« Frapper sa femme dans la loi islamique » : différence entre les versions

Aller à la navigation Aller à la recherche
aucun résumé des modifications
[version non vérifiée][version non vérifiée]
Aucun résumé des modifications
 
(28 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{QualityScore|Lead=3|Structure=4|Content=4|Language=4|References=4}}
{{QualityScore|Lead=3|Structure=4|Content=4|Language=4|References=4}}
[[File:A scene from submission.jpg|right|thumb|278px|Une scène tirée de Submission, un film sur la violence domestique de Theo van Gogh.]]
[[File:A scene from submission.jpg|right|thumb|278px|Une scène tirée de Submission, un film sur la violence domestique de Theo van Gogh.]]
La violence à l'égard des femmes est décrite dans le Coran et les Hadiths, et fait partie intégrante de la loi islamique depuis sa création. La sourate 4 verset 34 du Coran stipule que les hommes sont responsables des femmes et que les maris peuvent, entre autres, battre leurs femmes s'ils craignent la désobéissance. Bien que le prophète Mahomet ait suggéré aux hommes de ne pas battre leurs femmes trop durement, il a en même temps approuvé implicitement le fait de battre les épouses en ne réprimandant pas les musulmans qui battent leurs femmes, en qualifiant les femmes qui dénonçaient les mauvais traitements de "pas les meilleures d'entre vous", en interdisant aux musulmans d'interroger les hommes qui battaient leurs femmes, en autorisant les autres à frapper ses femmes (ses femmes sont connues sous le nom de " les mères des croyants"), en réaffirment le commandement de battre les femmes dans son sermon d'adieu et en frappant lui-même l'une de ses épouses à la poitrine. En plus des actions de Mahomet, trois des quatre califes bien guidés auraient également battu des femmes. En raison de ses nombreuses approbations dans les écritures islamiques, battre sa femme est autorisé par la majorité des érudits et des dirigeants musulmans. De ce fait, la violence domestique est autorisée par la loi dans plusieurs États islamiques ou est largement ignorée par les autorités.
La violence à l'égard des femmes est décrite dans le Coran et les Hadiths, et fait partie intégrante de la loi islamique depuis sa création. La [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 sourate 4 verset 34] du Coran stipule que les hommes ont autorité sur les femmes et que les maris peuvent, entre autres, battre leurs femmes s'ils craignent la désobéissance.  
 
Bien que le prophète Mahomet ait suggéré aux hommes de ne pas battre leurs femmes trop durement, il a en même temps approuvé implicitement le fait de battre les épouses en ne réprimandant pas les musulmans qui battent leurs femmes, et en interdisant aux musulmans d'interroger les hommes qui battaient leurs femmes, en autorisant les autres à frapper ses femmes (ses femmes sont connues sous le nom de " les mères des croyants"), en réaffirment le commandement de battre les femmes dans son sermon d'adieu et en frappant lui-même l'une de ses épouses à la poitrine. En plus des actions de Mahomet, trois des quatre califes bien guidés auraient également battu des femmes. En raison de ses nombreuses approbations dans les écritures islamiques, battre sa femme est autorisé par la majorité des érudits et des dirigeants musulmans. De ce fait, la violence domestique est autorisée par la loi dans plusieurs États islamiques ou est largement ignorée par les autorités.


==Les textes islamiques et frapper sa femme==
==Les textes islamiques et frapper sa femme==
Ligne 12 : Ligne 14 :
Les traductions islamiques du verset ci-dessous présentent le mot comme ayant cette signification. Il existe cependant des traductions qui changent intentionellement le mot "frappez-les" par des mots plus doux comme "corrigez les" voir suppriment complètement le terme du verset (voir la traduction "Droit chemin" ci dessous)
Les traductions islamiques du verset ci-dessous présentent le mot comme ayant cette signification. Il existe cependant des traductions qui changent intentionellement le mot "frappez-les" par des mots plus doux comme "corrigez les" voir suppriment complètement le terme du verset (voir la traduction "Droit chemin" ci dessous)


{{Quote|<nowiki>[hhttps://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34]</nowiki>|'''Traduction classique du verset (Oregon State University) :''' Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs que Dieu accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs bien. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection de Dieu. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et '''frappez-les'''. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Dieu est certes, Haut et Grand !<BR><BR>
{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;4&verset&#61;34 Coran 4:34]|'''Traduction classique du verset (Oregon State University) :''' Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs que Dieu accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs bien. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection de Dieu. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et '''frappez-les'''. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Dieu est certes, Haut et Grand !<BR><BR>
'''Traduction Submission.org :''' Les hommes ont été faits responsables des femmes,** et DIEU les a dotés de certaines qualités, et a fait d’eux les gagneurs de pain. Les femmes droites accepteront avec bonne volonté cet arrangement, puisque c’est un commandement de DIEU, et honoreront leurs maris durant leur absence. Si vous faites l’expérience de la rébellion de la part des femmes, vous leur parlerez d’abord, puis (vous pouvez utiliser de la mauvaise volonté comme) les délaisser au lit, puis '''vous pouvez (comme dernière alternative) les battre'''. Si elles vous obéissent, il ne vous est pas permis de transgresser contre elles. DIEU est le Plus Haut, Suprême.<BR><BR>
'''Traduction Submission.org :''' Les hommes ont été faits responsables des femmes,** et DIEU les a dotés de certaines qualités, et a fait d’eux les gagneurs de pain. Les femmes droites accepteront avec bonne volonté cet arrangement, puisque c’est un commandement de DIEU, et honoreront leurs maris durant leur absence. Si vous faites l’expérience de la rébellion de la part des femmes, vous leur parlerez d’abord, puis (vous pouvez utiliser de la mauvaise volonté comme) les délaisser au lit, puis '''vous pouvez (comme dernière alternative) les battre'''. Si elles vous obéissent, il ne vous est pas permis de transgresser contre elles. DIEU est le Plus Haut, Suprême.<BR><BR>
'''Traduction Droit Chemin :''' Les hommes assument les femmes, à raison de ce dont Dieu a favorisé les uns par rapport aux autres, et de ce dont ils dépensent de leurs biens. Les femmes vertueuses sont dévotes, gardiennes du secret, en raison de ce que Dieu garde. Quant à celles dont vous craignez hostilité, exhortez-les, faites lit à part, éloignez-vous d'elles. Si elles vous obéissent, alors ne cherchez pas de recours contre elles. Dieu est Très Haut, Grand.<BR><BR>
'''Traduction Droit Chemin :''' Les hommes assument les femmes, à raison de ce dont Dieu a favorisé les uns par rapport aux autres, et de ce dont ils dépensent de leurs biens. Les femmes vertueuses sont dévotes, gardiennes du secret, en raison de ce que Dieu garde. Quant à celles dont vous craignez hostilité, exhortez-les, faites lit à part, éloignez-vous d'elles. Si elles vous obéissent, alors ne cherchez pas de recours contre elles. Dieu est Très Haut, Grand.<BR><BR>
Ligne 21 : Ligne 23 :
'''Mot à mot:''' ٱلرِّجَالُ (''ar-rijaalu'', 'les hommes') قَوَّٰمُونَ (''qawwaamoona'', 'maintainers') عَلَى (''ala'', 'over') ٱلنِّسَآءِ (''al-nisaa'', 'les femmes') [...] فَعِظُوهُنَّ (''fa'', 'then'; ''ithoo'', 'admonish'; ''hunna'', 'them') وَٱهْجُرُوهُنَّ (''wa'', 'and'; ''hjuroo'', 'forsake'; ''hunna'', 'them') فِى (''fi'', 'in') ٱلْمَضَاجِعِ (''al-madaji'i'', 'les lits') وَٱضْرِبُوهُنَّ (''wa'', 'and'; ''driboo'', 'beat'; ''hunna'', 'them') فَإِنْ (''fa'', 'then'; ''in'', 'if') أَطَعْنَكُمْ (''ata'na'', 'they obey'; ''kum'', 'you') [...]}}
'''Mot à mot:''' ٱلرِّجَالُ (''ar-rijaalu'', 'les hommes') قَوَّٰمُونَ (''qawwaamoona'', 'maintainers') عَلَى (''ala'', 'over') ٱلنِّسَآءِ (''al-nisaa'', 'les femmes') [...] فَعِظُوهُنَّ (''fa'', 'then'; ''ithoo'', 'admonish'; ''hunna'', 'them') وَٱهْجُرُوهُنَّ (''wa'', 'and'; ''hjuroo'', 'forsake'; ''hunna'', 'them') فِى (''fi'', 'in') ٱلْمَضَاجِعِ (''al-madaji'i'', 'les lits') وَٱضْرِبُوهُنَّ (''wa'', 'and'; ''driboo'', 'beat'; ''hunna'', 'them') فَإِنْ (''fa'', 'then'; ''in'', 'if') أَطَعْنَكُمْ (''ata'na'', 'they obey'; ''kum'', 'you') [...]}}


La racine du mot وَٱضْرِبُوهُنَّ (''wa-driboo-hunna'') est ضرب (''d-r-b''). La lettre ٱ (''alif waslah'') [[Arabic_letters_and_diacritics#Special_alif_diacritics|n'est pas prononcée]] ici, mais s'il manquait le prefixe و (''-wa'', qui veut dire 'et') au mot et qu'il était en début de passage, il serait lu  ''i'', rendant le mot ''idriboohunna'' (ٱضْرِبُوهُنَّ). Plusieurs autres versets du Coran emploient un verbiage dérivé de la même racine, comme le verset [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=60 Coran 2:60], qui dit : « ...frappe (ٱضْرِب, ''ḍrib'') le rocher avec ton bâton... », le verset [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=73 Coran 2:73], qui dit : « ...frappez-le (ٱضْرِبُوهُ, ''ḍribū-hu'') avec une partie de la vache... », et le verset [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=8&verset=12 Coran 8:12], qui dit : « ...alors frappez (فَٱضْرِبُوا۟, ''fa-ḍribū'') leurs cous... ». D'autres exemples sont également présents.  
La racine du mot وَٱضْرِبُوهُنَّ (''wa-driboo-hunna'') est ضرب (''d-r-b''). La lettre ٱ (''alif waslah'') [[:en:Arabic_letters_and_diacritics#Special_alif_diacritics|n'est pas prononcée]] ici, mais s'il manquait le prefixe و (''-wa'', qui veut dire 'et') au mot et qu'il était en début de passage, il serait lu  ''i'', rendant le mot ''idriboohunna'' (ٱضْرِبُوهُنَّ). Plusieurs autres versets du Coran emploient un verbiage dérivé de la même racine, comme le verset [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=60 Coran 2:60], qui dit : « ...frappe (ٱضْرِب, ''ḍrib'') le rocher avec ton bâton... », le verset [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=73 Coran 2:73], qui dit : « ...frappez-le (ٱضْرِبُوهُ, ''ḍribū-hu'') avec une partie de la vache... », et le verset [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=8&verset=12 Coran 8:12], qui dit : « ...alors frappez (فَٱضْرِبُوا۟, ''fa-ḍribū'') leurs cous... ». D'autres exemples sont également présents.  


Le mot "légèrement" n'apparaît pas dans la version arabe originale, mais est ajouté dans certaines traductions.
Le mot "légèrement" n'apparaît pas dans la version arabe originale, mais est ajouté dans certaines traductions.
Ligne 28 : Ligne 30 :
Le Coran 38:44 indique que le prophète Job (Ayyoub) a reçu d'Allah l'ordre de battre sa femme à l'aide d'un fagot d'herbe, de brindilles ou de joncs (dighthan<ref>dad-ghayn-tha [http://www.studyquran.org/LaneLexicon/Volume5/00000078.pdf Lane's Lexicon] Book I page 1793</ref>).
Le Coran 38:44 indique que le prophète Job (Ayyoub) a reçu d'Allah l'ordre de battre sa femme à l'aide d'un fagot d'herbe, de brindilles ou de joncs (dighthan<ref>dad-ghayn-tha [http://www.studyquran.org/LaneLexicon/Volume5/00000078.pdf Lane's Lexicon] Book I page 1793</ref>).


{{Quote|{{Quran|38|44}}|[Nous avons dit : "Et prends dans ta main un brin [d'herbe] et frappe avec et ne romps pas ton serment." En effet, Nous l'avons trouvé patient, un excellent serviteur. En effet, c'était un homme qui revenait sans cesse en arrière [vers Allah].}}
{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;38&verset&#61;44 Coran 38:44]|"Et prends dans ta main un faisceau de brindilles, puis frappe avec cela. Et ne viole pas ton serment". Oui, Nous l'avons trouvé vraiment endurant. Quel bon serviteur! Sans cesse il se repentait.}}


Les tafsirs classiques tels que celui d'Ibn Kathir donnent l'histoire derrière ce verset. La leçon à retenir est qu'il vaut mieux battre sa femme d'une manière relativement indolore, bien qu'humiliante, que de rompre un serment antérieur où l'on a promis de battre sa femme (comme l'avait fait le prophète Job dans cette histoire).
Les tafsirs classiques tels que celui d'Ibn Kathir donnent l'histoire derrière ce verset. La leçon à retenir est qu'il vaut mieux battre sa femme d'une manière relativement indolore, bien qu'humiliante, que de rompre un serment antérieur où l'on a promis de battre sa femme (comme l'avait fait le prophète Job dans cette histoire).


{{Quote|1=[http://www.qtafsir.com/index.php?option=com_content&task=view&id=1952&Itemid=94 Ayyub]<BR>Tafsir Ibn Kathir|2=Ayyub, la paix soit avec lui, s'est mis en colère contre sa femme et était contrarié par quelque chose qu'elle avait fait, il a donc fait le serment que si Allah le guérissait, il la frapperait de cent coups. Alors qu'Allah l'a guéri, comment pourrait-on récompenser son service, sa miséricorde, sa compassion et sa bonté par un coup ? Alors Allah lui a montré une issue, qui était de prendre un fagot d'herbe fine, avec cent tiges, et de la frapper avec une fois. Ainsi, il a accompli son serment et a évité de briser son vœu.}}
{{Quote|1=[https://tafsir.be/38.pdf Tafsir Ibn Kathir 38:44] p. 383|2="Prends une gerbe de brindilles. Frappes-en pour ne pas te parjurer."


===Frapper sa femme dans les hadiths===
Car une fois, Job fut irrité contre sa femme et jura que, une fois rétabli, il lui appliquerait cent coups de bâton.


====Muhammad striking women and tampering of the hadith English translations====
Étant guéri, et comme il ne convenait plus à Job de punir sa femme après tous les services qu’elle lui avait rendus, Dieu lui trouva cette issue en lui ordonnant de prendre un faisceau de cent tiges d’herbe et de n’en donner qu’un seul coup à sa femme pour tenir son serment.
Alors que certaines voix modernes ont nié que le Coran ordonne de battre les femmes, alléguant que le verset 4:34 a été mal interprété, ceux qui admettent la tradition islamique ont noté qu'il existe dans les hadiths de nombreux exemples, provenant d'une variété de narrateurs et de collecteurs de hadiths, de Mahomet ordonnant de battre les femmes et confirmant le sens original du verset trouvé dans le Coran. Il existe, par exemple, de multiples hadiths dans lesquels les compagnons de Mahomet battent ou frappent des femmes (parfois en sa présence), ainsi que des preuves, bien que contradictoires, rapportées par sa femme, Aïcha, quant à savoir si Mahomet lui-même a utilisé la force physique contre les femmes de sa vie. Les meilleurs exemples de hadiths autorisant la violence à l'égard des femmes sont peut-être ceux dans lesquels Mahomet tente explicitement de modérer la violence à l'égard des femmes tout en l'autorisant, car ils sont fréquemment cités par des voix modernes dissidentes et par les apologistes eux-mêmes.


