« Le viol dans la loi islamique » : différence entre les versions

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{{QualityScore|Lead=4|Structure=4|Content=4|Language=4|References=4}}Le viol, connu dans la loi islamique sous le nom de zina bil-ikrah ou zina bil-jabr (littéralement " [[:en:Zina|fornication]] de force"), est un crime punissable généralement défini par les juristes musulmans comme un rapport sexuel forcé, perpétré par un homme sur une [[Coran, hadiths et savants: La femme|femme]] qui n'est ni sa femme ni son esclave. En effet, le consentement d'une esclave au sexe, au [[Coran, hadith et savants : Le coit interompu 'azl|coït interrompu (azl)]] ou à être épousée n'est pas considéré comme nécessaire historiquement.<ref name="Ali">Ali, Kecia, "[https://www.cambridge.org/core/journals/international-journal-of-middle-east-studies/article/concubinage-and-consent/F8E807073C33F403A91C1ACA0CFA47FD Concubinage and Consent]", Cambridge University Press, January 20, 2017.</ref> De même, toujours selon la loi islamique, les femmes mariées sont tenues de se plier aux avances sexuelles de leurs maris. La notion de « viol » est par conséquant jugée inexistante dans les contextes du mariage comme de l'esclavage.<ref>Quraishi-Landesi, Asifa. ''[https://books.google.co.in/books?id=QfkFDAAAQBAJ&redir_esc=y Feminism, Law, and Religion]''. Routledge. p. 178. <nowiki>ISBN 978-1-317-13579-1</nowiki>, 15 April 2016.</ref><ref>Azam, Hina. [https://books.google.co.in/books?id=fhy_CQAAQBAJ&pg=PA69&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false ''Sexual Violation in Islamic Law: Substance, Evidence, and Procedure''.] Cambridge University Press. p. 69. <nowiki>ISBN 978-1-107-09424-6</nowiki>, 26 June 2015.</ref><ref name="Ali" />
{{QualityScore|Lead=4|Structure=4|Content=4|Language=4|References=4}}Le viol, connu dans la loi islamique sous le nom de zina bil-ikrah ou zina bil-jabr (littéralement " [[:en:Zina|fornication]] de force"), est un crime punissable généralement défini par les juristes musulmans comme un rapport sexuel forcé, perpétré par un homme sur une [[Coran, hadiths et savants: La femme|femme]] qui n'est ni sa femme ni son esclave. En effet, le consentement d'une esclave au sexe, au [[Coran, hadith et savants : Le coit interompu 'azl|coït interrompu (azl)]] ou à être épousée n'est pas considéré comme nécessaire historiquement.<ref name="Ali">Ali, Kecia, "[https://www.cambridge.org/core/journals/international-journal-of-middle-east-studies/article/concubinage-and-consent/F8E807073C33F403A91C1ACA0CFA47FD Concubinage and Consent]", Cambridge University Press, January 20, 2017.</ref> De même, toujours selon la loi islamique, les femmes mariées sont tenues de se plier aux avances sexuelles de leurs maris. La notion de « viol » est par conséquant jugée inexistante dans les contextes du mariage comme de l'esclavage.<ref>Quraishi-Landesi, Asifa. ''[https://books.google.co.in/books?id=QfkFDAAAQBAJ&redir_esc=y Feminism, Law, and Religion]''. Routledge. p. 178. <nowiki>ISBN 978-1-317-13579-1</nowiki>, 15 April 2016.</ref><ref>Azam, Hina. [https://books.google.co.in/books?id=fhy_CQAAQBAJ&pg=PA69&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false ''Sexual Violation in Islamic Law: Substance, Evidence, and Procedure''.] Cambridge University Press. p. 69. <nowiki>ISBN 978-1-107-09424-6</nowiki>, 26 June 2015.</ref><ref name="Ali" />


Le violeur peut être puni d'une peine de hadd - [[:en:Stoning_in_Islamic_Law|lapidation]] (s'il est marié) ou de coups de fouet (s'il n'est pas marié) - tout comme pour la [[Zina]] ordinaire (fornication ou rapports illégaux). Les juristes ont convenu qu'il n'y a aucune sanction pour la victime de viol. Les juristes ne s'entendent pas sur la question de savoir si le violeur doit également verser une dot en compensation à la victime. Une position controversée de certains juristes modernes veut que la peine de hadd pour les hors-la-loi devrait s'appliquer aux violeurs (hadd Hirabah), décrite dans le Coran 5:33. D'autres disent que le viol peut être traité par le juge comme une infraction