Hijab et ses conséquences sur la santé

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La burqa, un exemple de "hijab intégral", qui peut contribuer de manière significative à certains problèmes de santé (plus d'images).

Cet article traite du hijab et des effets potentiels et observés sur la santé des femmes qui choisissent, subissent des pressions ou sont forcées de le porter.

Le hijab

La majorité des femmes musulmanes dans le monde respectent l’exigence islamique d’observer le hijab (une forme de tenue islamique). Cela va du simple port d’un couvre-chef à la burqa (une forme de "hijab intégral") qui couvre presque toute la peau exposée.

Le hijab intégral peut être constitué des éléments suivants :

  • Le jilbab ; il s’agit de tout manteau ou vêtement long et ample porté par les femmes.
  • Le khimar ; un foulard ou une écharpe, appelé souvent et simplement "hijab", utilisé pour couvrir la tête et le cou.
  • Le niqab ; un morceau de tissu qui voile le visage.

Certains juristes musulmans considèrent le port du niqab comme wajib (obligatoire), tandis que d’autres pensent qu’il est mustahab (favorisé par Allah).[1]

Les effets sur la santé

La communauté médicale est préoccupée par certains des effets sur la santé qui découlent des modèles extrêmes de tenues vestimentaires islamiques, avec principalement des problèmes de carence en vitamine D suite au manque de peau exposée aux rayons UV. Il a été établi par des preuves scientifiques crédibles que presque toutes les femmes qui observent le hijab intégral sont chroniquement déficientes en vitamine D.[2] La vitamine D est un nutriment vital et une carence de ce genre peut entraîner diverses maladies.

Carence en vitamine D

La vitamine D est une vitamine liposoluble qui est un nutriment essentiel pour la santé humaine.[3][4] La vitamine D est synthétisée lorsque les rayons ultraviolets du soleil frappent la peau humaine, déclenchant ainsi une série de réactions, et c’est par cette méthode que la grande majorité de l’apport quotidien en vitamine D d’une personne est produite. Elle est naturellement absente dans presque tous les aliments couramment consommés, très peu d’aliments de choix contiennent des quantités appréciables et très peu de produits de consommation en sont enrichis.[5]

Le rôle principal de la vitamine D dans le corps est de réguler les bonnes quantités de calcium présentes dans le sang. Cette vitamine aide à l’absorption du calcium pour créer des os sains et solides. Des quantités insuffisantes de vitamine D peuvent entraîner une faiblesse, une fragilité et une difformité des os ; une maladie est d’ailleurs connue sous le nom d’ostéomalacie chez les adultes et de rachitisme chez les enfants. Des quantités suffisantes de vitamine D sont également cruciales dans la prévention des fractures et de l’ostéoporose chez les personnes âgées.[6]

De faibles niveaux de vitamine D ont également été associés à toute une série de troubles dévastateurs, notamment les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 1, la sclérose en plaques et la polyarthrite rhumatoïde. Il existe également une forte association entre une carence en vitamine D et un risque accru de développer plusieurs cancers mortels, y compris le cancer du sein.[7]

La préoccupation n’est pas seulement envers les femmes qui choisissent d’observer les formes de tenues islamiques les plus couvrantes, mais aussi envers les enfants que ces femmes pourraient potentiellement porter. Les nourrissons nés de mères déficientes en vitamine D souffrent d’une prévalence accrue de convulsions.[8] Si ces enfants observent le hijab intégral durant leur enfance, ils courent le risque de ne pas atteindre la taille qu’ils auraient dû atteintre s’ils n’étaient pas déficients en vitamine D.[9]

Tenue islamique et santé

Étant donné que la quasi-totalité de l’apport quotidien en vitamine D provient de la lumière du soleil, l’exposition est très préoccupante pour les femmes qui portent la burqa ou le "hijab intégral". Ce style vestimentaire, qui ne laisse exposer qu’une très petite partie de la peau autour des yeux, réduit considérablement la surface du corps à laquelle la lumière du soleil est exposée et réduit donc la quantité de vitamine D synthétisée. Ces faibles taux de production de vitamine D épuiseront rapidement les réserves excédentaires de vitamine D contenues dans la graisse et les personnes seront probablement dans un état de carence.

