pour se laisser saillir : '''Sahih Tirmidhi 1160 :'''
{{Quote|https://bibliotheque-islamique.fr/hadith/sahih-at-tirmidhi/tirmidhi-1160/|D’après Talq Ibn Ali (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: '''« Lorsqu’un homme appelle sa femme pour son besoin, qu’elle lui réponde même si elle a son pain dans le four »'''.}}
Rapporté par Tirmidhi dans ses Sounan n°1160 qui l’a authentifié et il a également été authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh Tirmidhi, Hadith Sahîh
'''Le caractère urgent du rapport sexuel avec Zainab alors qu'elle tannait un cuir démontre bien la difficulté du prophète à contrôler ses ardeurs à la simple vue d'une passante'''. La première raison du voile islamique semble donc être d''''éviter aux hommes musulmans de souffrir de pulsions sexuelles irrépressibles''' '''à la vue d'une mèche de cheveux''' ou dès que leur regard se pose sur une femme habillée en tailleur ou en jean-pullover... La dévergondée ! '''Allah a dû juger plus pratique de séparer les représentants des deux sexes au quotidien et de cacher les femmes du regard des hommes plutôt que d'éduquer ces derniers'''.


==Le hijab comme instrument de discrimination==
==Le hijab comme instrument de discrimination==
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==Conclusion==
==Conclusion==
Pour conclure, le hijab est non seulement un outil politique de discrimination mais est aussi un cercle vicieux pour les femmes : plus elles sont nombreuses à le porter, plus elles sont agressées et plus elles sont agressées, plus on leur demande de se couvrir davantage jusqu'à disparaître de l'espace public. Toute société infectée par ce fléau qui ne réagirait pas à temps finira par être totalement islamisée. Ce n'est pas pour rien que là où les islamistes prennent le pouvoir leur premier décret est systématiquement de rendre le hijab obligatoire : il devient ensuite quasiment impossible de désislamiser une société qui a soumis et rendu invisible la moitié de sa population. Le plus cynique est qu'en France, l'Islam politique n'a pas besoin de la force ni de prendre le pouvoir pour réussir ce processus sur une partie de notre territoire en croissance régulière sinon exponentielle.
Pour conclure, le hijab est non seulement un outil politique de discrimination mais est aussi un cercle vicieux pour les femmes : plus elles sont nombreuses à le porter, plus elles sont agressées et plus elles sont agressées, plus on leur demande de se couvrir davantage jusqu'à disparaître de l'espace public. Toute société infectée par ce fléau qui ne réagirait pas à temps finira par être totalement islamisée. Ce n'est pas pour rien que là où les islamistes prennent le pouvoir leur premier décret est systématiquement de rendre le hijab obligatoire : il devient ensuite quasiment impossible de désislamiser une société qui a soumis et rendu invisible la moitié de sa population. Le plus cynique est qu'en France, l'Islam politique n'a pas besoin de la force ni de prendre le pouvoir pour réussir ce processus sur une partie de notre territoire en croissance régulière sinon exponentielle.
[[En:Qur'an, Hadith and Scholars:Hijab]]
 
==Voir aussi==

Version du 10 avril 2025 à 23:08

Le mot hijab est généralement utilisé pour désigner le couvre-chef porté par les femmes musulmanes. Dans la loi islamique, cependant, il s'agit d'un concept beaucoup plus large, englobant un code vestimentaire complet pour les deux sexes.

Alors que les exigences pour les hommes sont plutôt similaires aux attentes communes en matière de décence publique dans le monde moderne, celles pour les femmes s'étendent à l'ensemble du corps. Les écoles juridiques diffèrent sur les exigences pour les femmes de couvrir leurs pieds, leur visage et leurs poignets.

Dans le langage courant, le mot "hijab" désigne le couvre-chef utilisé par les femmes musulmanes pour couvrir leurs cheveux et leur cou. Il existe de nombreuses variantes culturelles du hijab, dont beaucoup offrent différents degrés de couverture, notamment les célèbres burqa, niqab et dupatta. De manière générale dans le fiqh orthodoxe sunnite et chiite, le port par les femmes d'un couvre-chef dissimulant totalement les cheveux est considéré comme une obligatoire pour être en conformité avec le hijab. Cette injonction provient à la fois de la sunna du prophète et de versets du Coran ordonnant aux femmes de porter le voile en présence de personnes qui ne sont pas de leur famille.

Le contexte de la révélation sur le hijab présente une époque où, du vivant du prophète, Médine grouillait de pervers harcelant et agressant sexuellement les femmes qui sortaient de chez elles. Devant cette situation, plutôt que de réprimer ces comportements, Allah a ordonné aux femmes musulmanes (libres) de porter le hijab pour être facilement distinguées des femmes esclaves qui continuèrent d'être harcelées et agressées.

Le rôle principal dans cette révélation revient à Omar Ibn Al-Khattâb, compagnon et beau-père du prophète, futur deuxième calife qui, à force d'insister auprès de ce dernier, obtint qu'Allah fit descendre les versets sur le hijab mais insista néanmoins pour en interdire le port aux femmes esclaves allant jusqu'à battre de ses mains celles d'entre-elles osant se voiler.

Dans le Coran

Le Coran avance généralement l'idée qu'une femme non voilée s'expose dans une certaine mesure délibérément à un risque accru de harcèlement ou d'agression. Par conséquent, l'idée que cet "encouragement" amoindrit la culpabilité du harceleur (ou agresseur) est répandue parmi les érudits et les sociétés islamiques.

Voici les versets qui, dans l'ordre chronologique de la révélation, légifèrent l'habillement et l'obligation du port du voile pour les épouses du prophète puis pour toutes les femmes musulmanes :

Coran 7:26

Ô enfants d'Adam! Nous avons fait descendre sur vous un vêtement pour cacher vos nudités, ainsi que des parures. - Mais le vêtement de la piété voilà qui est meilleur. - C'est un des signes (de la puissance) de Dieu. Afin qu'ils se rappellent.

Coran 33:53

Dans un premier temps on ne parle que de séparer les épouses du prophète de ses invités par un rideau.

Ô vous qui croyez! N'entrez pas dans les demeures du Prophète, à moins qu'invitation ne vous soit faite à un repas, sans être là à attendre sa cuisson. Mais lorsqu'on vous appelle, alors, entrez. Puis, quand vous aurez mangé, dispersez-vous, sans chercher à vous rendre familiers pour causer. Cela faisait de la peine au Prophète, mais il se gênait de vous (congédier), alors que Dieu ne se gêne pas de la vérité. Et si vous leur demandez (à ses femmes) quelque objet, demandez-le leur derrière un rideau: c'est plus pur pour vos coeurs et leurs coeurs; vous ne devez pas faire de la peine au Messager de Dieu, ni jamais vous marier avec ses épouses après lui; ce serait, auprès de Dieu, un énorme pêché.

Coran 33:59

Le Coran 33:59 indique que le but du hijab est de distinguer les femmes musulmanes libres (vraisemblablement des femmes non-musulmanes ou esclaves, qui ne sont pas tenues d'observer le hijab) afin de les empêcher d'être molestées/harcelées.

Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles: elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Dieu est Pardonneur et Miséricordieux.

Coran 24:31

Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs soeurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Dieu, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès.

Dans les hadiths

La sunna du prophète regorge de récits légiférant le port du hijab. En voici un petit panel :

Bukhari

Safiya bint Shaiba a rapporté : `Aisha avait l'habitude de dire: " Quand (le verset): "qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines", a été révélé, (les dames) découpèrent une partie de leur mirt, du côté de la bordure, pour en faire un voile."
Rapporté par 'Aisha :

Les épouses du Prophète avaient l'habitude d'aller à Al-Manasi, un vaste espace ouvert (près de Baqia à Médine) pour satisfaire leurs besoins naturels la nuit. 'Umar disait au Prophète : "Fais en sorte que tes épouses se voilent," mais l'Apôtre d'Allah ne le fit pas.

Une nuit, Sauda bint Zam'a, l'épouse du Prophète, sortit à l'heure de 'Isha', et c'était une femme de grande taille. 'Umar s'adressa à elle et dit : "Je t'ai reconnue, ô Sauda." Il dit cela car il désirait ardemment que les versets d'Al-Hijab (le port du voile par les femmes musulmanes) soient révélés.

Alors, Allah révéla les versets de "Al-Hijab" (une couverture complète du corps à l'exception des yeux).
Rapporté par 'Aisha : (l'épouse du Prophète) 'Umar bin Al-Khattab disait à l'Apôtre d'Allah : "Fais en sorte que tes épouses se voilent", mais il ne le fit pas. Les épouses du Prophète avaient l'habitude de sortir la nuit uniquement à Al-Manasi pour satisfaire leurs besoins naturels. Un jour, Sauda, la fille de Zam'a, sortit et c'était une femme de grande taille. 'Umar bin Al-Khattab la vit alors qu'il était dans un rassemblement et dit : "Je t'ai reconnue, ô Sauda !" 'Umar disait cela car il espérait ardemment qu'un ordre divin concernant le voile (le port du voile par les femmes) soit révélé. Alors, Allah révéla le verset du voile (Al-Hijab ; une couverture complète du corps à l'exception des yeux). (Voir Hadith No. 148, Vol. 1)
Rapporté par Anas :

'Umar a dit : "Je suis tombé d'accord avec Allah sur trois choses", ou il a dit : "Mon Seigneur est tombé d'accord avec moi sur trois choses. J'ai dit : 'Ô Apôtre d'Allah ! Que tu prennes la station d'Abraham comme lieu de prière.' J'ai aussi dit : 'Ô Apôtre d'Allah ! Les bonnes et les mauvaises personnes te rendent visite ! Que tu ordonnes aux Mères des croyants de se couvrir d'un voile.' Alors, les versets divins d'Al-Hijab (c'est-à-dire le voile des femmes) furent révélés. J'appris que le Prophète avait blâmé certaines de ses épouses, alors je suis allé les voir et leur ai dit : 'Vous devriez soit cesser (de troubler le Prophète), soit Allah donnera à son Apôtre de meilleures épouses que vous.' Lorsque je suis allé voir l'une de ses épouses, elle me dit : 'Ô 'Umar ! L'Apôtre d'Allah n'a-t-il pas ce qu'il faut pour conseiller ses épouses sans que tu essaies de les conseiller ?' Alors Allah révéla :

    • "Il se peut que, s'il vous répudie (toutes), son Seigneur lui donne à votre place des épouses meilleures que vous, soumises à Allah..."** (66.5)
Rapporté par 'Umar : J'ai dit : "Ô Apôtre d'Allah ! De bonnes et de mauvaises personnes entrent chez toi, alors je suggère que tu ordonnes aux Mères des croyants (c'est-à-dire tes épouses) de porter le voile." Ensuite, Allah révéla les versets d'Al-Hijab.
Rapporté par 'Aisha : Sauda (l'épouse du Prophète) sortit pour satisfaire ses besoins naturels après que l'obligation du voile pour toutes les femmes musulmanes fut instituée. C'était une femme grande et corpulente, et quiconque la connaissait auparavant pouvait la reconnaître. 'Umar bin Al-Khattab la vit et dit : "Ô Sauda ! Par Allah, tu ne peux pas te cacher de nous, alors pense à une manière de sortir sans être reconnue." Sauda retourna alors que l'Apôtre d'Allah était chez moi en train de prendre son repas du soir, avec un os recouvert de viande à la main. Elle entra et dit : "Ô Apôtre d'Allah ! Je suis sortie pour satisfaire mes besoins et 'Umar m'a dit telle ou telle chose." Alors Allah inspira le Prophète, et lorsque l'état d'inspiration fut terminé, l'os était encore dans sa main car il ne l'avait pas posé. Il dit (à Sauda) : **"Vous (les femmes) avez été autorisées à sortir pour vos besoins."**
Rapporté par Anas bin Malik :

Lorsque l'Apôtre d'Allah épousa Zainab bint Jahsh, il invita les gens à un repas. Ils prirent leur repas et restèrent assis à discuter. Alors le Prophète montra qu'il était prêt à se lever, mais ils ne bougèrent pas. Lorsqu'il vit qu'ils ne réagissaient pas à son mouvement, il se leva, et les autres se levèrent aussi, sauf trois personnes qui restèrent assises. Le Prophète revint pour entrer dans sa maison, mais repartit aussitôt. Puis, ils partirent, et je me rendis auprès du Prophète pour l'informer qu'ils étaient partis, alors il vint et entra chez lui. J'avais envie d'entrer avec lui, mais il mit un rideau entre lui et moi. Alors Allah révéla :

Rapporté par Anas bin Malik :

Parmi tous, je suis celui qui connaît le mieux ce verset d'Al-Hijab. Lorsque l'Apôtre d'Allah épousa Zainab bint Jahsh, elle était avec lui dans la maison, et il prépara un repas et invita les gens. Ils s'assirent (après avoir mangé) et commencèrent à discuter. Alors le Prophète sortit et revint plusieurs fois tandis qu'ils continuaient de discuter. Alors Allah révéla le verset :