Dans un récit que l'on retrouve dans les recueils de hadiths, y compris dans le Sahih Muslim qui fait autorité, Mahomet cause une douleur physique à sa femme Aïcha en la frappant à la poitrine. Le mot arabe traduit par " Il m'a frappé " (فَلَهَدَنِي) est lahada , qui signifie " il a poussé violemment " ou " il a frappé sa poitrine "[3], et le mot traduit par " m'a fait souffrir " (أَوْجَعَتْنِي) est awja'a qui signifie " Il, ou elle, lui a fait souffrir ; ou lui a causé une douleur, ou un malaise'[4]. Il est important de noter que le populaire site web de hadiths Sunnah.com, a radicalement modifié cette phrase par rapport aux traductions originales qu'ils ont utilisées pour les collections Sahih Muslim et Sunan al-Nasa'i, vraisemblablement pour présenter Mahomet et l'Islam sous un jour plus positif, en la changeant dans les deux cas en "Il m'a donné un coup de coude sur la poitrine que j'ai ressenti" - pour cette raison, les mots fournis ici ont été restaurés à la traduction originale de Siddique. Voici ce que disent les traductions :
Ainsi, il lui en aurait donné cent et aurait tenu sa promesse.}}


'''Sahih Muslim Livre 4, 2127''' (Abdul Hamid Siddiqui ; traduction source de Sunnah.com) : Il a dit, Est-ce l'obscurité (de ton ombre) que j'ai vu devant moi ? J'ai répondu : "Oui. Il m'a frappé à la poitrine, ce qui m'a causé une douleur, puis il a dit : "Pensais-tu qu'Allah et Son apôtre te traiteraient injustement ?
===Frapper sa femme dans les hadiths===


'''Sahih Muslim 974b''' (édition Dar-us-Salam traduite par Nasiruddin al-Khattab, Vol. 2 p.506) : Il a dit : "Tu es donc la personne que j'ai vue en face de moi ?" J'ai dit : "Oui." Il m'a donné une poussée douloureuse sur la poitrine, puis il a dit : "Pensais-tu qu'Allah et Son messager seraient injustes envers toi ?"
====Mahomet frappe les femmes et falsification des traductions en anglais des hadiths====
Alors que certaines voix modernes ont nié que le Coran ordonne de battre les femmes, alléguant que le [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 verset 4:34] a été mal interprété, ceux qui admettent la tradition islamique ont noté qu'il existe dans les hadiths de nombreux exemples, provenant d'une variété de narrateurs et de collecteurs de hadiths, de Mahomet ordonnant de battre les femmes et confirmant le sens original du verset trouvé dans le Coran. Il existe, par exemple, de multiples hadiths dans lesquels les compagnons de Mahomet battent ou frappent des femmes (parfois en sa présence), ainsi que des preuves, bien que contradictoires, rapportées par sa femme, Aïcha, quant à savoir si Mahomet lui-même a utilisé la force physique contre les femmes de sa vie. Les meilleurs exemples de hadiths autorisant la violence à l'égard des femmes sont peut-être ceux dans lesquels Mahomet tente explicitement de modérer la violence à l'égard des femmes tout en l'autorisant, car ils sont fréquemment cités par des voix modernes dissidentes et par les apologistes eux-mêmes.


'''Sunan al-Nasa'i 2039''' (édition Dar-us-Salam, Vol. 3, p.127, traduit par Nasiruddin al-Khattab ; traduction source de Sunnah.com qu'ils ont modifié de la même manière que pour Sahih Muslim) : Il a dit : "Tu es donc la forme noire que j'ai vue devant moi ?" J'ai répondu : "Oui". Il m'a frappé sur la poitrine, ce qui nous a causé une douleur, puis il a dit : "Pensais-tu qu'Allah et Son messager allaient te traiter injustement ?".{{Quote|{{Muslim|4|2127}}|Muhammad b. Qais dit (aux gens) : Ne devrais-je pas vous narrer (un hadith du Saint Prophète) sur mon autorité et sur l'autorité de ma mère ? Nous avons pensé qu'il voulait dire la mère qui lui avait donné naissance. Il (Muhammad b. Qais) rapporta alors que c'était 'A'isha qui avait raconté ceci : Ne devrais-je pas vous raconter des choses sur moi-même et sur le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) ? Nous avons répondu : Oui. Elle a dit : Lorsque c'était mon tour que le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) passe la nuit avec moi, il se tournait sur le côté, mettait son manteau, enlevait ses chaussures et les plaçait près de ses pieds, et étalait le coin de son châle sur son lit, puis s'allongeait jusqu'à ce qu'il pense que je m'étais endormie. Il prit son manteau lentement et mit ses chaussures lentement, puis ouvrit la porte et sortit, puis la referma légèrement. J'ai couvert ma tête, mis mon voile et serré ma ceinture, puis je suis sortie en suivant ses pas jusqu'à ce qu'il atteigne Baqi'. Il s'est tenu là et est resté debout pendant un long moment. Il a ensuite levé ses mains trois fois, puis est revenu et je suis également revenu. Il a accéléré ses pas et j'ai aussi accéléré mes pas. Il a couru et j'ai aussi couru. Il est venu (à la maison) et je suis aussi venu (à la maison). Mais je l'ai précédé et je suis entré (dans la maison), et comme je me suis allongé sur le lit, il (le Saint Prophète) est entré (dans la maison), et a dit : Pourquoi, ô 'A'isha, es-tu essoufflée ? Je répondis : Il n'y a rien. Il dit : Dis-le moi ou le Subtil et l'Attentif m'informeront. J'ai dit : Messager d'Allah, que mon père et ma mère soient ta rançon, puis je lui ai raconté (toute l'histoire). Il dit : Est-ce l'obscurité (de ton ombre) que j'ai vue devant moi ? J'ai répondu : Oui. Il m'a frappé sur la poitrine, ce qui m'a fait mal, puis il a dit : Pensais-tu qu'Allah et Son apôtre te traiteraient injustement ? Elle a dit : Tout ce que les gens cachent, Allah le saura. Il dit : Gabriel est venu vers moi quand tu m'as vu. Il m'a appelé et vous l'a caché. J'ai répondu à son appel, mais je te l'ai aussi caché (car il n'est pas venu à toi), car tu n'étais pas entièrement habillé. Je pensais que tu t'étais endormi, et je n'ai pas voulu te réveiller, de peur que tu ne sois effrayé. Il (Gabriel) dit : Ton Seigneur t'a ordonné d'aller vers les habitants de Baqi' (vers ceux qui sont couchés dans les tombes) et de demander pardon pour eux. J'ai dit : Messager d'Allah, comment dois-je prier pour eux (comment dois-je implorer le pardon pour eux) ? Il a dit : Dis : Que la paix soit sur les habitants de cette ville (cimetière) parmi les croyants et les musulmans, et qu'Allah fasse miséricorde à ceux qui nous ont précédés, et à ceux qui viendront plus tard, et nous nous joindrons à vous, si Dieu le veut.}}
Dans un récit que l'on retrouve dans les recueils de hadiths, y compris dans le Sahih Muslim qui fait autorité, Mahomet cause une douleur physique à sa femme Aïcha en la frappant à la poitrine. Le mot arabe traduit par " Il m'a frappé " (فَلَهَدَنِي) est lahada , qui signifie " il a poussé violemment " ou " il a frappé sa poitrine ", et le mot traduit par " m'a fait souffrir " (أَوْجَعَتْنِي) est awja'a qui signifie " Il, ou elle, lui a fait souffrir ; ou lui a causé une douleur, ou un malaise'. Il est important de noter que le populaire site web de hadiths Sunnah.com, a radicalement modifié cette phrase par rapport aux traductions originales qu'ils ont utilisées pour les collections Sahih Muslim et Sunan al-Nasa'i, vraisemblablement pour présenter Mahomet et l'Islam sous un jour plus positif, en la changeant dans les deux cas en "Il m'a donné un coup de coude sur la poitrine que j'ai ressenti" - pour cette raison, les mots fournis ici ont été restaurés à la traduction originale de Siddique. Voici ce que disent les traductions :{{Quote|{{Muslim|4|2127}}|Muhammad b. Qais dit (aux gens) : Ne devrais-je pas vous narrer (un hadith du Saint Prophète) sur mon autorité et sur l'autorité de ma mère ? Nous avons pensé qu'il voulait dire la mère qui lui avait donné naissance. Il (Muhammad b. Qais) rapporta alors que c'était 'A'isha qui avait raconté ceci : Ne devrais-je pas vous raconter des choses sur moi-même et sur le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) ? Nous avons répondu : Oui. Elle a dit : Lorsque c'était mon tour que le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) passe la nuit avec moi, il se tournait sur le côté, mettait son manteau, enlevait ses chaussures et les plaçait près de ses pieds, et étalait le coin de son châle sur son lit, puis s'allongeait jusqu'à ce qu'il pense que je m'étais endormie. Il prit son manteau lentement et mit ses chaussures lentement, puis ouvrit la porte et sortit, puis la referma légèrement. J'ai couvert ma tête, mis mon voile et serré ma ceinture, puis je suis sortie en suivant ses pas jusqu'à ce qu'il atteigne Baqi'. Il s'est tenu là et est resté debout pendant un long moment. Il a ensuite levé ses mains trois fois, puis est revenu et je suis également revenu. Il a accéléré ses pas et j'ai aussi accéléré mes pas. Il a couru et j'ai aussi couru. Il est venu (à la maison) et je suis aussi venu (à la maison). Mais je l'ai précédé et je suis entré (dans la maison), et comme je me suis allongé sur le lit, il (le Saint Prophète) est entré (dans la maison), et a dit : Pourquoi, ô 'A'isha, es-tu essoufflée ? Je répondis : Il n'y a rien. Il dit : Dis-le moi ou le Subtil et l'Attentif m'informeront. J'ai dit : Messager d'Allah, que mon père et ma mère soient ta rançon, puis je lui ai raconté (toute l'histoire). Il dit : Est-ce l'obscurité (de ton ombre) que j'ai vue devant moi ? J'ai répondu : Oui. '''Il m'a frappé sur la poitrine, ce qui m'a fait mal,''' puis il a dit : Pensais-tu qu'Allah et Son apôtre te traiteraient injustement ? Elle a dit : Tout ce que les gens cachent, Allah le saura. Il dit : Gabriel est venu vers moi quand tu m'as vu. Il m'a appelé et vous l'a caché. J'ai répondu à son appel, mais je te l'ai aussi caché (car il n'est pas venu à toi), car tu n'étais pas entièrement habillé. Je pensais que tu t'étais endormi, et je n'ai pas voulu te réveiller, de peur que tu ne sois effrayé. Il (Gabriel) dit : Ton Seigneur t'a ordonné d'aller vers les habitants de Baqi' (vers ceux qui sont couchés dans les tombes) et de demander pardon pour eux. J'ai dit : Messager d'Allah, comment dois-je prier pour eux (comment dois-je implorer le pardon pour eux) ? Il a dit : Dis : Que la paix soit sur les habitants de cette ville (cimetière) parmi les croyants et les musulmans, et qu'Allah fasse miséricorde à ceux qui nous ont précédés, et à ceux qui viendront plus tard, et nous nous joindrons à vous, si Dieu le veut.}}{{Quote|{{Al Nasai||3|21|2037}}|Il a dit : "Tu es donc la forme noire que j'ai vue devant moi ?" J'ai répondu : "Oui". '''Il m'a frappé sur la poitrine, ce qui nous a causé une douleur,''' puis il a dit : "Pensais-tu qu'Allah et Son messager allaient te traiter injustement ?"}}


En revanche, il existe un hadith dans Sunan Abu Dawud qui rapporte que Aïcha a déclaré que Mahomet n'a jamais frappé (daraba) une femme. Alors qu'il n'est pas rare de trouver des contradictions dans la littérature des hadith, Aïcha a pu ici, par générosité ou par inadvertance, ignorer la fois où Muhammad l'a poussée / frappée douloureusement à la poitrine, comme rapporté dans le hadith Sahih Muslim ci-dessus, en supposant que les deux soient authentiques (comme les spécialistes de l'Islam le tiennent pour tel).
En revanche, il existe un hadith dans Sunan Abu Dawud qui rapporte que Aïcha a déclaré que Mahomet n'a jamais frappé (daraba) une femme. Alors qu'il n'est pas rare de trouver des contradictions dans la littérature des hadith, Aïcha a pu ici, par générosité ou par inadvertance, ignorer la fois où Muhammad l'a poussée / frappée douloureusement à la poitrine, comme rapporté dans le hadith Sahih Muslim ci-dessus, en supposant que les deux soient authentiques (comme les spécialistes de l'Islam le tiennent pour tel).
Ligne 59 : Ligne 61 :
Dans un autre hadith trouvé dans Sahih Muslim, Abu Bakr informe Muhammad qu'il a giflé la fille de Khadijah, et Muhammad répond en riant et dit à Abu Bakr que ses femmes lui demandent plus d'argent. Abu Bakr et Umar (le deuxième calife de l'Islam et l'autre meilleur ami de Muhammad) répondent en giflant les femmes de Muhammad, Hafsa et (pour la troisième fois) Aisha.
Dans un autre hadith trouvé dans Sahih Muslim, Abu Bakr informe Muhammad qu'il a giflé la fille de Khadijah, et Muhammad répond en riant et dit à Abu Bakr que ses femmes lui demandent plus d'argent. Abu Bakr et Umar (le deuxième calife de l'Islam et l'autre meilleur ami de Muhammad) répondent en giflant les femmes de Muhammad, Hafsa et (pour la troisième fois) Aisha.


{{Quote|{{Muslim|9|3506}}|Jabir b. 'Abdullah (qu'Allah soit satisfait d'eux) rapporte : Abu Bakr (qu'Allah soit satisfait de lui) est venu et a demandé la permission de voir le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui). Il trouva des gens assis à sa porte et aucun d'entre eux n'avait reçu la permission, mais elle fut accordée à Abu Bakr et il entra. Il trouva l'Apôtre d'Allah (paix et bénédictions d'Allah soient sur lui) assis, triste et silencieux, avec ses femmes autour de lui. Il (Hadrat 'Umar) dit : Je voulais dire quelque chose qui ferait rire le Prophète (paix et bénédictions d'Allah soient sur lui), alors il a dit : Messager d'Allah, j'aurais voulu que tu voies (le traitement infligé à) la fille de Khadija quand tu m'as demandé de l'argent, et que '''je me suis levé et l'ai giflée sur son cou. Le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) a ri '''and said: They are around me as you see, asking for extra money. Abu Bakr (Allah be pleased with him) then got up '''est allé vers 'A'isha (qu'Allah soit satisfait d'elle) et lui a donné une claque sur le cou''', et 'Umar '''s'est levé devant Hafsa et l'a giflée''' en disant: Tu demandes au Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) ce qu'il ne possède pas. Ils dirent : Par Allah, nous ne demandons pas au Messager d'Allah (paix sur lui) ce qu'il ne possède pas. Puis il se retira d'eux pendant un mois ou pendant vingt-neuf jours. Puis ce verset lui fut révélé :" Prophète : Dis à tes épouses... pour une puissante récompense" (xxxiii. 28). Il alla ensuite d'abord chez 'A'isha (qu'Allah soit satisfait d'elle) et dit : Je veux te proposer quelque chose, 'A'isha, mais ne souhaite pas de réponse hâtive avant que tu ne consultes tes parents. Elle dit : Messager d'Allah, qu'est-ce que c'est ? Il (le Saint Prophète) lui récita le verset, à la suite de quoi elle dit : C'est à propos de toi que je dois consulter mes parents, Messager d'Allah ? Non, je choisis Allah, Son messager et la dernière demeure. Mais je te demande de ne dire à aucune de tes épouses ce que j'ai dit : Aucune d'entre elles ne me le demandera sans que je l'en informe. Dieu ne m'a pas envoyé pour être dur, ou causer du tort, mais Il m'a envoyé pour enseigner et rendre les choses faciles.}}
{{Quote|{{Muslim|9|3506}}|Jabir ibn ‘Abdullah (qu’Allah soit satisfait de lui) a rapporté :
 
Abu Bakr (qu’Allah soit satisfait de lui) vint demander la permission de voir le Messager d’Allah (). Il trouva des gens assis à la porte du Prophète, et aucun d’eux n’avait encore reçu la permission d’entrer. Mais la permission fut accordée à Abu Bakr, et il entra. Ensuite, ‘Umar arriva et demanda à entrer, et la permission lui fut également donnée. Il trouva le Messager d’Allah () assis, triste et silencieux, entouré de ses épouses.
 
‘Umar dit alors : « Je vais dire quelque chose pour faire rire le Prophète (). » Il dit : « Ô Messager d’Allah, si tu avais vu [la réaction] de la fille de Khadija quand elle m’a demandé de l’argent, '''je me suis levé et je l’ai frappée sur le cou.''' »
 
Le Messager d’Allah () rit, puis dit : « Elles sont là autour de moi, comme tu peux le voir, à me demander de l'argent supplémentaire. »
 
Alors Abu Bakr (qu’Allah soit satisfait de lui) se leva, alla vers ‘Aïsha (qu’Allah soit satisfait d’elle) '''et la frappa sur le cou. Puis ‘Umar se leva à son tour et frappa Hafsa''' en disant : « Vous demandez au Messager d’Allah ce qu’il ne possède pas ! »
 
Elles dirent alors : « Par Allah, nous ne demandons plus rien au Messager d’Allah () qu’il ne possède pas. »
 
Le Prophète (ﷺ) s’éloigna ensuite d’elles pendant un mois ou vingt-neuf jours . Puis ce verset lui fut révélé :
« Ô Prophète ! Dis à tes épouses... (qu’il y a) une énorme récompense » (Coran 33:28).
 
