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[[File:A scene from submission.jpg|right|thumb|278px|Une scène tirée de Submission, un film sur la violence domestique de Theo van Gogh.]]
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La violence à l'égard des femmes est décrite dans le Coran et les Hadiths, et fait partie intégrante de la loi islamique depuis sa création. La [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 sourate 4 verset 34] du Coran stipule que les hommes ont autorité sur les femmes et que les maris peuvent, entre autres, battre leurs femmes s'ils craignent la désobéissance. Bien que le prophète Mahomet ait suggéré aux hommes de ne pas battre leurs femmes trop durement, il a en même temps approuvé implicitement le fait de battre les épouses en ne réprimandant pas les musulmans qui battent leurs femmes, en qualifiant les femmes qui dénonçaient les mauvais traitements de "pas les meilleures d'entre vous", en interdisant aux musulmans d'interroger les hommes qui battaient leurs femmes, en autorisant les autres à frapper ses femmes (ses femmes sont connues sous le nom de " les mères des croyants"), en réaffirment le commandement de battre les femmes dans son sermon d'adieu et en frappant lui-même l'une de ses épouses à la poitrine. En plus des actions de Mahomet, trois des quatre califes bien guidés auraient également battu des femmes. En raison de ses nombreuses approbations dans les écritures islamiques, battre sa femme est autorisé par la majorité des érudits et des dirigeants musulmans. De ce fait, la violence domestique est autorisée par la loi dans plusieurs États islamiques ou est largement ignorée par les autorités.
La violence à l'égard des femmes est décrite dans le Coran et les Hadiths, et fait partie intégrante de la loi islamique depuis sa création. La [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 sourate 4 verset 34] du Coran stipule que les hommes ont autorité sur les femmes et que les maris peuvent, entre autres, battre leurs femmes s'ils craignent la désobéissance.  
 
Bien que le prophète Mahomet ait suggéré aux hommes de ne pas battre leurs femmes trop durement, il a en même temps approuvé implicitement le fait de battre les épouses en ne réprimandant pas les musulmans qui battent leurs femmes, et en interdisant aux musulmans d'interroger les hommes qui battaient leurs femmes, en autorisant les autres à frapper ses femmes (ses femmes sont connues sous le nom de " les mères des croyants"), en réaffirment le commandement de battre les femmes dans son sermon d'adieu et en frappant lui-même l'une de ses épouses à la poitrine. En plus des actions de Mahomet, trois des quatre califes bien guidés auraient également battu des femmes. En raison de ses nombreuses approbations dans les écritures islamiques, battre sa femme est autorisé par la majorité des érudits et des dirigeants musulmans. De ce fait, la violence domestique est autorisée par la loi dans plusieurs États islamiques ou est largement ignorée par les autorités.


==Les textes islamiques et frapper sa femme==
==Les textes islamiques et frapper sa femme==
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==Loi islamique et exégèse coranique sur le fait de battre les épouses==
==Loi islamique et exégèse coranique sur le fait de battre les épouses==


Les érudits musulmans classiques ont écrit abondamment des [[Tafsir|commentaires]] et du matériel juridique à propos de {{Quran|4|34}} et de l'instruction de battre les épouses. Quelques-unes de ces sources classiques sont citées ci-dessous, aux côtés de certaines autorités modernes. Il est important de noter qu’un certain nombre de modernistes islamiques (un petit sous-groupe parmi les érudits islamiques contemporains) [[Wife Beating in Islamic Law#The objections of Islamic modernists|ont défendu]] une interprétation de {{Quran|4|34}} qui va à l’encontre de la compréhension traditionnelle et considère que le fait de battre ordonné est purement de nature « symbolique ». L'influence de ces quelques modernistes, bien que vocaux, a conduit certaines traductions récentes du Coran en anglais à remplacer le mot ''daraba'', qui se trouve dans le texte arabe et signifie « frapper », par des mots alternatifs qui évoquent plus facilement l’interprétation moderniste.
Les érudits musulmans classiques ont écrit abondamment des commentaires (Tafsirs) et du matériel juridique à propos de [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] et de l'instruction de battre les épouses. Quelques-unes de ces sources classiques sont citées ci-dessous, aux côtés de certaines autorités modernes. Il est important de noter qu’un certain nombre de modernistes islamiques (un petit sous-groupe parmi les érudits islamiques contemporains) [[Frapper sa femme dans la loi islamique#Les objections des modernistes islamiques|ont défendu]] une interprétation de [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] qui va à l’encontre de la compréhension traditionnelle et considère que le fait de battre ordonné est purement de nature « symbolique ». L'influence de ces quelques modernistes, bien que vocaux, a conduit certaines traductions récentes du Coran en anglais à remplacer le mot ''daraba'', qui se trouve dans le texte arabe et signifie « frapper », par des mots alternatifs qui évoquent plus facilement l’interprétation moderniste.
 


===Commentaires coraniques===
===Commentaires coraniques===
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===Réformistes===
===Réformistes===
Le juriste réformiste égypto-américain Abou El Fadl soutient, en utilisant {{Quran|4|128}} et le sermon d’adieu, que le terme *nushūz* fait référence à une trahison sexuelle et que frapper une épouse est limité à ce cas de figure, tandis que le savant saoudien Abd al-Hamid Abu Sulayman (d. 2021) a affirmé que *daraba* dans Q. 4:34 signifie quitter, se retirer, l’abandonner. Il reconnaissait que cela constituait une rupture avec 1400 ans de tradition islamique.<ref>Jonathan A. C. Brown, ''Misquoting Muhammad'', p. 271, 277-78</ref> Bien que l’interprétation de *nushūz* par El Fadl puisse être crédible, l’interprétation intenable par Abu Sulayman du mot arabe *daraba* (frapper) tel qu’il est utilisé dans Q. 4:34 est discutée dans l’article [[The Meaning of Daraba]].
Le juriste réformiste égypto-américain Abou El Fadl soutient, en utilisant [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=128 Coran 4:128] et le sermon d’adieu, que le terme *nushūz* fait référence à une trahison sexuelle et que frapper une épouse est limité à ce cas de figure, tandis que le savant saoudien Abd al-Hamid Abu Sulayman (d. 2021) a affirmé que *daraba* dans [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] signifie quitter, se retirer, l’abandonner. Il reconnaissait que cela constituait une rupture avec 1400 ans de tradition islamique.<ref>Jonathan A. C. Brown, ''Misquoting Muhammad'', p. 271, 277-78</ref> Bien que l’interprétation de *nushūz* par El Fadl puisse être crédible, l’interprétation intenable par Abu Sulayman du mot arabe *daraba* (frapper) tel qu’il est utilisé dans [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] est discutée dans l’article [[:en:The_Meaning_of_Daraba|''The Meaning of Daraba'']].


Au milieu du XXe siècle, en Tunisie, dans un contexte de sécularisation, Ibn Ashur (d. 1975) a affirmé que Q. 4:34-35 s’adressait entièrement aux autorités judiciaires. Son point de vue était fondé sur l’analogie procédurale en droit islamique, selon laquelle une partie dans une affaire ne peut agir en tant que juge que très rarement, ainsi que sur l’idée qu’un homme ne peut être digne de confiance pour se contenir en privé et est susceptible de dépasser les limites.<ref>Jonathan A. C. Brown, ''Misquoting Muhammad'', p. 279-80</ref> Les critiques considèrent cette interprétation du verset 34 comme manifestement invraisemblable, puisque les maris y sont directement interpellés, notamment lorsqu’il est dit de délaisser leurs femmes dans le lit, et que le remède évoqué ne concerne qu’une « crainte » de *nushūz*.
Au milieu du XXe siècle, en Tunisie, dans un contexte de sécularisation, Ibn Ashur (d. 1975) a affirmé que [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34]-[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=35 35] s’adressait entièrement aux autorités judiciaires. Son point de vue était fondé sur l’analogie procédurale en droit islamique, selon laquelle une partie dans une affaire ne peut agir en tant que juge que très rarement, ainsi que sur l’idée qu’un homme ne peut être digne de confiance pour se contenir en privé et est susceptible de dépasser les limites.<ref>Jonathan A. C. Brown, ''Misquoting Muhammad'', p. 279-80</ref> Les critiques considèrent cette interprétation du verset 34 comme manifestement invraisemblable, puisque les maris y sont directement interpellés, notamment lorsqu’il est dit de délaisser leurs femmes dans le lit, et que le remède évoqué ne concerne qu’une « crainte » de *nushūz*.