passible de la peine de tazir (discrétionnaire) (comme au Pakistan, par exemple). Ces approches évitent l'exigence peu pratique de quatre témoins pour appliquer une peine de zina hadd en l'absence d'aveux d'un violeur. Dans certains autres tribunaux modernes, une femme risque d'être accusée de zina si elle ne peut pas prouver, selon cette norme, qu'elle a été violée et être [[:en:Stoning_in_Islamic_Law|lapidée à mort]]<ref>Dr Azman Mohd Noor, [http://irep.iium.edu.my/16877/1/PUNISHMENT_FOR_RAPE_IN_ISLAMIC_LAW.pdf Punishment for rape in Islamic Law], Malayan Law Journal Articles [2009] 5 MLJ cxiv</ref>  pendant que les violeurs restent impunis.<ref>Murtaza Haider, "[https://www.dawn.com/news/1016271/a-license-to-rape A license to rape]", ''Dawn'', June 5, 2003</ref>
Le violeur peut être puni d'une peine de hadd - [[:en:Stoning_in_Islamic_Law|lapidation]] (s'il est marié) ou de coups de fouet (s'il n'est pas marié) - tout comme pour la [[:en:Zina|Zina]] ordinaire (fornication ou rapports illégaux). Les juristes ont convenu qu'il n'y a aucune sanction pour la victime de viol. Les juristes ne s'entendent pas sur la question de savoir si le violeur doit également verser une dot en compensation à la victime. Une position controversée de certains juristes modernes veut que la peine de hadd pour les hors-la-loi devrait s'appliquer aux violeurs (hadd Hirabah), décrite dans le Coran 5:33. D'autres disent que le viol peut être traité par le juge comme une infraction passible de la peine de tazir (discrétionnaire) (comme au Pakistan, par exemple). Ces approches évitent l'exigence peu pratique de quatre témoins pour appliquer une peine de zina hadd en l'absence d'aveux d'un violeur. Dans certains autres tribunaux modernes, une femme risque d'être accusée de zina si elle ne peut pas prouver, selon cette norme, qu'elle a été violée et être [[:en:Stoning_in_Islamic_Law|lapidée à mort]]<ref>Dr Azman Mohd Noor, [http://irep.iium.edu.my/16877/1/PUNISHMENT_FOR_RAPE_IN_ISLAMIC_LAW.pdf Punishment for rape in Islamic Law], Malayan Law Journal Articles [2009] 5 MLJ cxiv</ref>  pendant que les violeurs restent impunis.<ref>Murtaza Haider, "[https://www.dawn.com/news/1016271/a-license-to-rape A license to rape]", ''Dawn'', June 5, 2003</ref>


<nowiki>Kecia Ali, professeure agrégée de religion à l'Université de Boston (musulmane convertie) déclare à propos des relations sexuelles avec des esclaves : "Pour les juristes musulmans prémodernes, ainsi que pour les figures marginales qui croient que l'autorisation [pour l'esclavage] est toujours valable, la qualification de "viol " ne s'applique pas : la propriété rend le sexe licite ; le consentement n'est pas pertinent."</nowiki><ref>Kecia Ali, "[https://www.webcitation.org/6yjfMCtwF The Truth About Islam and Sex Slavery History Is More Complicated Than You Think]", ''Huffington Post'', August 19th, 2016 (archived from the original)</ref> Le Dr Jonathan Brown, professeur agrégé et président de la civilisation islamique à l'Université de Georgetown (également un musulman converti) a fait des commentaires similaires.<ref>"In the case of a slave-concubine, consent was irrelevant because of the master's ownership of the woman in question" Brown, J.A.C. "Slavery & Islam", Chapter 7, London: Oneworld Publications, 2019</ref><ref>"'slave rape' is a tough term to decipher from a Shariah perspective. A male owner of a female slave has the right to sexual access to her. Though he could not physically harm her without potentially being held legally accountable if she complained, her 'consent' would be meaningless since she is his slave." [https://np.reddit.com/r/islam/comments/3h1abm/this_is_dr_jonathan_brown_professor_at_georgetown/cu3dkhd/ Comment by Dr. Jonathan AC Brown on his Reddit AMA session], 2016 [http://www.webcitation.org/6yjfiW2ch Archive]</ref>