    • "Ô vous qui croyez ! N'entrez pas dans les maisons du Prophète sans permission pour un repas, (et ensuite) pas (si tôt) afin d'attendre sa préparation... Demandez-leur depuis derrière un voile."** (33.53)
Alors le rideau fut installé et les gens partirent.
Rapporté par Anas : Un banquet de pain et de viande fut organisé à l'occasion du mariage du Prophète avec Zainab bint Jahsh. J'ai été envoyé pour inviter les gens (au banquet), et ainsi les gens commencèrent à arriver (par groupes) ; ils mangeaient puis partaient. Un autre groupe venait, mangeait et partait. J'ai continué à inviter les gens jusqu'à ce que je ne trouve plus personne à inviter. Alors j'ai dit : "Ô Prophète d'Allah ! Je ne trouve plus personne à inviter." Il dit : "Emporte le reste de la nourriture." Puis un groupe de trois personnes resta dans la maison à discuter. Le Prophète partit et se dirigea vers la demeure de 'Aisha et dit : "Que la paix et la miséricorde d'Allah soient sur vous, ô gens de la maison !" Elle répondit : "Que la paix et la miséricorde d'Allah soient aussi sur toi. Comment as-tu trouvé ton épouse ? Qu'Allah te bénisse." Puis il alla aux demeures de toutes ses autres épouses et leur dit la même chose qu'à 'Aisha, et elles lui répondirent de la même manière. Ensuite, le Prophète retourna et trouva un groupe de trois personnes encore dans la maison en train de discuter. Le Prophète était une personne très pudique, alors il sortit (une deuxième fois) et se dirigea vers la demeure de 'Aisha. Je ne me souviens plus si je l'ai informé que les gens étaient partis. Alors il revint et dès qu'il entra par la porte, il tira le rideau entre moi et lui, et c'est alors que le verset d'Al-Hijab fut révélé.
Rapporté par Anas : Lorsque l'Apôtre d'Allah épousa Zainab bint Jahsh, il fit en sorte que les gens mangent de la viande et du pain à satiété (en offrant un banquet de Walima). Ensuite, il se rendit aux demeures des Mères des croyants (ses épouses), comme il avait l'habitude de le faire le matin de son mariage. Il les saluait et invoquait des bénédictions sur elles, et elles faisaient de même pour lui. Lorsqu'il revint chez lui, il trouva deux hommes en train de discuter. Lorsqu'il les vit, il ressortit de la maison. Lorsque ces deux hommes virent l'Apôtre d'Allah sortir de chez lui, ils se levèrent rapidement et partirent. Je ne me souviens plus si je l'ai informé de leur départ ou si quelqu'un d'autre l'a fait. Alors il revint et, lorsqu'il entra dans la maison, il abaissa le rideau entre moi et lui. Puis le verset d'Al-Hijab fut révélé.
Rapporté par Anas bin Malik : J'avais dix ans lorsque l'Apôtre d'Allah arriva à Médine. Ma mère et mes tantes me poussaient à servir régulièrement le Prophète, et je l'ai servi pendant dix ans. Lorsque le Prophète mourut, j'avais vingt ans et je connaissais mieux que quiconque les circonstances de la révélation du commandement d'Al-Hijab (le voile des femmes). Il fut révélé pour la première fois lorsque l'Apôtre d'Allah eut consommé son mariage avec Zainab bint Jahsh. À l'aube, le Prophète était un jeune marié et il invita les gens à un banquet, alors ils vinrent, mangèrent et partirent, sauf quelques-uns qui restèrent longtemps avec le Prophète. Le Prophète se leva et sortit, et je sortis aussi avec lui afin que ces gens partent également. Le Prophète avança et moi aussi, jusqu'à ce qu'il atteigne le seuil de la demeure de 'Aisha. Pensant que ces gens étaient partis, il revint, et moi aussi, jusqu'à ce qu'il entre chez Zainab et découvre qu'ils étaient encore là. Le Prophète ressortit à nouveau et moi aussi. Lorsqu'il atteignit à nouveau le seuil de la demeure de 'Aisha, il pensa que ces gens étaient partis, alors il revint, et moi aussi. Cette fois, les gens étaient bien partis. Alors le Prophète tira un rideau entre moi et lui, et les versets d'Al-Hijab furent révélés.
Rapporté par Anas bin Malik : Il était un garçon de dix ans lorsque le Prophète émigra à Médine. Il ajouta : "J'ai servi l'Apôtre d'Allah pendant dix ans (la dernière partie de sa vie) et je connais mieux que quiconque l'occasion où l'ordre d'Al-Hijab fut révélé (au Prophète). Ubai bin Ka'b avait l'habitude de me questionner à ce sujet. Il fut révélé (pour la première fois) lors du mariage de l'Apôtre d'Allah avec Zainab bint Jahsh. Au matin, le Prophète était son mari et il invita les gens qui prirent leur repas et partirent, sauf un groupe qui prolongea son séjour. L'Apôtre d'Allah se leva et sortit, et moi aussi, jusqu'à ce qu'il atteigne le seuil de la demeure de 'Aisha. L'Apôtre d'Allah pensa que ces gens étaient partis, alors il revint, et moi aussi, jusqu'à ce qu'il entre chez Zainab et découvre qu'ils étaient encore là. Le Prophète sortit à nouveau et moi aussi, jusqu'à ce qu'il atteigne à nouveau le seuil de la demeure de 'Aisha. Puis il pensa que ces gens avaient fini par partir, alors il revint, et moi aussi. Cette fois, ils étaient partis. À ce moment-là, le verset divin d'Al-Hijab fut révélé, et le Prophète installa un rideau entre moi et lui (et sa famille).
Rapporté par Anas bin Malik : Le Prophète resta avec Safiya bint Huyai pendant trois jours sur le chemin de Khaybar, où il consomma son mariage avec elle. Safiya faisait partie de celles à qui l'on ordonna de porter le voile.
Rapporté par Anas : Le Prophète resta trois nuits entre Khaybar et Médine et épousa Safiya. J'invitai les musulmans à son banquet de mariage, mais il n'y avait ni viande ni pain dans ce banquet. Le Prophète ordonna alors à Bilal d'étendre des nattes de cuir sur lesquelles furent placés des dattes, du yaourt séché et du beurre. Les musulmans se demandèrent entre eux : "Sera-t-elle (c'est-à-dire Safiya) l'une des Mères des croyants (c'est-à-dire une des épouses du Prophète) ou simplement une captive de ce que sa main droite possède ?" Certains dirent : "Si le Prophète lui fait porter le voile, alors elle sera l'une des Mères des croyants (c'est-à-dire l'une des épouses du Prophète), et s'il ne lui fait pas porter le voile, alors elle sera sa servante." Lorsqu'il repartit, il lui fit une place derrière lui (sur sa monture) et lui fit porter le voile.
Rapporté par Ibn Abbas : Il a entendu le Prophète dire : "Il n'est pas permis à un homme d'être seul avec une femme, et aucune femme ne doit voyager sans un Mahram (c'est-à-dire son mari ou une personne qu'elle ne peut jamais épouser, comme son père, son frère, etc.)." Alors un homme se leva et dit : "Ô Apôtre d'Allah ! Je me suis engagé dans l'armée pour telle ou telle expédition et ma femme part en pèlerinage (Hajj)." L'Apôtre d'Allah dit : "Va et accomplis le Hajj avec ta femme."
Rapporté par Qaza'a, l'esclave de Ziyad :

Abu Saïd, qui a participé à douze expéditions avec le Prophète, a dit : "J'ai entendu quatre choses de l'Apôtre d'Allah (ou je les rapporte de lui) qui ont suscité mon admiration et mon appréciation. Ce sont :

1. "Aucune femme ne doit voyager sans son mari ou sans un Dhu-Mahram pour un voyage de deux jours." 2. Il n'est pas permis de jeûner pendant deux jours : l'‘Id al-Fitr et l'‘Id al-Adha. 3. Aucune prière (ne doit être accomplie) après deux prières : après la prière de ‘Asr jusqu'au coucher du soleil et après la prière du matin jusqu'au lever du soleil.

4. Ne pas voyager (pour visiter un lieu sacré) sauf pour trois mosquées : Masjid al-Haram (à La Mecque), ma mosquée (à Médine) et Masjid al-Aqsa (à Jérusalem)."
Rapporté par Um Salama : Chaque fois que l'Apôtre d'Allah terminait la prière par le Taslim, les femmes se levaient immédiatement et l'Apôtre d'Allah restait à sa place un moment avant de se lever. (Le sous-narrateur Az-Zuhri a dit : "Nous pensons, et Allah sait mieux, qu'il faisait cela afin que les femmes puissent partir avant que les hommes n'entrent en contact avec elles)."
Rapporté par `Aisha : Lorsque l'Envoyé d'Allah (ﷺ) terminait la prière de l'aube (Fajr), les femmes partaient couvertes de leurs voiles et n'étaient pas reconnues à cause de l'obscurité.

Sahih Muslim

'Aïcha a rapporté que les épouses du Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) avaient l'habitude de sortir à la nuit tombée lorsqu'elles allaient dans les champs ouverts (à la périphérie de Médine) pour satisfaire leurs besoins. 'Umar b. Khattab disait : "Ô Messager d'Allah, demande à tes femmes de se voiler." Mais le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) ne le fit pas. Une nuit, Sauda, fille de Zarn'a, l'épouse du Messager d'Allah (que la paix soit sur lui), sortit alors qu'il faisait sombre. C'était une femme de grande stature. 'Umar l'interpella en disant : "Sauda, nous te reconnaissons." (Il fit cela dans l'espoir que les versets concernant le voile seraient révélés.) 'Aïcha a dit : "Allah, l'Exalté et le Glorieux, révéla alors les versets relatifs au voile."
Ce hadith a été rapporté par Ibn Shihab avec la même chaîne de transmetteurs.
Ibn 'Umar a rapporté que 'Umar a dit : "Mon Seigneur a été en accord avec mes jugements en trois occasions : concernant la Station d'Ibrahim, concernant l'observance du voile, et concernant les prisonniers de Badr."
'Aïcha a rapporté que Sauda (qu'Allah soit satisfait d'elle) sortit (dans les champs) pour répondre à l'appel de la nature, même après que le voile ait été prescrit aux femmes. C'était une femme corpulente et d'une grande taille parmi les femmes, et elle ne pouvait pas se cacher de ceux qui la connaissaient. 'Umar b. Khattab la vit et dit : "Sauda, par Allah, tu ne peux pas te cacher de nous. Sois donc prudente lorsque tu sors." 'Aïcha dit : "Elle fit demi-tour. Le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) était à ce moment-là dans ma maison, prenant son repas du soir, et il avait un os dans la main. Elle (Sauda) vint et dit : "Ô Messager d'Allah, je suis sortie et 'Umar m'a dit ceci et cela." 'Aïcha rapporta : "Alors, la révélation lui parvint et, une fois terminée, l'os était encore dans sa main, il ne l'avait pas lâché, et il dit : "Il vous a été permis de sortir pour vos besoins.""
'Aïcha a rapporté qu'un eunuque avait l'habitude de rendre visite aux épouses du Messager d'Allah (que la paix soit sur lui), et elles ne voyaient rien d'objectionnable à sa présence, le considérant comme un homme sans désir sexuel. Un jour, le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) arriva alors qu'il était assis avec certaines de ses femmes, et il était en train de décrire les caractéristiques corporelles d'une femme en disant : "Lorsqu'elle vient de face, quatre plis apparaissent sur son devant, et lorsqu'elle se retourne, huit plis apparaissent sur son dos." Alors, le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) dit : "Il me semble qu'il connaît ces choses ; ne lui permettez donc pas d'entrer." 'Aïcha dit : "Dès lors, elles commencèrent à observer le voile en sa présence."
Abu Huraira (qu'Allah soit satisfait de lui) a rapporté que le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) a dit : "Il n'est pas permis à une femme musulmane de voyager une nuit entière sans être accompagnée d'un mahram."
Abu Huraira (qu'Allah soit satisfait de lui) a rapporté que l'Apôtre d'Allah (que la paix soit sur lui) a dit : "Il n'est pas permis à une femme qui croit en Allah et au Jour dernier d'entreprendre un voyage d'une journée sans être accompagnée d'un mahram."
Ibn 'Abbas (qu'Allah soit satisfait d'eux) a rapporté : "J'ai entendu le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) prononcer un sermon dans lequel il disait : 'Personne ne doit être seul avec une femme sauf si elle est accompagnée d'un mahram, et une femme ne doit pas entreprendre un voyage sans un mahram.' Un homme se leva et dit : 'Ô Messager d'Allah, ma femme est partie en pèlerinage, tandis que je me suis engagé dans telle ou telle bataille.' Il répondit : 'Va et accomplis le Hajj avec ta femme.'"
'Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle) a rapporté que Salim, l'esclave affranchi d'Abu Hudhaifa, vivait avec lui et sa famille dans leur maison. La fille de Suhail vint alors voir le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) et dit : "Salim a atteint la puberté, comme les hommes, et il comprend ce qu'ils comprennent. Il entre librement dans notre maison, mais je ressens que quelque chose gêne Abu Hudhaifa." Le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) lui dit alors : "Allaite-le et ainsi il te deviendra interdit (comme un membre de la famille), et ce qui gênait Abu Hudhaifa disparaîtra." Elle retourna et dit : "Alors, je l'ai allaité, et ce qui gênait Abu Hudhaifa disparut."

Abu Dawud

Rapporté par Umm Salamah, Umm al-Mu'minin : Lorsque le verset "Qu'elles rabattent leurs voiles sur elles" fut révélé, les femmes des Ansar sortirent comme si elles avaient des corbeaux sur leurs têtes en portant des voiles.
Rapporté par Aïcha, Umm al-Mu'minin : Qu'Allah fasse miséricorde aux premières femmes émigrantes. Lorsque le verset "Qu'elles rabattent leur voile sur leur poitrine" fut révélé, elles déchirèrent leurs vêtements épais et en firent des voiles.
Rapporté par Aïcha, Umm al-Mu'minin : Safiyyah, fille de Shaybah, a dit qu'Aïcha mentionna les femmes des Ansar, les loua et dit du bien d'elles. Elle ajouta ensuite : Lorsque la sourate An-Nur fut révélée, elles prirent les rideaux, les déchirèrent et en firent des couvre-chefs (voiles).
Rapporté par Aïcha, Umm al-Mu'minin : Un mukhannath (eunuque) entrait chez les épouses du Prophète (que la paix soit sur lui). Les gens le comptaient parmi ceux qui étaient exempts de besoins physiques. Un jour, le Prophète (que la paix soit sur lui) entra chez nous alors qu'il était avec l'une de ses épouses, et il décrivait les caractéristiques d'une femme en disant : "Lorsqu'elle avance, elle avance avec quatre (plis sur son ventre), et lorsqu'elle recule, elle recule avec huit (plis sur son ventre)." Le Prophète (que la paix soit sur lui) dit alors : "Ne vois-je pas que cet homme sait ce qui se trouve ici ?" Dès lors, elles observèrent le voile en sa présence.
Rapporté par Anas ibn Malik : Le Prophète (que la paix soit sur lui) apporta à Fatima une esclave qu'il lui offrit. Fatima portait un vêtement qui, lorsqu'elle couvrait sa tête, ne couvrait pas ses pieds, et lorsqu'elle couvrait ses pieds, ce vêtement ne couvrait pas sa tête. Quand le Prophète (que la paix soit sur lui) vit sa difficulté, il dit : "Il n'y a pas de mal pour toi : il n'y a ici que ton père et ton esclave."
Rapporté par Aïcha, Umm al-Mu'minin : Le Prophète (ﷺ) a dit : Allah n'accepte pas la prière d'une femme ayant atteint la puberté à moins qu'elle ne porte un voile. Abu Dawud a dit : Cette tradition a été rapportée par Sa'id b. Abi 'Arubah d'après Qatadah, selon l'autorité d'al-Hasan, du Prophète.

