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{{QualityScore|Lead=4|Structure=4|Content=4|Language=4|References=4}}Le viol, connu dans la loi islamique sous le nom de zina bil-ikrah ou zina bil-jabr (littéralement " [[Zina|fornication]] de force"), est généralement défini par les juristes musulmans comme un rapport sexuel forcé, perpétré par un homme sur une [[ | {{QualityScore|Lead=4|Structure=4|Content=4|Language=4|References=4}}Le viol, connu dans la loi islamique sous le nom de zina bil-ikrah ou zina bil-jabr (littéralement " [[:en:Zina|fornication]] de force"), est un crime punissable généralement défini par les juristes musulmans comme un rapport sexuel forcé, perpétré par un homme sur une [[Coran, hadiths et savants: La femme|femme]] qui n'est ni sa femme ni son esclave. En effet, le consentement d'une esclave au sexe, au [[Coran, hadith et savants : Le coit interompu 'azl|coït interrompu (azl)]] ou à être épousée n'est pas considéré comme nécessaire historiquement.<ref name="Ali">Ali, Kecia, "[https://www.cambridge.org/core/journals/international-journal-of-middle-east-studies/article/concubinage-and-consent/F8E807073C33F403A91C1ACA0CFA47FD Concubinage and Consent]", Cambridge University Press, January 20, 2017.</ref> De même, toujours selon la loi islamique, les femmes mariées sont tenues de se plier aux avances sexuelles de leurs maris. La notion de « viol » est par conséquant jugée inexistante dans les contextes du mariage comme de l'esclavage.<ref>Quraishi-Landesi, Asifa. ''[https://books.google.co.in/books?id=QfkFDAAAQBAJ&redir_esc=y Feminism, Law, and Religion]''. Routledge. p. 178. <nowiki>ISBN 978-1-317-13579-1</nowiki>, 15 April 2016.</ref><ref>Azam, Hina. [https://books.google.co.in/books?id=fhy_CQAAQBAJ&pg=PA69&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false ''Sexual Violation in Islamic Law: Substance, Evidence, and Procedure''.] Cambridge University Press. p. 69. <nowiki>ISBN 978-1-107-09424-6</nowiki>, 26 June 2015.</ref><ref name="Ali" /> | ||
Le violeur peut être puni d'une peine de hadd - [[ | Le violeur peut être puni d'une peine de hadd - [[:en:Stoning_in_Islamic_Law|lapidation]] (s'il est marié) ou de coups de fouet (s'il n'est pas marié) - tout comme pour la [[:en:Zina|Zina]] ordinaire (fornication ou rapports illégaux). Les juristes ont convenu qu'il n'y a aucune sanction pour la victime de viol. Les juristes ne s'entendent pas sur la question de savoir si le violeur doit également verser une dot en compensation à la victime. Une position controversée de certains juristes modernes veut que la peine de hadd pour les hors-la-loi devrait s'appliquer aux violeurs (hadd Hirabah), décrite dans le Coran 5:33. D'autres disent que le viol peut être traité par le juge comme une infraction passible de la peine de tazir (discrétionnaire) (comme au Pakistan, par exemple). Ces approches évitent l'exigence peu pratique de quatre témoins pour appliquer une peine de zina hadd en l'absence d'aveux d'un violeur. Dans certains autres tribunaux modernes, une femme risque d'être accusée de zina si elle ne peut pas prouver, selon cette norme, qu'elle a été violée et être [[:en:Stoning_in_Islamic_Law|lapidée à mort]]<ref>Dr Azman Mohd Noor, [http://irep.iium.edu.my/16877/1/PUNISHMENT_FOR_RAPE_IN_ISLAMIC_LAW.pdf Punishment for rape in Islamic Law], Malayan Law Journal Articles [2009] 5 MLJ cxiv</ref> pendant que les violeurs restent impunis.<ref>Murtaza Haider, "[https://www.dawn.com/news/1016271/a-license-to-rape A license to rape]", ''Dawn'', June 5, 2003</ref> | ||
<nowiki>Kecia Ali, professeure agrégée de religion à l'Université de Boston (musulmane convertie) déclare à propos des relations sexuelles avec des esclaves : "Pour les juristes musulmans prémodernes, ainsi que pour les figures marginales qui croient que l'autorisation [pour l'esclavage] est toujours valable, la qualification de "viol " ne s'applique pas : la propriété rend le sexe licite ; le consentement n'est pas pertinent."