Une perspective moderniste ou apologétique répandue aujourd’hui consiste à se référer à la tradition discutée dans la section précédente sur les tentatives d’adoucir la sévérité des coups, dans laquelle Ibn 'Abbas explique que l’expression du sermon d’adieu « un coup sans violence » signifie à l’aide d’un petit bâton ou objet similaire. Selon cette interprétation, les maris peuvent taper légèrement leurs épouses avec une fine branche ou un petit bâton.
Une perspective moderniste ou apologétique répandue aujourd’hui consiste à se référer à la tradition discutée dans la section précédente sur les tentatives d’adoucir la sévérité des coups, dans laquelle Ibn 'Abbas explique que l’expression du sermon d’adieu « un coup sans violence » signifie à l’aide d’un petit bâton ou objet similaire. Selon cette interprétation, les maris peuvent taper légèrement leurs épouses avec une fine branche ou un petit bâton.
==Violence domestique dans le monde islamique==
==Violence domestique dans le monde islamique==


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Les agresseurs sont rarement poursuivis ou condamnés, et la plupart des femmes ont peur de parler. « Leurs mères sont battues par leurs pères. Elles sont battues par leurs pères, par leurs frères. C’est un mode de vie », a déclaré Manizha Naderi, directrice de WAW.<ref>Atia Abawi - [http://edition.cnn.com/2009/WORLD/asiapcf/09/23/afghanistan.women.abuse/index.html Afghan women hiding for their lives] - CNN, 24 septembre 2009</ref>}}
Les agresseurs sont rarement poursuivis ou condamnés, et la plupart des femmes ont peur de parler. « Leurs mères sont battues par leurs pères. Elles sont battues par leurs pères, par leurs frères. C’est un mode de vie », a déclaré Manizha Naderi, directrice de WAW.<ref>Atia Abawi - [http://edition.cnn.com/2009/WORLD/asiapcf/09/23/afghanistan.women.abuse/index.html Afghan women hiding for their lives] - CNN, 24 septembre 2009</ref>}}
{{Quote|[https://iris.who.int/bitstream/handle/10665/201704/WHO_RHR_15.26_eng.pdf Addressing Violence against Women in Afghanistan: The health system response] Organisation mondiale de la santé, 2015|'''Près de 90 % des femmes en Afghanistan ont subi au moins une forme de violence domestique''', 17 % ont été victimes de violence sexuelle, et 52 % ont subi des violences physiques.}}


;Iran
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====Contestation du mot ''daraba''====
====Contestation du mot ''daraba''====
{{Main|Le sens de Daraba|Battre son épouse dans le Coran}}{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Violence domestique et Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, 27 février 2009|Le pivot de cette interprétation patriarcale est le verset 4:34. Les traductions varient énormément, allant de celles qui définissent les hommes comme les défenseurs des femmes à celles qui les rendent responsables des femmes. (Le mot arabe, qawamun, vient d'une racine qui signifie se lever, ainsi les hommes sont appelés à se lever pour les femmes.) Le verset continue en disant que les femmes pieuses protègent ce qu'Allah voudrait qu'elles protègent en l'absence de leurs maris. Encore une fois, les interprétations varient énormément -- de celles qui le lisent très littéralement, décrivant les femmes pieuses comme dévouées à Allah, à celles qui le comprennent comme signifiant que les femmes doivent être dévouéesment obéissantes à leurs maris. Il continue en disant que si les hommes craignent le "nushuz" (compris de manière variée comme une rébellion ouverte, l'adultère, la négligence spirituelle, ou la désobéissance conjugale), ils doivent admonester leurs épouses et ensuite se séparer d'elles dans les arrangements de sommeil. Et puis la troisième phase -- le mot utilisé est "daraba."
Article principal (anglais): [[:en:The_Meaning_of_Daraba|''The Meaning of Daraba'']]{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Violence domestique et Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, 27 février 2009|Le pivot de cette interprétation patriarcale est le verset 4:34. Les traductions varient énormément, allant de celles qui définissent les hommes comme les défenseurs des femmes à celles qui les rendent responsables des femmes. (Le mot arabe, qawamun, vient d'une racine qui signifie se lever, ainsi les hommes sont appelés à se lever pour les femmes.) Le verset continue en disant que les femmes pieuses protègent ce qu'Allah voudrait qu'elles protègent en l'absence de leurs maris. Encore une fois, les interprétations varient énormément -- de celles qui le lisent très littéralement, décrivant les femmes pieuses comme dévouées à Allah, à celles qui le comprennent comme signifiant que les femmes doivent être dévouéesment obéissantes à leurs maris. Il continue en disant que si les hommes craignent le "nushuz" (compris de manière variée comme une rébellion ouverte, l'adultère, la négligence spirituelle, ou la désobéissance conjugale), ils doivent admonester leurs épouses et ensuite se séparer d'elles dans les arrangements de sommeil. Et puis la troisième phase -- le mot utilisé est "daraba."


Daraba est utilisé pour beaucoup, beaucoup de choses dans le Coran, allant des rapports sexuels à la séparation, de frapper métaphoriquement une parabole à frapper physiquement une personne ou une chose. La grande majorité des commentateurs ont compris le sens de 4:34 comme signifiant frapper. Les interprètes modernes tels qu'Ahmed Ali et Laleh Bakhtiar ont avancé que cette interprétation est erronée.
Daraba est utilisé pour beaucoup, beaucoup de choses dans le Coran, allant des rapports sexuels à la séparation, de frapper métaphoriquement une parabole à frapper physiquement une personne ou une chose. La grande majorité des commentateurs ont compris le sens de 4:34 comme signifiant frapper. Les interprètes modernes tels qu'Ahmed Ali et Laleh Bakhtiar ont avancé que cette interprétation est erronée.
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L'argument de Bakhtiar est particulièrement fort.}}
L'argument de Bakhtiar est particulièrement fort.}}


Taylor cite Laleh Bakhtiar, une moderniste islamique qui soutient que l'Islam n'instruit pas la violence contre les femmes et que le mot ''daraba'' dans {{Quran|4|34}} signifie 'envoyer loin'. L'influence de Bakhtiar a généralement été confinée au milieu académique occidental (en dehors des départements d'études islamiques) et a, avec le travail de Taylor, été presque complètement ridiculisée par le monde islamique au sens large. Sa décision de traduire {{Quran|4|34}} pour s'adapter à son interprétation moderniste dans sa traduction anglaise du Coran a provoqué une immense controverse, et de nombreux savants islamiques ont publié des déclarations dénonçant ce qu'ils ont décrit comme sa 'modification' des écritures, ce qui a conduit la Société islamique d'Amérique du Nord à interdire la vente de son travail dans les librairies islamiques au Canada.
Taylor cite Laleh Bakhtiar, une moderniste islamique qui soutient que l'Islam n'instruit pas la violence contre les femmes et que le mot ''daraba'' dans [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] signifie 'envoyer loin'. L'influence de Bakhtiar a généralement été confinée au milieu académique occidental (en dehors des départements d'études islamiques) et a, avec le travail de Taylor, été presque complètement ridiculisée par le monde islamique au sens large. Sa décision de traduire [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] pour s'adapter à son interprétation moderniste dans sa traduction anglaise du Coran a provoqué une immense controverse, et de nombreux savants islamiques ont publié des déclarations dénonçant ce qu'ils ont décrit comme sa 'modification' des écritures, ce qui a conduit la Société islamique d'Amérique du Nord à interdire la vente de son travail dans les librairies islamiques au Canada.
 