Tirmidhi

Abdullah a rapporté que le Prophète a dit : « La femme est une 'Awrah, donc lorsqu'elle sort, le Shaytan cherche à la tenter. »

Le hijab comme instrument de discrimination

La justification du voile est de protéger les femmes libres du harcèlement sexuel. Seules les femmes musulmanes (libres) doivent être respectées, et les esclaves féminines sont discriminées en raison de leur absence de voile, ce qui les rend disponibles pour être harcelées sexuellement.

Tafsir Abd al-Razzaq al-Sanani [1]:

Al-Hassan al-Basri (mort en 110 ans Hijri) a déclaré : Les femmes esclaves de Médine avaient l'habitude de se faire dire certaines choses lorsqu'elles sortaient. (Une nuit) des gens stupides ont accosté un groupe de femmes et les ont dérangées (blessées) parce qu'ils pensaient qu'elles étaient des esclaves, alors qu'elles étaient en réalité des femmes libres. Pour cette raison, le Prophète a ordonné aux femmes croyantes de jeter leurs jilbabs (manteaux/vêtements de dessus) sur elles-mêmes, afin qu'elles soient reconnues comme des femmes libres, distinguées des femmes esclaves, et non dérangées.

Le Coran n'utilise pas le mot immoral (فاسق) pour désigner ces hommes. Ni le Coran ni la Sunnah ne menacent ces hommes qui harcelaient sexuellement les femmes croyantes. En effet, le Coran et la jurisprudence (fiqh) qui en découle encouragent le harcèlement sexuel des femmes esclaves en les laissant sans la protection du hijab. De plus, la fiqh autorise les musulmans à violer leurs esclaves, puis à les vendre à d'autres hommes pour être violées.

L'interdiction du Hijab pour les esclaves

L'imam Shaybani dans al-Masoot

Il n'est pas permis à un homme de regarder une femme esclave autre que la sienne, si elle a atteint la puberté, ou s'il a un désir pour elle, sauf ce qu'il est permis de regarder de ses proches (maharam). Donc, il n'y a pas de mal qu'il regarde ses cheveux, sa poitrine, ses seins, son bras, son pied ou sa jambe. Et il ne regarde pas son ventre ou son dos, ni ce qu'il y a entre le nombril et les genoux.

L'Imam Bayhiqi dans al-Sunan al-Kubra [2]:

Anas bin Malik a dit : "Les esclaves d'Omar, que Dieu soit satisfait de lui, nous ont servis, révélant leurs cheveux et leurs seins."

Hadith déclaré sahih par Cheikh Albani.

"Al-Sharh al-Saghir" du Fiqh Maliki [3]:

Un homme pouvait voir plus du corps d'une femme esclave par rapport à ce qu'elle pouvait voir d'un homme. Elle n'est autorisée à voir que ses mains et ses pieds, tandis qu'un homme est autorisé à voir tout son corps nu à l'exception de la partie entre son nombril et ses genoux.

Fiqh al-Shafi'i, écrit par Shirazi [4]:

La 'Awrah (d'une femme esclave) est ici entre le nombril et les genoux.

Tafsîr Qurtubi du Coran 7:26

En ce qui concerne la femme esclave, son 'Awrah (c'est-à-dire la nudité) est sous ses seins, et elle pourrait exposer sa tête et ses bras.

Kitab al-Kafi fi Fiqh par l'Imam Ahmed [5]:

Ibn Hamid a dit que sa 'awrah est la même que la 'awrah de l'homme, à cause de ce qui est rapporté par 'Amr ibn Shu'ayb, de son père, de son grand-père, que le Prophète, sallallahu 'alayhi wa-sallam, a dit: "Lorsque l'un de vous marie sa femme esclave à son esclave ou mercenaire, qu'il ne regarde rien de sa 'awrah, car tout ce qui est en dessous du nombril jusqu'aux genoux est 'awrah." Il voulait dire la 'awrah de la femme esclave. Rapporté par ad-Daraqutni. La tête n'est pas incluse dans la 'awrah d'une femme esclave ainsi que leurs seins…

Le 2e calife 'Umar Ibn Khattab avait l'habitude de frapper ses esclaves féminines si elles portaient le jilbab

Sahih de Cheikh Albani [6]:

L'imam Ibn Abi Shaybah a enregistré dans son livre al-Munsaf qu'Umar Ibn Khattab a vu une esclave qui a pris un vêtement / drap comme Hijab et a couvert son corps. Sur ce, Umar l'a frappée et lui a dit qu'elle ne devrait pas essayer de ressembler aux femmes musulmanes libres (en prenant le Jilbab/Muqna).

La chaîne de transmission de ce hadith est "sahih." Cette même tradition est également connue par ibn Qalabah. [7].

Cheikh Albani [8]:

Le compagnon Anas bin Malik a déclaré: Une esclave d'un certain Muhajir ou Ansar est venue à Umar Ibn Khattab dans un état où elle portait un Jilbab (et elle s'en couvrit les seins et le corps). Sur ce, Umar lui a ordonné d'enlever le Jilbab de sa tête car il est réservé uniquement à la femme libre (musulmane). L'esclave a hésité, sur quoi Umar s'est levé et il a commencé à la frapper avec le bâton. Il lui a frappé la tête, jusqu'à ce que l'esclave enlève son jilbab.

Shaykh Albani a déclaré que ce hadith est "authentique (sahih)" selon les standards de l'Imam Muslim.

Savants

Hijaab correct

Louange à Allaah.

Shaykh al-Albaani (qu'Allaah lui fasse miséricorde) a dit :

Les conditions du hijab :

Premièrement :

(Il doit couvrir tout le corps à l'exception de ce qui a été exempté).

Allaah dit (interprétation du sens) :

« Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de rabattre sur elles leurs grands voiles (capes) afin qu'elles soient reconnues (comme femmes libres et respectables) et qu'elles ne soient pas offensées. Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »

Ce verset déclare clairement qu'il est obligatoire de couvrir toute la beauté et les ornements d'une femme et de ne rien exposer devant des hommes non-mahram (« étrangers ») sauf ce qui apparaît involontairement, auquel cas il n'y aura pas de péché si elles se hâtent de le couvrir.

Al-Haafiz ibn Katheer a dit dans son Tafseer :

Cela signifie qu'elles ne doivent montrer aucune partie de leurs ornements aux non-mahrams, sauf ce qu'il est impossible de cacher. Ibn Mas’ood a dit : comme le manteau et la robe, c'est-à-dire ce que les femmes arabes avaient l'habitude de porter, un vêtement extérieur qui couvrait ce que la femme portait, sauf ce qui apparaissait sous le vêtement extérieur. Il n'y a pas de péché pour une femme à cet égard car il est impossible de le dissimuler.

Deuxièmement :

(Il ne doit pas être un ornement en soi).

Allaah dit (interprétation du sens) :

« … et qu'elles ne montrent pas leurs atours… » [al-Noor 24:31]. Le sens général de cette phrase inclut le vêtement extérieur, car s'il est décoré, il attirera l'attention des hommes sur elle. Cela est soutenu par le verset dans Sourate al-Ahzaab (interprétation du sens) :

« Et restez dans vos maisons, et ne vous exhibez pas comme à l'époque de l'ignorance » [al-Ahzaab 33:33]. Cela est également soutenu par le hadith dans lequel le Prophète (paix et bénédictions d'Allaah soient sur lui) a dit : « Il y a trois personnes, ne me questionnez pas à leur sujet : un homme qui quitte la communauté, désobéit à son chef et meurt dans la désobéissance ; un esclave, homme ou femme, qui s'enfuit puis meurt ; et une femme dont le mari est absent et qui l’a laissée avec tout ce dont elle a besoin, et après son départ, elle s’est livrée à des exhibitions frivoles. Ne me questionnez pas à leur sujet. »

(Narré par al-Haakim, 1/119 ; Ahmad, 6/19 ; d'après le hadith de Faddaalah bint ‘Ubayd. Son isnaad est sahih et il est mentionné dans al-Adab al-Mufrad).

Troisièmement :

(Il doit être épais et non transparent ou « voir à travers »)

- car il ne peut pas couvrir correctement autrement. Les vêtements transparents ou « voir à travers » rendent une femme plus séduisante et attirante. À ce sujet, le Prophète (paix et bénédictions d'Allaah soient sur lui) a dit : « Dans les derniers jours de ma ummah, il y aura des femmes habillées mais nues, avec quelque chose sur la tête ressemblant aux bosses de chameaux. Maudissez-les, car elles sont maudites. » Un autre hadith ajoute : « Elles n'entreront pas au Paradis et n'en sentiront même pas le parfum, bien que son parfum puisse être détecté à une telle distance. »

(Narré par Muslim d'après le rapport d'Abu Hurayrah). Ibn ‘Abd al-Barr a dit : ce que le Prophète (paix et bénédictions d'Allaah soient sur lui) voulait dire, c'était les femmes qui portent des vêtements faits de tissu léger qui décrivent et ne couvrent pas. Elles sont vêtues de nom mais nues en réalité.

Transmis par al-Suyooti dans Tanweer al-Hawaalik, 3/103.

Quatrièmement :

(Il doit être ample, non serré afin de ne pas décrire une partie du corps).

Le but du vêtement est de prévenir la fitnah (tentation), et cela ne peut être atteint que si les vêtements sont larges et amples. Les vêtements serrés, même s'ils cachent la couleur de la peau, décrivent encore la taille et la forme du corps ou d'une partie de celui-ci, et créent une image vive dans l'esprit des hommes. La corruption ou l'invitation à la corruption inhérente à cela est assez évidente. Ainsi, les vêtements doivent être amples. Usaamah ibn Zayd a dit : « Le Messager d'Allaah (paix et bénédictions d'Allaah soient sur lui) m'a donné un épais vêtement égyptien qui faisait partie des cadeaux qui lui avaient été donnés par Duhyat al-Kalbi, et je l'ai donné à ma femme pour le porter. Il a dit : ‘Pourquoi ne te vois-je pas porter ce vêtement égyptien ?’ J'ai dit : ‘Je l'ai donné à ma femme pour le porter.’ Il a dit : ‘Dis-lui de porter une robe en dessous, car j'ai peur qu'il ne décrive la taille de ses os.’ » (Narré par al-Diyaa’ al-Maqdisi dans al-Ahaadeeth al-Mukhtaarah, 1/442, et par Ahmad et al-Bayhaqi, avec un isnaad hasan).

Cinquièmement :

(Il ne doit pas être parfumé avec du bakhoor ou un parfum).

Il existe de nombreux ahaadeeth qui interdisent aux femmes de porter du parfum lorsqu'elles sortent de chez elles. Nous citerons ici quelques-uns de ceux qui ont des isnaads sahih :

Abu Moosa al-Ash’ari a dit : le Messager d'Allaah (paix et bénédictions d'Allaah soient sur lui) a dit : « Toute femme qui met du parfum puis passe devant des gens afin qu'ils puissent sentir son parfum est une adultère. »

Zaynab al-Thaqafiyyah a rapporté que le Prophète (paix et bénédictions d'Allaah soient sur lui ‘Abd-Allaah ibn ‘Amr a dit : « Le Messager d'Allaah (paix et bénédictions d'Allaah soient sur lui) a dit : ‘Il y a trois personnes qui n'entreront pas au Paradis et qu'Allaah ne regardera même pas le Jour de la Résurrection : celui qui désobéit à ses parents, une femme qui imite les hommes et le duyooth (homme faible qui ne ressent aucune jalousie envers ses femmes).’ »

Ibn Abi Maleekah – dont le nom était ‘Abd-Allaah ibn ‘Ubayd-Allaah – a dit : « On a demandé à ‘Aa’ishah (qu’Allaah soit satisfait d'elle), ‘Et si une femme porte des sandales (d’hommes) ?’ Elle a dit : ‘Le Messager d'Allaah (paix et bénédictions d'Allaah soient sur lui) a maudit les femmes qui agissent comme les hommes.’ »

Ces ahaadeeth indiquent clairement qu'il est interdit aux femmes d'imiter les hommes et vice versa. Cela inclut généralement la tenue vestimentaire et d'autres aspects, à l'exception du premier hadith cité ci-dessus, qui ne fait référence qu'à l'habillement.

Abu Dawood a dit, dans Masaa’il al-Imaam Ahmad (p. 261) : « J'ai entendu Ahmad être interrogé au sujet d'un homme qui habille sa servante avec une tunique. Il a dit : ‘Ne l'habille pas avec des vêtements d'hommes, ne la fais pas ressembler à un homme.’ » Abu Dawood a dit : « J’ai demandé à Ahmad : Peut-il lui donner des sandales de célibataire à porter ? Il a dit : ‘Non, sauf si elle les porte pour faire les ablutions (wudoo’).’ J’ai dit : ‘Et pour la beauté ?’ Il a dit : ‘Non.’ J’ai dit : ‘Peut-il lui couper les cheveux courts ?’ Il a dit : ‘Non.’ »

Septièmement :

(Il ne doit pas ressembler aux vêtements des femmes mécréantes).

Il est établi dans la charia que les musulmans, hommes et femmes, ne doivent pas ressembler ou imiter les kuffaar en ce qui concerne le culte, les fêtes ou les vêtements qui leur sont spécifiques. C'est un principe islamique important qui, de nos jours, est malheureusement négligé par de nombreux musulmans, même ceux qui se soucient de la religion et de l'appel à l'Islam. Cela est dû soit à une ignorance de leur religion, soit à la poursuite de leurs propres désirs, soit à une déviation combinée aux coutumes modernes et à l'imitation de l’Europe mécréante. Cela a été l'une des causes du déclin et de la faiblesse des musulmans, ce qui a permis aux étrangers de les submerger et de les coloniser. « …En vérité, Allah ne modifie pas l’état d’un peuple tant qu’ils ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes… » [al-Ra’d 13:11 – interprétation du sens]. Si seulement ils savaient.

Il faut savoir qu'il existe de nombreuses preuves sahih pour ces règles importantes dans le Coran et la Sunnah, et que les preuves dans le Coran sont expliquées en détail dans la Sunnah, comme c'est toujours le cas.

Huitièmement :

(Il ne doit pas être un vêtement de renommée et d'ostentation).