</nowiki><ref> | <nowiki>Kecia Ali, professeure agrégée de religion à l'Université de Boston (musulmane convertie) déclare à propos des relations sexuelles avec des esclaves : "Pour les juristes musulmans prémodernes, ainsi que pour les figures marginales qui croient que l'autorisation [pour l'esclavage] est toujours valable, la qualification de "viol " ne s'applique pas : la propriété rend le sexe licite ; le consentement n'est pas pertinent."</nowiki><ref>Kecia Ali, "[https://www.webcitation.org/6yjfMCtwF The Truth About Islam and Sex Slavery History Is More Complicated Than You Think]", ''Huffington Post'', August 19th, 2016 (archived from the original)</ref> Le Dr Jonathan Brown, professeur agrégé et président de la civilisation islamique à l'Université de Georgetown (également un musulman converti) a fait des commentaires similaires.<ref>"In the case of a slave-concubine, consent was irrelevant because of the master's ownership of the woman in question" Brown, J.A.C. "Slavery & Islam", Chapter 7, London: Oneworld Publications, 2019</ref><ref>"'slave rape' is a tough term to decipher from a Shariah perspective. A male owner of a female slave has the right to sexual access to her. Though he could not physically harm her without potentially being held legally accountable if she complained, her 'consent' would be meaningless since she is his slave." [https://np.reddit.com/r/islam/comments/3h1abm/this_is_dr_jonathan_brown_professor_at_georgetown/cu3dkhd/ Comment by Dr. Jonathan AC Brown on his Reddit AMA session], 2016 [http://www.webcitation.org/6yjfiW2ch Archive]</ref> | ||
==Le viol dans le Coran== | ==Le viol dans le Coran== | ||
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===Coran 4:24 – viol d'esclaves et de captives précédemment mariées=== | ===Coran 4:24 – viol d'esclaves et de captives précédemment mariées=== | ||
{{Quote| | {{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=23 Coran 4:23-24]|23- Vous sont interdites vos mères, filles, soeurs, tantes paternelles et tantes maternelles, filles d'un frère et filles d'une soeur, mères qui vous ont allaités, soeurs de lait, mères de vos femmes, belles-filles sous votre tutelle et issues des femmes avec qui vous avez consommé le mariage; si le mariage n'a pas été consommé, ceci n'est pas un péché de votre part; les femmes de vos fils nés de vos reins; de même que deux soeurs réunies - exception faite pour le passé. Car vraiment Allah est Pardonneur et Miséricordieux; | ||
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24- et parmi les femmes, les dames (qui ont un mari), sauf si elles sont vos esclaves en toute propriété. Prescription d'Allah sur vous! A part cela, il vous est permis de les rechercher, en vous servant de vos biens et en concluant mariage, non en débauchés. Puis, de même que vous jouissez d'elles, donnez-leur leur mahr, comme une chose due. Il n'y a aucun péché contre vous à ce que vous concluez un accord quelconque entre vous après la fixation du mahr. Car Allah est, certes, Omniscient et Sage.}} | 24- '''et parmi les femmes, les dames (qui ont un mari), sauf si elles sont vos esclaves en toute propriété'''. Prescription d'Allah sur vous! A part cela, il vous est permis de les rechercher, en vous servant de vos biens et en concluant mariage, non en débauchés. Puis, de même que vous jouissez d'elles, donnez-leur leur mahr, comme une chose due. Il n'y a aucun péché contre vous à ce que vous concluez un accord quelconque entre vous après la fixation du mahr. Car Allah est, certes, Omniscient et Sage.}} | ||
Ce verset indique que les musulmans sont autorisés à épouser leurs femmes esclaves qui ont déjà un mari tant que la dot est payée. D'autres versets montrent que les propriétaires d'esclaves n'avaient même pas à épouser leurs esclaves pour avoir des relations sexuelles avec elles (voir la section ci-dessous ''Liberté et mariage comme exigence universelle''). | Ce verset indique que les musulmans sont autorisés à épouser leurs femmes esclaves qui ont déjà un mari tant que la dot est payée. D'autres versets montrent que les propriétaires d'esclaves n'avaient même pas à épouser leurs esclaves pour avoir des relations sexuelles avec elles (voir la section ci-dessous ''Liberté et mariage comme exigence universelle''). | ||