<nowiki>Kecia Ali, professeure agrégée de religion à l'Université de Boston (musulmane convertie) déclare à propos des relations sexuelles avec des esclaves : "Pour les juristes musulmans prémodernes, ainsi que pour les figures marginales qui croient que l'autorisation [pour l'esclavage] est toujours valable, la qualification de "viol " ne s'applique pas : la propriété rend le sexe licite ; le consentement n'est pas pertinent."</nowiki><ref>Kecia Ali, "[https://www.webcitation.org/6yjfMCtwF The Truth About Islam and Sex Slavery History Is More Complicated Than You Think]", ''Huffington Post'', August 19th, 2016 (archived from the original)</ref> Le Dr Jonathan Brown, professeur agrégé et président de la civilisation islamique à l'Université de Georgetown (également un musulman converti) a fait des commentaires similaires.<ref>"In the case of a slave-concubine, consent was irrelevant because of the master's ownership of the woman in question" Brown, J.A.C. "Slavery & Islam", Chapter 7, London: Oneworld Publications, 2019</ref><ref>"'slave rape' is a tough term to decipher from a Shariah perspective. A male owner of a female slave has the right to sexual access to her. Though he could not physically harm her without potentially being held legally accountable if she complained, her 'consent' would be meaningless since she is his slave." [https://np.reddit.com/r/islam/comments/3h1abm/this_is_dr_jonathan_brown_professor_at_georgetown/cu3dkhd/ Comment by Dr. Jonathan AC Brown on his Reddit AMA session], 2016 [http://www.webcitation.org/6yjfiW2ch Archive]</ref>
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===Ali viole une mineure (faisant partie du cinquième du butin)===
===Ali viole une mineure (faisant partie du cinquième du butin)===


Un autre hadith pertinent concerne un incident qui a conduit au célèbre événement de Ghadir Khumm, sur lequel se disputent sunnites et chiites. Les sources sunnites et chiites conviennent que Muhammad a reçu des plaintes concernant 'Ali prenant une esclave des Khums (inculse dans le cinquième du butin réservé à l'État <ref>{{Quran|8|41}}</ref>), les plaignants estimant qu'aucun particulier n'y avait droit.
Un autre hadith pertinent concerne un incident qui a conduit au célèbre événement de Ghadir Khumm, sur lequel se disputent sunnites et chiites. Les sources sunnites et chiites conviennent que Muhammad a reçu des plaintes concernant 'Ali prenant une esclave des Khums (inculse dans le cinquième du butin réservé à l'État, [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=8&verset=41 Coran 8:41]), les plaignants estimant qu'aucun particulier n'y avait droit.


Le hadith sunnite (surtout en arabe) ci-dessous mentionne 'Ali faisant le Ghusl (toilette complète  obligatoire après un contact sexuel ou une éjaculation), ce qui implique une activité sexuelle. Plus tard, en un endroit appelé Ghadir Khumm, Muhammad a tenté d'apaiser les mécontents en déclarant qu'Ali était son Mawla. Mawla est un titre honorifique signifiant quelque chose entre "suiveur", "allié" et "chef", que les chiites interprètent comme signifiant "successeur de Mohammed". Ainsi, dans un certain sens, le fait qu'Ali ait violé une captive mineure a pour conséquence immédiate l'annonce de la succession d'Ali sur laquelle insistent les chiites. La polémique sunnite qui émerge ici jette un doute sur la fiabilité historique du hadith, mais, en tant que hadith inclus dans Sahih Bukhari, il prend le pas sur les exigences sunnites d'authenticité.
Le hadith sunnite (surtout en arabe) ci-dessous mentionne 'Ali faisant le Ghusl (toilette complète  obligatoire après un contact sexuel ou une éjaculation), ce qui implique une activité sexuelle. Plus tard, en un endroit appelé Ghadir Khumm, Muhammad a tenté d'apaiser les mécontents en déclarant qu'Ali était son Mawla. Mawla est un titre honorifique signifiant quelque chose entre "suiveur", "allié" et "chef", que les chiites interprètent comme signifiant "successeur de Mohammed". Ainsi, dans un certain sens, le fait qu'Ali ait violé une captive mineure a pour conséquence immédiate l'annonce de la succession d'Ali sur laquelle insistent les chiites. La polémique sunnite qui émerge ici jette un doute sur la fiabilité historique du hadith, mais, en tant que hadith inclus dans Sahih Bukhari, il prend le pas sur les exigences sunnites d'authenticité.