Ibn ‘Umar (qu’Allaah soit satisfait de lui) a dit : « Le Messager d'Allaah (paix et bénédictions d'Allaah soient sur lui) a dit : ‘Quiconque porte un vêtement de renommée et d'ostentation dans ce monde, Allaah l'habillera d'un vêtement d'humiliation le Jour de la Résurrection, puis Il fera s'enflammer le Feu autour de lui.’ »

(Hijaab al-Mar’ah al-Muslimah, p. 54-67).

Et Allaah sait mieux.

Hijaab al-Mar’ah al-Muslimah, p. 54-67
[[[:Modèle:Reference archive]] Hijaab correct]
Islam Q&A, Fatwa No. 6991

Règle sur la couverture du visage, avec des preuves détaillées

Q : Puis-je savoir si la couverture du visage dans le Hijab est Farz, Wajib, Masnoon ou Mustahab ? Veuillez préciser l'école de pensée (maslak) selon laquelle vous répondez à cette question.

A : Il y a un consensus parmi les Ulama des quatre écoles de pensée (Mazaahib) sur le fait qu'il est obligatoire pour les femmes de couvrir leur visage lorsque la fitnah et le mal sont à craindre. Il ne fait aucun doute que la fitnah est répandue et que le mal est omniprésent de nos jours. Il est donc impératif (waajib) pour les femmes de couvrir leur visage lorsqu'elles quittent leur domicile ou en présence d'hommes non-mahram.
Fatwa - Hijab
Mufti Shafiq Jakhura, Iftaa Department, Darul Ihsan Islamic Services Centre, 29 juillet 2009
Louange à Allaah.

Vous devez savoir que le port du hijab par les femmes en présence d'hommes non-mahram et la couverture du visage sont obligatoires, comme l'indiquent le Livre de votre Seigneur, la Sunnah de votre Prophète (paix et bénédictions d'Allaah soient sur lui), ainsi que l'examen rationnel et l'analogie.

1 – Preuve tirée du Coran

(i)

Allaah dit (interprétation du sens) :

« Et dis aux croyantes de baisser leurs regards (afin d’éviter de regarder ce qui est interdit), de préserver leur chasteté et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît (comme les deux yeux par nécessité pour voir le chemin, ou la paume des mains, ou un œil, ou un vêtement comme le voile, les gants, le couvre-chef, le tablier), et qu’elles rabattent leur voile sur leur poitrine et ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes (musulmanes), ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu’elles ne frappent pas leurs pieds de manière à faire connaître ce qu’elles cachent de leurs atours. Et repentez-vous tous devant Allaah, ô croyants, afin que vous réussissiez. »

[al-Noor 24:31]

La preuve de l'obligation du hijab pour les femmes dans ce verset est la suivante :

(a) Allaah ordonne aux croyantes de préserver leur chasteté, et cet ordre implique de suivre tous les moyens permettant d’y parvenir. Aucune personne rationnelle ne douterait que l’un de ces moyens est la couverture du visage, car le fait de le découvrir entraîne des regards et une appréciation de sa beauté, pouvant mener à des contacts. Le Messager d’Allaah (paix et bénédictions d’Allaah soient sur lui) a dit : « Les yeux commettent la zina et leur zina est le regard… » puis il a ajouté : « … et le sexe confirme ou dément cela. » (Rapporté par al-Boukhari, 6612 ; Muslim, 2657).

Si la couverture du visage est l’un des moyens de préserver la chasteté, alors elle est prescrite, car les moyens partagent le même statut que la finalité.

(b) Allaah dit (interprétation du sens) : « …et qu’elles rabattent leur voile sur leur poitrine… ». Le terme « jayb » (pl. juyoob) désigne l’ouverture du col d’un vêtement, et le « khimaar » (voile) est ce avec quoi une femme couvre sa tête. Si une femme est ordonnée de rabattre son voile sur l’ouverture de son vêtement, alors elle est également commandée de couvrir son visage, soit par implication, soit par analogie. S’il est obligatoire de couvrir la gorge et la poitrine, alors il est encore plus approprié de couvrir le visage, car c’est la partie du corps qui exprime le plus la beauté et attire le plus l’attention.

(c) Allaah a interdit de montrer toute parure sauf celle qui est apparente, c’est-à-dire celle qu’il est impossible de cacher, comme l’extérieur d’un vêtement. C’est pourquoi Allaah dit (interprétation du sens) : « … sauf ce qui en paraît… » et Il n’a pas dit « sauf ce qu’elles en montrent ». Certains des salaf, comme Ibn Mas’ood, al-Hasan, Ibn Sireen et d’autres, ont interprété l’expression « sauf ce qui en paraît » comme désignant le vêtement extérieur et les habits, ainsi que ce qui apparaît sous le vêtement extérieur (par exemple, l’ourlet d’une robe, etc.). Puis, Il interdit à nouveau de montrer ses atours, sauf à ceux pour qui Il fait une exception. Cela indique que la deuxième parure mentionnée est différente de la première. La première parure est celle qui est extérieure, visible de tous et impossible à cacher. La deuxième parure est celle qui est intérieure (y compris le visage). Si cette parure pouvait être vue par tous, il n’y aurait aucune raison d’utiliser une formulation générale dans le premier cas et une exception dans le second.

(d) Allaah accorde une dispense permettant à une femme de montrer ses parures intérieures aux « domestiques mâles impuissants », c’est-à-dire des serviteurs qui sont des hommes n’éprouvant aucun désir, ainsi qu’aux jeunes enfants qui n’ont pas encore atteint l’âge du désir et qui n’ont pas vu l’‘awrah des femmes. Cela indique deux choses :

1 – Que montrer ses parures intérieures aux non-mahrams n’est pas permis, sauf pour ces deux types de personnes.

2 – Que la raison de cette règle est la crainte que les hommes ne soient tentés par la femme et tombent amoureux d’elle. Il est indéniable que le visage est le siège de la beauté et de l’attraction, donc le cacher est une obligation afin d’éviter que les hommes éprouvant du désir ne soient attirés et tentés par elle.

(e) Les mots (interprétation du sens) : « Et qu’elles ne frappent pas leurs pieds de manière à faire connaître ce qu’elles cachent de leurs atours » signifient qu’une femme ne doit pas frapper ses pieds de manière à faire entendre ses parures cachées, comme des bracelets de cheville et autres ornements. Si une femme est interdite de frapper des pieds pour éviter que les hommes ne soient tentés par le son de ses bracelets de cheville, alors qu’en est-il du fait de découvrir son visage ?

Quelle est la plus grande source de tentation – un homme qui entend le bruit des bracelets de cheville d’une femme dont il ne sait rien, ni son apparence, ni son âge, ni si elle est belle ou non ? Ou bien le fait de voir un visage jeune et beau qui l’attire et l’invite à le regarder ?

Tout homme ayant un désir pour les femmes sait quelle est la tentation la plus forte et ce qui mérite le plus d’être caché et dissimulé.

(ii)

Allaah dit (interprétation du sens) :

« Et quant aux femmes qui ne peuvent plus espérer se marier, nul grief à leur faire si elles enlèvent leurs vêtements de dessus, sans pour autant exhiber leurs atours. Mais il est préférable pour elles de s’en garder. Et Allaah est Audient et Omniscient. »

[al-Noor 24:60]

La preuve tirée de ce verset est qu’Allaah indique qu’il n’y a pas de péché pour les vieilles femmes qui n’espèrent plus se marier, car les hommes n’éprouvent plus de désir pour elles en raison de leur âge avancé (si elles enlèvent leur vêtement extérieur), à condition que leur intention ne soit pas de s’exhiber de manière ostentatoire. Le fait que cette règle ne s’applique qu’aux vieilles femmes indique que la règle est différente pour les jeunes femmes qui espèrent encore se marier. Si la règle sur le retrait du vêtement extérieur s’appliquait à toutes, il n’y aurait aucune raison de spécifier les vieilles femmes dans ce verset. L’expression « sans exhiber leurs atours » offre une preuve supplémentaire que le hijab est obligatoire pour les jeunes femmes qui espèrent se marier, car généralement, lorsqu’elles découvrent leur visage, l’intention est de s’exhiber (tabarruj), de montrer leur beauté, d’attirer le regard des hommes et de susciter leur admiration, etc. Celles qui agissent autrement sont rares, et la règle ne s’applique pas aux cas exceptionnels.

(iii)

Allaah dit (interprétation du sens) :

« Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de ramener sur elles leurs grands voiles (afin qu’elles se couvrent entièrement, sauf un œil ou les deux yeux pour voir le chemin). Cela est plus à même qu’elles soient reconnues (comme des femmes libres et respectables) et qu’elles ne soient pas offensées. Et Allaah est Pardonneur et Très Miséricordieux. » [al-Ahzaab 33:59]

Ibn ‘Abbaas (qu’Allaah soit satisfait de lui) a dit : « Allaah a ordonné aux femmes croyantes, si elles sortent de leur maison pour un besoin, de couvrir leur visage du haut de leur tête avec leur jilbaab, et de ne laisser qu’un œil visible. »

L’exégèse des Sahaabah constitue une preuve, et certains savants ont même dit qu’elle a la même valeur juridique que les récits marfoo’ qui remontent au Prophète (paix et bénédictions d’Allaah soient sur lui).

Le commentaire « et de ne laisser qu’un œil visible » est une concession en raison de la nécessité de voir le chemin ; s’il n’y a pas besoin, l’œil ne doit pas être découvert.

Le jilbaab est le vêtement supérieur qui se porte au-dessus du khimaar ; il est similaire à l’abaya.

(iv) Allaah dit (interprétation du sens) :

« Nul grief à leur faire (aux épouses du Prophète si elles se montrent sans voile) devant leurs pères, leurs fils, leurs frères, les fils de leurs frères, les fils de leurs sœurs, leurs femmes (croyantes), ou leurs esclaves. Et craignez Allaah. En vérité, Allaah est témoin de toute chose. » [al-Ahzaab 33:55]

Ibn Kathir (qu’Allaah lui fasse miséricorde) a dit : Lorsque Allaah a ordonné aux femmes de porter le hijab devant les hommes non-mahrams, Il a précisé qu’elles n’étaient pas tenues de le faire devant ces proches, tout comme Il a précisé qu’elles sont exemptées dans la sourate an-Noor, où Il dit (interprétation du sens) : « et qu’elles ne révèlent leurs atours qu’à leurs époux… »

2 – Preuves tirées de la Sunnah de l’obligation de couvrir le visage

(i)

Le Prophète (paix et bénédictions d’Allaah soient sur lui) a dit : « Lorsque l’un de vous veut demander une femme en mariage, il n’y a pas de péché s’il la regarde, mais il doit la regarder dans le but de la demander en mariage, même si elle n’en est pas consciente. » Rapporté par Ahmad. L’auteur de Majma’ al-Zawaa’id a dit : ses narrateurs sont ceux des hadiths authentiques (saheeh).

La preuve ici réside dans le fait que le Prophète (paix et bénédictions d’Allaah soient sur lui) a dit qu’il n’y avait pas de péché pour l’homme qui demande une femme en mariage, sous condition que son regard soit motivé par cette intention. Cela indique que celui qui ne demande pas une femme en mariage commet un péché s’il la regarde dans des circonstances ordinaires, tout comme celui qui fait une demande en mariage mais regarde pour une autre raison que celle-ci, comme par plaisir, etc. Si l'on dit que le hadith ne précise pas clairement ce qui est regardé, et qu’il pourrait s’agir du regard porté sur la poitrine, etc., la réponse est que l’homme qui fait une demande en mariage regarde le visage, car c’est là que se porte l’attention de celui qui cherche la beauté, sans aucun doute.

(ii)

Lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allaah soient sur lui) ordonna que les femmes soient amenées au lieu de prière de l’Aïd, elles dirent : « Ô Messager d’Allaah, certaines d’entre nous n’ont pas de jilbaabs. » Le Prophète (paix et bénédictions d’Allaah soient sur lui) dit : « Que sa sœur lui prête un de ses jilbaabs à porter. » Rapporté par al-Boukhari et Muslim.

Ce hadith indique que la pratique courante parmi les femmes des Sahaabah était qu’une femme ne sortait pas sans jilbaab, et que si elle n’en avait pas, elle ne sortait pas. L’ordre de porter un jilbaab montre qu’il est essentiel de se couvrir. Et Allaah sait mieux.

(iii)

Il est rapporté dans al-Saheehayn que ‘Aa’ishah (qu’Allaah soit satisfait d’elle) a dit : « Le Messager d’Allaah (paix et bénédictions d’Allaah soient sur lui) priait Fajr et les femmes croyantes assistaient à la prière avec lui, enveloppées dans leurs voiles, puis elles retournaient chez elles et personne ne pouvait les reconnaître à cause de l’obscurité. » Elle ajouta : « Si le Messager d’Allaah (paix et bénédictions d’Allaah soient sur lui) avait vu ce que nous avons vu des femmes, il leur aurait interdit d’aller à la mosquée, comme les Enfants d’Israël avaient interdit cela à leurs femmes. »

Un récit similaire a également été rapporté par ‘Abd-Allaah ibn Mas’ood (qu’Allaah soit satisfait de lui).

La preuve apportée par ce hadith couvre deux points :

1 – Le hijab et la couverture étaient la pratique des femmes des Sahaabah, qui furent la meilleure génération et la plus honorable aux yeux d’Allaah.

2 – ‘Aa’ishah, la Mère des Croyants, et ‘Abd-Allaah ibn Mas’ood (qu’Allaah soit satisfait d’eux deux), qui étaient reconnus comme des savants dotés d’une profonde perspicacité, ont déclaré que si le Messager (paix et bénédictions d’Allaah soient sur lui) avait vu ce qu’eux avaient vu des femmes, il leur aurait interdit d’aller à la mosquée. Or, cela concernait la meilleure génération, alors qu’en est-il de notre époque ?!

(iv)

Il est rapporté qu’Ibn ‘Umar a dit : Le Messager d’Allaah (paix et bénédictions d’Allaah soient sur lui) a dit : « Celui qui laisse traîner son vêtement par orgueil, Allaah ne le regardera pas le Jour de la Résurrection. » Umm Salamah demanda : « Que doivent faire les femmes avec leurs ourlets ? » Il répondit : « Qu’elles le laissent descendre d’une paume. » Elle demanda : « Et si cela découvre leurs pieds ? » Il répondit : « Qu’elles le laissent descendre d’une coudée, mais pas plus. » Rapporté par at-Tirmidhi ; classé authentique par al-Albaani dans Saheeh at-Tirmidhi.