Les hadiths Sahih dans Muslim et Abu Dawud détaillent la nature de l'autorisation accordée par ce verset: certains des combattants de Muhammad étaient réticents à avoir des rapports sexuels avec des captives déjà mariées aux hommes non musulmans du parti vaincu.{{Quote|{{ | Les hadiths Sahih dans Muslim et Abu Dawud détaillent la nature de l'autorisation accordée par ce verset: certains des combattants de Muhammad étaient réticents à avoir des rapports sexuels avec des captives déjà mariées aux hommes non musulmans du parti vaincu.{{Quote|{{Abudawud||2155|darussalam}}|Abu Sa'id Al Khudri a déclaré: "Le Messager d'Allah (ﷺ) a envoyé une expédition militaire à Awtas à l'occasion de la bataille de Hunain. Ils ont rencontré leur ennemi et se sont battus avec eux. Ils les ont vaincus et les ont faits prisonniers. '''Certains des Compagnons de l'Apôtre d'Allah (ﷺ) étaient réticents à avoir des relations avec les femmes captives à cause de leurs maris païens.''' Ainsi, Allah l'Exalté a fait descendre le verset coranique "Et toutes les femmes mariées (vous sont interdites) sauf celles (captives) que votre main droite possède." C'est-à-dire qu'elles leur sont licites lorsqu'elles achèvent leur période d'attente. Grade: Sahih (Al-Albani)}}Le hadith du Sahih Muslim se trouve dans le chapitre intitulé : « De l'autorisation d'avoir des rapports sexuels avec la captive après la période d'attente ; même si elle est mariée, son statut de captive annule son mariage ».<ref>'''[https://sunnah.com/muslim/17 (9) Chapitre : Il est permis d'avoir des rapports avec une captive après avoir établi qu'elle n'est pas enceinte. Si elle a un mari, alors son mariage est annulé lorsqu'elle est capturée.]''' ''Sahih Muslim (Livre de l’Allaitement).'' Voir les trois hadiths qu'il contient : {{Muslim|8|3432|}}, {{Muslim|8|3433|}}, and {{Muslim|8|3434|}}</ref>{{Quote|{{Muslim|8|3432}}|D'après Abû Sa'îd al-Khudrî : Le jour de Hunayn, le Messager d'Allah (ﷺ) envoya une armée à Awtâs. Elle rencontra l'ennemi, le combattit, le défit et emporta des prisonnières. '''Certains Compagnons du Messager d'Allah (ﷺ) semblaient gênés d'avoir des rapports avec des captives, car elles étaient mariées à des polythéistes.''' Allah ( سُبْحانَهُ وتَعالىٰ)révéla alors à ce propos : « ...et les femmes déjà mariées, '''sauf si elles sont vos captives''' »(Coran 4:24) – (C'est-à-dire : elles vous sont permises lorsque leur délai de viduité est écoulé). }}Dans le tafsîr d'Ibn Kathir, le plus éminent de tous les exégètes du Coran, concernant le verset 4:24 : | ||
{{Quote|1=[https://tafsir.app/ibn-katheer/4/24 Tafsir Ibn Kathir 4:24]|2=C’est à dire les femmes mariées de bonne condition sont aussi interdites à moins qu’elles ne soient des captives de guerre, car il est permis d'avoir de rapports avec ces dernières à condition de s’assurer de leur vacuité (c.à.d non enceintes). A ce propos Abou Sa'id Al-Khoudri a rapporté: «Dans une de nos expéditions '''nous avons eu, parmi le butin, des femmes de Awtas qui avaient des époux. Comme nous répugnions de les cohabiter, nous demandâmes à l’Envoyé de Dieu''' -qu’Allah le bénisse et le salue- à leur sujet. Dieu alors fit descendre ce verset: «Il vous est interdit d’épouser les femmes déjà engagées dans le mariage, à moins que ce ne soient des captives» '''Et par la suite nous eûmes de rapports avec elles. (littéralement : 'à la suite de ces versets, leurs épouses (infidèles) nous sont devenues légitimes'''') C'est la formulation recueillie par At-Tirmidhi An-Nasa'i, Ibn Jarir et Muslim dans son Sahih.)}} | {{Quote|1=[https://tafsir.app/ibn-katheer/4/24 Tafsir Ibn Kathir 4:24]|2=C’est à dire les femmes mariées de bonne condition sont aussi interdites à moins qu’elles ne soient des captives de guerre, car il est permis d'avoir de rapports avec ces dernières à condition de s’assurer de leur vacuité (c.à.d non enceintes). A ce propos Abou Sa'id Al-Khoudri a rapporté: «Dans une de nos expéditions '''nous avons eu, parmi le butin, des femmes de Awtas qui avaient des époux. Comme nous répugnions de les cohabiter, nous demandâmes à l’Envoyé de Dieu''' -qu’Allah le bénisse et le salue- à leur sujet. Dieu alors fit descendre ce verset: «Il vous est interdit d’épouser les femmes déjà engagées dans le mariage, à moins que ce ne soient des captives» '''Et par la suite nous eûmes de rapports avec elles. (littéralement : 'à la suite de ces versets, leurs épouses (infidèles) nous sont devenues légitimes'''') C'est la formulation recueillie par At-Tirmidhi An-Nasa'i, Ibn Jarir et Muslim dans son Sahih.)}} | ||