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{{Quote|{{Bukhari|5|59|637}}|Selon Bourayda : Le Prophète (ﷺ) envoya 'Alî (Ibn Abî Tâlib) à Khalid Ibn al-Walîd pour rapporter le cinquième du butin, dit Bourayda. En ce temps, je détestais ''' 'Âli,...il avait pris son bain (après avoir eu des relations sexuelles avec une fille esclave faisant partie du butin)''' ! J'ai dit à Khâlid : « tu ne vois pas ce qu'il fait ? » Quand nous sommes revenus vers le Prophète (ﷺ), je le mis au courant ! Il me dit : « Bourayda ! Détestes-tu 'Alî à ce point ? - Oui ! Dis-je. - Ne le déteste pas ! 'Alî a plus de droit que cela du cinquième du butin ! »}}Ibn Hajar al-Asqalani (décédé en 1449), l'un des érudits les plus célèbres du Hadith de tous les temps, souligne dans son Fath al-Bari (le commentaire encore standard de Sahih Bukhari) ce que plusieurs érudits avant lui ont noté : selon le récits de cet événement, Ali n'observe pas la période d'iddah (attente) requise pour déterminer si la fille était enceinte ou non. Al-Asqalani cite al-Khattabi qui résume les possibilités : "soit elle était vierge (impliquant fortement un jeune âge dans une culture où les femmes se mariaient jeunes) et n'avait pas encore atteint la maturité, soit l'ijtihad (raisonnement indépendant) d'Ali l'a conduit à ne pas respecter la période d'attente dans son cas."<ref>{{Quote||لِاحْتِمَالِ أَنْ تَكُونَ عَذْرَاءَ أَوْ دُونَ الْبُلُوغِ أَوْ أَدَّاهُ اجْتِهَادُهُ أَنْ لَا اسْتِبْرَاءَ فِيهَا}}
{{Quote|{{Bukhari|5|59|637}}|Selon Bourayda : Le Prophète (ﷺ) envoya 'Alî (Ibn Abî Tâlib) à Khalid Ibn al-Walîd pour rapporter le cinquième du butin, dit Bourayda. En ce temps, je détestais ''' 'Âli,...il avait pris son bain (après avoir eu des relations sexuelles avec une fille esclave faisant partie du butin)''' ! J'ai dit à Khâlid : « tu ne vois pas ce qu'il fait ? » Quand nous sommes revenus vers le Prophète (ﷺ), je le mis au courant ! Il me dit : « Bourayda ! Détestes-tu 'Alî à ce point ? - Oui ! Dis-je. - Ne le déteste pas ! 'Alî a plus de droit que cela du cinquième du butin ! »}}Ibn Hajar al-Asqalani (décédé en 1449), l'un des érudits les plus célèbres du Hadith de tous les temps, souligne dans son Fath al-Bari (le commentaire encore standard de Sahih Bukhari) ce que plusieurs érudits avant lui ont noté : selon le récits de cet événement, Ali n'observe pas la période d'iddah (attente) requise pour déterminer si la fille était enceinte ou non. Al-Asqalani cite al-Khattabi qui résume les possibilités : "soit elle était vierge (impliquant fortement un jeune âge dans une culture où les femmes se mariaient jeunes) et n'avait pas encore atteint la maturité, soit l'ijtihad (raisonnement indépendant) d'Ali l'a conduit à ne pas respecter la période d'attente dans son cas."<ref>{{Quote||لِاحْتِمَالِ أَنْ تَكُونَ عَذْرَاءَ أَوْ دُونَ الْبُلُوغِ أَوْ أَدَّاهُ اجْتِهَادُهُ أَنْ لَا اسْتِبْرَاءَ فِيهَا}}