 
Taylor décrit l'argument de Bakhtiar comme étant 'particulièrement fort'. Bien que cela puisse être l'avis de Taylor, aucun chercheur sérieux n'a soutenu l'interprétation de Bakhtiar (voir [[:en:Wife_Beating_in_the_Qur'an|''Wife Beating in the Qur'an'']]).


Taylor décrit l'argument de Bakhtiar comme étant 'particulièrement fort'. Bien que cela puisse être l'avis de Taylor, aucun chercheur sérieux n'a soutenu l'interprétation de Bakhtiar (voir [[Battre son épouse dans le Coran]]).
====Muhammad n'a jamais frappé une femme====
====Muhammad n'a jamais frappé une femme====
{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Violence domestique et Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, 27 février 2009|Elle a décrit son approche de ce verset dans une conférence à laquelle j'ai assisté il y a deux ans. Elle a dit au public qu'elle avait consulté de nombreux, nombreux érudits et leur avait demandé : "Le Prophète a-t-il jamais frappé ses épouses ?" À quoi tous ont répondu : "Non, il n'a jamais frappé ses épouses." Cela est directement soutenu par un hadith rapporté par sa femme Aishah, qui a dit : "Le Messager d'Allah n'a jamais frappé un de ses serviteurs de sa main, et il n'a jamais frappé une femme. Il n'a jamais frappé quoi que ce soit de sa main, sauf lorsqu'il se battait lors d'une bataille pour la cause d'Allah." Bakhtiar a alors demandé aux érudits : "Et le Prophète obéissait-il toujours à Allah, n'est-ce pas ?" À quoi la réponse fut un "Oui, le Prophète était l'incarnation du Coran."
{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Violence domestique et Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, 27 février 2009|Elle a décrit son approche de ce verset dans une conférence à laquelle j'ai assisté il y a deux ans. Elle a dit au public qu'elle avait consulté de nombreux, nombreux érudits et leur avait demandé : "Le Prophète a-t-il jamais frappé ses épouses ?" À quoi tous ont répondu : "Non, il n'a jamais frappé ses épouses." Cela est directement soutenu par un hadith rapporté par sa femme Aishah, qui a dit : "Le Messager d'Allah n'a jamais frappé un de ses serviteurs de sa main, et il n'a jamais frappé une femme. Il n'a jamais frappé quoi que ce soit de sa main, sauf lorsqu'il se battait lors d'une bataille pour la cause d'Allah." Bakhtiar a alors demandé aux érudits : "Et le Prophète obéissait-il toujours à Allah, n'est-ce pas ?" À quoi la réponse fut un "Oui, le Prophète était l'incarnation du Coran."
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Bien que l'anecdote rapportée par Taylor soit probablement vraie, il existe plusieurs récits de hadiths (cités et discutés ci-dessus dans l'article actuel) qui contredisent directement ou affaiblissent le rapport d'Aisha sur le fait que Muhammad n'ait jamais frappé un serviteur ou une femme - il est intéressant de noter que les hadiths qui rapportent Muhammad frappant Aisha elle-même, et permettant à ses compagnons de faire de même, se trouvent dans des collections de hadiths plus fiables (c'est-à-dire ''Sahih Muslim'' et ''Sahih'' ''Bukhari'') que celle dans laquelle le hadith d'Aisha cité par Taylor est trouvé (''Sunan Abu Dawud''). Il est également probable que les érudits islamiques rejetteraient l'idée que Muhammad ait jamais frappé ses épouses, car cela pourrait peut-être affaiblir son statut théologique d''Insan al-Kamil'' (lit. 'l'homme parfait') - cependant, cela relève plus de la dissonance théologique que d'une objection historiquement fondée.
Bien que l'anecdote rapportée par Taylor soit probablement vraie, il existe plusieurs récits de hadiths (cités et discutés ci-dessus dans l'article actuel) qui contredisent directement ou affaiblissent le rapport d'Aisha sur le fait que Muhammad n'ait jamais frappé un serviteur ou une femme - il est intéressant de noter que les hadiths qui rapportent Muhammad frappant Aisha elle-même, et permettant à ses compagnons de faire de même, se trouvent dans des collections de hadiths plus fiables (c'est-à-dire ''Sahih Muslim'' et ''Sahih'' ''Bukhari'') que celle dans laquelle le hadith d'Aisha cité par Taylor est trouvé (''Sunan Abu Dawud''). Il est également probable que les érudits islamiques rejetteraient l'idée que Muhammad ait jamais frappé ses épouses, car cela pourrait peut-être affaiblir son statut théologique d''Insan al-Kamil'' (lit. 'l'homme parfait') - cependant, cela relève plus de la dissonance théologique que d'une objection historiquement fondée.


Taylor suggère également que l'usage du mot ''daraba'' dans {{Quran|4|34}} peut plausiblement être lu pour signifier 'se séparer d'elles' ou même 'faire un marché avec elles'. Elle présente comme preuve de cette suggestion que le mot ''daraba'' est le plus souvent utilisé dans le Coran dans le premier sens. Cette affirmation particulière ne résiste pas à l'examen, car le mot est [[Battre son épouse dans le Coran|le plus souvent utilisé dans le Coran pour signifier 'frapper']]. De nombreux savants islamiques traditionnels et autorités linguistiques - l'un d'eux, il convient de le mentionner, n'étant pas Taylor - ont montré que de telles lectures, maintes fois, [[Battre son épouse dans le Coran|sont dépourvues de mérite linguistique]].
Taylor suggère également que l'usage du mot ''daraba'' dans [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] peut plausiblement être lu pour signifier 'se séparer d'elles' ou même 'faire un marché avec elles'. Elle présente comme preuve de cette suggestion que le mot ''daraba'' est le plus souvent utilisé dans le Coran dans le premier sens. Cette affirmation particulière ne résiste pas à l'examen, car le mot est [[:en:Wife_Beating_in_the_Qur'an|le plus souvent utilisé dans le Coran pour signifier 'frapper']]. De nombreux savants islamiques traditionnels et autorités linguistiques - l'un d'eux, il convient de le mentionner, n'étant pas Taylor - ont montré que de telles lectures, maintes fois, [[:en:Wife_Beating_in_the_Qur'an|sont dépourvues de mérite linguistique]] (voir [[:en:The_Meaning_of_Daraba|''The Meaning of Daraba'']])
==Liens externes==
 
*[http://www.hotpeachpages.net/index.html Inventaire international des services de violence domestique] ''- Liste mondiale des lignes d'assistance, des refuges, des centres de crise et des organisations pour femmes, avec des informations sur la violence domestique en plus de 80 langues''
*[http:///www.answering-islam.org/Silas/wife-beating.htm Battre son épouse dans l'Islam] ''- par Silas''
*[http://www.answering-islam.org/Authors/Arlandson/beating.htm Violence domestique dans l'Islam : Le Coran sur le battement de l'épouse] ''- par James Arlandson''
*[https://web.archive.org/web/20130601213750/http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/LE25Ak01.html Battre son épouse, charia, et droit occidental] ''- Asia Times''
 
 


== Voir aussi ==


* [[Accueil|''Articles wikiislam en français'']]
* [[Coran, hadith et savants : La violence contre les femmes|''Coran, hadith et savants : La violence contre les femmes'']]
* [[Coran, hadiths et savants: La femme|''Coran, hadiths et savants: La femme'']]
* [[Le mariage forcé|''Le mariage forcé'']]


Articles en anglais:


* Article original: [[:en:Wife_Beating_in_Islamic_Law|''Wife Beating in Islamic Law'']]
* [[:en:Wife_Beating_in_the_Qur'an|''Wife Beating in the Qur'an'']]
* [[:en:The_Meaning_of_Daraba|''The Meaning of Daraba'']]