Ce hadith indique qu’il est obligatoire pour les femmes de couvrir leurs pieds, et que cela était bien connu parmi les femmes des Sahaabah (qu’Allaah soit satisfait d’elles). Les pieds sont sans aucun doute une source de tentation moindre par rapport au visage et aux mains. Ainsi, un avertissement concernant quelque chose de moindre importance est aussi un avertissement concernant quelque chose de plus grave, auquel la règle s’applique encore plus. La sagesse de la charia implique qu’il serait inconcevable d’ordonner de couvrir une partie du corps qui est une source de tentation moindre, tout en autorisant la découverte d’une partie qui est une source de tentation plus grande. Une telle contradiction ne saurait être attribuée à la sagesse et aux lois d’Allaah.

(v)

Il est rapporté que ‘Aa’ishah a dit : « Les cavaliers passaient près de nous alors que nous étions avec le Messager d’Allaah (paix et bénédictions d’Allaah soient sur lui) en état d’ihram. Lorsque ceux-ci s’approchaient de nous, nous abaissions nos jilbaabs de nos têtes sur nos visages, et lorsqu’ils étaient passés, nous découvrions nos visages. » Rapporté par Abou Dawoud, 1562. Les mots « Lorsque ceux-ci s’approchaient de nous, nous abaissions nos jilbaabs de nos têtes sur nos visages » indiquent qu’il est obligatoire de couvrir le visage, car ce qui est prescrit en état d’ihram est de le découvrir. S’il n’y avait aucune raison impérieuse empêchant de le découvrir, il serait obligatoire de le laisser découvert même lorsque les cavaliers passaient. En d’autres termes, les femmes sont obligées de découvrir leurs visages en état d’ihram selon la majorité des savants, et rien ne peut annuler une obligation sauf une autre obligation. S’il n’était pas obligatoire d’observer le hijab et de couvrir le visage en présence d’hommes non-mahram, il n’y aurait aucune raison de ne pas le découvrir en état d’ihram. Il a été prouvé dans al-Saheehayn et ailleurs qu’une femme en état d’ihram a l’interdiction de porter le niqab (voile du visage) et des gants.

Cheikh al-Islam Ibn Taymiyah a dit : « C’est l’une des choses qui indiquent que le niqab et les gants étaient connus parmi les femmes qui n’étaient pas en état d’ihram, ce qui implique qu’elles couvraient leurs visages et leurs mains. »

Voici neuf preuves issues du Coran et de la Sunnah.

La dixième est :

L’examen rationnel et l’analogie, qui forment la base de cette parfaite charia, laquelle vise à aider les gens à atteindre ce qui est dans leur meilleur intérêt et encourage les moyens qui y mènent, tout en dénonçant le mal et en bloquant les moyens qui y conduisent.

Si nous réfléchissons à l’absence de voile et au fait que les femmes découvrent leur visage devant les hommes non-mahram, nous verrons que cela entraîne de nombreuses conséquences négatives. Même si nous supposons qu’il y a quelques avantages à cela, ils sont très minimes en comparaison des conséquences négatives. Ces conséquences négatives incluent :

1 – La fitnah (tentation). En dévoilant son visage, une femme peut être tentée de faire des choses pour rendre son visage plus beau. C’est l’une des principales causes du mal et de la corruption.

2 – La perte de la haya’ (modestie, pudeur) chez les femmes, qui fait partie de la foi et de la nature (fitrah) de la femme. Les femmes sont un exemple de pudeur, comme on le dit : « plus pudique qu’une vierge dans sa retraite. » Ôter la pudeur d’une femme diminue sa foi et l’inclination naturelle avec laquelle elle a été créée.

3 – Les hommes peuvent être tentés par elle, en particulier si elle est belle et qu’elle flirte, rit et plaisante, comme c’est le cas de nombreuses femmes non voilées. Le Shaytaan circule dans le fils d’Adam comme le sang.

4 – Le mélange entre hommes et femmes. Si une femme pense qu’elle est égale aux hommes en découvrant son visage et en circulant sans voile, elle ne sera plus pudique et ne ressentira plus de gêne à se mêler aux hommes. Cela conduit à une grande fitnah (tentation) et à une corruption généralisée. At-Tirmidhi a rapporté (5272) de Hamzah ibn Abi Usayd, d’après son père, qu’il a entendu le Messager d’Allaah (paix et bénédictions d’Allaah soient sur lui) dire, alors qu’il sortait de la mosquée et qu’il voyait des hommes se mêler aux femmes dans la rue : le Messager d’Allaah (paix et bénédictions d’Allaah soient sur lui) dit aux femmes : « Reculez, et ne marchez pas au milieu de la route ; tenez-vous sur les côtés de la route. » Ensuite, les femmes se tenaient si près des murs que leurs vêtements s’accrochaient aux murs parce qu’elles s’en approchaient trop.

Classé comme hasan par al-Albaani dans Saheeh al-Jaami’, 929

Adapté des paroles du Cheikh Muhammad ibn ‘Uthaymeen (qu’Allaah lui fasse miséricorde) dans Risaalat al-Hijaab.

Et Allaah sait mieux.
[[[:Modèle:Reference archive]] Règle sur la couverture du visage, avec des preuves détaillées]
Islam Q&A, Fatwa No. 11774

La fille qui porte le Hijab doit-elle couvrir ses pieds ?

Louange à Allaah.

À l'époque du Prophète (paix et bénédictions d'Allah soient sur lui), les femmes étaient soucieuses de se couvrir complètement, ce qui inclut le fait de couvrir leurs pieds. Elles laissaient l'ourlet de leurs vêtements pendre bas. L'une d'entre elles demanda au Messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah soient sur lui) si laisser cet ourlet toucher ce qui est au sol, ce qui pourrait le rendre sale, était permis, et il répondit : « Ce qui vient après le purifie. » À une autre occasion, lorsqu'il (paix et bénédictions d'Allah soient sur lui) dit que les femmes devaient laisser tomber leurs ourlets d'une largeur de la main, l'une d'elles répondit : « Mais alors leurs pieds seront visibles. » Cela indique qu'elles tenaient à couvrir leurs pieds et que les pieds font partie de ce qui doit être couvert.

Une femme demanda à Umm Salamah, l'épouse du Prophète (paix et bénédictions d'Allah soient sur lui) : Je suis une femme dont le vêtement traîne, et je peux marcher dans un endroit sale. Umm Salamah répondit : Le Messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah soient sur lui) a dit : « Ce qui vient après le purifie. » Rapporté par al-Tirmidhi (143), Abu Dawood (383) et Ibn Maajah (531). Le hadith a été classé comme saheeh par Cheikh al-Albaani dans Saheeh Abi Dawood, 407.

Il a été rapporté qu'Ibn 'Umar (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit : Le Messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah soient sur lui) a dit : « Quiconque laisse son vêtement traîner par fierté, Allah ne le regardera pas le Jour de la Résurrection. » Umm Salamah dit : Que doivent faire les femmes avec leurs ourlets ? Il répondit : « Elles doivent les laisser tomber d'une largeur de la main. » Elle dit : Alors leurs pieds seront visibles. Il répondit : « Alors laissez-le tomber d'une coudée, mais pas plus que cela. » Rapporté par al-Tirmidhi (1731) ; il a dit : C'est un hadith saheeh hasan. Également rapporté par al-Nasaa’i (5336). Le hadith a été classé comme saheeh par al-Albaani dans al-Silsilah al-Saheehah, 1864.

Ainsi, il n'est pas permis à la femme de porter des chaussures ouvertes qui montrent ses pieds. Mais si ses vêtements sont longs et qu'elle porte des chaussettes, il n'y a rien de mal à cela, bien qu'il soit préférable qu'elle couvre ses pieds avec le vêtement et non avec des chaussettes.

Cheikh al-Islam Ibn Taymiyah (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

Si une femme porte un pantalon ou des khuff (pantoufles en cuir) amples, et que le jilbab tombe dessus de sorte que la forme du pied ne soit pas visible, cela atteint le but, contrairement aux khuff serrés (pantoufles en cuir) qui montrent la forme du pied, car ceux-ci sont portés par les hommes.

Majmoo‘ al-Fataawa, 22/148

Cheikh Ibn ‘Uthaymeen (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

Il est permis à une femme de laisser tomber son vêtement sous les chevilles. En fait, cela est prescrit pour les femmes, afin qu'elles puissent couvrir leurs pieds. Couvrir les pieds est quelque chose de prescrit pour les femmes et est en réalité obligatoire pour elles selon de nombreux savants. Ce qu'une femme doit faire, c'est couvrir ses pieds, soit avec son vêtement long qui les couvre, soit en portant des chaussettes ou des chaussures et similaires.

Fataawa al-Mar’ah al-Muslimah, 1/437

Et Allah sait mieux.
[[[:Modèle:Reference archive]] La fille qui porte le Hijab doit-elle couvrir ses pieds ?]
Islam Q&A, Fatwa No. 153367

Les parents musulmans peuvent-ils forcer le Hijab sur leurs filles ?

Q : Chers savants, As-Salamu `alaykum. Certains penseurs occidentaux affirment que les parents musulmans forcent leurs filles à porter le hijab. Ma question est la suivante : les parents musulmans ont-ils le droit de forcer leur fille à porter le hijab si elle refuse de le porter ?

R : [...] Les parents musulmans doivent élever leurs enfants selon les enseignements de l'Islam. Les parents doivent habituer leurs enfants à accomplir les devoirs obligatoires et à éviter les choses haram (illicites) avant la puberté, afin que cela ne soit pas trop difficile pour eux de respecter les règles islamiques une fois qu'ils atteignent la puberté. Le Prophète (paix et bénédictions d'Allah soient sur lui) a dit : « Apprenez à vos enfants à prier quand ils ont sept ans, et frappez-les s'ils ne le font pas lorsqu'ils ont dix ans, et séparez-les dans leurs lits » (Rapporté par Abu Dawud).

Dès leur jeune âge, les filles doivent être enseignées que le hijab est un commandement d'Allah pour protéger leur chasteté. Lorsqu'une fille atteint la puberté, elle est obligée d'accomplir tous les devoirs obligatoires et d'éviter toutes les choses haram. L'un des devoirs obligatoires est de porter le hijab.

Ici, nous aimerions citer les fatwas émises par certains savants musulmans éminents concernant la question en point :

Cheikh Muhammad Al-Mukhtar Al-Shinqiti, directeur du Centre islamique de South Plains, Lubbock, Texas, déclare :

« Ils [les parents musulmans] doivent faire de leur mieux pour la convaincre de porter le hijab et elle doit savoir qu'elle ne doit pas refuser ce qui a été ordonné par Allah en premier lieu et ce qui a également été ordonné par ses parents, qui méritent son obéissance. »

Le Dr Muhammad Abu Laylah, professeur d'études islamiques et de religions comparées à l'Université Al-Azhar, ajoute :

« Ce que ces écrivains disent à propos de l'imposition du hijab aux femmes musulmanes est une fausse accusation formulée par certains Occidentaux contre l'Islam et la femme musulmane. L'objectif principal derrière cette accusation est d'encourager la femme musulmane à enfreindre les lois de la famille musulmane et à désobéir à ses parents. Ce n'est pas un appel à la libération ou à la reconnaissance des droits des femmes musulmanes.

Allah Tout-Puissant a confié aux parents la responsabilité de leurs enfants. Les parents portent la responsabilité de les élever de manière islamique. S'ils le font, ils seront bénis dans cette vie et dans l'au-delà, et s'ils ne le font pas, ils obtiendront un mauvais résultat durant leur vie et dans l'au-delà. En Islam, les parents ne doivent pas forcer leurs enfants à faire quoi que ce soit qui soit considéré comme contraire à la loi de la Shari`ah. C'est pourquoi l'Islam a ordonné aux parents de prendre soin de leurs enfants et de les élever selon les bonnes manières islamiques.

Le hijab est une obligation d'Allah pour les femmes musulmanes. L'obligation est mentionnée dans le Coran et la Sunnah. La femme musulmane doit le porter et les parents musulmans doivent encourager leurs filles à le porter. »

Cheikh `Abdul-Majeed Subh, un savant éminent d'Al-Azhar, ajoute :

« Ce que ces penseurs disent à propos de l'imposition du hijab aux femmes est une fausse accusation. Beaucoup d'Européens savent bien que le hijab est une obligation d'Allah et ils sont tous conscients du fait que lorsqu'une femme non musulmane embrasse l'Islam, elle doit porter le hijab.

Le père, en tant que tuteur de sa famille, peut insister pour que sa fille porte le hijab si elle refuse de le porter par désobéissance à l'obligation d'Allah.

Ici, je voudrais profiter de l'occasion pour donner un conseil aux parents musulmans. Les pères et les mères doivent noter qu'ils sont responsables devant Allah des affaires de leurs filles qui leur ont été confiées ; ils doivent élever leurs filles selon les bonnes manières islamiques. Ainsi, si une fille approche de la puberté, il y a la crainte que le fait qu'elle ne porte pas le hijab puisse provoquer la tentation des jeunes hommes envers elle ou d'elle envers eux. Par conséquent, dans cette situation, son parent ou tuteur doit lui faire porter le hijab afin d'empêcher les moyens qui pourraient conduire au mal ou à l'immoralité. »
Les parents musulmans peuvent-ils forcer le Hijab sur leurs filles ?
Groupe de Muftis, Islam Online, 12 janvier 2004

Quelle est la position de l'Islam sur le travail des femmes aux côtés des hommes ?

Question: Quelle est la position de l'Islam sur le travail des femmes aux côtés des hommes ?

Réponse: Il est bien connu que lorsque les femmes vont travailler dans des lieux de travail occupés par des hommes, cela entraîne un mélange avec les hommes et une mise en relation privée avec eux. C'est une question très dangereuse qui comporte des conséquences néfastes et des résultats négatifs. Cela va à l'encontre des textes de la charia qui ordonnent aux femmes de rester dans leurs maisons et de remplir un type de travail spécifique à leur nature, un travail auquel Allah les a destinées, et qui est éloigné des endroits où elles se mélangeraient avec les hommes.

Les preuves authentiques et claires indiquent qu'il est interdit pour les hommes et les femmes non liées de rester seuls ensemble et pour les hommes de regarder les femmes. Il existe également de nombreuses preuves que ce qui conduit à ces fins interdites est également interdit. Les preuves sont nombreuses, claires et décisives que le mélange des sexes est interdit car il entraîne des résultats négatifs et répréhensibles.
Shaikh AbdulAziz Bin Bazz, 'Fatwas islamiques concernant les femmes', Page No. 313
Question: Est-il permis pour les femmes musulmanes d'assister à des réunions éducatives et à des sessions d'étude de fiqh dans les mosquées ?