Il alla d’abord voir ‘Aïsha (qu’Allah soit satisfait d’elle) et lui dit :
« Je vais te proposer quelque chose, mais ne me réponds pas avant d’avoir consulté tes parents. »
 
Elle dit :
« Ô Messager d’Allah, de quoi s’agit-il ? »
 
Il lui récita alors le verset. Elle répondit :
« Est-ce à propos de toi que je devrais consulter mes parents, ô Messager d’Allah ? Non ! Je choisis Allah, Son Messager, et la Demeure dernière. Mais je te demande de ne pas dire à tes autres épouses ce que je viens de dire. »
 
Le Prophète (ﷺ) répondit :
« Aucune d’elles ne viendra à moi sans que je ne l’en informe. Allah ne m’a pas envoyé pour être dur ou pour nuire, mais Il m’a envoyé pour enseigner et pour rendre les choses faciles. »}}


Dans un autre hadith encore, Ali (le quatrième calife de l'islam, cousin, fils adoptif et gendre de Mahomet) donne une violente correction à une esclave devant Mahomet.
Dans un autre hadith encore, Ali (le quatrième calife de l'islam, cousin, fils adoptif et gendre de Mahomet) donne une violente correction à une esclave devant Mahomet.
Ligne 67 : Ligne 94 :
Un récit trouvé dans les hadiths rapporte que Muhammad a donné un décret ordonnant aux hommes de ne pas battre leurs femmes, mais les hadiths rapportant cela rapportent également que Muhammad a immédiatement changé d'avis après qu'Umar (le 2ème calife guidé) l'ait informé que certaines femmes se sont enhardies envers leurs maris. Ensuite, lorsque certaines femmes se plaignent d'avoir été battues, il ne fait qu'une remarque légère sur leurs maris au lieu de prendre des mesures pour protéger les femmes.
Un récit trouvé dans les hadiths rapporte que Muhammad a donné un décret ordonnant aux hommes de ne pas battre leurs femmes, mais les hadiths rapportant cela rapportent également que Muhammad a immédiatement changé d'avis après qu'Umar (le 2ème calife guidé) l'ait informé que certaines femmes se sont enhardies envers leurs maris. Ensuite, lorsque certaines femmes se plaignent d'avoir été battues, il ne fait qu'une remarque légère sur leurs maris au lieu de prendre des mesures pour protéger les femmes.


{{Quote|{{Abu Dawud|11|2141}}|Iyas ibn Abdullah ibn AbuDhubab a rapporté que l'Apôtre d'Allah a dit : Ne battez pas les servantes d'Allah, mais lorsque Umar est venu voir l'Apôtre d'Allah et a dit : Les femmes se sont enhardies envers leurs maris, '''il (le Prophète) a donné la permission de les battre.''' Ensuite, de nombreuses femmes sont venues dans la famille de l'Apôtre d'Allah se plaindre de leurs maris. Alors l'Apôtre d'Allah a dit : De nombreuses femmes sont venues dans la famille de Muhammad se plaindre de leurs maris. Elles ne sont pas les meilleures d'entre vous.}}
{{Quote|[https://quranx.com/hadith/AbuDawud/USC-MSA/Book-11/Hadith-2141/ Sunan Abu Dawud 2146]|Iyas ibn Abdullah ibn AbuDhubab a rapporté que l'Apôtre d'Allah a dit : Ne battez pas les servantes d'Allah, mais lorsque Umar est venu voir l'Apôtre d'Allah et a dit : Les femmes se sont enhardies envers leurs maris, '''il (le Prophète) a donné la permission de les battre.''' Ensuite, de nombreuses femmes sont venues dans la famille de l'Apôtre d'Allah se plaindre de leurs maris. Alors l'Apôtre d'Allah a dit : De nombreuses femmes sont venues dans la famille de Muhammad se plaindre de leurs maris. Ils ne sont pas les meilleures d'entre vous.}}


Dans un autre hadith, Umar ordonne à un homme de battre sa femme après qu'elle ait essayé de l'empêcher d'avoir des rapports avec sa fille esclave.
Dans un autre hadith, Umar ordonne à un homme de battre sa femme après qu'elle ait essayé de l'empêcher d'avoir des rapports avec sa fille esclave.
Ligne 82 : Ligne 109 :
Dans la version authentique de son sermon d'adieu, Mahomet compare les femmes aux animaux domestiques et dit une fois de plus aux hommes de battre leurs femmes, mais " pas sévèrement ".
Dans la version authentique de son sermon d'adieu, Mahomet compare les femmes aux animaux domestiques et dit une fois de plus aux hommes de battre leurs femmes, mais " pas sévèrement ".


{{Quote|{{Tabari|9|pp. 112-113}}|"Maintenant donc, ô peuple, vous avez un droit sur vos épouses et elles ont un droit sur vous. Vous avez le droit qu'elles ne fassent pas fouler vos lits à quelqu'un qui vous déplaît, et qu'elles ne commettent pas d'actes indécents. S'ils le font, alors Allah vous permet de les enfermer dans des pièces séparées et de '''les battre, mais pas sévèrement'''. Si elles s'abstiennent [du mal], elles ont droit à leur nourriture et à leurs vêtements, conformément à la coutume. Traitez bien les femmes, car elles sont [comme] des animaux domestiques chez vous et ne possèdent rien pour elles-mêmes. Vous ne les avez prises que comme une confiance d'Allah, et vous avez rendu licite la jouissance de leurs personnes par la parole d'Allah, alors comprenez et écoutez mes paroles, ô peuple.}}
{{Quote|[https://archive.org/details/tabarivolume09 The History of al-Tabari, Vol. 9], p. 112-113. Traduit en français depuis l'anglais|"Maintenant donc, ô peuple, vous avez un droit sur vos épouses et elles ont un droit sur vous. Vous avez le droit qu'elles ne fassent pas fouler vos lits à quelqu'un qui vous déplaît, et qu'elles ne commettent pas d'actes indécents. S'ils le font, alors Allah vous permet de les enfermer dans des pièces séparées et de '''les battre, mais pas sévèrement'''. Si elles s'abstiennent [du mal], elles ont droit à leur nourriture et à leurs vêtements, conformément à la coutume. Traitez bien les femmes, car elles sont [comme] des animaux domestiques chez vous et ne possèdent rien pour elles-mêmes. Vous ne les avez prises que comme une confiance d'Allah, et vous avez rendu licite la jouissance de leurs personnes par la parole d'Allah, alors comprenez et écoutez mes paroles, ô peuple.}}


Dans d'autres versions du sermon d'adieu, les mêmes commentaires sur les coups sont rapportés, comme dans la version suivante d'un hadith de Sunan Abu Dawud (classé Sahih par le célèbre spécialiste moderne du hadith al-Albani). Ici, comme dans le Coran, les hommes musulmans ont pour instruction de battre leurs femmes, bien que certains hadiths nuancent cela en ajoutant "pas sévèrement" :
Dans d'autres versions du sermon d'adieu, les mêmes commentaires sur les coups sont rapportés, comme dans la version suivante d'un hadith de Sunan Abu Dawud (classé Sahih par le célèbre spécialiste moderne du hadith al-Albani). Ici, comme dans le Coran, les hommes musulmans ont pour instruction de battre leurs femmes, bien que certains hadiths nuancent cela en ajoutant "pas sévèrement" :
Ligne 136 : Ligne 163 :
Les critiques ont également noté ce qu'ils décrivent comme l'absurdité pure et simple de la qualification trouvée dans le rapport et suggèrent qu'il est difficilement concevable que Dieu ait omis une qualification aussi importante dans un verset qui, lu isolément, ordonne simplement aux hommes de battre leurs femmes. Les critiques suggèrent que ce serait un sérieux manque de jugement de la part de Dieu. Les critiques ont également ridiculisé l'absurdité de la pratique elle-même - quel est le but, demandent-ils, de frapper sa femme avec une brindille ? Et pourquoi cela s'avérerait-il efficace si l'admonestation de sa femme et son abandon au lit se sont avérés inefficaces - taper quelqu'un avec une brindille ne peut sûrement pas être plus convaincant que l'une ou l'autre de ces mesures ? Les critiques concluent qu'une telle pratique est, au pire, un geste symbolique humiliant et condescendant (qui n'a pas sa place dans la société polie), ou, au mieux, une fiction créée dans l'esprit de musulmans plus tardifs (c'est-à-dire des musulmans des 7e, 8e ou 9e siècles qui attribuent cette idée, rétroactivement, à Ibn Abbas) qui avaient du mal à concilier les impératifs contradictoires d'une tradition islamique ancienne qui enseignait aux musulmans à la fois à être gentils les uns envers les autres et à battre leurs femmes.  
Les critiques ont également noté ce qu'ils décrivent comme l'absurdité pure et simple de la qualification trouvée dans le rapport et suggèrent qu'il est difficilement concevable que Dieu ait omis une qualification aussi importante dans un verset qui, lu isolément, ordonne simplement aux hommes de battre leurs femmes. Les critiques suggèrent que ce serait un sérieux manque de jugement de la part de Dieu. Les critiques ont également ridiculisé l'absurdité de la pratique elle-même - quel est le but, demandent-ils, de frapper sa femme avec une brindille ? Et pourquoi cela s'avérerait-il efficace si l'admonestation de sa femme et son abandon au lit se sont avérés inefficaces - taper quelqu'un avec une brindille ne peut sûrement pas être plus convaincant que l'une ou l'autre de ces mesures ? Les critiques concluent qu'une telle pratique est, au pire, un geste symbolique humiliant et condescendant (qui n'a pas sa place dans la société polie), ou, au mieux, une fiction créée dans l'esprit de musulmans plus tardifs (c'est-à-dire des musulmans des 7e, 8e ou 9e siècles qui attribuent cette idée, rétroactivement, à Ibn Abbas) qui avaient du mal à concilier les impératifs contradictoires d'une tradition islamique ancienne qui enseignait aux musulmans à la fois à être gentils les uns envers les autres et à battre leurs femmes.  


==Autorités islamiques anciennes et modernes sur la violence à l'égard des femmes==
==Loi islamique et exégèse coranique sur le fait de battre les épouses==
 
Les érudits musulmans classiques ont écrit abondamment des commentaires (Tafsirs) et du matériel juridique à propos de [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] et de l'instruction de battre les épouses. Quelques-unes de ces sources classiques sont citées ci-dessous, aux côtés de certaines autorités modernes. Il est important de noter qu’un certain nombre de modernistes islamiques (un petit sous-groupe parmi les érudits islamiques contemporains) [[Frapper sa femme dans la loi islamique#Les objections des modernistes islamiques|ont défendu]] une interprétation de [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] qui va à l’encontre de la compréhension traditionnelle et considère que le fait de battre ordonné est purement de nature « symbolique ». L'influence de ces quelques modernistes, bien que vocaux, a conduit certaines traductions récentes du Coran en anglais à remplacer le mot ''daraba'', qui se trouve dans le texte arabe et signifie « frapper », par des mots alternatifs qui évoquent plus facilement l’interprétation moderniste.
 
 
===Commentaires coraniques===
Quelques tafsirs importants sont disponibles en anglais. Voir également la discussion sur le tafsir d’al-Tabari ci-dessus.
{{Quote|1=[https://quranx.com/tafsirs/4.34 Tafsir d’Ibn Kathir pour le Coran 4:34]|2=(battez-les) signifie que, si les conseils et le fait de les ignorer dans le lit ne produisent pas les résultats souhaités, vous êtes autorisés à discipliner l’épouse, sans coups violents. Muslim rapporte que Jabir a dit que, lors du Pèlerinage d’Adieu, le Prophète a dit : 
(Craignez Allah en ce qui concerne les femmes, car elles sont vos assistantes. Vous avez un droit sur elles : qu’elles ne permettent à personne que vous détestez de poser le pied sur votre tapis. Cependant, si elles le font, vous êtes autorisés à les discipliner légèrement. Elles ont un droit sur vous : que vous leur fournissiez leur subsistance et leurs vêtements, de manière raisonnable.) Ibn ‘Abbas et plusieurs autres ont dit que le verset fait référence à une frappe qui n’est pas violente. Al-Hasan Al-Basri a dit que cela signifie une frappe qui n’est pas sévère.}}
 
{{Quote|1=[https://www.altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=74&tSoraNo=4&tAyahNo=34&tDisplay=yes&UserProfile=0&LanguageId=2 Tafsir al-Jalalayn pour le Coran 4:34]|2=Les hommes ont autorité sur les femmes, les disciplinant et les surveillant, en raison de ce par quoi Dieu a préféré les uns aux autres, c’est-à-dire parce que Dieu leur a donné un avantage sur les femmes, en matière de savoir, de raison, d’autorité et autres, et en raison de ce qu’ils dépensent pour elles [les femmes] de leurs biens. Ainsi, les femmes vertueuses, parmi elles, sont obéissantes à leurs maris, gardant dans l’invisible, c’est-à-dire [gardant] leur chasteté et autres en l’absence de leurs époux, à cause de ce que Dieu a gardé pour elles, lorsqu’Il a enjoint à leurs maris de bien veiller sur elles. Quant à celles dont vous craignez la rébellion, la désobéissance envers vous, lorsque de tels signes apparaissent, exhortez-les, faites-leur craindre Dieu, ne partagez plus leur lit, éloignez-vous d’elles dans le lit si elles persistent dans cette désobéissance, et frappez-les, mais sans violence, si elles refusent toujours de cesser [leur rébellion] après la séparation des lits. Si ensuite elles vous obéissent, dans ce qui est attendu d’elles, ne cherchez pas de moyen contre elles, de prétexte pour les frapper injustement. Dieu est certes Très Haut, Grand ; prenez garde à Lui, de peur qu’Il ne vous punisse pour les avoir traitées injustement.}}
===Loi islamique===
 
Le professeur Jonathan Brown écrit que les juristes ont interprété le terme ''nushuz'' dans Q. 4:34 en termes de désobéissance : « Si une épouse faisait preuve d’une désobéissance flagrante (''nushūz'') telle qu’un comportement insultant inhabituel, quitter la maison contre la volonté de son mari sans excuse valable ou lui refuser des relations sexuelles (sans motif médical), le mari devait d’abord l’exhorter à craindre Dieu et à adopter un comportement convenable. Si elle ne cessait pas son comportement, il devait cesser de partager le lit avec elle. Si elle persistait dans son ''nushūz'', il devait alors la frapper pour lui faire comprendre son erreur. » Il ajoute que les juristes ont généralement tenté d’atténuer l’ordre de « les frapper » dans Q. 4:34 : « Il est devenu une opinion reçue parmi les ulémas sunnites, de l’Espagne à l’Iran, que bien que frapper sa femme soit permis, d’autres moyens de discipline et de règlement des conflits étaient grandement préférés, plus efficaces et meilleurs pour la piété des deux époux. » Le spécialiste du hadith Ibn Hajar (m. 1449 EC) est allé jusqu’à classer le fait de battre les épouses dans la catégorie de la charia « fortement déconseillé » voire « frôlant l’interdiction ». <ref>Jonathan A. C. Brown, ''Misquoting Muhammad'', London: Oneworld Publications, 2014, p. 276</ref>
 
D’autres, cependant, ne s’en sont pas formalisés et trouvaient naturel que Dieu accorde un tel droit aux maris. Pour Ibn al-Faras (m. 1201 EC), cela était « recommandé » et permettait de sauver l’épouse de ses propres impulsions irrationnelles. Le juriste hanbalite Ibn al-Jawzi (m. 1116 EC) permettait à un mari de donner jusqu’à trois coups de fouet à son épouse. <ref>Jonathan A. C. Brown, ''Misquoting Muhammad'', p. 280-81</ref> Ayesha Chaudhry écrit que le juriste hanafite Ibn al Numan (m. 1457 EC) avait fixé une limite de dix coups. <ref>Ayesha Chaudhry, ''Domestic Violence and the Islamic Tradition.'', Oxford: Oxford University Press, 2013, p. 106</ref> Brown affirme que l’école chaféite n’autorisait le mari qu’à frapper sa femme avec sa main ou un mouchoir enroulé, mais non avec un fouet ou un bâton, et que pour l’école chaféite tardive, battre sa femme n’était pas recommandé. Toutes les écoles s’accordaient à dire que frapper le visage ou les zones sensibles était interdit. <ref>Jonathan A. C. Brown, ''Misquoting Muhammad'', p. 276, 278</ref>
 
Dans son livre, ''Domestic violence and the Islamic tradition'', Ayesha Chaudhry explique que contrairement aux savants hanafites, qui se contentaient d’adopter la terminologie du sermon d’adieu évoquée ci-dessus, selon laquelle les hommes devaient frapper leurs épouses sans sévérité (ghayra mubarrihin), les juristes malikites ont tenté de définir plus précisément le type de coups permis. Pour eux, cela ne devait pas inclure des coups de poing, ni laisser de traces ou être effrayant, ni provoquer de fractures ou briser des os, ni causer de blessures défigurantes. <ref>Ayesha Chaudhry, ''Domestic Violence and the Islamic Tradition.'', p. 111</ref>


Les érudits musulmans classiques ont écrit de nombreux commentaires et ouvrages de jurisprudence concernant le [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 verset 4:34] du Coran et l'instruction de frapper les épouses. Quelques-unes de ces sources classiques sont citées ci-dessous, aux côtés de certaines autorités modernes.  
Chaudhry écrit également que « les savants hanafites décourageaient les enquêtes publiques sur les affaires domestiques des hommes. Ibn Nujaym a cité deux hadiths à ce sujet. Le premier dit : 'Ne demandez pas à un homme pourquoi il a frappé sa femme' ; le second rapporte que 'Muhammad a interdit à une femme de se plaindre contre son mari.' Ces deux récits prophétiques limitaient la capacité d’une femme à demander réparation légale si elle était battue par son mari, ajoutant un niveau de tabou moral et social contre le fait de parler de questions domestiques en public. » <ref>Ayesha Chaudhry, ''Domestic Violence and the Islamic Tradition.'', Oxford: Oxford University Press, 2013, p. 108</ref> Le professeur Jonathan Brown explique que les ulémas médiévaux comprenaient généralement le premier hadith ({{Ibn Majah||3|9|1986}}) principalement comme relevant de l’étiquette de la vie privée entre hommes, bien que cela ne primait pas sur les devoirs publics ni sur les protections légales. <ref>Jonathan A. C. Brown, ''Misquoting Muhammad'', p. 277</ref>