==Autorités islamiques anciennes et modernes sur la violence à l'égard des femmes==
Les érudits musulmans classiques ont écrit de nombreux commentaires et ouvrages de jurisprudence concernant le [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 verset 4:34] du Coran et l'instruction de frapper les épouses. Quelques-unes de ces sources classiques sont citées ci-dessous, aux côtés de certaines autorités modernes.
Il est important de noter qu'un certain nombre de modernistes islamiques (un petit sous-groupe parmi les érudits islamiques contemporains) ont proposé une interprétation du [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 verset 4:34] qui s'oppose à la compréhension traditionnelle et considère que le fait de "frapper" mentionné est purement '''symbolique'''.
L'influence de ces modernistes, bien que minoritaires mais très vocaux, a conduit certaines traductions récentes du Coran en anglais ou français à remplacer le mot "''daraba''" (présent dans le texte arabe et signifiant "frapper") par d'autres termes qui correspondent davantage à cette interprétation moderniste.{{Quote|1=[https://tafsir.be/4.pdf Tafsir Ibn Kathir, sourate 4] p. 62|2=La frapper après avoir usé de tous les moyens pour la corriger en lui prodiguant des conseils et en la fuyant, et ceci sans être brutal. Mouslim rapporte dans son Sahih que l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- a dit dans son discours lors du pèlerinage de l’adieu : « Craignez Dieu en vos femmes car elles sont comme des captives chez vous. Entre autres droits que vous avez sur elles, elles ne doivent plus recevoir chez elles de personnes qui vous déplaisent. Si elles font cela, frappez-les sans les brutaliser. Par contre, vous devez leur assurer la nourriture et l’habillement selon la coutume. »}}
{{Quote|[http://answering-islam.org/Silas/wife-beating.htm Al-Nawawi]<BR>Reliance of the Traveller|"Lorsqu'un mari remarque des signes de rébellion chez sa femme (nushuz), que ce soit en paroles, comme lorsqu'elle lui répond froidement alors qu'elle avait l'habitude de le faire poliment, ou qu'il lui demande de venir au lit et qu'elle refuse, contrairement à son habitude ; ou que ce soit en actes, comme lorsqu'il la trouve averse à lui alors qu'elle était auparavant gentille et joyeuse), il l'avertit en paroles (sans l'éloigner ou la frapper, car il se peut qu'elle ait une excuse. L'avertissement peut consister à lui dire : "crains Allah concernant les droits que tu me dois", ou à lui expliquer que la rébellion annule son obligation de la soutenir et de lui donner un tour parmi les autres épouses, ou encore à l'informer : "ton obéissance est religieusement obligatoire"). Si elle commet une rébellion, il s'abstient de coucher (et d'avoir des rapports sexuels) avec elle sans paroles, et peut la frapper, mais pas d'une manière qui la blesse, c'est-à-dire qu'il ne peut pas (la meurtrir), lui briser les os, la blesser ou faire couler le sang. (Il peut la frapper, qu'elle soit rebelle une seule fois ou plus d'une fois, bien qu'une opinion plus faible considère qu'il ne peut la frapper que si la rébellion est répétée."
Si la femme ne remplit pas l'une des obligations susmentionnées, elle est qualifiée de "rebelle" (nashiz), et le mari prend les mesures suivantes pour corriger les choses :
(a) l'admonestation et le conseil, en expliquant l'illicéité de la rébellion, son effet néfaste sur la vie conjugale, et en écoutant son point de vue sur la question ;
(b) si l'admonestation est inefficace, il s'éloigne d'elle en ne couchant pas avec elle, ce qui permet aux deux d'apprendre à quel point ils ont besoin l'un de l'autre ;
(c) si le fait de s'éloigner d'elle est inefficace, il lui est permis de la frapper s'il pense que cela la ramènera dans le droit chemin, mais s'il ne le pense pas, ce n'est pas permis. Il ne doit pas la frapper d'une manière qui la blesse, et c'est son dernier recours pour sauver la famille.
(d) si le désaccord ne prend pas fin après tout cela, chaque partenaire choisit un arbitre pour résoudre le conflit par un règlement, ou par le divorce.
}}
{{Quote|1=[http://memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sd&ID=SP222909 Egyptian Cleric Galal Al-Khatib Explains Wife-Beating in Islam]<BR>MEMRI: Special Dispatch, No. 2229, February 5, 2009|2=Comment les coups doivent-ils être portés ? Peut-être une légère tape sur l'épaule, ou peut-être un pincement pas si léger, ou une sorte de poussée douce. Il doit lui faire sentir qu'il veut la réformer, et lui faire savoir qu'il est mécontent d'elle. C'est comme dire : Aucune des mesures qui fonctionnent avec les personnes sensibles ne fonctionnent avec vous. Un mot suffirait pour n'importe quelle épouse aux mœurs élevées, mais avec toi, les mots ne servent à rien.<br>
Il tente alors une nouvelle direction, en faisant appel à sa féminité et à ses émotions, en lui faisant sentir qu'il ne veut pas d'elle ou qu'il ne l'aime pas. Lorsque cela ne fonctionne pas, il lui dit : Avec toi, ''j'ai atteint un stade qui ne convient qu'aux personnes inhumaines - le stade des coups.'''.<br>
La bastonnade est l'une des punitions de la loi religieuse. Quel genre de personnes sont battues ? Les vierges adultères, hommes et femmes, sont battues comme moyen de discipline. Qui d'autre est battu ? Une personne qui a commis un délit et qui a été condamnée par le juge à être battue. Qui d'autre est battu ? Une personne qui a commis un délit. En battant sa femme, le mari dit : Tu as commis un grave péché qui mérite d'être battu."}}
{{Quote|[http://www.memri.org/report/en/0/0/0/0/0/0/4048.htm Dr. Ahmad Al-Tayyeb, President of Al-Azhar University and former Mufti of Egypt]<BR>MEMRI: Special Dispatch No.2868, March 19, 2010|En ce qui concerne le fait de frapper sa femme... En résumé, cela apparaît comme une partie d’un programme visant à réformer l’épouse. [Selon le Coran], il faut d'abord "les admonester", puis "dormir dans des lits séparés", et enfin "les frapper"... Cette méthode apparaît comme un moyen de traiter une femme rebelle.
Je suis confronté à deux options : soit la famille sera détruite par le divorce, soit j’utilise des moyens qui pourraient ramener mon épouse, la mère de mes enfants, à la raison.
Le premier moyen est l’admonestation... Le deuxième moyen de traitement est "dormir dans des lits séparés". Pourquoi ? Parce que cela touche à l’honneur... Il y aurait beaucoup à dire à ce sujet.
La force d’une femme réside dans sa capacité à séduire l’homme. L’homme est fort et peut faire ce qu’il veut, mais la femme a une arme à elle. Cette arme peut être visée. Beaucoup de femmes reviendront à la raison en réalisant ce qui est en jeu...
Par Allah, même si une seule femme sur un million peut être réformée par de '''légers coups.'''..
"'''Ce n'est pas vraiment frapper, c'est plutôt comme donner un coup"... C’est comme bousculer ou pousser légèrement.''' C’est ce que c’est.}}
{{Quote|Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid, [https://islamqa.info/fr/answers/10680/les-droits-des-epoux Les droits des époux], Islam Q&A, Fatwa No. 10680|L’époux peut corriger convenablement son épouse si celle-ci lui désobéit parce qu’Allah a donné l’ordre de corriger les femmes en les boycottant au lit ou '''en les frappant en cas de désobéissance.'''
Les Hanafiites ont mentionné quatre situations dans lesquelles un conjoint peut corriger sa conjointe. Il s’agit de l’abandon de l’usage d’une parure (jugée indécente), du refus des rapports intimes sans une excuse légale, de l’abandon de la prière, de l’abandon du foyer conjugal sans l’autorisation du mari.}}
==La violence domestique dans le monde islamique==
S'il n'est pas nécessairement vrai que l'instruction donnée par le Coran aux hommes de battre leurs femmes est responsable de l'existence endémique de la violence domestique dans les pays à majorité musulmane (étant donné que de telles pratiques sont également approuvées dans les écritures vénérées par les populations religieuses de sociétés où la violence domestique est loin d'être aussi répandue), un certain degré de lien de causalité entre les commandements scripturaires pertinents et les taux de violence domestique observés est fortement suggéré par l'adoption quasi universelle du littéralisme traditionnel parmi les clercs islamiques ainsi que par la religiosité générale des sociétés musulmanes, généralement supérieure à la moyenne.
;Afghanistan
{{Quote|[https://iris.who.int/bitstream/handle/10665/201704/WHO_RHR_15.26_eng.pdf Addressing Violence against Women in Afghanistan: The health system response] Organisation mondiale de la santé, 2015|'''Près de 90 % des femmes en Afghanistan ont subi au moins une forme de violence domestique''', 17 % ont été victimes de violence sexuelle, et 52 % ont subi des violences physiques.}}
;Iran
{{Quote||Statistics in Iran show that '''66% of Iranian women, at the beginning of the marriage have been at least physically abused once'''. Some forms of physical abuse that occur include: biting, bondage, imprisonment in their own home, scratching, hair pulling, and even starving.<ref>Maryam Nayeb-Yazdi - [http://www.iranian.com/BTW/2006/February/Yazdi/index.html The violence that may never end] - Iranian.com, February 15, 2006</ref>}}
;Iraq
{{Quote||A recent report by the UN Assistance Mission for Iraq (UNAMI) '''registered 139 cases of violence against women''' in the northern region of Kurdistan in the second half of 2008 alone. '''It said 163 women were killed as a result of domestic violence''' in Kurdistan in 2009. Experts suggest '''the number is less than 5 percent of the real estimates'''.<ref>Afif Sarhan - [http://www.islamonline.net/servlet/Satellite?c=Article_C&pagename=Zone-English-News/NWELayout&cid=1242759335091&utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=rss Iraq’s Domestic Violence Plight] - Islam Online, May 31, 2009
</ref>}}
;Jordanie
{{Quote||'''91% of university students''' polled by the Jordanian Human Right Center approve of wife beating.
An earlier study by another organization found out that a majority of WOMEN also supports the right of a husband to beat the wife<ref>[http://www.360east.com/?p=429 All together now: YES for wife beatings!] - 360 East, May 7, 2006</ref>}}
{{Quote||According to the [National Family Council] report:<BR>83% of Jordanian women approve of wife beating if the woman cheats on her husband<BR>60% approve of wife beating in cases where the wife burns a meal she's cooking<BR>52% approve of wife beating in case where she's refused to follow the husband’s orders<ref>Natasha Tynes - [http://web.archive.org/web/20051028032921/http://www.natashatynes.org/mental_mayhem/2005/04/disturbing_repo.html Disturbing report on wife beating in Jordan] - Mental Mayhem, April 10, 2005</ref>}}
;Pakistan
{{Quote||A study published in June 2006 in the Journal of the Pakistan Medical Association, based on interviews with 300 women admitted to hospital for childbirth, said '''80 percent reported being subjected to some kind of abuse within marriage'''. At times, the violence inflicted on women takes on truly horrendous forms. The Islamabad-based Progressive Women's Association (PWA), headed by Shahnaz Bukhari, believes '''up to 4,000 women are burnt each year''', almost always by husbands or in-laws, often as “punishment” for minor “offences” or for failure to bring in a sufficient dowry.
The PWA said it had collected details of nearly 8,000 such victims from March 1994 to March 2007, from three hospitals in the Rawalpindi-Islamabad area alone.<ref>[http://www.stopvaw.org/PAKISTAN_Domestic_violence_endemic_but_awareness_slowly_rising.html PAKISTAN: Domestic violence endemic, but awareness slowly rising] - The Advocates, March 11, 2008</ref>}}
{{Quote||The number of incidents of '''violence against women increased by 13 per cent in 2009''', says a report by the Aurat Foundation set to be released on Wednesday.
The report states that 8,548 incidents of violence against women were reported in 2009 compared to 7,571 incidents reported in 2008.  Of these, 5,722 were reported to have occurred in Punjab, followed by 1,762 in Sindh, 655 in Khyber-Pakhtunkhwa and 237 in Balochistan. Similarly, 172 cases of violence against women were reported in Islamabad, the report said.<ref>[http://tribune.com.pk/story/24478/violence-against-women-rises-by-13/ Violence against women rises by 13% Violence against women rises by 13%] - The Express Tribune, June 29, 2010.</ref>}}
;Palestinian Authority area
{{Quote||Launched in January 1999, the [Women's Empowerment] project  first established a research team, trained by Dr Abdo, which in turn began training community leaders on gender-based research methods. They have used these skills to interview a representative sample of 120 women from refugee camps, villages, and cities in the Gaza Strip to determine the incidence of gender-based violence. The preliminary results are alarming: '''half of the women interviewed to date have been victims of violence'''.