Réponse: Oui. Il est permis pour elle d'assister à des réunions éducatives, qu'elles soient liées à des questions pratiques ou à des questions de foi et de monothéisme. Cela étant dit, elle ne doit pas être parfumée ni afficher sa beauté. Elle doit également être éloignée des hommes et ne pas se mélanger avec eux.

Question: Quels sont les types de travail permis pour une femme musulmane sans contredire les enseignements de sa religion ?

Réponse: Les lieux de travail pour les femmes sont ceux qui sont spécifiquement réservés aux femmes. Par exemple, elle peut travailler dans l'éducation des femmes, que ce soit dans l'administration ou autre. Elle peut aussi travailler chez elle en tant que couturière pour femmes, et ainsi de suite. Il ne lui est pas permis de travailler dans des domaines exclusivement masculins, car dans ce cas, elle doit se mélanger avec des hommes, et cela constitue une grande source d'épreuve et de tentation à laquelle il faut se méfier.
Shaikh Ibn Uthaimin, 'Fatwas concernant les femmes', Page No. 364

Hijab et Jihad

La participation des femmes aux opérations de martyres menées en Palestine – étant donné le statut de la terre en tant que territoire occupé, en plus des nombreux actes sacrilèges commis par les Juifs contre les sanctuaires – est l'un des actes d'adoration les plus loués. De plus, cet acte est une forme de martyre dans la Cause d'Allah, et il leur permet, Insha’ Allah, d'obtenir la même récompense que leurs homologues masculins qui meurent également dans la Cause d'Allah.
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Quant à la question du voyage de la femme d'un endroit à un autre sans Mahram, nous disons qu'une femme peut voyager pour accomplir le Hajj en compagnie d'autres femmes dignes de confiance et sans la présence d'un Mahram tant que le chemin est sûr et sécurisé. De nos jours, les voyages ne se font plus à travers des déserts ou des zones sauvages, au lieu de cela, les femmes peuvent voyager en toute sécurité en train ou par avion.

Concernant la question du Hijab, une femme peut porter un chapeau ou toute autre chose pour couvrir ses cheveux. Même si nécessaire, elle peut retirer son Hijab pour accomplir l'opération, car elle va mourir dans la Cause d'Allah et non pour montrer sa beauté ou dévoiler ses cheveux. Je ne vois aucun problème à ce qu'elle retire son Hijab dans ce cas.

En conclusion, je pense que les femmes musulmanes engagées en Palestine ont le droit de participer et ont leur propre rôle dans le Jihad et d'atteindre le martyre.
Opérations de martyres menées par des femmes palestiniennes
Sheikh Yusuf Al-Qaradawi, Islam Online, 6 novembre 2006

Les érudits chiites

2. Question : Quelles sont les limites du Hijaab ? Réponse : En ce qui concerne la norme et les critères du Hijaab selon les enseignements de l'Islam, le Hijaab pour une musulmane consiste à couvrir ses cheveux et son corps de manière à ce que même la forme de son corps ne soit pas apparente à l'extérieur du Hijaab pour l'observateur. Cela à condition qu'il n'y ait aucun type d'attraction associé au Hijaab, par exemple, les vêtements du Hijaab ne doivent pas être colorés de manière à attirer l'attention des autres, la femme ne doit pas porter de maquillage ni de parfum, etc. En ce qui concerne le couvrement des mains et du visage, il existe une divergence d'opinion parmi les Maraje’. Certains des Maraje’ considèrent qu'il est obligatoire de couvrir les mains et le visage. Selon la Fatwa de l'Imam Shirazi, une femme peut garder ses mains et son visage découverts à condition qu'elle ne porte pas de maquillage, ou qu'elle ne se trouve pas dans une situation où un homme la regarderait avec des regards lubriques ou tomberait sous son charme...

Le hijab comme instrument de discrimination

Revenons au Tafsîr d'Ibn Kathir et aux pervers agressant les femmes de Médine : plutôt que de les sanctionner, on décida de voiler les femmes libres pour les différencier facilement des femmes esclaves. Quid de ces dernières ? Pourquoi ne pas avoir cherché à les protéger ? Seules les femmes libres musulmanes devaient être respectées et les femmes esclaves étaient discriminées du fait de ne pas porter le voile.

Tafsir Abd al-Razzaq al-Sanani [9]:

Al-Hassan al-Basri (mort en 110 ans Hijri) a déclaré : Les femmes esclaves de Médine avaient l'habitude de se faire dire certaines choses lorsqu'elles sortaient. (Une nuit) des gens stupides ont accosté un groupe de femmes et les ont dérangées (blessées) parce qu'ils pensaient qu'elles étaient des esclaves, alors qu'elles étaient en réalité des femmes libres. Pour cette raison, le Prophète a ordonné aux femmes croyantes de jeter leurs jilbabs (manteaux/vêtements de dessus) sur elles-mêmes, afin qu'elles soient reconnues comme des femmes libres, distinguées des femmes esclaves, et non dérangées.

Le Coran n'a pas utilisé le mot «méfaits» (arabe: Fasiq) pour ces hommes (qui étaient en fait les compagnons de Muhammad). Le Coran ne les a non plus réprimandés d'aucune façon ni menacés d'aucune punition.

En relatant ce comportement sans le condamner, le Coran a, de fait, donné la permission à ces gens de continuer à agresser les femmes esclaves.

(D'ailleurs Mohammed a également permis aux musulmans de violer les filles esclaves sans leur consentement. Puis de les vendre à un autre maître qui la viole à nouveau. Il a également permis aux musulmans de violer les filles esclaves (captives) juste après avoir tué leurs pères/frères/maris/fils pendant la guerre.)

Interdiction du Hijab pour les femmes esclaves

L'imam Shaybani a écrit dans son livre al-Masoot

Il n'est pas permis à un homme de regarder une femme esclave autre que la sienne, si elle a atteint la puberté, ou s'il a un désir pour elle, sauf ce qu'il est permis de regarder de ses proches (maharam). Donc, il n'y a pas de mal qu'il regarde ses cheveux, sa poitrine, ses seins, son bras, son pied ou sa jambe. Et il ne regarde pas son ventre ou son dos, ni ce qu'il y a entre le nombril et les genoux.

L'Imam Bayhiqi dans al-Sunan al-Kubra [10]:

Anas bin Malik a dit : "Les esclaves d'Omar, que Dieu soit satisfait de lui, nous ont servis, révélant leurs cheveux et leurs seins."

Hadith déclaré sahih par sheikh Albani.


"Al-Sharh al-Saghir" de Fiqh Maliki [11]:

Un homme pouvait voir plus du corps d'une femme esclave par rapport à ce qu'elle pouvait voir d'un homme. Elle n'est autorisée à voir que ses mains et ses pieds, tandis qu'un homme est autorisé à voir tout son corps nu à l'exception de la partie entre son nombril et ses genoux.

Fiqh al-Shafi'i, écrit par Shirazi [12]:

La 'Awrah (d'une femme esclave) est ici entre le nombril et les genoux.

Tafsîr Qurtubi du Coran 7:26

En ce qui concerne la femme esclave, son 'Awrah (c'est-à-dire la nudité) est sous ses seins, et elle pourrait exposer sa tête et ses bras.

Kitab al-Kafi fi Fiqh al-Imam Ahmed [13]:

Ibn Hamid a dit que sa 'awrah est la même que la 'awrah de l'homme, à cause de ce qui est rapporté par 'Amr ibn Shu'ayb, de son père, de son grand-père, que le Prophète, sallallahu 'alayhi wa-sallam, a dit: "Lorsque l'un de vous marie sa femme esclave à son esclave ou mercenaire, qu'il ne regarde rien de sa 'awrah, car tout ce qui est en dessous du nombril jusqu'aux genoux est 'awrah." Il voulait dire la 'awrah de la femme esclave. Rapporté par ad-Daraqutni. La tête n'est pas incluse dans la 'awrah d'une femme esclave ainsi que leurs seins…

Le 2e calife Omar Ibn Khattab avait l'habitude de battre les femmes esclaves si jamais elles portaient le hijab

Sahih de Cheikh Albani [14]:

L'imam Ibn Abi Shaybah a enregistré dans son livre al-Munsaf qu'Umar Ibn Khattab a vu une esclave qui a pris un vêtement / drap comme Hijab et a couvert son corps. Sur ce, Umar l'a frappée et lui a dit qu'elle ne devrait pas essayer de ressembler aux femmes musulmanes libres (en prenant le Jilbab/Muqna).

La chaîne de narration de ce Hadith est "authentique/Sahih" Cette même tradition est également racontée par Ibn Qalabah [15].

Sheikh Albani [16]:

Le compagnon Anas bin Malik a déclaré: Une esclave d'un certain Muhajir ou Ansar est venue à Umar Ibn Khattab dans un état où elle portait un Jilbab (et elle s'en couvrit les seins et le corps). Sur ce, Umar lui a ordonné d'enlever le Jilbab de sa tête car il est réservé uniquement à la femme libre (musulmane). L'esclave a hésité, sur quoi Umar s'est levé et il a commencé à la frapper avec le bâton. Il lui a frappé la tête, jusqu'à ce que l'esclave enlève son jilbab.

Cheikh Albani a déclaré que son Hadith est "authentique (Sahih)" selon les normes de l'Imam Muslim.

On comprend ainsi le harcèlement sexuel que subissent les femmes occidentales de nos jours en France. Elles sont considérées comme impudiques, consentantes au harcèlement et d'un rang inférieur à celui des musulmanes voilées.

Hijab et occident : Le retour en force du 7ème siècle.

Aujourd'hui les hijabs envahissent les paysages urbains et ce phénomène très médiatisé inquiète nombre de français. Sur les réseaux sociaux (en particulier tiktok et instagram) de jeunes hijabeuses font la promotion de leur tenue comme un effet de mode. Des associations font pression sur les communes pour imposer le hijab dans tous les lieux accueillant du publiques comme les piscines, revendiquant la laïcité contre elle-même. Ces femmes, souvent très jeunes, invoquent leur droit à la pudeur et par là désignent (indirectement) de nouveau les femmes non voilées comme impudiques et volontaires aux offenses et aux harcèlements.

Les forums et sites islamiques répondent aux inquiétudes de musulmanes quant à leur pratique de la religion en les culpabilisant et les effrayant avec la menace de l'enfer.

Nous ne pouvons que faire le lien entre notre contexte français actuel et celui du 7ème siècle à Médine : forte augmentation du harcèlement de rue et des agressions sexuelles, et multiples injonctions à porter le hijab.

Harcèlement de rue et agressions sexuelles en France

Les violences sexuelles ont augmenté de 33% en 2021, selon le ministère de l'Intérieur

Les violences sexuelles -dont les viols et tentatives de viols, ainsi que le harcèlement sexuel- enregistrées par les services de police et gendarmerie ont augmenté de 33 % en 2021, selon les chiffres diffusés ce jeudi par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).

Le harcèlement de rue, un problème majeur même en période de pandémie

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, une femme sur trois a été victime d’au moins une situation de harcèlement sexuel dans un lieu public, un chiffre particulièrement fort étant donnée la période restreinte (plus ou moins 1 an selon les pays).

A noter que ce chiffre atteint 45% chez les femmes de moins de 35 ans (contre 14% des femmes de 60 ans et plus). 42% des répondants ont par ailleurs été témoin d’au moins une situation de harcèlement (et même 51% des jeunes femmes et 58% des jeunes hommes). Néanmoins, seul un répondant sur cinq (21%) estime que la probabilité d’être victime de harcèlement sexuel dans l’espace public a augmenté : preuve d’un décalage important entre la perception et la réalité.

Par ailleurs, plus qu’en 2019, de très nombreuses femmes affirment adapter leur comportement pour éviter d’être harcelée dans la rue : 75% d’entre elles évitent certains lieux (+10 points Vs. 2019), 59% adaptent leurs vêtements et leur apparence (+9 points Vs. 2019), et 54% évitent certains modes de transport (+10 points Vs. 2019). D’une manière générale, les jeunes femmes adaptent leurs comportements encore plus que la moyenne.

D’une manière globale, ces chiffres sont le reflet d’un contexte anxiogène dans la société : 72% des répondants pensent que le fait de porter un masque permet aux harceleurs de se cacher et de se sentir intouchable.

Injonctions au port du hijab sur les sites islamiques

Argumenter sur l’obligation du port du voile: Fatwa No: 87142

Question

J'aimerais une réponse simple pour répondre à ceux qui me demandent la raison pour laquelle je porte le voile ?

Réponse Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Il vous suffit de donner la réponse suivante à ces démons qui veulent vous faire abandonner votre dignité et votre chasteté et vous faire basculer dans la débauche ainsi que la société :

Allah, exalté soit-Il, a ordonné le port du voile et a interdit de se dévoiler. Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :

· « O Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (Coran 33/59)

· « [...] et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît [...] » (Coran 24/31)

Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit :

« Il y a deux catégories de gens du feu que je n’ai pas encore vues : des hommes qui portent des fouets pareils aux queues des bovins et qui frappent les autres avec. Des femmes dévêtues bien que vêtues, séductrices et faciles à séduire. Elles portent une coiffure haute comme la bosse recourbée des chameaux du Khurassan. Elles n'entreront jamais au Paradis et n'en sentiront même pas l'odeur bien que cette bonne odeur soit perceptible de telle et telle distance. » (Mouslim)


Le voile protège la femme et préserve sa dignité et prémunit la société contre la tentation.


Et Allah sait mieux.

Le port du voile interdit dans les écoles: Fatwa No: 69160

Question

J’ai une question concernant le port du voile et la loi sur la laïcité (dans les écoles, les entreprises, etc.). Le port du voile est interdit dans les écoles, les entreprises licencient les femmes qui le portent ou bien les oppressent. Que doivent-elles faire dans ce contexte sachant qu’elles sont obligées de s’instruire et de travailler pour nourrir leur famille ? Merci infiniment pour votre réponse.