Il est important de noter qu'un certain nombre de modernistes islamiques (un petit sous-groupe parmi les érudits islamiques contemporains) ont proposé une interprétation du [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 verset 4:34] qui s'oppose à la compréhension traditionnelle et considère que le fait de "frapper" mentionné est purement '''symbolique'''.
Sauf chez certains malikites, il y avait consensus sur le fait qu’une femme pouvait réclamer une indemnisation devant un tribunal en cas de blessure. Finalement, toutes les écoles sauf l’école hanafite ont permis à un juge de dissoudre le mariage en cas de préjudice physique causé à l’épouse, sans perte de sa dot. <ref>Jonathan A. C. Brown, ''Misquoting Muhammad'', p. 272, 282</ref>
Brown détaille la mise en œuvre pratique de la jurisprudence islamique dans les tribunaux, depuis l’époque ottomane jusqu’à nos jours. Si une épouse ou un époux se présentait devant un tribunal de la charia pour se plaindre du comportement de l’autre, on supposait que le processus décrit dans Q. 4:34-35 avait atteint le stade du verset 35, où un arbitre et la famille sont requis. En pratique, les tribunaux suivaient les ouvrages juridiques spécifiques à leur école juridique préférée, bien que l’ouvrage dominant ait varié au fil du temps. Il ne trouve aucune preuve que les positions plus permissives envers le fait de battre sa femme, défendues par Ibn Faras et Ibn Jawzi, se soient manifestées dans des jugements judiciaires documentés. <ref>Jonathan A. C. Brown, ''Misquoting Muhammad'', pp. 280-285</ref>


L'influence de ces modernistes, bien que minoritaires mais très vocaux, a conduit certaines traductions récentes du Coran en anglais ou français à remplacer le mot "''daraba''" (présent dans le texte arabe et signifiant "frapper") par d'autres termes qui correspondent davantage à cette interprétation moderniste.{{Quote|1=[https://tafsir.be/4.pdf Tafsir Ibn Kathir, sourate 4] p. 62|2=La frapper après avoir usé de tous les moyens pour la corriger en lui prodiguant des conseils et en la fuyant, et ceci sans être brutal. Mouslim rapporte dans son Sahih que l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- a dit dans son discours lors du pèlerinage de l’adieu : « Craignez Dieu en vos femmes car elles sont comme des captives chez vous. Entre autres droits que vous avez sur elles, elles ne doivent plus recevoir chez elles de personnes qui vous déplaisent. Si elles font cela, frappez-les sans les brutaliser. Par contre, vous devez leur assurer la nourriture et l’habillement selon la coutume. »}}
Voici une citation d’un texte juridique important de l’école chaféite :


{{Quote|[http://answering-islam.org/Silas/wife-beating.htm Al-Nawawi]<BR>Reliance of the Traveller|"Lorsqu'un mari remarque des signes de rébellion chez sa femme (nushuz), que ce soit en paroles, comme lorsqu'elle lui répond froidement alors qu'elle avait l'habitude de le faire poliment, ou qu'il lui demande de venir au lit et qu'elle refuse, contrairement à son habitude ; ou que ce soit en actes, comme lorsqu'il la trouve averse à lui alors qu'elle était auparavant gentille et joyeuse), il l'avertit en paroles (sans l'éloigner ou la frapper, car il se peut qu'elle ait une excuse. L'avertissement peut consister à lui dire : "crains Allah concernant les droits que tu me dois", ou à lui expliquer que la rébellion annule son obligation de la soutenir et de lui donner un tour parmi les autres épouses, ou encore à l'informer : "ton obéissance est religieusement obligatoire"). Si elle commet une rébellion, il s'abstient de coucher (et d'avoir des rapports sexuels) avec elle sans paroles, et peut la frapper, mais pas d'une manière qui la blesse, c'est-à-dire qu'il ne peut pas (la meurtrir), lui briser les os, la blesser ou faire couler le sang. (Il peut la frapper, qu'elle soit rebelle une seule fois ou plus d'une fois, bien qu'une opinion plus faible considère qu'il ne peut la frapper que si la rébellion est répétée."
{{Quote|[http://answering-islam.org/Silas/wife-beating.htm Al-Nawawi]<BR>Reliance of the Traveller|"Lorsqu’un mari remarque des signes de rébellion chez sa femme (nushuz), que ce soit par ses paroles — par exemple si elle lui répond froidement alors qu’elle avait l’habitude d’être polie, ou qu’il lui demande de venir au lit et qu’elle refuse, contrairement à ses habitudes — ou par ses actes comme lorsqu’elle se montre distante alors qu’elle était auparavant aimable et joyeuse , il doit l’avertir verbalement (sans la priver de son intimité ni la frapper), car il se peut qu’elle ait une excuse. L’avertissement peut consister à lui dire : « Crains Allah concernant les droits que tu me dois », ou à lui expliquer que la rébellion annule son obligation de la soutenir matériellement et de partager équitablement son temps entre plusieurs épouses, ou encore à lui rappeler : « M’obéir est une obligation religieuse. » Si elle persiste dans sa rébellion, il cesse de dormir (et d’avoir des relations) avec elle sans dire un mot, et '''peut la frapper''', mais pas de manière à la blesser, c’est-à-dire qu’il ne peut pas (la meurtrir), lui casser un os, la blesser ou provoquer un saignement. (Il est interdit de frapper le visage de quelqu’un.) Il peut la frapper qu’elle soit rebelle une seule fois ou plusieurs fois, bien qu’une opinion plus faible soutienne qu’il ne peut la frapper que si la rébellion est répétée."
Si la femme ne remplit pas l'une des obligations susmentionnées, elle est qualifiée de "rebelle" (nashiz), et le mari prend les mesures suivantes pour corriger les choses :


(a) l'admonestation et le conseil, en expliquant l'illicéité de la rébellion, son effet néfaste sur la vie conjugale, et en écoutant son point de vue sur la question ;
Si l’épouse ne respecte pas l’une des obligations mentionnées ci-dessus, elle est qualifiée de "rebelle" (nashiz), et le mari suit les étapes suivantes pour corriger la situation :


(b) si l'admonestation est inefficace, il s'éloigne d'elle en ne couchant pas avec elle, ce qui permet aux deux d'apprendre à quel point ils ont besoin l'un de l'autre ;
(a) admonestation et conseil, en lui expliquant l’illégalité de la rébellion, ses effets néfastes sur la vie conjugale, et en écoutant son point de vue ;


(c) si le fait de s'éloigner d'elle est inefficace, il lui est permis de la frapper s'il pense que cela la ramènera dans le droit chemin, mais s'il ne le pense pas, ce n'est pas permis. Il ne doit pas la frapper d'une manière qui la blesse, et c'est son dernier recours pour sauver la famille.
(b) si l’admonestation est inefficace, il cesse de dormir dans le même lit qu’elle, ce qui permet aux deux époux de prendre conscience de leur besoin mutuel ;


(d) si le désaccord ne prend pas fin après tout cela, chaque partenaire choisit un arbitre pour résoudre le conflit par un règlement, ou par le divorce.
(c) si cela reste inefficace, '''il lui est permis de la frapper''' s’il pense que cela la ramènera sur le droit chemin, mais s’il estime que cela ne servira à rien, cela n’est pas permis. Il ne peut la frapper que sans lui infliger de blessures, et cela constitue son dernier recours pour sauver le foyer ;
}}


{{Quote|1=[http://memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sd&ID=SP222909 Egyptian Cleric Galal Al-Khatib Explains Wife-Beating in Islam]<BR>MEMRI: Special Dispatch, No. 2229, February 5, 2009|2=Comment les coups doivent-ils être portés ? Peut-être une légère tape sur l'épaule, ou peut-être un pincement pas si léger, ou une sorte de poussée douce. Il doit lui faire sentir qu'il veut la réformer, et lui faire savoir qu'il est mécontent d'elle. C'est comme dire : Aucune des mesures qui fonctionnent avec les personnes sensibles ne fonctionnent avec vous. Un mot suffirait pour n'importe quelle épouse aux mœurs élevées, mais avec toi, les mots ne servent à rien.<br>
(d) si le désaccord persiste après tout cela, chaque époux choisit un arbitre pour résoudre le conflit par conciliation, ou procéder au divorce.}}


Il tente alors une nouvelle direction, en faisant appel à sa féminité et à ses émotions, en lui faisant sentir qu'il ne veut pas d'elle ou qu'il ne l'aime pas. Lorsque cela ne fonctionne pas, il lui dit : Avec toi, ''j'ai atteint un stade qui ne convient qu'aux personnes inhumaines - le stade des coups.'''.<br>
Voici des exemples d’opinions exprimées au XXIe siècle :


La bastonnade est l'une des punitions de la loi religieuse. Quel genre de personnes sont battues ? Les vierges adultères, hommes et femmes, sont battues comme moyen de discipline. Qui d'autre est battu ? Une personne qui a commis un délit et qui a été condamnée par le juge à être battue. Qui d'autre est battu ? Une personne qui a commis un délit. En battant sa femme, le mari dit : Tu as commis un grave péché qui mérite d'être battu."}}
{{Quote|1=[http://memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sd&ID=SP222909 Egyptian Cleric Galal Al-Khatib Explains Wife-Beating in Islam]<BR>MEMRI: Special Dispatch, No. 2229, February 5, 2009|2=Comment les coups doivent-ils être administrés ? Peut-être une légère tape sur l’épaule, ou peut-être un pincement pas si léger, ou une sorte de poussée douce. Il doit lui faire sentir qu’il veut la corriger, et lui montrer qu’il est mécontent d’elle. C’est comme dire : aucune des méthodes qui fonctionnent avec les personnes sensibles ne fonctionne avec toi. Un simple mot suffirait pour toute épouse dotée de nobles valeurs, mais avec toi, les mots ne servent à rien.<br>


{{Quote|[http://www.memri.org/report/en/0/0/0/0/0/0/4048.htm Dr. Ahmad Al-Tayyeb, President of Al-Azhar University and former Mufti of Egypt]<BR>MEMRI: Special Dispatch No.2868, March 19, 2010|En ce qui concerne le fait de frapper sa femme... En résumé, cela apparaît comme une partie d’un programme visant à réformer l’épouse. [Selon le Coran], il faut d'abord "les admonester", puis "dormir dans des lits séparés", et enfin "les frapper"... Cette méthode apparaît comme un moyen de traiter une femme rebelle.
Il tente alors une nouvelle approche, en s’adressant à sa féminité et à ses émotions, en lui faisant sentir qu’il ne veut plus d’elle ou qu’il ne l’aime plus. Quand cela ne fonctionne pas, il lui dit : Avec toi, '''j’ai atteint un stade qui ne convient qu’aux personnes inhumaines – le stade du châtiment corporel'''.<br>


Je suis confronté à deux options : soit la famille sera détruite par le divorce, soit j’utilise des moyens qui pourraient ramener mon épouse, la mère de mes enfants, à la raison.
La correction physique est l’un des châtiments prévus par la loi religieuse. Quel type de personnes sont corrigées ainsi ? Les vierges adultères, hommes et femmes, sont battues à titre disciplinaire. Qui d’autre est battu ? Une personne ayant commis un délit et condamnée à des coups par un juge. Qui d’autre encore ? Quelqu’un ayant commis un crime. En battant sa femme, le mari dit : Tu as commis une grave faute qui mérite d’être punie par des coups."}}
{{Quote|[http://www.memri.org/report/en/0/0/0/0/0/0/4048.htm Dr. Ahmad Al-Tayyeb, Président de l’Université Al-Azhar et ancien mufti d’Égypte]<BR>MEMRI: Special Dispatch No.2868, 19 mars 2010|En ce qui concerne le fait de battre son épouse... En résumé, cela apparaît comme une partie d’un programme pour réformer l’épouse. [Selon le Coran], d’abord « admonestez-les », [puis] « ne partagez plus leur lit, et battez-les »... Cette méthode apparaît dans le cadre du traitement d’une épouse rebelle. Je suis confronté à deux options soit la famille est détruite par le divorce, soit j’utilise des moyens qui peuvent ramener mon épouse, la mère de mes enfants, à la raison. Le premier moyen est l’admonestation... Le second moyen est de « ne plus partager le lit ». Pourquoi ? Parce que cela touche à l’honneur... Il y aurait beaucoup à dire à ce sujet. La force d’une femme réside dans sa capacité à séduire l’homme. L’homme est fort et peut faire ce qu’il veut, mais la femme a sa propre arme. Cette arme peut être visée. Beaucoup de femmes reviendront à la raison en réalisant ce qui est en jeu... Par Allah, même si une seule femme sur un million peut être réformée par des coups légers... '''Ce ne sont pas vraiment des coups, c’est plus comme des tapes'''... C’est comme la pousser ou la toucher du doigt. C’est cela.}}


Le premier moyen est l’admonestation... Le deuxième moyen de traitement est "dormir dans des lits séparés". Pourquoi ? Parce que cela touche à l’honneur... Il y aurait beaucoup à dire à ce sujet.
{{Quote|[http://www.islamqa.com/en/ref/10680/rights%20husband%20wife Quels sont les droits du mari et ceux de la femme ?]<BR>Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid, Islam Q&A, Fatwa No. 10680|Discipline. Le mari a le droit de discipliner sa femme si elle lui désobéit dans une chose bonne, mais non si elle lui désobéit dans quelque chose de péché, car '''Allah a prescrit de discipliner les femmes en les délaissant dans le lit et en les frappant, lorsqu’elles n’obéissent pas'''.


La force d’une femme réside dans sa capacité à séduire l’homme. L’homme est fort et peut faire ce qu’il veut, mais la femme a une arme à elle. Cette arme peut être visée. Beaucoup de femmes reviendront à la raison en réalisant ce qui est en jeu...
Les hanafites ont mentionné quatre situations dans lesquelles un mari est autorisé à discipliner sa femme en la frappant. Ce sont : ne pas se faire belle lorsqu’il le souhaite ; ne pas répondre à son appel au lit alors qu’elle est ṭāhirah (pure, c’est-à-dire non menstruée) ; ne pas prier ; et sortir de la maison sans sa permission.}}


Par Allah, même si une seule femme sur un million peut être réformée par de '''légers coups.'''..
===Réformistes===
Le juriste réformiste égypto-américain Abou El Fadl soutient, en utilisant [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=128 Coran 4:128] et le sermon d’adieu, que le terme *nushūz* fait référence à une trahison sexuelle et que frapper une épouse est limité à ce cas de figure, tandis que le savant saoudien Abd al-Hamid Abu Sulayman (d. 2021) a affirmé que *daraba* dans [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] signifie quitter, se retirer, l’abandonner. Il reconnaissait que cela constituait une rupture avec 1400 ans de tradition islamique.<ref>Jonathan A. C. Brown, ''Misquoting Muhammad'', p. 271, 277-78</ref> Bien que l’interprétation de *nushūz* par El Fadl puisse être crédible, l’interprétation intenable par Abu Sulayman du mot arabe *daraba* (frapper) tel qu’il est utilisé dans [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] est discutée dans l’article [[:en:The_Meaning_of_Daraba|''The Meaning of Daraba'']].


"'''Ce n'est pas vraiment frapper, c'est plutôt comme donner un coup"... C’est comme bousculer ou pousser légèrement.''' C’est ce que c’est.}}
Au milieu du XXe siècle, en Tunisie, dans un contexte de sécularisation, Ibn Ashur (d. 1975) a affirmé que [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34]-[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=35 35] s’adressait entièrement aux autorités judiciaires. Son point de vue était fondé sur l’analogie procédurale en droit islamique, selon laquelle une partie dans une affaire ne peut agir en tant que juge que très rarement, ainsi que sur l’idée qu’un homme ne peut être digne de confiance pour se contenir en privé et est susceptible de dépasser les limites.<ref>Jonathan A. C. Brown, ''Misquoting Muhammad'', p. 279-80</ref> Les critiques considèrent cette interprétation du verset 34 comme manifestement invraisemblable, puisque les maris y sont directement interpellés, notamment lorsqu’il est dit de délaisser leurs femmes dans le lit, et que le remède évoqué ne concerne qu’une « crainte » de *nushūz*.


{{Quote|Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid, [https://islamqa.info/fr/answers/10680/les-droits-des-epoux Les droits des époux], Islam Q&A, Fatwa No. 10680|L’époux peut corriger convenablement son épouse si celle-ci lui désobéit parce qu’Allah a donné l’ordre de corriger les femmes en les boycottant au lit ou '''en les frappant en cas de désobéissance.'''
Une perspective moderniste ou apologétique répandue aujourd’hui consiste à se référer à la tradition discutée dans la section précédente sur les tentatives d’adoucir la sévérité des coups, dans laquelle Ibn 'Abbas explique que l’expression du sermon d’adieu « un coup sans violence » signifie à l’aide d’un petit bâton ou objet similaire. Selon cette interprétation, les maris peuvent taper légèrement leurs épouses avec une fine branche ou un petit bâton.