"Violence against women in Gaza basically means domestic violence," says research consultant Aitemad Muhanna. "Women are beaten by their husbands, beaten by their fathers, and even beaten by their brothers." Women are beaten for not fulfilling traditional roles — such as cooking, cleaning, or tending to their appearance — to a husband's satisfaction. Other abuses include harsh insults, sexual abuse among family, and marital rape.<ref>Doug Alexander - [http://www.idrc.ca/en/ev-5311-201-1-DO_TOPIC.html Addressing Violence Against Palestinian Women] - The International Development Research Centre, June 23, 2000</ref>}}
;Qatar
{{Quote||One in three wives in Qatar suffer physical or psychological violence from the side of their husband<ref name="ANSFeb232012">[{{Reference archive|1=http://www.ansamed.info/ansamed/en/news/sections/generalnews/2012/02/23/visualizza_new.html_103332042.html|2=2012-03-14}} Qatar: divorce peak caused by women, survey] - ANSAmed, February 23, 2012</ref>}}
;Turkey
{{Quote||London-based Refugee Workers Association Woman’s Group (GIK-DER) revealed disturbing news last week [in November, 2006] that '''up to 80% Turkish and Kurdish women are victims of domestic violence and sexual harassment.''' At the same time 70% of Turkish and Kurdish husbands cheat on their wives.<ref>http://www.toplumpostasi.net/index.php/cat/9/news/9633/PageName/English</ref>}}
{{Quote||According to a government study titled “Research on Domestic Violence against Women in Turkey,” '''41.9 percent of Turkish women are subjected to physical and sexual violence'''. Women at a “low-income level” are assaulted at a rate of 49.9 percent, while the number for higher-income women is still high, at 28.7 percent.<BR>. . .<BR>
Altogether, 33.7 percent of women said they considered suicide as a solution to their problems.<ref>[{{Reference archive|1=http://www.hurriyetdailynews.com/n.php?n=women-murder-victims-increase-snowballing-in-turkey-2011-02-20|2=2011-02-24}} Murder a fact of life for women in Turkey] - Hurriyet Daily News, February 20, 2011</ref>}}
{{Quote||According to a report by UN Women released in early July of last year [2011], '''Turkey tops Europe and the US in the number of incidences of violence against women'''. Official statistics reveal that four out of 10 women in Turkey are beaten by their husbands.<ref>Yonca Poyraz Doğan - [{{Reference archive|1=http://www.todayszaman.com/news-273005-womens-groups-outraged-by-cabinets-drastic-changes-to-violence-bill-draft.html|2=2012-03-03}} Women's groups outraged by Cabinet's drastic changes to violence bill draft] - Today's Zaman, March 1, 2012</ref>}}
;South Mediterranean Region
{{Quote||Violence against women in the home is the main emergency needed to be tackled by the Mediterranean's southern shores. '''The phenomenon affects between 40% and 75% of married women''', who suffer mainly at the hands of their husbands. This is the glaring figure contained in a study carried out by the Euromed Gender Equality Programme (EGEP), which has been presented at a conference held in Brussels. The 'Programme to enhance quality between men and women in the Euromed Region', which is financed by the European Union as part of neighbourhood policy, focussed on nine partner countries between 2008 and 2011: '''Algeria, Egypt, Israel, Jordan, Lebanon, Morocco, Palestinian Territories, Syria and Tunisia'''.<ref>[{{Reference archive|1=http://www.ansamed.info/en/news/ME.XEF96737.html|2=2011-05-11}} Mediterranean: EU Study, Domestic Violence Between 40%, 75%] - ANSAmed, May 9, 2011</ref>}}
==Réactions de femmes musulmanes==
Certaines femmes musulmanes se sont exprimées contre la violence domestique. Quelques exemples marquants sont cités ci-dessous. Malgré ces protestations, de nombreuses autorités islamiques et de nombreux commentateurs occidentaux refusent l'idée que les écritures islamiques puissent, même en partie, être responsables.
{{Quote|[http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/3667349.stm Beaten Saudi Woman Speaks out]<BR>BBC News, April 30, 2004|Mon mari a d'abord essayé de m'étrangler jusqu'à ce que je tombe inconsciente, puis il a essayé de me frapper au visage. Tout homme violent pourra voir la souffrance qu'il cause et toute femme ayant peur de tomber dans une situation similaire pourra éviter ce qui m'est arrivé Plus tard, il m'a emmenée à l'hôpital alors que j'étais encore inconsciente et m'a déposée à la porte. Il ne leur a donné ni mon nom, ni le numéro de téléphone de ma famille, ni rien sur moi. Quand ma mère est enfin arrivée, le médecin lui a dit que je n'avais que 3 % de chances de survie. La raison pour laquelle il m'a battu était très banale, nous avons eu une dispute au cours de laquelle nous n'avons pas échangé plus de quatre phrases. Il n'avait aucune raison de m'attaquer de la sorte, mais ce n'était pas la première fois qu'il était violent, même s'il ne l'avait jamais été auparavant.
''Encourager les victimes''
J'ai gardé le silence jusqu'à présent parce que je ne voulais pas voir ma famille se déchirer. Je pensais que si j'étais assez patiente, je pourrais peut-être le faire changer. Maintenant que j'ai rendu mon histoire publique, j'ai peur. J'ai presque vécu la mort, alors j'imagine qu'il est normal que je craigne maintenant pour ma vie et celle de mes enfants. J'ai décidé de faire publier ma photo pour qu'elle serve de leçon aux autres, à chaque homme et à chaque femme. J'espère simplement que le juge sera juste envers moi et que mon mari recevra une punition égale à ce qu'il m'a fait.
''Ni plus ni moins''
Chaque homme violent pourra voir la souffrance qu'il cause et chaque femme qui a peur de se retrouver dans une situation similaire pourra éviter ce qui m'est arrivé. Certaines personnes m'ont qualifiée d'héroïne pour avoir agi ainsi, mais je ne sais pas pourquoi. Peut-être que les gens ont apprécié que j'ose parler d'un sujet tabou pour que d'autres ne soient pas confrontés à la même chose. À mon avis, il ne s'agit pas d'être héroïque, mais de parler de ce qui se passe dans la réalité. Aussi inconfortable que cela puisse être, il vaut mieux parler de la réalité que de prétendre que rien de mal ne se passe jamais. Je crois que j'ai encouragé d'autres victimes de violence domestique à faire de même. Je fais maintenant campagne avec une organisation de défense des droits de l'homme qui a reçu de nombreuses lettres et j'ai également reçu personnellement de nombreuses lettres de soutien de femmes disant qu'elles vont se battre.}}
{{Quote|[http://www.cnn.com/2009/LIVING/09/24/cnnheroes.robina.niaz/index.html Her 'duty' is Helping Muslim Women Heal After The Abuse]<BR>CNN Heroes, September 25, 2009|Toward the end of her marriage, Rabia Iqbal said she feared for her life. Iqbal was born in New York to parents who had immigrated to the United States from the tribal areas of Pakistan. She had a strict Muslim upbringing and when she was 16, her parents arranged her marriage to a 38-year-old man. She claims her husband turned violent during their 10 years of marriage. When she finally left him, she did not know where to turn. Going home wasn't an option, she said.
"My parents ... made clear that they would disown me," Iqbal said. "My father even said ... 'You're lucky you live in America because if you lived back home, you would have been dead by now.' "
She was hiding out in her office at work when a friend put her in touch with Robina Niaz, whose organization, Turning Point for Women and Families, helps female Muslim abuse victims.
"It was such a relief ... to speak about things that ... I thought no one would understand," said Iqbal, who has received counseling from Niaz for more than two years and calls Niaz her "savior." "Robina understood the cultural nuances ... the religious issues," Iqbal said. "There's a lot of denial," she said. "It makes it much harder for the victims of abuse to speak out."
When Niaz launched her organization in 2004, it was the first resource of its kind in New York City. Today, her one-woman campaign has expanded into a multifaceted endeavor that is raising awareness about family violence and providing direct services to women in need. Niaz's mission began after a difficult period in her own life. Born and raised in Pakistan, she had earned a master's degree in psychology and had a successful career in international affairs and marketing when she moved to the United States to marry in 1990.
"It was a disastrous marriage," she said.
As Niaz struggled to navigate the American legal system during her divorce, she said she appreciated how lucky she was to speak English and have an education. She realized that many immigrant women without those advantages might be more likely to stay in marriages because they didn't know how to make the system work for them.
"If this is how difficult it is for me, then what must other immigrant women go through?" she remembered thinking.
After volunteering with South Asian victims of domestic violence, Niaz, who speaks five languages, got a job using those skills to advocate for immigrant women affected by family violence.
But Niaz's focus changed on September 11, 2001. "I was no longer a Pakistani-American ... I looked at myself as a Muslim."
Niaz said the backlash many Muslims experienced after the terror attacks made abuse victims more afraid to seek help; they feared being shunned for bringing negative attention to their community.
"Women who were caught in abusive marriages were trapped even more," recalled Niaz.
In 2004, Niaz used her savings to start Turning Point for Women and Families. Today, her work focuses on three main areas: providing direct services to abused women, raising awareness through outreach, and educating young women -- an effort she hopes will empower future generations to speak out against abuse. Crisis intervention services are a critical element of Niaz's efforts. Through weekly counseling sessions, she and her team provide emotional support to the women while helping them with practical issues, such as finding homeless shelters, matrimonial lawyers, filing police reports or assisting with immigration issues. Niaz has helped more than 200 Muslim women. While most of Turning Point's clients are immigrants, the group helps women from every background. While Niaz has support from many people in New York's Muslim community, she acknowledges that not everyone appreciates her efforts. She keeps her office address confidential and takes precautions to ensure her safety.
"There have been threats ... but that comes with this work," she said. "I know that God is protecting me because I'm doing the right thing."}}
One Muslim woman who has spoken about this type of domestic violence is ''The Daily Beast''’s Asra Q. Nomani, author of ''Standing Alone: An American Woman's Struggle for the Soul of Islam'', who describes the widespread denial in Muslim-majority societies of wife-beating in the Qur'an as the "4:34 dance".
{{Quote|[http://www.thedailybeast.com/blogs-and-stories/2010-09-08/get-over-the-quran-burning/ Get Over the Quran Burning]<BR>Asra Q. Nomani, The Daily Beast, September 8, 2010|Look at one literal reading of the 34th verse of the fourth chapter of the Quran, An-Nisa, or Women. "[A]nd (as to) those on whose part you fear desertion, admonish them and leave them alone in the sleeping-places and beat them," reads one widely accepted translation. Based on a literal reading, Saudi scholar Abdul Rahman al-Sheha concludes that when dealing with a “disobedient wife,” a Muslim man has a number of options. First, he should remind her of “the importance of following the instructions of the husband in Islam.” If that doesn't work, he can “leave the wife's bed.” Finally, he may “beat” her, though it must be without “hurting, breaking a bone, leaving blue or black marks on the body and avoiding hitting the face, at any cost.”
Such appalling recommendations occur because we haven't yet universally drawn a line in the sand, as Muslims, and said that this verse may have been progressive for the seventh century when women were supposedly beaten indiscriminately, but it isn't compatible with the modern day, if read literally. Instead, we do something called the "4:34 dance," suggesting that the light beating be the result of everything from hitting a woman with noodles (yes, you read that right) to a traditional toothbrush, called a “miswak,” from the root of a plant.}}
==Les objections des modernistes islamiques==