{{Citation|url=https://www.google.com/books/edition/%D9%81%D8%AA%D8%AD_%D8%A7%D9%84%D8%A8%D8%A7%D8%B1%D9%8A_%D8%AC_9_%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%BA%D8%A7%D8%B2%D9%8A/YzZJCwAAQBAJ?hl=en&gbpv=1&bsq=%D9%84%D9%90%D8%A7%D8%AD%D9%92%D8%AA%D9%90%D9%85%D9%8E%D8%A7%D9%84%D9%90%20%D8%A3%D9%8E%D9%86%D9%92%20%D8%AA%D9%8E%D9%83%D9%8F%D9%88%D9%86%D9%8E%20%D8%B9%D9%8E%D8%B0%D9%92%D8%B1%D9%8E%D8%A7%D8%A1%D9%8E%20%D8%A3%D9%8E%D9%88%D9%92%20%D8%AF%D9%8F%D9%88%D9%86%D9%8E%20%D8%A7%D9%84%D9%92%D8%A8%D9%8F%D9%84%D9%8F%D9%88%D8%BA%D9%90%20%D8%A3%D9%8E%D9%88%D9%92%20%D8%A3%D9%8E%D8%AF%D9%91%D9%8E%D8%A7%D9%87%D9%8F%20%D8%A7%D8%AC%D9%92%D8%AA%D9%90%D9%87%D9%8E%D8%A7%D8%AF%D9%8F%D9%87%D9%8F%20%D8%A3%D9%8E%D9%86%D9%92%20%D9%84%D9%8E%D8%A7%20%D8%A7%D8%B3%D9%92%D8%AA%D9%90%D8%A8%D9%92%D8%B1%D9%8E%D8%A7%D8%A1%D9%8E%20%D9%81%D9%90%D9%8A%D9%87%D9%8E|title=Fath al-Bari|publisher=Dar Taybah|page=487|volume=9|author=Ibn Hajar al-Asqalani}}</ref>
Ibn Hajar al-Asqalani, ''[https://www.google.com/books/edition/%D9%81%D8%AA%D8%AD_%D8%A7%D9%84%D8%A8%D8%A7%D8%B1%D9%8A_%D8%AC_9_%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%BA%D8%A7%D8%B2%D9%8A/YzZJCwAAQBAJ?hl=en&gbpv=1&bsq=%D9%84%D9%90%D8%A7%D8%AD%D9%92%D8%AA%D9%90%D9%85%D9%8E%D8%A7%D9%84%D9%90%20%D8%A3%D9%8E%D9%86%D9%92%20%D8%AA%D9%8E%D9%83%D9%8F%D9%88%D9%86%D9%8E%20%D8%B9%D9%8E%D8%B0%D9%92%D8%B1%D9%8E%D8%A7%D8%A1%D9%8E%20%D8%A3%D9%8E%D9%88%D9%92%20%D8%AF%D9%8F%D9%88%D9%86%D9%8E%20%D8%A7%D9%84%D9%92%D8%A8%D9%8F%D9%84%D9%8F%D9%88%D8%BA%D9%90%20%D8%A3%D9%8E%D9%88%D9%92%20%D8%A3%D9%8E%D8%AF%D9%91%D9%8E%D8%A7%D9%87%D9%8F%20%D8%A7%D8%AC%D9%92%D8%AA%D9%90%D9%87%D9%8E%D8%A7%D8%AF%D9%8F%D9%87%D9%8F%20%D8%A3%D9%8E%D9%86%D9%92%20%D9%84%D9%8E%D8%A7%20%D8%A7%D8%B3%D9%92%D8%AA%D9%90%D8%A8%D9%92%D8%B1%D9%8E%D8%A7%D8%A1%D9%8E%20%D9%81%D9%90%D9%8A%D9%87%D9%8E Fath al-Bari]'', '''9''', Dar Taybah, p. 487</ref>


===Les compagnons du Prophète violent des captives destinées à une rançon===
===Les compagnons du Prophète violent des captives destinées à une rançon===
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أبو جعفر الطبري, تاريخ الرسل والملوك, vol. 3, al-Maktabah al-Shamilah, pp. 14|'''Après que le Messager de Dieu a conquis al-Qamuq, la forteresse d'In Abi al-Iiugayq, Safiyyah bt. Huyayy b. Akhtab a été amené à lui''', et une autre femme avec elle. Bilal, qui était celui qui les a amenés, les a conduits devant certains des Juifs tués. Quand la femme qui était avec Safiyyah les a vus, elle a crié, son visage, et a versé de la poussière sur sa tête. Quand le messager de Dieu l'a vue, il a dit: "Éloigne-moi cette démon!" '''Il a ordonné que Safiyyah soit gardée derrière lui et que son manteau soit jeté sur elle. Ainsi, les musulmans savaient que le Messager de Dieu l'avait choisie pour lui-même.''' Le messager de Dieu a dit à Bilal (d'après ce que j'ai reçu) quand il a vu la femme juive faire ce qu'il l'a vue faire: "Es-tu dépourvue de pitié, Bilal, que tu emmènes deux femmes devant leurs hommes tués? "}}{{Quote|{{Bukhari|1|8|367}}|Relaté par 'Abdul' Aziz :  