Les Hanafiites ont mentionné quatre situations dans lesquelles un conjoint peut corriger sa conjointe. Il s’agit de l’abandon de l’usage d’une parure (jugée indécente), du refus des rapports intimes sans une excuse légale, de l’abandon de la prière, de l’abandon du foyer conjugal sans l’autorisation du mari.}}
==Violence domestique dans le monde islamique==


==La violence domestique dans le monde islamique==
Le professeur Jonathan Brown écrit : « Dans certaines sociétés musulmanes, il existe des preuves que certains hommes justifient la violence contre leurs épouses en citant le Coran 4:34 », bien que, parallèlement à ces facteurs culturels, la violence domestique soit un phénomène mondial, avec des explications issues des sciences sociales qui convergent vers des facteurs socio-économiques.<ref>Jonathan A. C. Brown, ''Misquoting Muhammad'', London: Oneworld Publications, 2014, p. 272</ref>
S'il n'est pas nécessairement vrai que l'instruction donnée par le Coran aux hommes de battre leurs femmes est responsable de l'existence endémique de la violence domestique dans les pays à majorité musulmane (étant donné que de telles pratiques sont également approuvées dans les écritures vénérées par les populations religieuses de sociétés où la violence domestique est loin d'être aussi répandue), un certain degré de lien de causalité entre les commandements scripturaires pertinents et les taux de violence domestique observés est fortement suggéré par l'adoption quasi universelle du littéralisme traditionnel parmi les clercs islamiques ainsi que par la religiosité générale des sociétés musulmanes, généralement supérieure à la moyenne.


;Afghanistan
Bien qu’il ne soit pas nécessairement établi que l’instruction coranique aux hommes de battre leurs épouses soit responsable de l’occurrence endémique de la violence domestique dans les pays à majorité musulmane (étant donné que de telles pratiques sont également approuvées dans les écritures vénérées par les populations religieuses de sociétés où la violence domestique n’est pas aussi répandue), un certain degré de lien causal entre les commandements scripturaires concernés et les taux observés de violence domestique est fortement suggéré par l’adoption pratiquement universelle du littéralisme traditionnel parmi les clercs musulmans, ainsi que par le niveau généralement plus élevé de religiosité dans les sociétés musulmanes.
 
; Afghanistan
 
{{Quote||'''Près de 90 % des femmes afghanes subissent des abus domestiques''', selon le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme. Malgré cela, il existe moins d’une douzaine de refuges comme celui-ci en Afghanistan, généralement gérés par des organisations non gouvernementales.
 
Les agresseurs sont rarement poursuivis ou condamnés, et la plupart des femmes ont peur de parler. « Leurs mères sont battues par leurs pères. Elles sont battues par leurs pères, par leurs frères. C’est un mode de vie », a déclaré Manizha Naderi, directrice de WAW.<ref>Atia Abawi - [http://edition.cnn.com/2009/WORLD/asiapcf/09/23/afghanistan.women.abuse/index.html Afghan women hiding for their lives] - CNN, 24 septembre 2009</ref>}}


{{Quote|[https://iris.who.int/bitstream/handle/10665/201704/WHO_RHR_15.26_eng.pdf Addressing Violence against Women in Afghanistan: The health system response] Organisation mondiale de la santé, 2015|'''Près de 90 % des femmes en Afghanistan ont subi au moins une forme de violence domestique''', 17 % ont été victimes de violence sexuelle, et 52 % ont subi des violences physiques.}}
{{Quote|[https://iris.who.int/bitstream/handle/10665/201704/WHO_RHR_15.26_eng.pdf Addressing Violence against Women in Afghanistan: The health system response] Organisation mondiale de la santé, 2015|'''Près de 90 % des femmes en Afghanistan ont subi au moins une forme de violence domestique''', 17 % ont été victimes de violence sexuelle, et 52 % ont subi des violences physiques.}}
Ligne 187 : Ligne 237 :
;Iran
;Iran


{{Quote||Statistics in Iran show that '''66% of Iranian women, at the beginning of the marriage have been at least physically abused once'''. Some forms of physical abuse that occur include: biting, bondage, imprisonment in their own home, scratching, hair pulling, and even starving.<ref>Maryam Nayeb-Yazdi - [http://www.iranian.com/BTW/2006/February/Yazdi/index.html The violence that may never end] - Iranian.com, February 15, 2006</ref>}}
{{Quote||Les statistiques en Iran montrent que '''66 % des femmes iraniennes, au début de leur mariage, ont été au moins une fois physiquement maltraitées'''. Certaines formes d’abus physique comprennent : morsures, ligotage, emprisonnement dans leur propre maison, griffures, tirage de cheveux, et même famine.<ref>Maryam Nayeb-Yazdi - [http://www.iranian.com/BTW/2006/February/Yazdi/index.html The violence that may never end] - Iranian.com, 15 février 2006</ref>}}
 
;Irak
;Iraq


{{Quote||A recent report by the UN Assistance Mission for Iraq (UNAMI) '''registered 139 cases of violence against women''' in the northern region of Kurdistan in the second half of 2008 alone. '''It said 163 women were killed as a result of domestic violence''' in Kurdistan in 2009. Experts suggest '''the number is less than 5 percent of the real estimates'''.<ref>Afif Sarhan - [http://www.islamonline.net/servlet/Satellite?c=Article_C&pagename=Zone-English-News/NWELayout&cid=1242759335091&utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=rss Iraq’s Domestic Violence Plight] - Islam Online, May 31, 2009
{{Quote||Un rapport récent de la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Irak (UNAMI) a '''enregistré 139 cas de violences contre des femmes''' dans la région nord du Kurdistan, rien que pour le second semestre de 2008. '''Il indique que 163 femmes ont été tuées à la suite de violences domestiques''' au Kurdistan en 2009. Des experts suggèrent que '''ce chiffre représente moins de 5 % des estimations réelles'''.<ref>Afif Sarhan - [http://www.islamonline.net/servlet/Satellite?c=Article_C&pagename=Zone-English-News/NWELayout&cid=1242759335091&utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=rss Iraq’s Domestic Violence Plight] - Islam Online, 31 mai 2009</ref>}}
</ref>}}


;Jordanie
;Jordanie


{{Quote||'''91% of university students''' polled by the Jordanian Human Right Center approve of wife beating.
{{Quote||'''91 % des étudiants universitaires''' interrogés par le Centre jordanien des droits de l’homme approuvent le fait de battre sa femme.


An earlier study by another organization found out that a majority of WOMEN also supports the right of a husband to beat the wife<ref>[http://www.360east.com/?p=429 All together now: YES for wife beatings!] - 360 East, May 7, 2006</ref>}}
Une étude antérieure menée par une autre organisation a révélé qu’une majorité de FEMMES soutenait également le droit d’un mari à battre son épouse<ref>[http://www.360east.com/?p=429 All together now: YES for wife beatings!] - 360 East, 7 mai 2006</ref>}}


{{Quote||According to the [National Family Council] report:<BR>83% of Jordanian women approve of wife beating if the woman cheats on her husband<BR>60% approve of wife beating in cases where the wife burns a meal she's cooking<BR>52% approve of wife beating in case where she's refused to follow the husband’s orders<ref>Natasha Tynes - [http://web.archive.org/web/20051028032921/http://www.natashatynes.org/mental_mayhem/2005/04/disturbing_repo.html Disturbing report on wife beating in Jordan] - Mental Mayhem, April 10, 2005</ref>}}
{{Quote||Selon le rapport du [Conseil national de la famille] :<BR>83 % des femmes jordaniennes approuvent que l’on batte une épouse si elle trompe son mari<BR>60 % approuvent que l’on batte une épouse si elle brûle un plat en cuisine<BR>52 % approuvent que l’on batte une épouse si elle refuse d’obéir aux ordres de son mari<ref>Natasha Tynes - [http://web.archive.org/web/20051028032921/http://www.natashatynes.org/mental_mayhem/2005/04/disturbing_repo.html Disturbing report on wife beating in Jordan] - Mental Mayhem, 10 avril 2005</ref>}}


;Pakistan
;Pakistan


{{Quote||A study published in June 2006 in the Journal of the Pakistan Medical Association, based on interviews with 300 women admitted to hospital for childbirth, said '''80 percent reported being subjected to some kind of abuse within marriage'''. At times, the violence inflicted on women takes on truly horrendous forms. The Islamabad-based Progressive Women's Association (PWA), headed by Shahnaz Bukhari, believes '''up to 4,000 women are burnt each year''', almost always by husbands or in-laws, often as “punishment” for minor “offences” or for failure to bring in a sufficient dowry.
{{Quote||Une étude publiée en juin 2006 dans le *Journal of the Pakistan Medical Association*, basée sur des entretiens avec 300 femmes admises à l’hôpital pour accouchement, a révélé que '''80 % ont déclaré avoir subi une forme quelconque de maltraitance au sein du mariage'''. Parfois, les violences infligées aux femmes prennent des formes véritablement horribles. L’Association progressiste des femmes (PWA), basée à Islamabad et dirigée par Shahnaz Bukhari, estime que '''jusqu’à 4 000 femmes sont brûlées chaque année''', presque toujours par leurs maris ou leurs belles-familles, souvent en « punition » pour des « fautes » mineures ou en raison du non-versement d’une dot jugée suffisante.
 
The PWA said it had collected details of nearly 8,000 such victims from March 1994 to March 2007, from three hospitals in the Rawalpindi-Islamabad area alone.<ref>[http://www.stopvaw.org/PAKISTAN_Domestic_violence_endemic_but_awareness_slowly_rising.html PAKISTAN: Domestic violence endemic, but awareness slowly rising] - The Advocates, March 11, 2008</ref>}}


{{Quote||The number of incidents of '''violence against women increased by 13 per cent in 2009''', says a report by the Aurat Foundation set to be released on Wednesday.
La PWA a déclaré avoir recueilli les détails de près de 8 000 victimes de ce type entre mars 1994 et mars 2007, dans trois hôpitaux de la région de Rawalpindi-Islamabad seulement.<ref>[http://www.stopvaw.org/PAKISTAN_Domestic_violence_endemic_but_awareness_slowly_rising.html PAKISTAN: Domestic violence endemic, but awareness slowly rising] - The Advocates, 11 mars 2008</ref>}}


The report states that 8,548 incidents of violence against women were reported in 2009 compared to 7,571 incidents reported in 2008.  Of these, 5,722 were reported to have occurred in Punjab, followed by 1,762 in Sindh, 655 in Khyber-Pakhtunkhwa and 237 in Balochistan. Similarly, 172 cases of violence against women were reported in Islamabad, the report said.<ref>[http://tribune.com.pk/story/24478/violence-against-women-rises-by-13/ Violence against women rises by 13% Violence against women rises by 13%] - The Express Tribune, June 29, 2010.</ref>}}
{{Quote||Le nombre d’incidents de '''violence contre les femmes a augmenté de 13 % en 2009''', selon un rapport de la Fondation Aurat qui devait être publié mercredi.


;Palestinian Authority area
Le rapport indique que 8 548 incidents de violence contre les femmes ont été signalés en 2009, contre 7 571 en 2008. Parmi ceux-ci, 5 722 ont été signalés dans le Punjab, suivis de 1 762 dans le Sind, 655 au Khyber-Pakhtunkhwa et 237 au Baloutchistan. De même, 172 cas de violence contre des femmes ont été signalés à Islamabad, selon le rapport.<ref>[http://tribune.com.pk/story/24478/violence-against-women-rises-by-13/ Violence against women rises by 13% Violence against women rises by 13%] - The Express Tribune, 29 juin 2010.</ref>}}


{{Quote||Launched in January 1999, the [Women's Empowerment] project  first established a research team, trained by Dr Abdo, which in turn began training community leaders on gender-based research methods. They have used these skills to interview a representative sample of 120 women from refugee camps, villages, and cities in the Gaza Strip to determine the incidence of gender-based violence. The preliminary results are alarming: '''half of the women interviewed to date have been victims of violence'''.
; Zone d'autorité palestinienne


"Violence against women in Gaza basically means domestic violence," says research consultant Aitemad Muhanna. "Women are beaten by their husbands, beaten by their fathers, and even beaten by their brothers." Women are beaten for not fulfilling traditional roles — such as cooking, cleaning, or tending to their appearance — to a husband's satisfaction. Other abuses include harsh insults, sexual abuse among family, and marital rape.<ref>Doug Alexander - [http://www.idrc.ca/en/ev-5311-201-1-DO_TOPIC.html Addressing Violence Against Palestinian Women] - The International Development Research Centre, June 23, 2000</ref>}}
{{Quote||Lancé en janvier 1999, le projet [Autonomisation des femmes] a d’abord mis en place une équipe de recherche, formée par la Dre Abdo, qui à son tour a commencé à former des leaders communautaires aux méthodes de recherche basées sur le genre. Ces derniers ont utilisé ces compétences pour interroger un échantillon représentatif de 120 femmes provenant de camps de réfugiés, de villages et de villes de la bande de Gaza, afin de déterminer l’incidence de la violence fondée sur le genre. Les résultats préliminaires sont alarmants : '''la moitié des femmes interrogées jusqu’à présent ont été victimes de violences'''.


« La violence contre les femmes à Gaza signifie essentiellement la violence domestique », explique la consultante en recherche Aitemad Muhanna. « Les femmes sont battues par leurs maris, battues par leurs pères, et même battues par leurs frères. » Les femmes sont battues pour ne pas avoir rempli les rôles traditionnels — comme cuisiner, faire le ménage, ou soigner leur apparence — selon les attentes de leur mari. D’autres abus incluent des insultes violentes, des abus sexuels intrafamiliaux, et le viol conjugal.<ref>Doug Alexander - [http://www.idrc.ca/en/ev-5311-201-1-DO_TOPIC.html Addressing Violence Against Palestinian Women] - The International Development Research Centre, 23 juin 2000</ref>}}
;Qatar
;Qatar


{{Quote||One in three wives in Qatar suffer physical or psychological violence from the side of their husband<ref name="ANSFeb232012">[{{Reference archive|1=http://www.ansamed.info/ansamed/en/news/sections/generalnews/2012/02/23/visualizza_new.html_103332042.html|2=2012-03-14}} Qatar: divorce peak caused by women, survey] - ANSAmed, February 23, 2012</ref>}}
{{Quote||Une femme mariée sur trois au Qatar subit des violences physiques ou psychologiques de la part de son mari<ref>[http://www.ansamed.info/ansamed/en/news/sections/generalnews/2012/02/23/visualizza_new.html_103332042.html Qatar: divorce peak caused by women, survey] - ANSAmed, 23 février 2012</ref>}}


;Turkey
;Turquie


{{Quote||London-based Refugee Workers Association Woman’s Group (GIK-DER) revealed disturbing news last week [in November, 2006] that '''up to 80% Turkish and Kurdish women are victims of domestic violence and sexual harassment.''' At the same time 70% of Turkish and Kurdish husbands cheat on their wives.<ref>http://www.toplumpostasi.net/index.php/cat/9/news/9633/PageName/English</ref>}}
{{Quote||Le groupe féminin de l’Association des Travailleurs Réfugiés basée à Londres (GIK-DER) a révélé la semaine dernière [en novembre 2006] une information inquiétante : '''jusqu’à 80 % des femmes turques et kurdes sont victimes de violence domestique et de harcèlement sexuel.''' En parallèle, 70 % des maris turcs et kurdes trompent leurs épouses.<ref>http://www.toplumpostasi.net/index.php/cat/9/news/9633/PageName/English</ref>}}


{{Quote||According to a government study titled “Research on Domestic Violence against Women in Turkey,'''41.9 percent of Turkish women are subjected to physical and sexual violence'''. Women at a “low-income level” are assaulted at a rate of 49.9 percent, while the number for higher-income women is still high, at 28.7 percent.<BR>. . .<BR>
{{Quote||Selon une étude gouvernementale intitulée « Recherche sur la violence domestique à l’encontre des femmes en Turquie », '''41,9 % des femmes turques sont victimes de violences physiques et sexuelles'''. Les femmes ayant un « faible revenu » sont agressées à un taux de 49,9 %, tandis que ce chiffre est tout de même élevé pour les femmes à revenu plus élevé, avec 28,7 %. <BR>. . .<BR>
Altogether, 33.7 percent of women said they considered suicide as a solution to their problems.<ref>[{{Reference archive|1=http://www.hurriyetdailynews.com/n.php?n=women-murder-victims-increase-snowballing-in-turkey-2011-02-20|2=2011-02-24}} Murder a fact of life for women in Turkey] - Hurriyet Daily News, February 20, 2011</ref>}}
Au total, 33,7 % des femmes ont déclaré avoir envisagé le suicide comme solution à leurs problèmes.<ref>[{{Reference archive|1=http://www.hurriyetdailynews.com/n.php?n=women-murder-victims-increase-snowballing-in-turkey-2011-02-20|2=2011-02-24}} Murder a fact of life for women in Turkey] - Hurriyet Daily News, 20 février 2011</ref>}}