Réponse: Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Chère sœur, Le port du Hidjab est une obligation pour toutes les femmes. Allah dit : « Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de ramener sur elle leurs grandes voiles […] », sourate 33, verset 59. Donc toute musulmane a le devoir de se voiler où qu’elle soit. Si on le lui interdit dans un pays, elle doit désobéir à cet ordre. Le Prophète, Salla Allahou Alaïhi wa Sallam, a dit : « point d'obéissance à une créature dans la désobéissance à Allah ».

Si on lui interdit les études dans une école publique parce qu’elle porte le Hidjab, elle doit alors étudier dans une école privée voir même rester à la maison car le Jour de la Résurrection elle ne sera pas punie pour l’abandon de ses études (l’abandon des études n’étant pas un péché) mais elle sera punie si elle a désobéit à Allah.

La musulmane doit bien garder à l’esprit la parole d’Allah : « […] Quiconque craint Allah, Il lui donnera une issue favorable et lui accordera Ses dons par (des moyens) sur lesquels il ne comptait pas […] » Sourate 65, verset 2 et 3.

Sachez également que c’est une obligation de quitter un pays dans lequel le musulman ne peut accomplir ses obligations religieuses. Vu l’importance du sujet, nous vous renvoyons aux Fatwas 42187 et 42188.

Et Allah sait mieux.
islamweb.net/fr/fatwa/69160/Le-port-du-voile-interdit-dans-les-écoles

Le hijab et le travail: Fatwa No: 196549

Question : Assalam alaykum, je vis seule avec 2 enfants, sans famille, mon pére est décédé, je suis voilée et dois assumer ma famille, comment gagner sa vie en tant que femme musulmane dans un pays occidentale et suivre au mieux les lois divines ? barak Allahou fikoum.

Réponse Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Nous vous complimentons pour votre attachement au port du hijab et nous implorons Allah, le Très Miséricordieux, de vous préserver. De même qu’il y a une grande récompense divine pour l’attention et le soin que vous portez à vos deux orphelins. D’après Sahl ibn Sa'd (Radhia Allahou Anhou) le Prophète () a dit : « Moi et le parrain de l'orphelin sont comme ces deux ! Et il a montré ses deux doigts l’index et le majeur. » rapporté par Boukhari. Le plus souvent, la femme pieuse et chaste dans les pays occidentaux, se trouve dans l’embarras pour trouver un travail approprié où en même temps elle peut porter sans aucune gêne son hijab. C’est pour cela - s’il n’y aucune nécessité ou un besoin vital à résider là-bas - nous vous conseillons de quitter ce pays pour un autre pays musulman où vous pouvez sortir sans aucune gêne avec votre hijab pour rechercher un travail adéquat ! Si vous ne pouvez quitter ce pays pour une quelconque raison vitale, alors efforcez-vous de rechercher un travail qui ne vous oblige pas à sortir de la maison, tels que les travaux domestiques (par exemple couture ou l’utilisation de l’internet…). Si vous ne trouvez aucun travail adéquat et que vous êtes dans l’obligation de travailler dans un lieu où vous êtes obligée d’enlever le foulard, alors il est licite pour vous de le faire car c’est une nécessité (il est connu que les choses interdites ne sont permises qu’en cas de besoin et que la nécessité rend licite la chose interdite jusqu’à ce que le préjudice soit levé). Mais attention il incombe à celui qui se trouve dans une situation de nécessité de prendre en considération le degré de cette nécessité : donc vous ne découvrez que ce qui est strictement nécessaire et seulement dans le lieu du travail, dès que vous sortez vous vous couvrez légalement. Comme vous devez continuellement rechercher un autre travail (où vous pourrez porter votre hijab) et dès que vous en trouvez un, alors il est de votre devoir d’abandonner le premier.

Et Allah sait mieux.

Enlever le voile pour faire des études de sage-femme

Question :

Asalam u aleiikum J'envisage de faire des études de sage-femme l'année prochaine, mais le problème, c'est que lors des stages en maternité (à l'hopital), onl ne nous laisse pas porter le hijab. Que faire ? Continuer les études de sage-femme et devoir enlever le hijab à l'hopital (les études durent 4 ans avec des stages plus ou moins longs)OU arreter ces études de sage-femme, sachant que je pourrais aider des femmes de la ummah dans quelques années. Je suis vraiment dans un dilemne, aider moi. Jazak'ALLAH kheir. Réponse :

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète :

Nous vous remercions grandement pour votre attachement au voile et votre persistance dans l’obéissance à votre Seigneur, exalté soit-Il, ainsi que les précautions que vous prenez pour ne pas Lui désobéir et votre désir d’être utile à la communauté.

Le port du voile est un ordre du Seigneur de l’univers, exalté soit-Il, aux femmes croyantes. Le voile est un signe de leur pureté et de leur chasteté ainsi qu’un moyen de les protéger des pervers. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :

« O Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Absoluteur et Miséricordieux. » (Coran 33/59).

Il n’est donc pas permis à la femme musulmane de négliger ce point et d’enlever son voile sans nécessité impérieuse. Or votre désir d’étudier la profession de sage-femme n’est pas considéré comme une nécessité vous permettant d’enlever votre voile. Vous pouvez essayer de convaincre les instances chargées de donner leur accord de vous laisser porter le voile durant vos stages. Si elles acceptent, tant mieux et si elles refusent, alors dirigez-vous vers une autre profession licite. Vous pouvez également chercher un moyen de pouvoir étudier cette profession dans un pays musulman ou tout du moins dans un pays qui n’interdit pas le port du voile durant les études ou les stages. Tout cela concerne le voile qui recouvre la tête et le buste, mais si l’interdiction concerne le voile du visage alors, la chose est plus souple en raison de la divergence des oulémas sur l’obligation de celui-ci pour la femme. Dans ce cas, si ces études ont un intérêt, il vous est permis de les poursuivre et de vous dévoiler le visage lors de vos études et de vos stages uniquement, tout en le voilant le reste du temps.

Et Allah sait mieux.

Aller au travail sans Hidjab: Fatwa No: 42187

Question

Est-ce qu'il est permis à la femme d'aller à son travail sans "Hidjab " ? Car c'est le gouvernement qui lui refuse de se vêtir comme les islamistes ? ! WA Assalam Alaïkoum wa Rahmatou Allah.

Réponse : Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Cher frère, chère sœur :

Allah dit: " Restez dans vos foyers ; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d'avant l'islam (Jahiliyah). "(Sourate 33/verset 33).

Ce verset coranique est l'origine de la détermination du domaine de la femme et de son lieu de stabilité: c'est est la maison'. C'est le lieu le plus préservé pour la femme musulmane: pour sa vertu, sa religion et sa chasteté. Elle ne doit sortir de sa maison que si c'est nécessaire comme c'était la conduite des femmes du Prophète Salla Allahou Alaïhi WA Sallam et les femmes de ses Compagnons. Lorsqu'elle sort pour certains besoins, elle doit s'imposer une bonne tenue: celle de la femme musulmane quand elle sort de sa maison. Elle doit porter le Hidjab. Elle ne doit pas se mêler avec les hommes ou les fréquenter. Elle ne doit pas non plus marcher au milieu de la rue ou du trottoir. Chaque fois qu'elle sort sans se conformer aux conditions imposées par la Chariâ pour la sortie de la femme, alors cette sortie est illicite: que ce soit pour le travail, une visite ou même pour la prière.

Quand on sait que la Chariâ islamique n'a pas autorisé la femme à sortir à la mosquée qui est la demeure d' Allah et le lieu de l'adoration et de l'obéissance - quand elle exhibe quoi que ce soit de ses atours - alors qu'est-ce qu'on dirait pour les autres lieux comme les marchés, les lieux de travail ou les lieux publics ?

Si la femme musulmane travaille dans un lieu où les responsables l'obligent à enlever le "Hidjab", alors ce travail n'a aucune valeur et il est illicite à cette femme de continuer à l'exercer même une seconde.

Bien entendu qu'il n'y a aucune obéissance à une créature quand il s'agit de commettre un péché ou une désobéissance à Allah Le Très Haut.

Il est connu que certains pays mécréants - hélas ainsi que certains pays musulmans - obligent la femme musulmane à enlever le Hidjab dans les écoles ou les lieux de travail. Cela ne justifie en aucune façon à la femme musulmane ce comportement illicite.

Si elle est obligée d'abandonner les études ou son travail ou sa fonction pour préserver sa chasteté, alors c'est un devoir de le faire. La femme musulmane doit craindre Allah, doit se prémunir et doit se conformer aux lois de sa religion qui est son unique gloire et grandeur.

Et Allah sait mieux.

Enlever le foulard durant le travail: Fatwa No: 42188

Question

Je travaille dans une usine ou je suis obligée d'enlever mon foulard. Mais quand je sors, je le remets. Est-ce que c'est autorisé ou non ? J'habite en France.

Réponse Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Chère sœur ,

Le port du "Hidjab" est une obligation pour la femme musulmane si elle est en présence d'hommes étrangers (Non-Mahrams)*. Il est interdit à la femme de l'abandonner ou d'y renoncer.

Allah a prescrit le "Hidjab" et le voile pour la femme pour qu'elle soit préservée d'être offensée et pour que la "Fitna" (fascination) - inévitable pour les hommes et les femmes - soit repoussée. Allah dit : "O Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles ; elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. " (Sourate 33/verset 59)

L'abandon du "Hidjab" par la femme (c.à.d. ne pas le porter) est un péché capital et incontestable !! Si elle s'expose à du tort à cause du port du "Hidjab" : C'est un signe de bonne foi. Dans ce contexte particulier et douloureux - dans les pays musulmans - le mieux pour la musulmane est de rester à sa maison car c'est le lieu le plus préservé pour sa vertu, sa religion et sa chasteté. Surtout s'il existe parmi ses "Awliyas Oumourihas" (les personnes qui en sont responsables selon la Chariâ : le père, le mari, le frère…) quelqu'un qui la prenne en charge, prend soin d'elle et lui assure ce dont elle a besoin.

En ce cas elle ne doit sortir de sa maison que si c'est nécessaire pour se préserver de la tentation ! Allah dit: " Restez dans vos foyers ; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d'avant l'islam (Jahiliyah). " (Sourate 33/verset 33)

Ce verset coranique est l'origine de la détermination du domaine de la femme et de son lieu de stabilité: c'est la maison. C'est le lieu le plus préservé pour la femme musulmane: pour sa vertu, sa religion et sa chasteté. Elle ne doit sortir de sa maison que si c'est nécessaire : comme c'était la conduite des femmes du Prophète Salla Allahou Alaïhi wa Sallam et la conduite des femmes de ses compagnons !

Lorsqu'elle sort pour certains besoins, elle doit s'imposer une bonne tenue: celle de la femme musulmane quand elle sort de sa maison. Elle doit porter le Hidjab. Elle ne doit pas se mêler avec les hommes ou les fréquenter. Elle ne doit pas non plus marcher au milieu de la rue ou du trottoir. Chaque fois qu'elle sort sans se conformer aux conditions imposées par la Chariâ - pour la sortie de la femme - alors cette sortie est illicite: que ce soit pour le travail, une visite ou même pour la prière.

Quand on sait que la Chariâ islamique n'a pas autorisé la femme à sortir à la mosquée qui est la demeure d' Allah et le lieu de l'adoration et de l'obéissance - quand elle exhibe quoi que ce soit de ses atours - alors qu'est-ce qu'on dirait pour les autres lieux comme les marchés, les lieux de travail ou les lieux publics ?

Si la femme musulmane travaille dans un lieu où les responsables l'obligent à enlever le "Hidjab", alors ce travail n'a aucune valeur et il est illicite à cette femme de continuer à l'excercer ne serait-ce qu'une seconde. Il est bien connu qu'il n'y a aucune obéissance à une créature quand il s'agit de commettre un péché ou une désobéissance à Allah Le Très Haut.

Il est connu aussi que certains pays mécréants - hélas ainsi que certains pays musulmans - obligent la femme musulmane à enlever le Hidjab dans les écoles ou les lieux de travail. Cela ne justifie en aucune façon à la femme musulmane ce comportement illicite.

Si elle est obligée d'abandonner les études ou son travail ou sa fonction pour préserver sa chasteté, alors c'est un devoir de le faire.

Elle n'enlève son foulard que dans une seule éventualité: si elle est obligée de travailler et qu'elle ne trouve aucun autre boulot, de sorte que si elle abandonnerait ce travail cela entraînerait sa mort et la mort des gens dont elle a la responsabilité !

Alors dans ce cas seulement il lui est permis d'enlever son Hidjab toutefois selon le besoin seulement.

La femme musulmane doit craindre Allah, doit se prémunir et doit se conformer aux lois de sa religion qui est son unique gloire et grandeur.

Le "Mahram" est l'époux ou tout autre homme définitivement interdit en mariage à une femme en raison de leurs liens de consanguinité, d'alliance ou d'allaitement.

Et Allah sait mieux.

Il considère que sa femme porte des vêtements non conformes

Question :

Salam alaykum, Ai-je le droit de demander à ma femme de porter des vêtements plus amples afin que les formes et contours de son corps ne se voient pas. Car je constate qu'elle ne remplit pas les conditions du hijab et elle refuse de porter le jilbeb.


Réponse :

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Vous êtes responsable de votre femme et vous devrez rendre compte de cette responsabilité devant à Allah, exalté soit-Il, le Jour de la Résurrection. Vous avez donc l'obligation de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour préserver sa vertu et sa religion et pour l'éloigner de toute tentation. Vous devez entre autre l'obliger à se couvrir comme l'ordonne la Législation islamique avec des vêtements amples qui ne laissent pas transparaître ses formes. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :

« O vous qui croyez ! Préservez vos personnes et vos familles, d'un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres, surveillé par des Anges rudes, durs, ne désobéissant jamais à Allah en ce qu'Il leur commande, et faisant strictement ce qu'on leur ordonne. » (Coran 66/6)

Al-Sa'dî, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Les hommes ont autorité sur les femmes et doivent les obliger à remplir leurs devoirs vis-à-vis d'Allah, tout comme ils doivent les obliger à accomplir leurs obligations religieuses et les empêcher de commettre des actes de débauche. Les hommes ont donc le devoir de leur imposer cela et ils ont également autorité sur elles en raison du fait qu'ils subviennent à leurs besoins, les habillent et leur procurent un logement. »

Le cheikh Ibn 'Uthaymîn, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « L'homme a le devoir d'obliger sa femme à porter des vêtements qui respectent les règles de la Législation islamique et si elle lui désobéit, il a alors le droit de lui interdire de sortir de la maison, car il a autorité sur elle. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :

"Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs biens. [...]" (Coran 4/34) » (Fatâwâ Nûr 'Alâ al-Darb)

Toutefois, le respect de cela doit se faire avec douceur afin d'en recueillir les fruits. Aïcha, qu'Allah soit satisfait d'elle, a rapporté que le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit : « Certes, la douceur ne se trouve pas en une chose sans que cela l’embellisse et elle n’est pas retirée d’une chose sans que cela ne l’enlaidisse » (Mouslim). Le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a aussi dit : « Allah octroie contre la clémence et la douceur ce qu’il ne donne pas par la violence ». (Mouslim)


Et Allah sait mieux.