Bien qu'ils constituent une très petite minorité, de nombreux modernistes islamiques ont protesté contre la tradition islamique et sa compréhension des écritures islamiques qui semblent carrément ordonner aux hommes de battre leurs femmes. Bien que ces modernistes n'aient eu qu'une influence extrêmement limitée dans le monde musulman, ils ont souvent été accueillis par les médias occidentaux comme de possibles acteurs de la réforme religieuse de l'Islam. Des spécialistes sérieux de l'islam, pour la plupart non musulmans, ont été encouragés par ces voix mais restent très sceptiques à l'égard des modernistes qui tentent de "réécrire" le passé en niant l'adhésion historique de la tradition islamique à une forme de discipline domestique physique à l'égard des femmes. En outre, pour beaucoup de personnes dans le monde musulman, cette tentative de "modernisation de l'Islam" apparaît comme une sorte de concession morale méprisable à l'Occident, analogue, même, à celle de laisser la porte grande ouverte à des ennemis ayant des ambitions de "colonialisme intellectuel". Comme l'indique l'édition 2021 du très apprécié Muslim 500, "le modernisme islamique reste populairement un objet de dérision et de ridicule, et est méprisé par les musulmans traditionnels comme par les fondamentalistes".<ref>S. Abdallah Schleifer; Tarek Algawhary; Aftab Ahmed, eds, "[https://themuslim500.com/wp-content/uploads/2020/10/TheMuslim500-2021_Edition-low_res_20201028.pdf IIIC. Islamic Modernism"], ''The Muslim 500'' (2021 Edition ed.), Amman, Jordan: The Royal Islamic Strategic Studies Centre, p. 59</ref>
===Pamela K. Taylor===
====References to Quranic verses====
Pamela K. Taylor is the co-founder of Muslims for Progressive Values, former director of the Islamic Writers Alliance, and a strong supporter of the female Imam movement. On the Faith Panelist Blog, she writes:
{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Domestic Violence and Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, February 27, 2009|Le meurtre horrible et brutal d'Aasiya Zubair Hassan a suscité un grand examen de conscience dans la communauté musulmane. Les organisations nationales, la communauté locale, les imams, les travailleurs sociaux musulmans, les militants et les écrivains se sont tous interrogés sur la façon dont la communauté n'a pas fait assez pour protéger Aasiya, malgré les preuves que son mari, l'homme accusé de l'avoir tuée, était connu pour être violent. Ils ont demandé que les imams prêchent contre la violence domestique, qui est contraire aux normes de l'islam, et que les communautés soient solidaires des femmes musulmanes qui se plaignent d'être maltraitées, plutôt que de les conseiller avec patience ou de leur demander s'il y a quelque chose qu'elles ont pu faire pour causer la maltraitance, ou qu'elles pourraient changer afin d'éviter de futurs abus.
Certes, la violence domestique est effectivement contraire aux enseignements de l'Islam, et le meurtre de membres de la famille est particulièrement répugnant. Le Coran enseigne que les hommes doivent rester avec leurs femmes avec gentillesse, ou se séparer d'elles avec gentillesse, et spécifiquement qu'ils ne doivent pas rester avec leurs femmes dans le but de leur faire du mal (2:229, 2:231). Il offre une vision de l'égalité entre les époux lorsqu'il prescrit un processus de prise de décision au sein de la famille par consultation mutuelle (2:233), et désigne le mari et la femme par le terme "zauj" (4:1 et autres) et les décrit comme des vêtements protecteurs l'un pour l'autre (2:187).}}
The relevant portion of {{Quran|2|229}} reads as follows: "The divorce (is) twice. Then to retain in a reasonable manner or to release (her) with kindness." The relevant portion of  {{Quran|2|231}} reads: "And when you divorce the women and they reach their (waiting) term, then retain them in a fair manner or release them in a fair manner. And (do) not retain them (to) hurt so that you transgress." Both of these verses speak of men 'retaining' their women, denoting possession and one-sided agency. {{Quran|2|233}} speaks of the gender-specific roles that men and women must play in raising a child - a far cry from gender equality. The Arabic word ''zauj'' simply means spouse. {{Quran|2|187}}, while equal in its application of the 'garment' metaphor to both genders, is also a stand out example of how the Quran conceives of itself as primarily addressed to men, and not both genders equally - it opens with the following: "Allowed unto you, on the night of fasts, is consorting with your women."
Taylor states that 'domestic violence is indeed against the teachings of Islam'. This statement does not withstand historical scrutiny, as attested by 14 centuries of Islamic legal thought, all of which endorses wife-beating. It is equally unacceptable as a description of Islamic scripture, a representative sampling of which has been quoted in the above portion of the present article. In light of these observations, it is perhaps unsurprising that Taylor's work as an activist has been consistently ridiculed by the broader Islamic community.
====References to hadiths====
{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Domestic Violence and Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, February 27, 2009|Physical and/or emotional abuse has no place in this vision of marriage. Indeed, when women came to the Prophet complaining of their husband's treatment, the Prophet admonished the men saying that those who treated their families poorly were not among the best of men. Mu'awiyah al-Qushayri, one of the companions of the Prophet, reports "I went to the Apostle of Allah and asked him, 'What do you say about our wives?' He replied, 'Feed them with the food you eat, clothe them as you clothe yourself, and do not beat them, and do not revile them." (Sunan Abu-Dawud, Book 11, the Book of Marriage, Number 2139)}}
The hadiths cited by Taylor doubtless exist and, discussed above in present article, make it clear that Muhammad made attempts to moderate the severity of the beatings being undertaken by his companions and, for a brief period, even prohibited these beatings outright. Notably, Taylor does not mention that, in the very same hadith she quotes, Muhammad at first forbids wife beating, but then changes his mind on the advice of Umar (see {{Abu Dawud|11|2141}}). Later, in the same hadith, when some women complain as a result, he makes the remark about the men who beat them quoted by Taylor. That the hadith Taylor chose to cite as evidence that domestic violence is 'indeed against the teachings of Islam' is also the same hadith which marks Muhammad's transition to the final position he took at the behest of Umar which once again legalized domestic violence - a strange decision on Taylor's part.
====Contestation of the word ''daraba''====
{{Main|Wife Beating in the Qur'an}}{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Domestic Violence and Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, February 27, 2009|Le point d'appui de cette interprétation patriarcale est le verset 4:34. Les traductions varient énormément, allant de celles qui définissent les hommes comme les défenseurs des femmes à celles qui le rendent comme des hommes responsables des femmes. (Le mot arabe, qawamun, vient d'une racine qui signifie se lever, les hommes sont donc appelés à défendre les femmes). Le verset poursuit en disant que les femmes pieuses protègent ce qu'Allah voudrait qu'elles protègent en l'absence de leurs maris. Là encore, les interprétations varient énormément - de ceux qui le lisent littéralement, décrivant les femmes pieuses comme dévouées à Allah, à ceux qui considèrent qu'il signifie que les femmes doivent être pieusement obéissantes à leurs maris. Il poursuit en disant que si les hommes craignent le "nushuz" (compris diversement comme la rébellion ouverte, l'adultère, la négligence spirituelle ou la désobéissance conjugale), ils doivent réprimander leurs femmes et ensuite se séparer d'elles pour dormir. Et puis la troisième phase - le mot utilisé est "daraba".
La daraba est utilisée pour beaucoup, beaucoup de choses dans le Coran, des rapports sexuels à la séparation, de la frappe métaphorique d'une parabole à la frappe physique d'une personne ou d'une chose. La grande majorité des commentateurs ont compris le sens de 4:34 comme signifiant frapper. Des interprètes modernes, comme Ahmed Ali et Laleh Bakhtiar, ont démontré que cette interprétation était erronée.
L'argument de Bakhtiar est particulièrement fort.}}
Taylor cite Laleh Bakhtiar, une islamiste moderniste qui affirme que l'islam n'ordonne pas la violence contre les femmes et que le mot daraba dans {{Quran|4|34}} signifie "renvoyer". L'influence de Bakhtiar s'est généralement limitée au milieu universitaire occidental (en dehors des départements d'études islamiques) et a été, tout comme les travaux de Taylor, presque entièrement ridiculisée par le monde islamique au sens large. Sa décision de traduire {{Quran|4|34}} pour l'adapter à son interprétation moderniste dans sa traduction anglaise du Coran a déclenché une immense controverse, et de nombreux érudits islamiques ont publié des déclarations dénonçant ce qu'ils décrivaient comme son "altération" des Écritures, ce qui a conduit l'Islamic Society of North America à interdire la vente de son ouvrage dans les librairies islamiques au Canada.
Taylor décrit l'argument de Bakhtiar comme "particulièrement fort". Bien que cela puisse être le point de vue de Taylor, aucun spécialiste sérieux n'a approuvé l'interprétation de Bakhtiar (voir [[Wife Beating in the Qur'an]]).
====Muhammad n'a jamais frappé une femme====
{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Domestic Violence and Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, February 27, 2009|Elle a décrit son approche de ce verset lors d'une conférence à laquelle j'ai assisté il y a deux ans. Elle a raconté à l'auditoire qu'elle avait consulté de très nombreux érudits et leur avait demandé : "Le Prophète a-t-il jamais frappé ses femmes ?" Ce à quoi ils ont tous répondu : "Non, il n'a jamais frappé ses femmes." Ceci est directement soutenu par un hadith rapporté par sa femme Aïcha, qui a rapporté "Le Messager d'Allah n'a jamais frappé un de ses serviteurs avec sa main, et il n'a jamais frappé une femme. Il n'a jamais frappé quoi que ce soit avec sa main, sauf lorsqu'il menait une bataille dans la cause d'Allah." Bakhtiar a ensuite demandé aux savants : "Et le Prophète a toujours obéi à Allah, n'est-ce pas ?". À quoi la réponse a été un emphatique "Oui, le Prophète était l'incarnation du Coran".
"Alors, comment," a-t-elle demandé, "expliquez-vous que lorsqu'il avait des problèmes avec ses femmes, il les admonestait, il s'abstenait de coucher avec elles pendant un mois, mais il n'allait jamais jusqu'à la troisième étape et les frappait ? Était-il désobéissant à Allah, ou avons-nous mal compris le verset 4:34 ?" À quoi, dit-elle, les savants n'avaient pas de réponse.
Sa réponse est que nous avons mal compris le verset 4:34, et que nous devons regarder ce que le Prophète a réellement fait après ce mois de séparation - c'est-à-dire offrir à ses épouses le choix de divorcer ou de rester avec lui en prenant la résolution d'éviter les comportements qu'il trouvait si répréhensibles. Bien qu'elle traduise "daraba" par "s'éloigner d'elles" (ce qui est l'usage le plus courant du terme dans le Coran), il semble qu'il serait préférable de le traduire par "conclure un marché avec elles".}}
Bien que l'anecdote de seconde main présentée par Taylor puisse être vraie, il existe plusieurs hadiths (cités et discutés ci-dessus dans le présent article) qui contredisent directement le rapport d'Aïcha selon lequel Mahomet n'a jamais frappé un serviteur ou une femme - ce qui est intéressant, les hadiths qui rapportent que Mahomet a frappé des femmes, y compris Aïcha elle-même, et qu'il a autorisé ses compagnons à faire de même se trouvent dans des recueils de hadiths plus fiables (à savoir Sahih Muslim et Sahih Bukhari) que le recueil dans lequel se trouve le hadith d'Aïcha cité par Taylor (Sunan Abu Dawud). Il est également probable que les érudits islamiques rejettent l'idée que Mahomet ait jamais frappé ses femmes, car cela porterait atteinte à son statut théologique d'Insan al-Kamil (littéralement "l'homme parfait") - il s'agit toutefois d'une dissonance théologique plutôt que d'une objection historiquement fondée.
Taylor suggère également que l'usage du mot daraba dans le Coran 4:34 peut plausiblement être interprété comme signifiant "se séparer d'eux" ou même "conclure un marché avec eux". Elle présente comme preuve de cette suggestion que le mot daraba est le plus souvent utilisé dans le Coran dans le premier sens. Cette affirmation ne résiste pas à l'examen, car le mot est le plus souvent utilisé dans le Coran pour signifier "frapper". D'innombrables spécialistes de l'islam traditionnel et autorités linguistiques - dont Taylor n'est pas, il faut le préciser, l'un d'entre eux - ont démontré à maintes reprises que de telles lectures étaient dépourvues de valeur linguistique.
==Liens externes==
==Liens externes==