{{Quote||According to a report by UN Women released in early July of last year [2011], '''Turkey tops Europe and the US in the number of incidences of violence against women'''. Official statistics reveal that four out of 10 women in Turkey are beaten by their husbands.<ref>Yonca Poyraz Doğan - [{{Reference archive|1=http://www.todayszaman.com/news-273005-womens-groups-outraged-by-cabinets-drastic-changes-to-violence-bill-draft.html|2=2012-03-03}} Women's groups outraged by Cabinet's drastic changes to violence bill draft] - Today's Zaman, March 1, 2012</ref>}}
{{Quote||Selon un rapport de l'ONU Femmes publié au début du mois de juillet de l'année dernière [2011], '''la Turquie est en tête de l’Europe et des États-Unis en termes d’incidences de violences faites aux femmes'''. Les statistiques officielles révèlent que quatre femmes sur dix en Turquie sont battues par leurs maris.<ref>Yonca Poyraz Doğan - [{{Reference archive|1=http://www.todayszaman.com/news-273005-womens-groups-outraged-by-cabinets-drastic-changes-to-violence-bill-draft.html|2=2012-03-03}} Women's groups outraged by Cabinet's drastic changes to violence bill draft] - Today's Zaman, 1 mars 2012</ref>}}


;South Mediterranean Region
;Région sud-méditerranéenne


{{Quote||Violence against women in the home is the main emergency needed to be tackled by the Mediterranean's southern shores. '''The phenomenon affects between 40% and 75% of married women''', who suffer mainly at the hands of their husbands. This is the glaring figure contained in a study carried out by the Euromed Gender Equality Programme (EGEP), which has been presented at a conference held in Brussels. The 'Programme to enhance quality between men and women in the Euromed Region', which is financed by the European Union as part of neighbourhood policy, focussed on nine partner countries between 2008 and 2011: '''Algeria, Egypt, Israel, Jordan, Lebanon, Morocco, Palestinian Territories, Syria and Tunisia'''.<ref>[{{Reference archive|1=http://www.ansamed.info/en/news/ME.XEF96737.html|2=2011-05-11}} Mediterranean: EU Study, Domestic Violence Between 40%, 75%] - ANSAmed, May 9, 2011</ref>}}
{{Quote||La violence domestique envers les femmes est l’urgence principale à traiter sur les rives sud de la Méditerranée. '''Le phénomène touche entre 40 % et 75 % des femmes mariées''', qui souffrent principalement des violences de la part de leurs maris. Ce chiffre alarmant ressort d’une étude réalisée par le Programme Euromed pour l’égalité des genres (EGEP), présentée lors d’une conférence à Bruxelles. Le « Programme pour renforcer l’égalité entre hommes et femmes dans la région Euromed », financé par l’Union européenne dans le cadre de la politique de voisinage, s’est concentré sur neuf pays partenaires entre 2008 et 2011 : '''Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Territoires palestiniens, Syrie et Tunisie'''.<ref>[{{Reference archive|1=http://www.ansamed.info/en/news/ME.XEF96737.html|2=2011-05-11}} Mediterranean: EU Study, Domestic Violence Between 40%, 75%] - ANSAmed, 9 mai 2011</ref>}}


==Réactions de femmes musulmanes==
==Réactions de femmes musulmanes==


Certaines femmes musulmanes se sont exprimées contre la violence domestique. Quelques exemples marquants sont cités ci-dessous. Malgré ces protestations, de nombreuses autorités islamiques et de nombreux commentateurs occidentaux refusent l'idée que les écritures islamiques puissent, même en partie, être responsables.
Certaines femmes musulmanes ont dénoncé la violence domestique. Ci-dessous, quelques exemples marquants sont cités. Malgré ces protestations, de nombreuses autorités islamiques et commentateurs occidentaux refusent l’idée que les écritures islamiques puissent être, même partiellement, responsables.
{{Quote|[http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/3667349.stm Une femme saoudienne battue témoigne]<BR>BBC News, 30 avril 2004|Mon mari a d’abord essayé de m’étrangler jusqu’à ce que je perde connaissance, puis il a essayé de me fracasser le visage. Chaque homme violent pourra voir la souffrance qu’il cause et chaque femme craignant de tomber dans une situation similaire pourra éviter ce qui m’est arrivé. Plus tard, il m’a emmenée à l’hôpital alors que j’étais encore inconsciente et m’a laissée devant la porte. Il n’a donné ni mon nom, ni le numéro de téléphone de ma famille, ni aucune information me concernant. Quand ma mère est enfin arrivée, le médecin lui a dit que je n’avais que 3 % de chances de survie. La raison pour laquelle il m’a battue était très insignifiante, nous avions eu une dispute où nous n’avions échangé pas plus de quatre phrases. Il n’avait aucune raison de m’attaquer de cette manière, mais ce n’était pas la première fois qu’il se montrait violent, même s’il n’avait jamais été aussi violent auparavant.


{{Quote|[http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/3667349.stm Beaten Saudi Woman Speaks out]<BR>BBC News, April 30, 2004|Mon mari a d'abord essayé de m'étrangler jusqu'à ce que je tombe inconsciente, puis il a essayé de me frapper au visage. Tout homme violent pourra voir la souffrance qu'il cause et toute femme ayant peur de tomber dans une situation similaire pourra éviter ce qui m'est arrivé Plus tard, il m'a emmenée à l'hôpital alors que j'étais encore inconsciente et m'a déposée à la porte. Il ne leur a donné ni mon nom, ni le numéro de téléphone de ma famille, ni rien sur moi. Quand ma mère est enfin arrivée, le médecin lui a dit que je n'avais que 3 % de chances de survie. La raison pour laquelle il m'a battu était très banale, nous avons eu une dispute au cours de laquelle nous n'avons pas échangé plus de quatre phrases. Il n'avait aucune raison de m'attaquer de la sorte, mais ce n'était pas la première fois qu'il était violent, même s'il ne l'avait jamais été auparavant.
''Encourager les victimes''


''Encourager les victimes''
Je suis restée silencieuse jusqu’à présent parce que je ne voulais pas voir ma famille se déchirer. Je pensais que peut-être, si j’étais assez patiente, je pourrais le faire changer. Maintenant que j’ai rendu mon histoire publique, j’ai peur. J’ai frôlé la mort, donc je suppose qu’il est tout à fait normal que je craigne maintenant pour ma vie et pour celle de mes enfants. J’ai décidé de faire publier ma photo pour que cela serve de leçon aux autres, à chaque homme et à chaque femme. J’espère simplement que le juge sera équitable envers moi et que mon mari recevra une punition égale à ce qu’il m’a fait subir.
 
''Ni plus, ni moins''
 
Chaque homme violent pourra voir la souffrance qu’il cause et chaque femme qui a peur de tomber dans une situation similaire pourra éviter ce qui m’est arrivé. Certaines personnes m’ont qualifiée d’héroïne pour cela, mais je ne sais pas pourquoi. Peut-être que les gens ont apprécié que j’aie osé parler d’un sujet tabou afin que d’autres ne vivent pas la même chose. À mon avis, il ne s’agit pas d’être héroïque, mais de parler de ce qui se passe réellement. Aussi inconfortable que cela puisse être, il vaut mieux parler de la réalité que prétendre que rien de grave ne se passe jamais. Je crois avoir encouragé d’autres victimes de violences domestiques à faire de même. Je milite maintenant avec une organisation de défense des droits humains qui a reçu de nombreuses lettres, et moi-même j’ai également reçu de nombreux messages de soutien de femmes disant qu’elles allaient se battre.}}
{{Quote|[http://www.cnn.com/2009/LIVING/09/24/cnnheroes.robina.niaz/index.html Son « devoir » est d’aider les femmes musulmanes à guérir après les abus]<BR>CNN Heroes, 25 septembre 2009|Vers la fin de son mariage, Rabia Iqbal dit avoir craint pour sa vie. Iqbal est née à New York de parents immigrés aux États-Unis depuis les régions tribales du Pakistan. Elle a eu une éducation musulmane stricte et, à l’âge de 16 ans, ses parents ont arrangé son mariage avec un homme de 38 ans. Elle affirme que son mari est devenu violent durant leurs dix années de mariage. Lorsqu’elle l’a finalement quitté, elle ne savait pas vers qui se tourner. Rentrer chez ses parents n’était pas une option, dit-elle.
 
« Mes parents… m’ont clairement dit qu’ils me renieraient », raconte Iqbal. « Mon père a même dit… ‘Tu as de la chance de vivre en Amérique parce que si tu vivais au pays, tu serais déjà morte.’ »


J'ai gardé le silence jusqu'à présent parce que je ne voulais pas voir ma famille se déchirer. Je pensais que si j'étais assez patiente, je pourrais peut-être le faire changer. Maintenant que j'ai rendu mon histoire publique, j'ai peur. J'ai presque vécu la mort, alors j'imagine qu'il est normal que je craigne maintenant pour ma vie et celle de mes enfants. J'ai décidé de faire publier ma photo pour qu'elle serve de leçon aux autres, à chaque homme et à chaque femme. J'espère simplement que le juge sera juste envers moi et que mon mari recevra une punition égale à ce qu'il m'a fait.
Elle se cachait dans son bureau au travail quand une amie l’a mise en contact avec Robina Niaz, dont l’organisation, *Turning Point for Women and Families*, aide les femmes musulmanes victimes de violences.


''Ni plus ni moins''
« Ce fut un tel soulagement… de parler de choses que… je pensais incompréhensibles pour les autres », dit Iqbal, qui a bénéficié d’un accompagnement de Niaz pendant plus de deux ans et la considère comme sa « sauveuse ». « Robina comprenait les nuances culturelles… les questions religieuses », dit-elle. « Il y a beaucoup de déni », ajoute-t-elle. « Cela rend beaucoup plus difficile pour les victimes de violences de s’exprimer. »


Chaque homme violent pourra voir la souffrance qu'il cause et chaque femme qui a peur de se retrouver dans une situation similaire pourra éviter ce qui m'est arrivé. Certaines personnes m'ont qualifiée d'héroïne pour avoir agi ainsi, mais je ne sais pas pourquoi. Peut-être que les gens ont apprécié que j'ose parler d'un sujet tabou pour que d'autres ne soient pas confrontés à la même chose. À mon avis, il ne s'agit pas d'être héroïque, mais de parler de ce qui se passe dans la réalité. Aussi inconfortable que cela puisse être, il vaut mieux parler de la réalité que de prétendre que rien de mal ne se passe jamais. Je crois que j'ai encouragé d'autres victimes de violence domestique à faire de même. Je fais maintenant campagne avec une organisation de défense des droits de l'homme qui a reçu de nombreuses lettres et j'ai également reçu personnellement de nombreuses lettres de soutien de femmes disant qu'elles vont se battre.}}
Lorsque Niaz a lancé son organisation en 2004, c’était la première ressource de ce genre à New York. Aujourd’hui, sa campagne individuelle s’est transformée en un projet à multiples facettes qui sensibilise à la violence familiale et fournit des services directs aux femmes dans le besoin. La mission de Niaz a commencé après une période difficile dans sa propre vie. Née et élevée au Pakistan, elle avait obtenu un master en psychologie et avait une carrière réussie dans les affaires internationales et le marketing lorsqu’elle a déménagé aux États-Unis pour se marier en 1990.


{{Quote|[http://www.cnn.com/2009/LIVING/09/24/cnnheroes.robina.niaz/index.html Her 'duty' is Helping Muslim Women Heal After The Abuse]<BR>CNN Heroes, September 25, 2009|Toward the end of her marriage, Rabia Iqbal said she feared for her life. Iqbal was born in New York to parents who had immigrated to the United States from the tribal areas of Pakistan. She had a strict Muslim upbringing and when she was 16, her parents arranged her marriage to a 38-year-old man. She claims her husband turned violent during their 10 years of marriage. When she finally left him, she did not know where to turn. Going home wasn't an option, she said.
« Ce fut un mariage désastreux », dit-elle.


"My parents ... made clear that they would disown me," Iqbal said. "My father even said ... 'You're lucky you live in America because if you lived back home, you would have been dead by now.' "
Alors qu’elle luttait pour comprendre le système juridique américain durant son divorce, elle dit avoir pris conscience de sa chance de parler anglais et d’avoir une éducation. Elle a réalisé que beaucoup de femmes immigrées, sans ces avantages, étaient plus susceptibles de rester dans leur mariage car elles ne savaient pas comment faire fonctionner le système en leur faveur.


She was hiding out in her office at work when a friend put her in touch with Robina Niaz, whose organization, Turning Point for Women and Families, helps female Muslim abuse victims.
« Si c’est aussi difficile pour moi, alors qu’est-ce que doivent endurer les autres femmes immigrées ? », se souvient-elle avoir pensé.


"It was such a relief ... to speak about things that ... I thought no one would understand," said Iqbal, who has received counseling from Niaz for more than two years and calls Niaz her "savior." "Robina understood the cultural nuances ... the religious issues," Iqbal said. "There's a lot of denial," she said. "It makes it much harder for the victims of abuse to speak out."
Après avoir fait du bénévolat auprès de victimes sud-asiatiques de violences domestiques, Niaz, qui parle cinq langues, a obtenu un poste où elle utilisait ces compétences pour défendre les femmes immigrées affectées par la violence familiale.


When Niaz launched her organization in 2004, it was the first resource of its kind in New York City. Today, her one-woman campaign has expanded into a multifaceted endeavor that is raising awareness about family violence and providing direct services to women in need. Niaz's mission began after a difficult period in her own life. Born and raised in Pakistan, she had earned a master's degree in psychology and had a successful career in international affairs and marketing when she moved to the United States to marry in 1990.
Mais la priorité de Niaz a changé le 11 septembre 2001. « Je n’étais plus une Pakistano-Américaine… Je me considérais comme musulmane. »


"It was a disastrous marriage," she said.
Niaz explique que les réactions hostiles subies par de nombreux musulmans après les attentats ont rendu les victimes encore plus craintives à l’idée de demander de l’aide ; elles redoutaient d’être rejetées pour avoir attiré une attention négative sur leur communauté.


As Niaz struggled to navigate the American legal system during her divorce, she said she appreciated how lucky she was to speak English and have an education. She realized that many immigrant women without those advantages might be more likely to stay in marriages because they didn't know how to make the system work for them.
« Les femmes piégées dans des mariages abusifs étaient encore plus coincées », se souvient Niaz.


"If this is how difficult it is for me, then what must other immigrant women go through?" she remembered thinking.
En 2004, Niaz a utilisé ses économies pour créer *Turning Point for Women and Families*. Aujourd’hui, son travail se concentre sur trois axes principaux : fournir des services directs aux femmes battues, sensibiliser par le biais d’activités de terrain, et éduquer les jeunes filles — un effort qu’elle espère porteur d’autonomisation pour les futures générations afin qu’elles dénoncent les abus. Les services d’intervention de crise sont un élément essentiel de l’action de Niaz. Grâce à des séances de soutien hebdomadaires, elle et son équipe offrent un soutien émotionnel aux femmes tout en les aidant sur des questions pratiques, comme trouver un refuge, des avocats spécialisés en droit matrimonial, déposer une plainte à la police ou résoudre des problèmes liés à l’immigration. Niaz a aidé plus de 200 femmes musulmanes. Bien que la plupart des clientes de *Turning Point* soient des immigrées, le groupe aide des femmes de tous horizons. Bien que Niaz soit soutenue par de nombreuses personnes au sein de la communauté musulmane new-yorkaise, elle reconnaît que tout le monde n’apprécie pas ses efforts. Elle garde l’adresse de son bureau confidentielle et prend des précautions pour garantir sa sécurité.


After volunteering with South Asian victims of domestic violence, Niaz, who speaks five languages, got a job using those skills to advocate for immigrant women affected by family violence.
« Il y a eu des menaces… mais cela fait partie du travail », dit-elle. « Je sais que Dieu me protège parce que je fais ce qu’il faut. »}}
Une femme musulmane qui a parlé de ce type de violence domestique est Asra Q. Nomani, du ''Daily Beast'', autrice de ''Standing Alone: An American Woman's Struggle for the Soul of Islam'', qui décrit le déni généralisé, dans les sociétés à majorité musulmane, des coups infligés à l'épouse dans le Coran comme étant la « danse du 4:34 ».


But Niaz's focus changed on September 11, 2001. "I was no longer a Pakistani-American ... I looked at myself as a Muslim."
{{Quote|[http://www.thedailybeast.com/blogs-and-stories/2010-09-08/get-over-the-quran-burning/ Oubliez le brûlage du Coran]<BR>Asra Q. Nomani, The Daily Beast, 8 septembre 2010|Regardez une lecture littérale du 34e verset du quatrième chapitre du Coran, An-Nisa, ou Les Femmes. « [E]t quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les », lit-on dans une traduction largement acceptée. Sur la base d'une lecture littérale, le savant saoudien Abdul Rahman al-Sheha conclut que lorsqu'il s'agit d'une « épouse désobéissante », un homme musulman dispose de plusieurs options. D'abord, il doit lui rappeler « l'importance de suivre les instructions du mari en Islam ». Si cela ne fonctionne pas, il peut « l'éviter dans le lit conjugal ». Enfin, il peut « la frapper », mais sans « blesser, casser un os, laisser des marques bleues ou noires sur le corps, et en évitant à tout prix de frapper le visage ».