Pour cette raison, de graves carences en vitamine D sont largement répandues dans de nombreux pays à majorité musulmane. Une étude réalisée par des médecins du King Fahd University Hospital en Arabie Saoudite a montré que sur les 52 femmes testées, toutes présentaient une grave carence en vitamine D et risquaient de graves problèmes de santé, même si elles vivaient dans l’un des endroits les plus ensoleillés de la planète.[10] En outre, dans une étude entreprise en Jordanie, 83,3% des femmes portant le style le plus couvrant de robes islamiques se sont avérées déficientes en été. C’est assez frappant par rapport au fait que seulement 18,2% des hommes jordaniens étudiés étaient déficients.[11] La Jordanie, comme l’Arabie Saoudite, a la particularité d’être l’un des endroits les plus ensoleillés de la planète, ainsi, l’effet du port de la burqa sur les niveaux de vitamine D et la santé est profond.

Effet de l’ethnicité et de la migration

Il y a également des inquiétudes pour la santé des migrants provenant de pays à majorité islamique, dont la plupart sont autour de l’équateur et reçoivent la plus grande quantité de lumière du soleil de n’importe quel autre endroit sur Terre. Il est préoccupant de constater que ces femmes migrent vers des pays où l'ensoleillement est plus faible tout au long de l'année par rapport à leur pays d'origine. Le teint de la peau est plus foncé à l’équateur en réponse à la lumière du soleil.[12][13] Une peau plus foncée bloque considérablement plus de rayons UV et diminue énormément la production de vitamine D (les personnes ayant une pigmentation foncée de la peau peuvent avoir besoin de 20 à 30 fois plus d’exposition au soleil).[14] Tous ces facteurs combinés à une tenue islamique très couvrante créent de sérieux problèmes de santé potentiels pour les migrants islamiques dans des pays éloignés de l’équateur comme le Canada, les États-Unis, l’Europe et l’Australie.[15][16]

De nombreuses études scientifiques ont pu le démontrer. Une étude a été entreprise à Dearborn, dans le Michigan, la colonie arabo-américaine la plus concentrée aux États-Unis, pour évaluer la relation entre les niveaux de vitamine D et le choix vestimentaire islamique chez les femmes musulmanes arabo-américaines migrantes. Le niveau moyen de vitamine D s’est avéré être de 4 ng/ml chez les femmes voilées qui n’ont pris aucun complément en vitamine D et de 7 ng/ml chez les femmes qui portaient le même style de voile mais ont choisi de prendre des compléments.[17] Le seuil pour le risque de rachitisme et d’ostéomalacie est de 8 ng/ml et moins ; la carence clinique est considérée comme inférieure à 16 ng/ml.[18] Cela illustre un risque sanitaire très grave pour les femmes musulmanes migrantes qui immigrent dans ces pays et portent la burqa.

Au Royaume-Uni, les cas de rachitisme étaient rares jusqu’à récemment. Les cas de cette maladie ont considérablement augmenté en raison de la population musulmane croissante.[19][20][21]

Obésité

Il a été noté que l’observance du hijab, des vêtements et des traditions qui les entourent, peut décourager à s’exercer sur le plan pratique et psychologique.[22][23] Le style vestimentaire permet de cacher facilement le ballonnement d’un repas copieux, et il peut être physiquement contraignant pour celles qui souhaitent faire de l’exercice, surtout à l’extérieur où il faut prendre connaissance du temps (s’il fait trop chaud ou humide). En Occident, où la plupart des gymnases d’intérieur sont mixtes, la pratique sportive sans vêtements islamiques peut être très difficile pour les femmes musulmanes pratiquantes, et certaines formes de tenues islamiques peuvent rendre presque impossible la pratique de n’importe quel sport.[22][23]

Selon le classement mondial du magazine The Economist, les pays ayant les taux d’obésité les plus élevés parmi les femmes sont les pays musulmans[22] (les données de 1999 à 2003 montrent que 8 des 10 premiers sont majoritairement musulmans ; le Qatar, l’Arabie Saoudite, les territoires palestiniens, le Liban, l’Albanie, le Bahreïn, l’Egypte et les Emirats Arabes Unis),[24] et une étude de 2006 présentée par l’expert qatari Issam Abd Rabbu au séminaire "Facts About Obesity" a révélé que jusqu’à 70% des femmes vivant dans les États Arabes du Golfe (Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie Saoudite et Emirats Arabes Unis) étaient en surpoids ou obèses.[25] Le Dr Abdul Rahman Musaiqir, chef du Centre Arabe pour la nutrition à l’Université de Bahreïn, a déclaré que le problème de l’obésité chez les femmes dans les États du Golfe est camouflé par leur tenue vestimentaire, et que les taux d’obésité sont beaucoup plus élevés que dans les pays développés.[26]