أبو جعفر الطبري, تاريخ الرسل والملوك, vol. 3, al-Maktabah al-Shamilah, pp. 14|'''Après que le Messager de Dieu a conquis al-Qamuq, la forteresse d'In Abi al-Iiugayq, Safiyyah bt. Huyayy b. Akhtab a été amené à lui''', et une autre femme avec elle. Bilal, qui était celui qui les a amenés, les a conduits devant certains des Juifs tués. Quand la femme qui était avec Safiyyah les a vus, elle a crié, son visage, et a versé de la poussière sur sa tête. Quand le messager de Dieu l'a vue, il a dit: "Éloigne-moi cette démon!" '''Il a ordonné que Safiyyah soit gardée derrière lui et que son manteau soit jeté sur elle. Ainsi, les musulmans savaient que le Messager de Dieu l'avait choisie pour lui-même.''' Le messager de Dieu a dit à Bilal (d'après ce que j'ai reçu) quand il a vu la femme juive faire ce qu'il l'a vue faire: "Es-tu dépourvue de pitié, Bilal, que tu emmènes deux femmes devant leurs hommes tués? "}}{{Quote|{{Bukhari|1|8|367}}|Relaté par 'Abdul' Aziz :  
Anas a dit, ' Quand l'Apôtre d'Allah a envahi Khaibar, nous avons offert la prière Fajr là-bas tôt le matin) quand il faisait toujours sombre. Le Prophète est monté à dos de chameau et Abu Talha aussi et je suivais derrière Abu Talha. Le Prophète est passé par la ruelle de Khaibar rapidement et mon genou a touché la cuisse du Prophète. Il a découvert sa cuisse et j'ai vu la blancheur de la cuisse du Prophète. Quand il est entré dans la ville, il a dit, ' Allahu Akbar! Khaibar est détruite. A chaque fois que nous nous approchons près d'une nation (hostile) (pour nous battre) alors le diable sera là dès le matin pour les avertir. ' Il l'a répété trois fois. Les gens sont partis à leurs travails et certains d'entre eux ont dit, ' Muhammad (est venu). ' (Certains de nos compagnons ont ajouté, "Avec son armée.") Nous avons vaincu Khaibar, pris les captifs et le butin a été rassemblé. Dihya est venu et a dit, 'O Prophète d'Allah ! Donnez-moi une fille esclave parmis les captifs. ' Le Prophète a dit, ' Allez et prenez n'importe quelle fille esclave. ' Il a pris Safiya bint Huyai. Un homme est venu au Prophète et a dit, ' O Apôtre d'Allah ! Vous avez donné Safiya bint Huyai à Dihya et elle est la maîtresse du chef de la tribu des Quraiza et d'An-Nadir et elle ne convient à personne, sauf à vous. ' Donc le Prophète a dit, 'dite lui de venir avec elle. ' Ainsi Dihya est venu avec elle et quand le Prophète l'a vue, il a dit à Dihya, ' Prenez n'importe quelle fille esclave parmis les captifs sauf elle. ' Anas a ajouté : le Prophète l’a affranchis de sa condition d’esclave et l'a épousée. "  
Anas a dit, ' Quand l'Apôtre d'Allah a envahi Khaibar, nous avons offert la prière Fajr là-bas tôt le matin) quand il faisait toujours sombre. Le Prophète est monté à dos de chameau et Abu Talha aussi et je suivais derrière Abu Talha. Le Prophète est passé par la ruelle de Khaibar rapidement et mon genou a touché la cuisse du Prophète. Il a découvert sa cuisse et j'ai vu la blancheur de la cuisse du Prophète. Quand il est entré dans la ville, il a dit, ' Allahu Akbar! Khaibar est détruite. A chaque fois que nous nous approchons près d'une nation (hostile) (pour nous battre) alors le diable sera là dès le matin