Niaz said the backlash many Muslims experienced after the terror attacks made abuse victims more afraid to seek help; they feared being shunned for bringing negative attention to their community.  
De telles recommandations révoltantes existent parce que nous, musulmans, n’avons pas encore tracé universellement une ligne rouge en affirmant que ce verset pouvait être progressiste au VIIe siècle, à une époque où les femmes étaient supposément battues sans distinction, mais qu’il n’est plus compatible avec l’époque moderne, si on le lit littéralement. Au lieu de cela, nous faisons ce que l’on appelle la « danse du 4:34 », suggérant que le coup léger pourrait aller d’un coup avec des nouilles (oui, vous avez bien lu) à une brosse à dents traditionnelle appelée « miswak », faite à partir d’une racine de plante.}}


"Women who were caught in abusive marriages were trapped even more," recalled Niaz.
==Les objections des modernistes islamiques==


In 2004, Niaz used her savings to start Turning Point for Women and Families. Today, her work focuses on three main areas: providing direct services to abused women, raising awareness through outreach, and educating young women -- an effort she hopes will empower future generations to speak out against abuse. Crisis intervention services are a critical element of Niaz's efforts. Through weekly counseling sessions, she and her team provide emotional support to the women while helping them with practical issues, such as finding homeless shelters, matrimonial lawyers, filing police reports or assisting with immigration issues. Niaz has helped more than 200 Muslim women. While most of Turning Point's clients are immigrants, the group helps women from every background. While Niaz has support from many people in New York's Muslim community, she acknowledges that not everyone appreciates her efforts. She keeps her office address confidential and takes precautions to ensure her safety.
Bien qu’ils constituent une très petite minorité, de nombreux modernistes islamiques ont protesté contre la tradition islamique et son interprétation des textes sacrés islamiques, qui semblent clairement instruire les hommes à battre leurs épouses. Alors que ces modernistes ont eu une influence extrêmement limitée dans le monde musulman, ils ont souvent été mis en avant par les médias occidentaux comme de possibles acteurs d’une réforme religieuse de l’Islam. Des universitaires sérieux, pour la plupart non-musulmans, ont également été encouragés par ces voix, mais restent très sceptiques face à ceux qui tentent de « réécrire » le passé en niant l’acceptation historique par la tradition islamique de certaines formes de discipline domestique physique envers les femmes. De plus, pour beaucoup dans le monde musulman, cette tentative de « moderniser l’Islam » semble être une sorte de concession morale méprisable à l’Occident, comparable même à une porte grande ouverte à des ennemis nourrissant des ambitions de « colonialisme intellectuel ». Comme le dit l’édition 2021 du très respecté ''Muslim 500'', « Le modernisme islamique reste populairement un objet de dérision et de moquerie, et il est méprisé tant par les musulmans traditionnels que par les fondamentalistes ». <ref>{{Citation|title=The Muslim 500|edition=2021 Edition|publisher=The Royal Islamic Strategic Studies Centre|location=Amman, Jordan|page=59|chapter=IIIC. Islamic Modernism|url=https://themuslim500.com/wp-content/uploads/2020/10/TheMuslim500-2021_Edition-low_res_20201028.pdf|editor1=S. Abdallah Schleifer|editor2=Tarek Algawhary|editor3=Aftab Ahmed}}{{Quote|[https://themuslim500.com/about-us/ The Muslim 500: About Us]|The Royal Islamic Strategic Studies Centre (MABDA المركز الملكي للبحوث والدراسات الإسلامية) est une entité de recherche indépendante affiliée au Royal Aal al-Bayt Institute for Islamic Thought. '''Le Royal Aal al-Bayt Institute for Islamic Thought est un institut islamique international non gouvernemental et indépendant''' basé à Amman, la capitale du Royaume hachémite de Jordanie.}}</ref>
===Pamela K. Taylor===


"There have been threats ... but that comes with this work," she said. "I know that God is protecting me because I'm doing the right thing."}}
====Références aux versets du Coran====
Article principal (anglais): [[:en:Wife_Beating_in_the_Qur'an|''Wife Beating in the Qur'an'']]


One Muslim woman who has spoken about this type of domestic violence is ''The Daily Beast''’s Asra Q. Nomani, author of ''Standing Alone: An American Woman's Struggle for the Soul of Islam'', who describes the widespread denial in Muslim-majority societies of wife-beating in the Qur'an as the "4:34 dance".
Pamela K. Taylor est la cofondatrice de Muslims for Progressive Values, ancienne directrice de l'Islamic Writers Alliance, et une fervente supportrice du mouvement des femmes imams. Sur le blog Faith Panelist, elle écrit :


{{Quote|[http://www.thedailybeast.com/blogs-and-stories/2010-09-08/get-over-the-quran-burning/ Get Over the Quran Burning]<BR>Asra Q. Nomani, The Daily Beast, September 8, 2010|Look at one literal reading of the 34th verse of the fourth chapter of the Quran, An-Nisa, or Women. "[A]nd (as to) those on whose part you fear desertion, admonish them and leave them alone in the sleeping-places and beat them," reads one widely accepted translation. Based on a literal reading, Saudi scholar Abdul Rahman al-Sheha concludes that when dealing with a “disobedient wife,” a Muslim man has a number of options. First, he should remind her of “the importance of following the instructions of the husband in Islam.” If that doesn't work, he can “leave the wife's bed.” Finally, he may “beat” her, though it must be without “hurting, breaking a bone, leaving blue or black marks on the body and avoiding hitting the face, at any cost.
{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Violence domestique et Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, 27 février 2009|Le meurtre brutal et horrible de Aasiya Zubair Hassan a suscité une grande introspection au sein de la communauté musulmane. Des organisations nationales, la communauté locale, les imams, les travailleurs sociaux musulmans, les activistes et les écrivains se sont tous inquiétés de la manière dont la communauté n'a pas fait assez pour protéger Aasiya, malgré les preuves que son mari, l'homme accusé de l'avoir tuée, était connu pour sa violence. Ils ont appelé les imams à prêcher contre la violence domestique en tant qu'acte contraire aux normes de l'Islam, et pour que les communautés se tiennent solidaires des femmes musulmanes qui se plaignent de violences, plutôt que de les conseiller de la patience ou de remettre en question si elles ont fait quelque chose pour provoquer les violences, ou si elles pouvaient changer quelque chose pour éviter des violences futures.<BR>
Il est certain que la violence domestique est effectivement contre les enseignements de l'Islam, et que le meurtre des membres de la famille est particulièrement répugnant. Le Coran enseigne que les hommes doivent rester avec leurs femmes avec bonté, ou se séparer d'elles avec bonté, et spécifiquement qu'ils ne doivent pas rester avec leurs femmes dans le but de leur faire du mal (2:229, 2:231). Il offre une vision d'égalité conjugale lorsqu'il prescrit un processus de prise de décision au sein de la famille par consultation mutuelle (2:233), et désigne le mari et la femme par le terme "zauj" (4:1 et autres) et les décrit comme des vêtements protecteurs l'un pour l'autre (2:187).}}


La portion pertinente de [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=229 Coran 2:229] est la suivante : "Le divorce (est) deux fois. Ensuite, pour les retenir de manière raisonnable ou pour les libérer avec bonté." La portion pertinente de [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=231 Coran 2:231] est : "Et lorsque vous divorcez des femmes et qu'elles atteignent leur (délai d'attente), alors retenez-les de manière équitable ou libérez-les de manière équitable. Et ne les retenez pas (pour) leur nuire, afin que vous ne transgressiez pas." Ces deux versets parlent des hommes qui 'retiennent' leurs femmes, ce qui dénote la possession et une agence unilatérale. [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=233 Coran 2:233] parle des rôles spécifiques que les hommes et les femmes doivent jouer dans l'éducation d'un enfant – bien loin de l'égalité des genres. Le mot arabe ''zauj'' signifie simplement époux/épouse. [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=187 Coran 2:187], bien qu'il soit égal dans son application de la métaphore du 'vêtement' pour les deux sexes, est également un exemple frappant de la manière dont le Coran se considère principalement adressé aux hommes, et non aux deux sexes de manière égale – il commence ainsi : "Il vous est permis, la nuit du jeûne, de vous associer avec vos femmes."


Such appalling recommendations occur because we haven't yet universally drawn a line in the sand, as Muslims, and said that this verse may have been progressive for the seventh century when women were supposedly beaten indiscriminately, but it isn't compatible with the modern day, if read literally. Instead, we do something called the "4:34 dance," suggesting that the light beating be the result of everything from hitting a woman with noodles (yes, you read that right) to a traditional toothbrush, called a “miswak,” from the root of a plant.}}
Taylor affirme que "la violence domestique est effectivement contre les enseignements de l'Islam". Cette déclaration ne résiste pas à l'examen historique, comme en témoigne 14 siècles de pensée juridique islamique, qui approuve tous le battement des épouses. Il est tout aussi inacceptable comme description des écritures islamiques, un échantillon représentatif desquelles a été cité dans la portion ci-dessus de l'article. À la lumière de ces observations, il n'est peut-être pas surprenant que le travail de Taylor en tant qu'activiste ait été constamment ridiculisé par la communauté islamique au sens large.


==Les objections des modernistes islamiques==
====Références aux hadiths====
{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Violence domestique et Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, 27 février 2009|Les abus physiques et/ou émotionnels n'ont pas de place dans cette vision du mariage. En effet, lorsque des femmes sont venues voir le Prophète pour se plaindre du traitement de leurs maris, le Prophète a réprimandé les hommes en disant que ceux qui traitaient mal leur famille n'étaient pas parmi les meilleurs des hommes. Mu'awiyah al-Qushayri, l'un des compagnons du Prophète, rapporte "Je suis allé voir l'Envoyé de Dieu et lui ai demandé : 'Que dites-vous de nos femmes ?' Il répondit : 'Donnez-leur à manger ce que vous mangez, habillez-les comme vous vous habillez, et ne les frappez pas, et ne les insultez pas.'" (Sunan Abu-Dawud, Livre 11, Le Livre du Mariage, Numéro 2139)}}
 
Les hadiths cités par Taylor existent sans doute et, comme discuté ci-dessus dans cet article, il est clair que Mahomet a tenté de modérer la sévérité des coups donnés par ses compagnons et, pendant une brève période, a même interdit ces coups de manière absolue. Notamment, Taylor ne mentionne pas que, dans le même hadith qu'elle cite, Mahomet interdit d'abord les coups à l'épouse, mais change d'avis sur les conseils d'Umar (voir {{Abudawud|11|2141}}). Plus tard, dans le même hadith, lorsque certaines femmes se plaignent en conséquence, il fait la remarque sur les hommes qui les battent citée par Taylor. Le fait que le hadith choisi par Taylor pour prouver que la violence domestique est "effectivement contre les enseignements de l'Islam" soit aussi le même hadith qui marque la transition de Mahomet vers la position finale qu'il a adoptée sur les conseils d'Umar, qui permettait la violence domestique - est une décision étrange de la part de Taylor.


Bien qu'ils constituent une très petite minorité, de nombreux modernistes islamiques ont protesté contre la tradition islamique et sa compréhension des écritures islamiques qui semblent carrément ordonner aux hommes de battre leurs femmes. Bien que ces modernistes n'aient eu qu'une influence extrêmement limitée dans le monde musulman, ils ont souvent été accueillis par les médias occidentaux comme de possibles acteurs de la réforme religieuse de l'Islam. Des spécialistes sérieux de l'islam, pour la plupart non musulmans, ont été encouragés par ces voix mais restent très sceptiques à l'égard des modernistes qui tentent de "réécrire" le passé en niant l'adhésion historique de la tradition islamique à une forme de discipline domestique physique à l'égard des femmes. En outre, pour beaucoup de personnes dans le monde musulman, cette tentative de "modernisation de l'Islam" apparaît comme une sorte de concession morale méprisable à l'Occident, analogue, même, à celle de laisser la porte grande ouverte à des ennemis ayant des ambitions de "colonialisme intellectuel". Comme l'indique l'édition 2021 du très apprécié Muslim 500, "le modernisme islamique reste populairement un objet de dérision et de ridicule, et est méprisé par les musulmans traditionnels comme par les fondamentalistes".<ref>{{Citation|title=The Muslim 500|edition=2021 Edition|publisher=The Royal Islamic Strategic Studies Centre|location=Amman, Jordan|page=59|chapter=IIIC. Islamic Modernism|url=https://themuslim500.com/wp-content/uploads/2020/10/TheMuslim500-2021_Edition-low_res_20201028.pdf|editor1=S. Abdallah Schleifer|editor2=Tarek Algawhary|editor3=Aftab Ahmed}}{{Quote|[https://themuslim500.com/about-us/ The Muslim 500: About Us]|The Royal Islamic Strategic Studies Centre (MABDA المركز الملكي للبحوث والدراسات الإسلامية) is an independent research entity affiliated with the Royal Aal al-Bayt Institute for Islamic Thought. '''The Royal Aal al-Bayt Institute for Islamic Thought is an international Islamic non-governmental, independent institute''' headquartered in Amman, the capital of the Hashemite Kingdom of Jordan.}}</ref>
====Contestation du mot ''daraba''====
Article principal (anglais): [[:en:The_Meaning_of_Daraba|''The Meaning of Daraba'']]{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Violence domestique et Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, 27 février 2009|Le pivot de cette interprétation patriarcale est le verset 4:34. Les traductions varient énormément, allant de celles qui définissent les hommes comme les défenseurs des femmes à celles qui les rendent responsables des femmes. (Le mot arabe, qawamun, vient d'une racine qui signifie se lever, ainsi les hommes sont appelés à se lever pour les femmes.) Le verset continue en disant que les femmes pieuses protègent ce qu'Allah voudrait qu'elles protègent en l'absence de leurs maris. Encore une fois, les interprétations varient énormément -- de celles qui le lisent très littéralement, décrivant les femmes pieuses comme dévouées à Allah, à celles qui le comprennent comme signifiant que les femmes doivent être dévouéesment obéissantes à leurs maris. Il continue en disant que si les hommes craignent le "nushuz" (compris de manière variée comme une rébellion ouverte, l'adultère, la négligence spirituelle, ou la désobéissance conjugale), ils doivent admonester leurs épouses et ensuite se séparer d'elles dans les arrangements de sommeil. Et puis la troisième phase -- le mot utilisé est "daraba."


===Pamela K. Taylor===
Daraba est utilisé pour beaucoup, beaucoup de choses dans le Coran, allant des rapports sexuels à la séparation, de frapper métaphoriquement une parabole à frapper physiquement une personne ou une chose. La grande majorité des commentateurs ont compris le sens de 4:34 comme signifiant frapper. Les interprètes modernes tels qu'Ahmed Ali et Laleh Bakhtiar ont avancé que cette interprétation est erronée.


====References to Quranic verses====
L'argument de Bakhtiar est particulièrement fort.}}
{{Main|Wife Beating in the Qur'an}}Pamela K. Taylor is the co-founder of Muslims for Progressive Values, former director of the Islamic Writers Alliance, and a strong supporter of the female Imam movement. On the Faith Panelist Blog, she writes:


{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Domestic Violence and Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, February 27, 2009|Le meurtre horrible et brutal d'Aasiya Zubair Hassan a suscité un grand examen de conscience dans la communauté musulmane. Les organisations nationales, la communauté locale, les imams, les travailleurs sociaux musulmans, les militants et les écrivains se sont tous interrogés sur la façon dont la communauté n'a pas fait assez pour protéger Aasiya, malgré les preuves que son mari, l'homme accusé de l'avoir tuée, était connu pour être violent. Ils ont demandé que les imams prêchent contre la violence domestique, qui est contraire aux normes de l'islam, et que les communautés soient solidaires des femmes musulmanes qui se plaignent d'être maltraitées, plutôt que de les conseiller avec patience ou de leur demander s'il y a quelque chose qu'elles ont pu faire pour causer la maltraitance, ou qu'elles pourraient changer afin d'éviter de futurs abus.
Taylor cite Laleh Bakhtiar, une moderniste islamique qui soutient que l'Islam n'instruit pas la violence contre les femmes et que le mot ''daraba'' dans [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] signifie 'envoyer loin'. L'influence de Bakhtiar a généralement été confinée au milieu académique occidental (en dehors des départements d'études islamiques) et a, avec le travail de Taylor, été presque complètement ridiculisée par le monde islamique au sens large. Sa décision de traduire [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] pour s'adapter à son interprétation moderniste dans sa traduction anglaise du Coran a provoqué une immense controverse, et de nombreux savants islamiques ont publié des déclarations dénonçant ce qu'ils ont décrit comme sa 'modification' des écritures, ce qui a conduit la Société islamique d'Amérique du Nord à interdire la vente de son travail dans les librairies islamiques au Canada.
Certes, la violence domestique est effectivement contraire aux enseignements de l'Islam, et le meurtre de membres de la famille est particulièrement répugnant. Le Coran enseigne que les hommes doivent rester avec leurs femmes avec gentillesse, ou se séparer d'elles avec gentillesse, et spécifiquement qu'ils ne doivent pas rester avec leurs femmes dans le but de leur faire du mal (2:229, 2:231). Il offre une vision de l'égalité entre les époux lorsqu'il prescrit un processus de prise de décision au sein de la famille par consultation mutuelle (2:233), et désigne le mari et la femme par le terme "zauj" (4:1 et autres) et les décrit comme des vêtements protecteurs l'un pour l'autre (2:187).}}


The relevant portion of {{Quran|2|229}} reads as follows: "The divorce (is) twice. Then to retain in a reasonable manner or to release (her) with kindness." The relevant portion of  {{Quran|2|231}} reads: "And when you divorce the women and they reach their (waiting) term, then retain them in a fair manner or release them in a fair manner. And (do) not retain them (to) hurt so that you transgress." Both of these verses speak of men 'retaining' their women, denoting possession and one-sided agency. {{Quran|2|233}} speaks of the gender-specific roles that men and women must play in raising a child - a far cry from gender equality. The Arabic word ''zauj'' simply means spouse. {{Quran|2|187}}, while equal in its application of the 'garment' metaphor to both genders, is also a stand out example of how the Quran conceives of itself as primarily addressed to men, and not both genders equally - it opens with the following: "Allowed unto you, on the night of fasts, is consorting with your women."