*[http://www.hotpeachpages.net/index.html International inventory of domestic violence services] ''- Global list of abuse hotlines, shelters, refuges, crisis centers and women's organizations, with domestic violence information in over 80 languages''
*[http://www.hotpeachpages.net/index.html Inventaire international des services de violence domestique] ''- Liste mondiale des lignes d'assistance, des refuges, des centres de crise et des organisations pour femmes, avec des informations sur la violence domestique en plus de 80 langues''
*[http:///www.answering-islam.org/Silas/wife-beating.htm Wife Beating in Islam] ''- by Silas''
*[http:///www.answering-islam.org/Silas/wife-beating.htm Battre son épouse dans l'Islam] ''- par Silas''
*[http://www.answering-islam.org/Authors/Arlandson/beating.htm Domestic violence in Islam: The Quran on wife-beating] ''- by James Arlandson''
*[http://www.answering-islam.org/Authors/Arlandson/beating.htm Violence domestique dans l'Islam : Le Coran sur le battement de l'épouse] ''- par James Arlandson''
*[https://web.archive.org/web/20130601213750/http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/LE25Ak01.html Wife-beating, sharia, and Western law] ''- Asia Times''
*[https://web.archive.org/web/20130601213750/http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/LE25Ak01.html Battre son épouse, charia, et droit occidental] ''- Asia Times''
 