Une étude publiée en 2011 par la National Commercial Bank (NCB), la plus grande banque d’Arabie Saoudite, a révélé que le nombre de saoudiens souffrant d’hypertension artérielle, de diabète et d’obésité augmente à un rythme alarmant, et une enquête publiée par la Saudi Diabetes and Endocrine Association (SDEA) en 2010 a montré que plus de 70% de la population saoudienne est "extrêmement obèses".[27] Les chiffres publiés par la Qatar Diabetes Association (QDA) indiquent que 20% de la population a été diagnostiquée diabétique au Qatar et que ce trouble touche de plus en plus d’enfants.[23] Certains des problèmes de santé associés à l’obésité comprennent les maladies cardiaques, l’hypertension artérielle, le diabète de type 2, la dégénérescence douloureuse et l’inflammation des articulations, les problèmes respiratoires et l’apnée du sommeil.[28]

Les implications de la foi islamique

L’observance du hijab empêche les femmes d’obtenir suffisamment de vitamine D. Cela peut entraîner toute une série de troubles. Pour l’islam en tant que religion, cela semble avoir des implications gênantes.

L’Islam est considéré par ses adeptes comme le mode de vie parfait pour l’humanité - cela semble être une position difficile à maintenir quand on considère que les enseignements de la divinité omnisciente et omnibienveillante de l’Islam poseraient un risque majeur pour la santé de ses disciples féminins.

On pourrait soutenir qu’aujourd’hui, cela peut être combattu avec une supplémentation en vitamine D combinée à une exposition quotidienne au soleil dans l’intimité d’une arrière-cour ou d’un autre endroit à l’abri du regard des hommes non-mahram. Cependant, cette solution ne semble pas satisfaisante.

Beaucoup n’ont pas la chance d’avoir leur propre jardin privé où elles peuvent s’asseoir, et se poser devant une fenêtre à l’intérieur de leur maison ne les aidera pas puisque la vitre ne laisse passer que les rayons UV-A, et non les rayons UV-B et UV-C. Les rayons UV-B sont nécessaires pour la production de vitamine D.[29]

En outre, ce n’est qu’en 1923 qu’il a été établi que lorsque le 7-déhydroocholestérol est irradié avec la lumière, une forme de vitamine liposoluble est produite,[30] et jusqu’au milieu des années 1930, lorsque les premiers comprimés commerciaux d’extrait de levure et de supplément de vitamine C semi-synthétique ont été vendus, les vitamines étaient obtenues uniquement par l’apport alimentaire et (dans le cas de la vitamine D) par l’exposition au soleil.[31]

Qu’en est-il alors des femmes musulmanes avant les années 1930 et de leur apport en vitamines ? En outre, le Coran et la littérature des hadiths, ne font aucune mention de la question.

Il est parfois suggéré, en réponse, que l’exposition excessive à long terme au rayonnement UV de la lumière du soleil peut causer le cancer de la peau et d’autres maux. Cependant, selon l’épidémiologiste Robyn Lucas de la Australian National University,[32] l’analyse de la durée de vie par rapport à la maladie montre que beaucoup plus de vies sont perdues à cause de maladies causées par le manque de lumière du soleil que par celles causées par trop de lumière,[33] et bien évidemment, une femme est toujours capable d’éviter ce qu’elle ressent être trop ou trop peu de soleil, mais les lois islamiques restrictives concernant la tenue vestimentaire exigent, en effet, que cette capacité lui soit retirée.

Voir également

Traductions

  • Une version de cette page est également disponible dans les langues suivantes : Bulgare, Polonais, Espagnol et Tchèque. Pour d'autres langues, consultez la barre latérale à gauche.