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Plusieurs autres versets du Coran mentionnent les relations sexuelles avec des esclaves comme une catégorie distincte des épouses, indiquant clairement que les relations sexuelles avec des femmes esclaves sont autorisées sans épouser l'esclave au préalable. Par exemple, la sourate 23 fait mention des musulmans qui ont réussi et de leurs caractéristiques : | Plusieurs autres versets du Coran mentionnent les relations sexuelles avec des esclaves comme une catégorie distincte des épouses, indiquant clairement que les relations sexuelles avec des femmes esclaves sont autorisées sans épouser l'esclave au préalable. Par exemple, la sourate 23 fait mention des musulmans qui ont réussi et de leurs caractéristiques : | ||
{{Quote| | {{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=23&verset=1 Coran 23:1-6]|Bienheureux sont certes les croyants, ceux qui sont humbles dans leur Salat, qui se détournent des futilités, qui s'acquittent de la Zakat, et '''qui préservent leurs sexes [de tout rapport], si ce n'est qu'avec leurs épouses ou les esclaves qu'ils possèdent , car là vraiment, on ne peut les blâmer;'''}} | ||
L'instruction de "préserver leurs sexes" est la manière standard du Coran d'ordonner la chasteté. Ce que "la main droite possède" est également la manière standard du Coran de se référer à ses esclaves. Les croyants qui réussissent sont ceux qui se livrent à des activités sexuelles uniquement avec leurs femmes et leurs esclaves. | L'instruction de "préserver leurs sexes" est la manière standard du Coran d'ordonner la chasteté. Ce que "la main droite possède" est également la manière standard du Coran de se référer à ses esclaves. Les croyants qui réussissent sont ceux qui se livrent à des activités sexuelles uniquement avec leurs femmes et leurs esclaves. | ||
La même idée revient dans la sourate 70 :{{Quote| | La même idée revient dans la sourate 70 :{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=70&verset=29 Coran 70:29-30]|et qui se maintiennent dans la chasteté et '''n'ont pas de rapports excepté avec leurs épouses ou les esclaves qu'ils possèdent''' car dans ce cas, ils ne sont pas blâmables,}} | ||
==Le viol dans les hadiths== | ==Le viol dans les hadiths== | ||
Les scènes décrivants des compagnons de Mohammed, mais aussi Mohammed lui-même, se livrant à une activité sexuelle avec des esclaves et des captives sont courantes dans toute la littérature des hadiths. Or, on peut remarquer que la perspective féminine est largement absente, laissant le lecteur se demander si la femme esclave ou captive était réceptive aux avances du Messager et de ses compagnons. On ne peut que supposer que dans au moins certains de ces cas (sinon la plupart voire tous), l'activité sexuelle a eu lieu sans le consentement de la femme. Ceci est particulièrement clair dans les exemples qui suivent où les compagnons du Prophète initient un contact sexuel avec les femmes captives peu de temps après avoir tué leurs fils, maris, pères et frères. Elle étaient à l'origine des non-musulmanes libres qui furent capturées au combat.<ref> | Les scènes décrivants des compagnons de Mohammed, mais aussi Mohammed lui-même, se livrant à une activité sexuelle avec des esclaves et des captives sont courantes dans toute la littérature des hadiths. Or, on peut remarquer que la perspective féminine est largement absente, laissant le lecteur se demander si la femme esclave ou captive était réceptive aux avances du Messager et de ses compagnons. On ne peut que supposer que dans au moins certains de ces cas (sinon la plupart voire tous), l'activité sexuelle a eu lieu sans le consentement de la femme. Ceci est particulièrement clair dans les exemples qui suivent où les compagnons du Prophète initient un contact sexuel avec les femmes captives peu de temps après avoir tué leurs fils, maris, pères et frères. Elle étaient à l'origine des non-musulmanes libres qui furent capturées au combat.