« Pedophilie dans le Coran » : différence entre les versions

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Lexique de Lane, Volume 2, page : 322, 323<ref>[http://www.studyquran.co.uk/9_HAA.htm ح = Ha] - StudyQuran</ref>}}   
Lexique de Lane, Volume 2, page : 322, 323<ref>[http://www.studyquran.co.uk/9_HAA.htm ح = Ha] - StudyQuran</ref>}}   


Il en résulte donc que 65:4 décrit l'état des femmes qui n'ont pas encore menstrué, ce qui inclurait logiquement les enfants ou les filles avant la puberté ou l'atteinte de la [[w:ménarche|ménarche]] (première menstruation). Cette implication, comme on le voit ci-dessous, a également été tirée par les principaux [[tafsir|Tafsirs]].   
Il en résulte donc que 65:4 décrit l'état des femmes qui n'ont pas encore menstrué, ce qui inclurait logiquement les enfants ou les filles avant la puberté ou l'atteinte de la [https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9narche ménarche] (première menstruation). Cette implication, comme on le voit ci-dessous, a également été tirée par les principaux [https://fr.wikipedia.org/wiki/Tafsir Tafsirs].   


La traduction exacte de cette partie de {{Quran|65|4}} est donc ''"Pas encore menstrué"'' ( <font size="4">لَمْ يَحِضْنَ</font> ). En arabe, le processus de menstruation est appelé HaiD( <font size="4">حيض</font> ), et le verbe pour "avoir ses règles" est yaHiD( <font size="4">يَحِض</font> ), le nom étant probablement dérivé du verbe (comme dans la plupart, mais pas toutes, les dérivations en arabe). Le LAM ( <font size="4">لَمْ  </font> ) indique clairement que le verbe fait référence aux femmes qui menstruent, et le ''na'' ( <font size="4">نَ</font> ) à la fin du verbe renforce l'idée que ce verbe parle de femmes. « Pas encore menstrué » ou une traduction similaire est la seule traduction anglaise acceptable.   
La traduction exacte de cette partie de [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=65&verset=4 Coran 65:4] est donc ''"Pas encore menstrué"'' ( <font size="4">لَمْ يَحِضْنَ</font> ). En arabe, le processus de menstruation est appelé HaiD( <font size="4">حيض</font> ), et le verbe pour "avoir ses règles" est yaHiD( <font size="4">يَحِض</font> ), le nom étant probablement dérivé du verbe (comme dans la plupart, mais pas toutes, les dérivations en arabe). Le LAM ( <font size="4">لَمْ  </font> ) indique clairement que le verbe fait référence aux femmes qui menstruent, et le ''na'' ( <font size="4">نَ</font> ) à la fin du verbe renforce l'idée que ce verbe parle de femmes. « Pas encore menstrué » ou une traduction similaire est la seule traduction anglaise acceptable.   


Ce verset 65:4 est lu par les tafsirs comme une continuation du Coran 33:49. Une question qui découle naturellement de ces versets, et qui a été plus ou moins répondue par les mufassiruun, est : « Si une femme qui n'a pas eu de rapports sexuels ne doit observer aucune ʿIddah, comme mentionné dans 33:49, quelle est la raison de la ʿIddah prescrite pour ces femmes qui n'ont pas encore menstrué ? » La réponse semble être que le mariage avec des filles prépubères et les rapports sexuels avec elles sont sanctionnés par le Coran, ou du moins ces mariages sont évoqués sans critique.   
Ce verset 65:4 est lu par les tafsirs comme une continuation du Coran 33:49. Une question qui découle naturellement de ces versets, et qui a été plus ou moins répondue par les mufassiruun, est : « Si une femme qui n'a pas eu de rapports sexuels ne doit observer aucune ʿIddah, comme mentionné dans 33:49, quelle est la raison de la ʿIddah prescrite pour ces femmes qui n'ont pas encore menstrué ? » La réponse semble être que le mariage avec des filles prépubères et les rapports sexuels avec elles sont sanctionnés par le Coran, ou du moins ces mariages sont évoqués sans critique.   