Liens externes

Références

  1. [[[:Modèle:Reference archive]] Hijab In The Al-Quran And Sunnah] - Khalifah Institute, consulté le 3 juillet 2011
  2. Mishal, A.A., Effects of Different Dress Styles on Vitamin D Levels in Healthy Young Jordanian Women. Osteoporosis International, 2001. 12(11): p. 931-935.
  3. Moan, J. et A. Juzeniene, Solar radiation and human health. Journal of Photochemistry and Photobiology B: Biology, 2010: p. 109-110.
  4. Bandgar, T.R., Vitamin d and hip fractures: Indian scenario. The Journal of the Association of Physicians of India, 2010. 58(9): p. 535-537.
  5. Office of Dietary Supplements - National Institutes of Health. Dietary Supplement Fact Sheet: Vitamin D. 2011. Consulté le 2 juillet 2011.
  6. Vitamin D - Mayo Clinic. 2011. Consulté le 2 juillet 2011
  7. Holick, M.F., Sunlight and vitamin D for bone health and prevention of autoimmune diseases, cancers, and cardiovascular disease. The American journal of clinical nutrition, 2004. 80(6 Suppl).
  8. Bandgar, T.R., Vitamin d and hip fractures: Indian scenario. The Journal of the Association of Physicians of India, 2010. 58(9): p. 535-537.
  9. Holick, M.F., Sunlight and vitamin D for bone health and prevention of autoimmune diseases, cancers, and cardiovascular disease. The American journal of clinical nutrition, 2004. 80(6 Suppl).
  10. Elsammak, M.Y., et al., Vitamin D deficiency in Saudi Arabs. Hormone and Metabolic Research, 2010. 42(5): p. 364-368.
  11. Mishal, A.A., Effects of Different Dress Styles on Vitamin D Levels in Healthy Young Jordanian Women. Osteoporosis International, 2001. 12(11): p. 931-935.
  12. Barsh, G.S., What Controls Variation in Human Skin Color? PLoS Biol, 2003. 1(1): p. e27.
  13. Relethford, J.H., Hemispheric difference in human skin color. American journal of physical anthropology, 1997. 104(4): p. 449-457.
  14. Mike Adams - Vitamin D myths, facts and statistics - NaturalNews, 1 Janvier 2005
  15. Hagenau, T., et al., Global vitamin D levels in relation to age, gender, skin pigmentation and latitude: an ecologic meta-regression analysis. Osteoporosis International, 2009. 20(1): p. 133-140.
  16. Hanley, D.A. and K.S. Davison, Vitamin D Insufficiency in North America. The Journal of Nutrition, 2005. 135(2): p. 332-337
  17. Hobbs, R., et al., Severe Vitamin D Deficiency in Arab-American Women Living in Dearborn, Michigan. Endocrine Practice, 2009. 15(1): p. 35-40.
  18. Heaney, PR. Functional indices of vitamin D status and ramifications of vitamin D deficiency. American Journal of Clinical Nutrition 2004; 80 : S1706 – S1709
  19. Modèle:Cite web
  20. Modèle:Cite web
  21. Modèle:Cite web
  22. 22,0 22,1 et 22,2 Caroline May - [[[:Modèle:Reference archive]] The burka may be making Muslim women fatter by discouraging exercise] - The Daily Caller, 1 Juillet 2010
  23. 23,0 23,1 et 23,2 [[[:Modèle:Reference archive]] Qatar: surge in diabetes/obesity, unhealthy Arab habits] - ANSAmed, 13 Mars 2012
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  25. [[[:Modèle:Reference archive]] Up to 70% of Gulf women are obese] - Middle East Online, 29 Septembre 2005
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  27. Nadim Kawach - [[[:Modèle:Reference archive]] Blood pressure and obesity epidemic in Saudi] - Emirates 24/7, 2 Mai 2011
  28. [[[:Modèle:Reference archive]] Health Problems Associated with Obesity] - The Nation's Health, Mars 2011
  29. Shereen Jegtvig - [[[:Modèle:Reference archive]] How Much Sun Exposure Do I Need for Vitamin D?] - About.com, 06 Octobre 2011
  30. [[[:Modèle:Reference archive]] Unraveling The Enigma Of Vitamin D] - United States National Academy of Sciences, consulté 6 Août 2011
  31. Vitamin - Wikipedia, consulté le 6 Août 2011
  32. [[[:Modèle:Reference archive]] National Centre for Epidemiology and Population Health] - Australian National University, 17 Octobre 2008
  33. Deborah Kotz - [[[:Modèle:Reference archive]] Time in the Sun: How Much Is Needed for Vitamin D?] - U.S.News, 23 Juin 2008