Taylor states that 'domestic violence is indeed against the teachings of Islam'. This statement does not withstand historical scrutiny, as attested by 14 centuries of Islamic legal thought, all of which endorses wife-beating. It is equally unacceptable as a description of Islamic scripture, a representative sampling of which has been quoted in the above portion of the present article. In light of these observations, it is perhaps unsurprising that Taylor's work as an activist has been consistently ridiculed by the broader Islamic community.
Taylor décrit l'argument de Bakhtiar comme étant 'particulièrement fort'. Bien que cela puisse être l'avis de Taylor, aucun chercheur sérieux n'a soutenu l'interprétation de Bakhtiar (voir [[:en:Wife_Beating_in_the_Qur'an|''Wife Beating in the Qur'an'']]).


====References to hadiths====
====Muhammad n'a jamais frappé une femme====
{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Domestic Violence and Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, February 27, 2009|Physical and/or emotional abuse has no place in this vision of marriage. Indeed, when women came to the Prophet complaining of their husband's treatment, the Prophet admonished the men saying that those who treated their families poorly were not among the best of men. Mu'awiyah al-Qushayri, one of the companions of the Prophet, reports "I went to the Apostle of Allah and asked him, 'What do you say about our wives?' He replied, 'Feed them with the food you eat, clothe them as you clothe yourself, and do not beat them, and do not revile them." (Sunan Abu-Dawud, Book 11, the Book of Marriage, Number 2139)}}
{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Violence domestique et Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, 27 février 2009|Elle a décrit son approche de ce verset dans une conférence à laquelle j'ai assisté il y a deux ans. Elle a dit au public qu'elle avait consulté de nombreux, nombreux érudits et leur avait demandé : "Le Prophète a-t-il jamais frappé ses épouses ?" À quoi tous ont répondu : "Non, il n'a jamais frappé ses épouses." Cela est directement soutenu par un hadith rapporté par sa femme Aishah, qui a dit : "Le Messager d'Allah n'a jamais frappé un de ses serviteurs de sa main, et il n'a jamais frappé une femme. Il n'a jamais frappé quoi que ce soit de sa main, sauf lorsqu'il se battait lors d'une bataille pour la cause d'Allah." Bakhtiar a alors demandé aux érudits : "Et le Prophète obéissait-il toujours à Allah, n'est-ce pas ?" À quoi la réponse fut un "Oui, le Prophète était l'incarnation du Coran."


The hadiths cited by Taylor doubtless exist and, discussed above in present article, make it clear that Muhammad made attempts to moderate the severity of the beatings being undertaken by his companions and, for a brief period, even prohibited these beatings outright. Notably, Taylor does not mention that, in the very same hadith she quotes, Muhammad at first forbids wife beating, but then changes his mind on the advice of Umar (see {{Abu Dawud|11|2141}}). Later, in the same hadith, when some women complain as a result, he makes the remark about the men who beat them quoted by Taylor. That the hadith Taylor chose to cite as evidence that domestic violence is 'indeed against the teachings of Islam' is also the same hadith which marks Muhammad's transition to the final position he took at the behest of Umar which once again legalized domestic violence - a strange decision on Taylor's part.
"Alors, comment," demanda-t-elle, "expliquer que lorsqu'il avait des problèmes avec ses épouses, il les admonestait, s'abstenait de dormir avec elles pendant un mois, mais qu'il n'est jamais allé jusqu'à la troisième étape et ne les a pas frappées ? Était-il désobéissant envers Allah, ou avons-nous mal compris le verset 4:34 ?" À quoi, dit-elle, les érudits n'avaient pas de réponse.


====Contestation of the word ''daraba''====
Sa réponse est que nous avons mal compris le verset 4:34, et que nous devons examiner ce que le Prophète a réellement fait après cette séparation d'un mois -- qui était d'offrir à ses épouses le choix de le divorcer ou de rester avec lui tout en résolvant d'éviter les comportements qu'il trouvait si répréhensibles. Bien qu'elle traduise "daraba" par "les éloigner d'elles," (ce qui est l'usage le plus courant du terme dans le Coran), il semble que cela pourrait être mieux rendu par "faire un marché avec elles."}}
{{Main|Wife Beating in the Qur'an}}{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Domestic Violence and Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, February 27, 2009|Le point d'appui de cette interprétation patriarcale est le verset 4:34. Les traductions varient énormément, allant de celles qui définissent les hommes comme les défenseurs des femmes à celles qui le rendent comme des hommes responsables des femmes. (Le mot arabe, qawamun, vient d'une racine qui signifie se lever, les hommes sont donc appelés à défendre les femmes). Le verset poursuit en disant que les femmes pieuses protègent ce qu'Allah voudrait qu'elles protègent en l'absence de leurs maris. Là encore, les interprétations varient énormément - de ceux qui le lisent littéralement, décrivant les femmes pieuses comme dévouées à Allah, à ceux qui considèrent qu'il signifie que les femmes doivent être pieusement obéissantes à leurs maris. Il poursuit en disant que si les hommes craignent le "nushuz" (compris diversement comme la rébellion ouverte, l'adultère, la négligence spirituelle ou la désobéissance conjugale), ils doivent réprimander leurs femmes et ensuite se séparer d'elles pour dormir. Et puis la troisième phase - le mot utilisé est "daraba".


La daraba est utilisée pour beaucoup, beaucoup de choses dans le Coran, des rapports sexuels à la séparation, de la frappe métaphorique d'une parabole à la frappe physique d'une personne ou d'une chose. La grande majorité des commentateurs ont compris le sens de 4:34 comme signifiant frapper. Des interprètes modernes, comme Ahmed Ali et Laleh Bakhtiar, ont démontré que cette interprétation était erronée.
Bien que l'anecdote rapportée par Taylor soit probablement vraie, il existe plusieurs récits de hadiths (cités et discutés ci-dessus dans l'article actuel) qui contredisent directement ou affaiblissent le rapport d'Aisha sur le fait que Muhammad n'ait jamais frappé un serviteur ou une femme - il est intéressant de noter que les hadiths qui rapportent Muhammad frappant Aisha elle-même, et permettant à ses compagnons de faire de même, se trouvent dans des collections de hadiths plus fiables (c'est-à-dire ''Sahih Muslim'' et ''Sahih'' ''Bukhari'') que celle dans laquelle le hadith d'Aisha cité par Taylor est trouvé (''Sunan Abu Dawud''). Il est également probable que les érudits islamiques rejetteraient l'idée que Muhammad ait jamais frappé ses épouses, car cela pourrait peut-être affaiblir son statut théologique d''Insan al-Kamil'' (lit. 'l'homme parfait') - cependant, cela relève plus de la dissonance théologique que d'une objection historiquement fondée.


L'argument de Bakhtiar est particulièrement fort.}}
Taylor suggère également que l'usage du mot ''daraba'' dans [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=34 Coran 4:34] peut plausiblement être lu pour signifier 'se séparer d'elles' ou même 'faire un marché avec elles'. Elle présente comme preuve de cette suggestion que le mot ''daraba'' est le plus souvent utilisé dans le Coran dans le premier sens. Cette affirmation particulière ne résiste pas à l'examen, car le mot est [[:en:Wife_Beating_in_the_Qur'an|le plus souvent utilisé dans le Coran pour signifier 'frapper']]. De nombreux savants islamiques traditionnels et autorités linguistiques - l'un d'eux, il convient de le mentionner, n'étant pas Taylor - ont montré que de telles lectures, maintes fois, [[:en:Wife_Beating_in_the_Qur'an|sont dépourvues de mérite linguistique]] (voir [[:en:The_Meaning_of_Daraba|''The Meaning of Daraba'']])


Taylor cite Laleh Bakhtiar, une islamiste moderniste qui affirme que l'islam n'ordonne pas la violence contre les femmes et que le mot daraba dans {{Quran|4|34}} signifie "renvoyer". L'influence de Bakhtiar s'est généralement limitée au milieu universitaire occidental (en dehors des départements d'études islamiques) et a été, tout comme les travaux de Taylor, presque entièrement ridiculisée par le monde islamique au sens large. Sa décision de traduire {{Quran|4|34}} pour l'adapter à son interprétation moderniste dans sa traduction anglaise du Coran a déclenché une immense controverse, et de nombreux érudits islamiques ont publié des déclarations dénonçant ce qu'ils décrivaient comme son "altération" des Écritures, ce qui a conduit l'Islamic Society of North America à interdire la vente de son ouvrage dans les librairies islamiques au Canada.
== Voir aussi ==


Taylor décrit l'argument de Bakhtiar comme "particulièrement fort". Bien que cela puisse être le point de vue de Taylor, aucun spécialiste sérieux n'a approuvé l'interprétation de Bakhtiar (voir [[Wife Beating in the Qur'an]]).
* [[Accueil|''Articles wikiislam en français'']]
* [[Coran, hadith et savants : La violence contre les femmes|''Coran, hadith et savants : La violence contre les femmes'']]
* [[Coran, hadiths et savants: La femme|''Coran, hadiths et savants: La femme'']]
* [[Le mariage forcé|''Le mariage forcé'']]


====Muhammad n'a jamais frappé une femme====
Articles en anglais:
{{Quote|[http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/panelists/pamela_k_taylor/2009/02/aasiya_hassan_domestic_violenc.html Aasiya Zubair Hassan, Domestic Violence and Islam]<BR>Pamela K. Taylor, The Washington Post, February 27, 2009|Elle a décrit son approche de ce verset lors d'une conférence à laquelle j'ai assisté il y a deux ans. Elle a raconté à l'auditoire qu'elle avait consulté de très nombreux érudits et leur avait demandé : "Le Prophète a-t-il jamais frappé ses femmes ?" Ce à quoi ils ont tous répondu : "Non, il n'a jamais frappé ses femmes." Ceci est directement soutenu par un hadith rapporté par sa femme Aïcha, qui a rapporté "Le Messager d'Allah n'a jamais frappé un de ses serviteurs avec sa main, et il n'a jamais frappé une femme. Il n'a jamais frappé quoi que ce soit avec sa main, sauf lorsqu'il menait une bataille dans la cause d'Allah." Bakhtiar a ensuite demandé aux savants : "Et le Prophète a toujours obéi à Allah, n'est-ce pas ?". À quoi la réponse a été un emphatique "Oui, le Prophète était l'incarnation du Coran".
"Alors, comment," a-t-elle demandé, "expliquez-vous que lorsqu'il avait des problèmes avec ses femmes, il les admonestait, il s'abstenait de coucher avec elles pendant un mois, mais il n'allait jamais jusqu'à la troisième étape et les frappait ? Était-il désobéissant à Allah, ou avons-nous mal compris le verset 4:34 ?" À quoi, dit-elle, les savants n'avaient pas de réponse.
Sa réponse est que nous avons mal compris le verset 4:34, et que nous devons regarder ce que le Prophète a réellement fait après ce mois de séparation - c'est-à-dire offrir à ses épouses le choix de divorcer ou de rester avec lui en prenant la résolution d'éviter les comportements qu'il trouvait si répréhensibles. Bien qu'elle traduise "daraba" par "s'éloigner d'elles" (ce qui est l'usage le plus courant du terme dans le Coran), il semble qu'il serait préférable de le traduire par "conclure un marché avec elles".}}


Bien que l'anecdote de seconde main présentée par Taylor puisse être vraie, il existe plusieurs hadiths (cités et discutés ci-dessus dans le présent article) qui contredisent directement le rapport d'Aïcha selon lequel Mahomet n'a jamais frappé un serviteur ou une femme - ce qui est intéressant, les hadiths qui rapportent que Mahomet a frappé des femmes, y compris Aïcha elle-même, et qu'il a autorisé ses compagnons à faire de même se trouvent dans des recueils de hadiths plus fiables (à savoir Sahih Muslim et Sahih Bukhari) que le recueil dans lequel se trouve le hadith d'Aïcha cité par Taylor (Sunan Abu Dawud). Il est également probable que les érudits islamiques rejettent l'idée que Mahomet ait jamais frappé ses femmes, car cela porterait atteinte à son statut théologique d'Insan al-Kamil (littéralement "l'homme parfait") - il s'agit toutefois d'une dissonance théologique plutôt que d'une objection historiquement fondée.
* Article original: [[:en:Wife_Beating_in_Islamic_Law|''Wife Beating in Islamic Law'']]
* [[:en:Wife_Beating_in_the_Qur'an|''Wife Beating in the Qur'an'']]
* [[:en:The_Meaning_of_Daraba|''The Meaning of Daraba'']]


Taylor suggère également que l'usage du mot daraba dans le Coran 4:34 peut plausiblement être interprété comme signifiant "se séparer d'eux" ou même "conclure un marché avec eux". Elle présente comme preuve de cette suggestion que le mot daraba est le plus souvent utilisé dans le Coran dans le premier sens. Cette affirmation ne résiste pas à l'examen, car le mot est le plus souvent utilisé dans le Coran pour signifier "frapper". D'innombrables spécialistes de l'islam traditionnel et autorités linguistiques - dont Taylor n'est pas, il faut le préciser, l'un d'entre eux - ont démontré à maintes reprises que de telles lectures étaient dépourvues de valeur linguistique.
==Liens externes==
==Liens externes==


*[http://www.hotpeachpages.net/index.html International inventory of domestic violence services] ''- Global list of abuse hotlines, shelters, refuges, crisis centers and women's organizations, with domestic violence information in over 80 languages''
*[http://www.hotpeachpages.net/index.html Inventaire international des services de violence domestique] ''- Liste mondiale des lignes d'assistance, des refuges, des centres de crise et des organisations pour femmes, avec des informations sur la violence domestique en plus de 80 langues''
*[http:///www.answering-islam.org/Silas/wife-beating.htm Wife Beating in Islam] ''- by Silas''
*[http:///www.answering-islam.org/Silas/wife-beating.htm Battre son épouse dans l'Islam] ''- par Silas''
*[http://www.answering-islam.org/Authors/Arlandson/beating.htm Domestic violence in Islam: The Quran on wife-beating] ''- by James Arlandson''
*[http://www.answering-islam.org/Authors/Arlandson/beating.htm Violence domestique dans l'Islam : Le Coran sur le battement de l'épouse] ''- par James Arlandson''
*[https://web.archive.org/web/20130601213750/http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/LE25Ak01.html Wife-beating, sharia, and Western law] ''- Asia Times''
*[https://web.archive.org/web/20130601213750/http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/LE25Ak01.html Battre son épouse, charia, et droit occidental] ''- Asia Times''
 
===National decrees===


*[http://www.haaretz.com/news/saudi-judge-says-it-s-okay-for-men-to-beat-their-wives-1.275823 Saudi Judge Says it's Ok for Men to Beat Their Wives]
=== Décrets nationaux ===
*[http://gatesofvienna.blogspot.com/2010/03/its-in-koran.html Algeria: Prison for Violent Husbands is Against Koran, Mufti]
*[http://www.haaretz.com/news/saudi-judge-says-it-s-okay-for-men-to-beat-their-wives-1.275823 Un juge saoudien déclare qu'il est acceptable pour les hommes de battre leurs épouses]
*[http://www.guardian.co.uk/world/2010/oct/18/wife-beating-uae-sharia-law-court Wife-beating allowed under sharia law, UAE court rules] - ''The Guardian notes this article later had to be 'Removed for legal reasons'''
*[http://gatesofvienna.blogspot.com/2010/03/its-in-koran.html Algérie : la prison pour les maris violents est contraire au Coran, selon le mufti]
*[http://www.guardian.co.uk/world/2010/oct/18/wife-beating-uae-sharia-law-court Le tribunal des Émirats arabes unis autorise les violences conjugales en vertu de la charia] - ''The Guardian note que cet article a ensuite dû être « retiré pour des raisons juridiques »''


==Réferences==
==Réferences==
Ligne 349 : Ligne 409 :
[[Category:Apologetics]]
[[Category:Apologetics]]
[[en:Wife Beating in Islamic Law]]
[[en:Wife Beating in Islamic Law]]
__INDEX__
800

modifications

Menu de navigation