L'expression trouvée dans le Coran 65:4 « wallaee lam yaHiDhna » واللائي لم يحضن est parfois mal traduite par des [[apologistes]] pour masquer le fait que les filles prépubères sont normalement comprises comme étant le sens voulu ici ; le sens exact de l'expression est clairement compris de cette manière dans les [[Tafsir]]<nowiki/>s.
L'expression trouvée dans le Coran 65:4 « wallaee lam yaHiDhna » واللائي لم يحضن est parfois mal traduite par des [https://fr.wikipedia.org/wiki/Apolog%C3%A9tique apologistes] pour masquer le fait que les filles prépubères sont normalement comprises comme étant le sens voulu ici ; le sens exact de l'expression est clairement compris de cette manière dans les [https://fr.wikipedia.org/wiki/Tafsir Tafsirs].


Certains soulignent également que {{Quran-range|2|236|237}} implique qu'il peut y avoir une période de temps significative entre la conclusion d'un mariage et sa consommation. Pendant cette période, un mari peut divorcer de sa femme avec une compensation réduite. Puisqu'un temps particulièrement long passerait typiquement entre la conclusion du mariage avec une mineure et sa consommation, la nécessité d'une telle orientation pourrait sembler indiquer que l'auteur avait de tels mariages en tête.   
Certains soulignent également que [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=236 Coran 2:236-237] implique qu'il peut y avoir une période de temps significative entre la conclusion d'un mariage et sa consommation. Pendant cette période, un mari peut divorcer de sa femme avec une compensation réduite. Puisqu'un temps particulièrement long passerait typiquement entre la conclusion du mariage avec une mineure et sa consommation, la nécessité d'une telle orientation pourrait sembler indiquer que l'auteur avait de tels mariages en tête.   


{{Quote|{{Quran-range|2|236|237}}|Il n'y a pas de blâme sur vous si vous divorcez de femmes que vous n'avez pas touchées ni spécifié pour elles une obligation. Mais donnez-leur [un don de] compensation - le riche selon sa capacité et le pauvre selon sa capacité - une provision selon ce qui est acceptable, un devoir pour les bienfaiteurs.<BR />Et si vous divorcez d'elles avant de les avoir touchées et que vous avez déjà spécifié pour elles une obligation, alors [donnez] la moitié de ce que vous avez spécifié - à moins qu'elles ne renoncent à leur droit ou que celui qui détient le contrat de mariage ne renonce à cela. Et y renoncer est plus proche de la piété. Et n'oubliez pas la bienveillance entre vous. En vérité, Allah voit tout ce que vous faites.}}
{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;2&verset&#61;236 Coran 2:236-237]|Vous ne faites point de péché en divorçant d'avec des épouses que vous n'avez pas touchées, et à qui vous n'avez pas fixé leur mahr. Donnez-leur toutefois - l'homme aisé selon sa capacité, l'indigent selon sa capacité - quelque bien convenable dont elles puissent jouir. C'est un devoir pour les bienfaisants.<br>Et si vous divorcez d'avec elles sans les avoir touchées, mais après fixation de leur mahr, versez-leur alors la moitié de ce que vous avez fixé, à moins qu'elles ne s'en désistent, ou que ne se désiste celui entre les mains de qui est la conclusion du mariage. Le désistement est plus proche de la piété. Et n'oubliez pas votre faveur mutuelle. Car Dieu voit parfaitement ce que vous faites.}}


==Tafsirs du verset==   
==Tafsirs du verset==   


Les tafsirs classiques sont essentiellement unanimes sur le fait que {{Quran|65|4}} prescrit l'ʿiddah pour une fille prépubère. Bien que cela ne soit pas explicitement énoncé dans le verset lui-même, ce sens est clairement celui qui a été retenu par la tradition exégétique sunnite orthodoxe. Il convient de noter que tout en mentionnant cette interprétation, al-Tabari et al-Qurtubi incluent également des opinions selon lesquelles cela fait référence aux femmes dont les menstruations normales sont interrompues (voir [[Mariage des enfants dans la loi islamique]]). Par exemple, al-Qurtubi cite le compagnon Mujahid, bien que le hadith cité ci-dessous de Sahih al-Bukhari montre que Mujahid donne l'interprétation traditionnelle. L'interprétation alternative est également défendue par les modernistes islamiques et est discutée dans la section sur les vues modernes ci-dessous.   
Les tafsirs classiques sont essentiellement unanimes sur le fait que [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=65&verset=4 Coran 65:4] prescrit l'ʿiddah pour une fille prépubère. Bien que cela ne soit pas explicitement énoncé dans le verset lui-même, ce sens est clairement celui qui a été retenu par la tradition exégétique sunnite orthodoxe. Il convient de noter que tout en mentionnant cette interprétation, al-Tabari et al-Qurtubi incluent également des opinions selon lesquelles cela fait référence aux femmes dont les menstruations normales sont interrompues (voir [[Coran, hadith et savants : Le Mariage d'enfant|Mariage des enfants dans la loi islamique]]). Par exemple, al-Qurtubi cite le compagnon Mujahid, bien que le hadith cité ci-dessous de Sahih al-Bukhari montre que Mujahid donne l'interprétation traditionnelle. L'interprétation alternative est également défendue par les modernistes islamiques et est discutée dans la section sur les vues modernes ci-dessous.   


