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Le juriste réformiste égypto-américain Abou El Fadl soutient, en utilisant | Le juriste réformiste égypto-américain Abou El Fadl soutient, en utilisant [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=128 Coran 4:128] et le sermon d’adieu, que le terme *nushūz* fait référence à une trahison sexuelle et que frapper une épouse est limité à ce cas de figure, tandis que le savant saoudien Abd al-Hamid Abu Sulayman (d. 2021) a affirmé que *daraba* dans [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] signifie quitter, se retirer, l’abandonner. Il reconnaissait que cela constituait une rupture avec 1400 ans de tradition islamique.<ref>Jonathan A. C. Brown, ''Misquoting Muhammad'', p. 271, 277-78</ref> Bien que l’interprétation de *nushūz* par El Fadl puisse être crédible, l’interprétation intenable par Abu Sulayman du mot arabe *daraba* (frapper) tel qu’il est utilisé dans [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] est discutée dans l’article [[:en:The_Meaning_of_Daraba|''The Meaning of Daraba'']]. | ||
Au milieu du XXe siècle, en Tunisie, dans un contexte de sécularisation, Ibn Ashur (d. 1975) a affirmé que | Au milieu du XXe siècle, en Tunisie, dans un contexte de sécularisation, Ibn Ashur (d. 1975) a affirmé que [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34]-[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=35 35] s’adressait entièrement aux autorités judiciaires. Son point de vue était fondé sur l’analogie procédurale en droit islamique, selon laquelle une partie dans une affaire ne peut agir en tant que juge que très rarement, ainsi que sur l’idée qu’un homme ne peut être digne de confiance pour se contenir en privé et est susceptible de dépasser les limites.<ref>Jonathan A. C. Brown, ''Misquoting Muhammad'', p. 279-80</ref> Les critiques considèrent cette interprétation du verset 34 comme manifestement invraisemblable, puisque les maris y sont directement interpellés, notamment lorsqu’il est dit de délaisser leurs femmes dans le lit, et que le remède évoqué ne concerne qu’une « crainte » de *nushūz*. | ||
Une perspective moderniste ou apologétique répandue aujourd’hui consiste à se référer à la tradition discutée dans la section précédente sur les tentatives d’adoucir la sévérité des coups, dans laquelle Ibn 'Abbas explique que l’expression du sermon d’adieu « un coup sans violence » signifie à l’aide d’un petit bâton ou objet similaire. Selon cette interprétation, les maris peuvent taper légèrement leurs épouses avec une fine branche ou un petit bâton. | Une perspective moderniste ou apologétique répandue aujourd’hui consiste à se référer à la tradition discutée dans la section précédente sur les tentatives d’adoucir la sévérité des coups, dans laquelle Ibn 'Abbas explique que l’expression du sermon d’adieu « un coup sans violence » signifie à l’aide d’un petit bâton ou objet similaire. Selon cette interprétation, les maris peuvent taper légèrement leurs épouses avec une fine branche ou un petit bâton. | ||
==Violence domestique dans le monde islamique== | ==Violence domestique dans le monde islamique== | ||
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