pour les avertir. ' Il l'a répété trois fois. Les gens sont partis à leurs travails et certains d'entre eux ont dit, ' Muhammad (est venu). ' (Certains de nos compagnons ont ajouté, "Avec son armée.") Nous avons vaincu Khaibar, pris les captifs et le butin a été rassemblé. Dihya est venu et a dit, 'O Prophète d'Allah ! Donnez-moi une fille esclave parmis les captifs. ' Le Prophète a dit, ' Allez et prenez n'importe quelle fille esclave. ' Il a pris Safiya bint Huyai. Un homme est venu au Prophète et a dit, ' O Apôtre d'Allah ! Vous avez donné Safiya bint Huyai à Dihya et elle est la maîtresse du chef de la tribu des Quraiza et d'An-Nadir et elle ne convient à personne, sauf à vous. ' Donc le Prophète a dit, 'dite lui de venir avec elle. ' Ainsi Dihya est venu avec elle et quand le Prophète l'a vue, il a dit à Dihya, ' Prenez n'importe quelle fille esclave parmis les captifs sauf elle. ' Anas a ajouté : le Prophète l’a affranchis de sa condition d’esclave et l'a épousée. "  
Thabit a demandé à Anas, "O Abu Hamza! Qu'est-ce que le Prophète lui a payé (comme Mahr) ?" Il a dit, "Elle même était sa Mahr car il l’a affranchi de sa condition d’esclave et l'a ensuite épousée." Anas a ajouté, "pendant ce temps là, Um Sulaim l'a parée pour le mariage (la cérémonie) et la nuit, elle a été envoyé comme une jeune mariée au Prophète. Donc le Prophète était un jeune marié et il a dit, ' Quiconque a de la nourriture devra l'apporter. ' Il a étalé une feuille en cuir (pour la nourriture) et quelques dattes et les autres cuisait le beurre. (Je pense qu'il (Anas) a mentionné As-SawTq). Donc ils ont préparé un plat de Hais (une sorte de repas). Et c'était Walrma (le banquet de mariage) de l'Apôtre d'Allah."}}La nuit même ou quelques nuits plus tard, Mohamed épousa Safiyya et consomma son mariage avec elle. Il n'a donc pas respecté le délai de 4 mois 10 jours pourtant préconisé par le Coran après veuvage (Coran 2:234).
Thabit a demandé à Anas, "O Abu Hamza! Qu'est-ce que le Prophète lui a payé (comme Mahr) ?" Il a dit, "Elle même était sa Mahr car il l’a affranchi de sa condition d’esclave et l'a ensuite épousée." Anas a ajouté, "pendant ce temps là, Um Sulaim l'a parée pour le mariage (la cérémonie) et la nuit, elle a été envoyé comme une jeune mariée au Prophète. Donc le Prophète était un jeune marié et il a dit, ' Quiconque a de la nourriture devra l'apporter. ' Il a étalé une feuille en cuir (pour la nourriture) et quelques dattes et les autres cuisait le beurre. (Je pense qu'il (Anas) a mentionné As-SawTq). Donc ils ont préparé un plat de Hais (une sorte de repas). Et c'était Walrma (le banquet de mariage) de l'Apôtre d'Allah."}}La nuit même ou quelques nuits plus tard, Mohamed épousa Safiyya et consomma son mariage avec elle. Il n'a donc pas respecté le délai de 4 mois 10 jours pourtant préconisé par le Coran après veuvage ([https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=234 Coran 2:234]).


La Sīra raconte une nuit de noce sous haute tension.
La Sīra raconte une nuit de noce sous haute tension.