Outre les tafsirs cités ci-dessous, un large ensemble de citations traduites de divers textes exégétiques et juridiques bien connus relatifs à ces questions est également disponible en ligne.<ref>[https://theislamissue.wordpress.com/2021/09/19/q65-4-the-verse-of-child-marriage/ Q65.4 : Le verset du mariage des enfants]</ref>   
Outre les tafsirs cités ci-dessous, un large ensemble de citations traduites de divers textes exégétiques et juridiques bien connus relatifs à ces questions est également disponible en ligne.<ref>[https://theislamissue.wordpress.com/2021/09/19/q65-4-the-verse-of-child-marriage/ Q65.4 : Le verset du mariage des enfants]</ref>   
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Le plus grand éditeur de Coran au monde, le Complexe du Roi Fahd pour l'impression du Saint Coran, situé en Arabie saoudite, a publié une édition du Coran intitulée « L'interprétation facile » où chaque page du Coran comprend des notes explicatives. Cette édition est rédigée par un groupe de savants. Voici ce que cette édition dit à propos du verset 65:4 :   
Le plus grand éditeur de Coran au monde, le Complexe du Roi Fahd pour l'impression du Saint Coran, situé en Arabie saoudite, a publié une édition du Coran intitulée « L'interprétation facile » où chaque page du Coran comprend des notes explicatives. Cette édition est rédigée par un groupe de savants. Voici ce que cette édition dit à propos du verset 65:4 :   


{{quote |1=[https://publications-img.qurancomplex.gov.sa/?p=139&mushaf_pageno=573&imagewidth=550 Al-Tafsīr Al-Muyassar, Complexe du Roi Fahd pour l'impression du Saint Coran, deuxième édition, p.558]<BR>التفسير الميسر، مجمع الملك فهد لطباعة المصحف، تأليف نخبة من العلماء، الطبعة الثانية|2= {{right|والنساء المطلقات اللاتي انقطع عنهنَّ دم الحيض؛ لكبر سنهنَّ، إن شككتم فلم تدروا ما الحكم فيهنَّ؟ فعدَّتهنَّ ثلاثة أشهر، والصغيرات اللاتي ‌لم ‌يحضن، فعدتهن ثلاثة أشهر كذلك}}<BR>   
{{quote |1=[https://publications-img.qurancomplex.gov.sa/?p=139&mushaf_pageno=573&imagewidth=550 Al-Tafsīr Al-Muyassar, Complexe du Roi Fahd pour l'impression du Saint Coran, deuxième édition, p.558]<BR>التفسير الميسر، مجمع الملك فهد لطباعة المصحف، تأليف نخبة من العلماء، الطبعة الثانية|2= والنساء المطلقات اللاتي انقطع عنهنَّ دم الحيض؛ لكبر سنهنَّ، إن شككتم فلم تدروا ما الحكم فيهنَّ؟ فعدَّتهنَّ ثلاثة أشهر، والصغيرات اللاتي ‌لم ‌يحضن، فعدتهن ثلاثة أشهر كذلك<BR>   
Quant aux femmes divorcées qui n'ont plus leurs règles en raison de leur âge avancé, si vous ne saviez pas quelle est la règle à leur sujet, leur ʿIddah est de trois mois. Quant aux jeunes filles qui n'ont pas encore menstrué, leur ʿIddah est également de trois mois.}}   
Quant aux femmes divorcées qui n'ont plus leurs règles en raison de leur âge avancé, si vous ne saviez pas quelle est la règle à leur sujet, leur ʿIddah est de trois mois. Quant aux jeunes filles qui n'ont pas encore menstrué, leur ʿIddah est également de trois mois.}}   
'''Abu Bakr Al-Jaza'iri (1921-2018)'''
'''Abu Bakr Al-Jaza'iri (1921-2018)'''
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