Admirons le troncage du verset 4:34 (frappez-les) suivi d'une recommandation de douceur.


Une jeune fille peut-elle désobéir à ses parents qui lui interdisent de porter le jilbâb ?

Question :

Salam alaykum,

Des parents d’une jeune fille ne lui autorise pas le jilbeb mais ils lui autorisent le hijab que doit-elle faire ? Peut-elle leur désobéir ? La deuxième partie de ma question est qu'une jeune fille veut porter le jilbeb mais ce n'est pas pour Allah mais pour cacher ses "rondeurs" que puis-je lui dire ? Que la baraqa d'Allah soit sur vous, merci de votre réponse.


Réponse :

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Concernant la première question, si vous sous-entendez par le terme « hidjâb », le niqâb, nous vous répondons alors que le fait de se voiler le visage fait l’objet d’une divergence entre les oulémas. L'avis prédominant est qu'il est obligatoire de se voiler le visage et que la jeune fille est obligée de le porter et de désobéir à ses parents quand ils lui ordonne de l’enlever, sauf si elle craint que cela n’ait des conséquences néfastes, comme le fait que ses parents lui interdisent alors de porter le hidjâb, c'est-à-dire ce qui recouvre la tête. Dans ce cas, il n'y a pas de mal à ce qu'elle enlève le niqâb, mais elle doit alors rester chez elle et ne sortir qu'en cas de nécessité. Quant au hidjâb désignant le voile que l'on porte sur la tête, la femme à l'obligation de le porter à l'unanimité des oulémas et il ne lui est pas permis d'obéir à ses parents s'ils lui ordonnent de l'enlever. Voilà pour la première partie de votre question.

(...)

Qu’elle est la priorité : la prière ou le voile ?

Question :

As-Salam alaykoum.Qu’elle est la priorité : la prière ou le voile.Sont-ils égaux ? S’il faut convaincre une personne qui ne prie pas, doit on lui dire que le voile et la prière sont égaux en importance ? Donc ma question est la suivante, la prière est-elle plus urgente que le voile pour une personne qui ne pratique pas ou bien faut-il lui imposer les deux d’un coup ?Car le voile est aussi cité dans le Coran donc revêt un caractère obligatoire.Barak Allahoufikoum.


Réponse :

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :


La prière et le hidjab sont tous les deux des obligations : de même qu’il est obligatoire à la femme musulmane d’accomplir les prières obligatoires, elle doit aussi porter le hidjab ! Si elle délaisse l’une de ces deux prescriptions ou les deux, alors elle a perpétré un acte blâmable et de là elle doit s’en repentir à Allah le Très Haut. Les oulémas et les prêcheurs doivent convaincre la femme d’exécuter les deux prescriptions en lui ordonnant d’accomplir les prières et de porter le Hidjab en utilisant la meilleure manière possible : parfois ils lui font désirer la récompense espérée de l’accomplissement de ces prescriptions et d’autres fois en lui faisant appréhender le châtiment redouté de leur abandon en se référant toujours aux versets coraniques et aux hadiths prophétiques. Si cela se concrétise c’est une faveur, sinon il doit concentrer son discours sur la prière et qu’elle doit l’accomplir comme prescrite par la Charia et en conséquence qu’elle doit se voiler lorsqu’elle l’accomplit sinon elle s’annule ! Nous avons conseillé de concentrer le discours sur la prière pour deux raisons : 1/ Certains oulémas jugent que celui qui abandonne la prière, même par paresse, est un mécréant. 2/ L’accomplissement de la prière d’une façon parfaite aidera nécessairement à l’accroissement de la foi et de ce fait il en résulterait le renoncement aux actes blâmables parmi eux le Tabarroudj (abandon du Hidjab). Allah, le Très Haut, dit : « Accomplis la salât, car la salât préserve des turpitudes et des actes blâmables. Y a-t-il un acte plus grand que celui de se souvenir du Seigneur qui connaît parfaitement tout ce que vous faites ? » (Coran : 29/45).

Et Allah sait mieux.

Islam politique et hijabeuses

Que dire maintenant des opérations "pleurniche" de jeunes hijabeuses réclamant leur droit à s'habiller comme elles le souhaitent au nom de la liberté et de l'égalité ?

Voici des exemples de cette petite guerre contre la laïcité en France :

Les Hijabeuses luttent contre « l’exception culturelle française » qui interdit le voile aux footballeuses

Si le port du voile pendant les matchs officiels de football a été autorisé par la FIFA en 2014, il reste interdit en France. Depuis un an, Les Hijabeuses luttent contre cette injustice, et tentent de faire valoir le droit de toutes à vivre leur passion pour le ballon rond.


Hijab dans le sport : la polémique enfle

Le collectif "Les Hijabeuses" tente depuis plusieurs mois de faire autoriser le port du voile lors des compétitions officielles de football. Un amendement sénatorial déposé en janvier et dénoncé par la sphère islamogauchiste a mis le feu aux poudres…

Nouvelle "opération burkini" dans une piscine de Grenoble

Ce mercredi 21 juillet, les militants d’Alliance citoyenne ont organisé une nouvelle « opération burkini » dans une piscine de Grenoble. Cette association controversée met ainsi à nouveau la pression sur Éric Piolle, le maire écologiste de la ville alors que celui-ci est actuellement en campagne pour la primaire de son parti en vue de l’élection présidentielle 2022.

La campagne de communication «La liberté dans le hijab» fait polémique sur les réseaux sociaux

Sur son site, le Conseil de l’Europe a mis en ligne quelques dizaines d’affiches dans le cadre d’une campagne de communication, visant à « lutter contre les discours de haine antimusulmans » précise-t-il.

Avec un budget de 439 millions d’euros sur la période 2014-2020, cofinancé par le programme « Droits, Égalité et Citoyenneté » de l’Union Européenne, il a pour objectif « l’égalité et les droits des personnes tels qu’ils sont inscrits dans le Traité, la Charte et les conventions internationales des droits de l’homme, soient promus, protégés et effectivement mis en œuvre ». informe Le Figaro.

Sur certaines de ces affiches, publiées sur le site, sont écrites les phrases : « À quel point le monde serait ennuyeux si tout le monde se ressemblait », « Je peux être moi-même (avec le voile) sans devoir me cacher » ou encore « Mon voile, mon choix », célébrant la « beauté dans la diversité » ainsi que « la liberté dans le voile islamique ». Des vidéos sont également mises en ligne, présentant le voile comme « droit humain » et « un choix ».

France: campagne sur les réseaux sociaux “Pas Touche A Mon Hijab”

"A la base, tout le monde semble être libre en France, mais quand il s’agit des pratiques religieuses, nous n’avons aucun droit."

Les femmes musulmanes en France ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux « Pas Touche A Mon Hijab » pour protester contre l’interdiction du hijab.

Dans un reportage accordé à l’agence Anadolu, Duygu Akin, une des pionnières de cette campagne en France et à l’étranger, a affirmé que le voile est toujours sujet de débats en France et revient sans cesse à l’actualité.

Akin a fait savoir qu’elles ont décidé de passer à l’acte en tant que femmes musulmanes voilées vivant en France après avoir vu la réaction d’une influenceuse britannique qui a posté une photo d’elle avec sur sa main l’inscription « hands off my hijab » en réaction à la loi en France.

« Nous avons alors posté nos photos avec l’inscription en français #pastoucheamonhijab. Le mouvement a pris rapidement de l’ampleur et s’est reflété sur la presse avec le soutien de ceux qui ont vu notre message » a indiqué Akin, précisant que cette initiative a pris une ampleur nationale puis internationale.

Duygu Akin a déclaré vivre des difficultés dans les domaines de l’enseignement et du travail en raison de son voile. Selon Akin, les femmes musulmanes sont victimes de sérieuses assertions dans les médias français, mais elles n’ont jamais le droit de parole.

« A la base, tout le monde semble être libre en France, mais quand il s’agit des pratiques religieuses, nous n’avons aucun droit. Aujourd’hui, en tant que femme voilée de nationalité française, nous réclamons nos libertés qui sont en fait notre droit », a-t-elle ajouté.

Akin a fait savoir que leur objectif actuel est d’empêcher l’adoption des lois concernant l’interdiction du port du voile.

« Bien sûr, nous ne voulons pas nous contenter avec cela, nous voulons empêcher que le voile revienne sans cesse à l’actualité. Même si cette loi ne passe pas, le fait que cela reste d’actualité génère une perception négative dans l’esprit des gens. Nous voulons également lutter contre cela. (…) L’idée principale derrière #pastoucheamonhijab est de donner le message 'pas touche à mes libertés, mes décisions et ma tenue' », a conclu Duygu Akin.

Condition des femmes quand le hijab devient la tenue majoritaire dans la société.

Cyniquement, dans les pays où le hijab est majoritairement porté voire obligatoire on observe une explosion des harcèlements et agressions sexuelles. Rien d'étonnant, les femmes étant jugées comme tentatrices et les hommes irresponsables.

Égypte :

Depuis le renversement de Hosni Moubarak en février 2011, le phénomène du harcèlement sexuel dans les lieux publics fait l’objet d’une attention grandissante. Dès 2008, le Centre Égyptien pour les Droits des Femmes (CEDF), une des premières ONG à faire spécifiquement campagne contre le harcèlement sexuel dans les lieux publics, publiait un rapport selon lequel 83 % des Égyptiennes et 98 % des étrangères enquêtées déclaraient avoir subi des actes de harcèlement sexuel. La campagne du CEDF, « Rendre nos rues sûres pour tout le monde », définissait le harcèlement sexuel comme un problème en grande partie culturel, social et psychologique et utilisait des techniques axées sur la communauté, ainsi que des moyens technologiques novateurs afin d’accroître la sensibilisation de l’opinion publique à cette question.
Un rapport d’Amnesty International publié à la fin du mois de janvier 2015 fit savoir que 99 % des Égyptiennes affirmaient avoir déjà été victime de harcèlement sexuel ; même chiffre concernant celles qui auraient subi une agression sexuelle, selon une étude de 2013, publiée par les Nations unies. Des chiffres qui en rappellent d’autres sous d’autres tropiques – chiffres fluctuants selon les pays, liés aux considérations internes des États concernant l’accès à l’éducation des femmes et à la volonté de tendre vers une égalité citoyenne et politique. Tout cela avait été évoqué, dans cette même rubrique, concernant la France et le harcèlement dans les espaces publics comme premier levier d’un même mécanisme de déni du consentement de l’autre : la rue comme révélatrice des rapports de pouvoir sculptés par les carences sociales.

Arabie Saoudite :

#MosqueMeToo : des musulmanes dénoncent les agressions sexuelles à La Mecque

Sous le #MosqueMeToo (#Mosquée moi aussi), des milliers de musulmanes continuent de dénoncer le harcèlement et les agressions sexuelles subies lors de leur pèlerinage à La Mecque, en Arabie-Saoudite. La journaliste americano-egyptienne, Mona Eltahawi, a lancé ce hashtag spécifique pour ces femmes qui "se sentent exclues de #MeToo parce qu'elles ne sont ni blanches, ni célèbres". Elle est, depuis, la cible d'une campagne de cyberharcèlement.


En Arabie Saoudite, le harcèlement sexuel est quotidien, et toujours impuni

L’Arabie Saoudite est un pays où il existe une réelle ségrégation dans la société, les hommes et les femmes ne se mélangent pas du tout. Beaucoup de femmes ne se sentent pas en sécurité lorsqu’elles marchent, car les hommes n’interagissent pas de manière naturelle avec elles.

Résultat : le harcèlement est un vrai problème au quotidien, surtout lorsque les femmes se retrouvent dans un environnement mixte. C’est surtout le cas dans le domaine du travail. Si une femme est importunée par un homme, il ne sera jamais renvoyé, il sera au mieux muté à un autre poste. Ici, la pratique veut en plus que la femme se comporte de manière très complaisante vis-à-vis des hommes, avec des formules de politesse, qu’elles montrent du respect, afin qu’ils se sentent gratifiés. Au-delà des gestes déplacés qu’ont certains hommes, c’est là pour moi une autre forme de harcèlement. Le problème est qu’il n’existe pas de loi claire en Arabie Saoudite pour punir les hommes coupables de harcèlement. Quel est la sanction si un homme jette un papier avec son numéro de téléphone à une fille ? S’il la touche ? Est-il nécessaire d’avoir un témoin ? Va-t-il en prison ? Aujourd’hui s’il existe une preuve, par exemple grâce à une vidéo, de la culpabilité d’un homme, il est arrêté et peut être emprisonné, mais ça reste aléatoire, il n’existe pas de cadre de loi précis.

Pour moi il est important d’avoir une loi très stricte, car ces agissements sont inacceptables. Les coupables devraient avoir une sanction financière, des répercussions sur leur emploi et que voir leur nom inscrit dans les journaux. On devrait aussi s’assurer que tous les agresseurs soient concernés par la loi, même ceux qui sont issus de familles importantes proches de la royauté.

"Beaucoup de gens voient encore les femmes travaillant dans un environnement mixte comme des traînées"

Conclusion

Pour conclure, le hijab est non seulement un outil politique de discrimination mais est aussi un cercle vicieux pour les femmes : plus elles sont nombreuses à le porter, plus elles sont agressées et plus elles sont agressées, plus on leur demande de se couvrir davantage jusqu'à disparaître de l'espace public. Toute société infectée par ce fléau qui ne réagirait pas à temps finira par être totalement islamisée. Ce n'est pas pour rien que là où les islamistes prennent le pouvoir leur premier décret est systématiquement de rendre le hijab obligatoire : il devient ensuite quasiment impossible de désislamiser une société qui a soumis et rendu invisible la moitié de sa population. Le plus cynique est qu'en France, l'Islam politique n'a pas besoin de la force ni de prendre le pouvoir pour réussir ce processus sur une partie de notre territoire en croissance régulière sinon exponentielle.

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