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===Attendre que les esclaves polythéistes adultes se convertissent, de force si nécessaire===
===Attendre que les esclaves polythéistes adultes se convertissent, de force si nécessaire===


Bien que les hommes de Mohammed semblent avoir eu des relations sexuelles avec des femmes polythéistes captives qu'ils avaient capturées lors de l'expédition d’Awtas, la plupart des juristes ont par la suite statué que cela a finalement été interdit par le Coran 2:221 (le verset interdit uniquement le mariage avec des femmes polythéistes, mais les érudits en ont dédui que cela s'appliquait également aux rapports sexuels avec des esclaves). Les rapports sexuels avec des esclaves musulmans, chrétiens ou juifs n'étant pas affectés par cette restriction.<ref>{{Citation|url=https://www.islamweb.net/en/fatwa/272452/|archiveurl=https://web.archive.org/web/20201227215257/https://www.islamweb.net/en/fatwa/272452/|title=Ruling on sexual intercourse with one's polytheistic slave-woman|date=November 14, 2014|publisher=Islamweb.net}}</ref>
Bien que les hommes de Mohammed semblent avoir eu des relations sexuelles avec des femmes polythéistes captives qu'ils avaient capturées lors de l'expédition d’Awtas, la plupart des juristes ont par la suite statué que cela a finalement été interdit par le [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=221 Coran 2:221] (le verset interdit uniquement le mariage avec des femmes polythéistes, mais les érudits en ont dédui que cela s'appliquait également aux rapports sexuels avec des esclaves). Les rapports sexuels avec des esclaves musulmans, chrétiens ou juifs n'étant pas affectés par cette restriction.<ref>Bassam Zawadi, "[https://web.archive.org/web/20201112021758/https://www.call-to-monotheism.com/does_islam_permit_muslim_men_to_rape_their_slave_girls_ Does Islam Permit Muslim Men to Rape Their Slave Girls?]", Call to Monotheism (archived from the original)</ref>


Les premiers érudits du fiqh ont imaginé une solution de contournement pour cette restriction, y compris l'autorisation de violer de jeunes captives polythéistes :
Les premiers érudits du fiqh ont imaginé une solution de contournement pour cette restriction, y compris l'autorisation de violer de jeunes captives polythéistes :
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====Citation d'al-Shafi'i :====
====Citation d'al-Shafi'i :====
Une citation d'al-Umm de l'Imam al Shafi'i, le fondateur de l'école Shafi'i de jurisprudence islamique, est parfois déformée<ref name=":0">{{Citation|archiveurl=https://web.archive.org/web/20201112021758/https://www.call-to-monotheism.com/does_islam_permit_muslim_men_to_rape_their_slave_girls_|url=https://www.call-to-monotheism.com/does_islam_permit_muslim_men_to_rape_their_slave_girls_|author=Bassam Zawadi|publisher=Call to Monotheism|chapter=Does Islam Permit Muslim Men to Rape Their Slave Girls?}}</ref> comme interdisant aux propriétaires d'esclaves de violer leurs esclaves.
Une citation d'al-Umm de l'Imam al Shafi'i, le fondateur de l'école Shafi'i de jurisprudence islamique, est parfois déformée<ref name=":0">Bassam Zawadi, "[https://web.archive.org/web/20201112021758/https://www.call-to-monotheism.com/does_islam_permit_muslim_men_to_rape_their_slave_girls_ Does Islam Permit Muslim Men to Rape Their Slave Girls?]", Call to Monotheism (archived from the original)</ref> comme interdisant aux propriétaires d'esclaves de violer leurs esclaves.


{{Quote|1=al-Shafi'i, al-Umm, 3, p. 253|2="Si un homme acquiert par la force une esclave, puis a des relations sexuelles avec elle après l'avoir acquise par la force, et s'il n'est pas excusé par ignorance, alors l'esclave lui sera enlevée, il est tenu de payer l'amende, et il recevra la peine pour rapports sexuels illégaux."}}
{{Quote|1=al-Shafi'i, al-Umm, 3, p. 253|2="Si un homme acquiert par la force une esclave, puis a des relations sexuelles avec elle après l'avoir acquise par la force, et s'il n'est pas excusé par ignorance, alors l'esclave lui sera enlevée, il est tenu de payer l'amende, et il recevra la peine pour rapports sexuels illégaux."}}
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[[en:Rape in Islamic Law]]
[[en:Rape in Islamic Law]]
[[ar:الاغتصاب_في_الشريعة_الإسلامية]]
[[ar:الاغتصاب_في_الشريعة_الإسلامية]]
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