===National decrees===


*[http://www.haaretz.com/news/saudi-judge-says-it-s-okay-for-men-to-beat-their-wives-1.275823 Saudi Judge Says it's Ok for Men to Beat Their Wives]
=== Décrets nationaux ===
*[http://gatesofvienna.blogspot.com/2010/03/its-in-koran.html Algeria: Prison for Violent Husbands is Against Koran, Mufti]
*[http://www.haaretz.com/news/saudi-judge-says-it-s-okay-for-men-to-beat-their-wives-1.275823 Un juge saoudien déclare qu'il est acceptable pour les hommes de battre leurs épouses]
*[http://www.guardian.co.uk/world/2010/oct/18/wife-beating-uae-sharia-law-court Wife-beating allowed under sharia law, UAE court rules] - ''The Guardian notes this article later had to be 'Removed for legal reasons'''
*[http://gatesofvienna.blogspot.com/2010/03/its-in-koran.html Algérie : la prison pour les maris violents est contraire au Coran, selon le mufti]
*[http://www.guardian.co.uk/world/2010/oct/18/wife-beating-uae-sharia-law-court Le tribunal des Émirats arabes unis autorise les violences conjugales en vertu de la charia] - ''The Guardian note que cet article a ensuite dû être « retiré pour des raisons juridiques »''


==Réferences==
==Réferences==
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[[Category:Apologetics]]
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[[en:Wife Beating in Islamic Law]]
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