<ref>Salma Saad, ''[https://etheses.whiterose.ac.uk/id/eprint/508/1/uk_bl_ethos_443314.pdf The legal and social status of women in the Hadith literature (PDF)]'', p. 242, 1990</ref><ref>Nesrine Badawi (1 October 2019). p.17. BRILL. <nowiki>ISBN 978-90-04-41062-6</nowiki>, ''[https://books.google.fr/books?id=6MC0DwAAQBAJ&pg=PA17&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false Islamic Jurisprudence on the Regulation of Armed Conflict: Text and Context]''</ref>] Toute la population d'un territoire conquis peut être réduite en esclavage car le commandant militaire musulman est autorisé à choisir entre la libération inconditionnelle, la rançon ou l'asservissement des captifs de guerre. Cela ouvre la voie au concubinage.<ref>William Gervase Clarence-Smith, ''[https://archive.org/details/islamabolitionof0000clar Islam and the Abolition of Slavery]'', p. 27. Oxford University Press. <nowiki>ISBN 978-0-19-522151-0</nowiki>, 2006.</ref><ref>Malik Mufti (1 October 2019), ''[https://books.google.fr/books?id=l0SyDwAAQBAJ&pg=PA5&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false The Art of Jihad: Realism in Islamic Political Thought]'', SUNY Press. p.5. ISBN 978-1-4384-7638-4</ref> Si une personne se convertissait à l'islam après avoir été réduite en esclavage, son émancipation serait considérée comme un acte pieux mais non obligatoire.<ref>William Gervase Clarence-Smith, ''[https://archive.org/details/islamabolitionof0000clar Islam and the Abolition of Slavery]'', p. 22. Oxford University Press. <nowiki>ISBN 978-0-19-522151-0</nowiki>, 2006.</ref> La loi islamique n'autorise pas l'asservissement des musulmans nés libres.<ref>Robert Gleave (14 April 2015), ''Violence in Islamic Thought from the Qur'an to the Mongols'', p.142. Edinburgh University Press. ISBN 978-0-7486-9424-2</ref> | ||
Les juristes islamiques ont autorisé les raids pour se procurer des esclaves et l'enlèvement de non-musulmans de Dar al Harb (terre de la guerre).<ref> | Les juristes islamiques ont autorisé les raids pour se procurer des esclaves et l'enlèvement de non-musulmans de [[Darb al Harb et Dar al Islam( terre de guerre et terre d'Islam)|Dar al Harb (terre de la guerre)]].<ref>William Gervase Clarence-Smith, ''[https://archive.org/details/islamabolitionof0000clar Islam and the Abolition of Slavery]'', p. 27-28. Oxford University Press. <nowiki>ISBN 978-0-19-522151-0</nowiki>, 2006.</ref> Les érudits sud-asiatiques ont statué que le djihad n'est pas nécessaire pour saisir les non-musulmans et qu'il n'est pas non plus nécessaire de les inviter à l'islam avant de les saisir. Les pillards étaient libres de prendre et d'asservir n'importe quel non-musulman.<ref>William Gervase Clarence-Smith, ''[https://archive.org/details/islamabolitionof0000clar Islam and the Abolition of Slavery]'', p. 28. Oxford University Press. <nowiki>ISBN 978-0-19-522151-0</nowiki>, 2006.</ref> Cependant, les juristes islamiques ont soutenu que les non-musulmans qui vivaient dans des zones ayant conclu des pactes formels avec les musulmans devaient être protégés de l'esclavage.<ref>William Gervase Clarence-Smith, ''[https://archive.org/details/islamabolitionof0000clar Islam and the Abolition of Slavery]'', p. 27-28. Oxford University Press. <nowiki>ISBN 978-0-19-522151-0</nowiki>, 2006.</ref> | ||
Les résidents non musulmans d'un État islamique qui ne paient pas la jizya ou rompent leur contrat avec l'État peuvent également être réduits en esclavage.<ref> | Les résidents non musulmans d'un État islamique qui ne paient pas la jizya ou rompent leur contrat avec l'État peuvent également être réduits en esclavage.<ref>Y. Erdem (20 November 1996), ''[https://books.google.fr/books?id=dyZ-DAAAQBAJ&pg=PA52&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false Slavery in the Ottoman Empire and its Demise 1800-1909]'', p=26. Palgrave Macmillan UK. ISBN 978-0-230-37297-9</ref><ref>Jarbel Rodriguez (2015), ''[https://books.google.fr/books?id=z3VoBgAAQBAJ&pg=PA2&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false Muslim and Christian Contact in the Middle Ages: A Reader]'', p=2. University of Toronto Press. ISBN 978-1-4426-0066-9</ref> | ||
===Le Prophète a des relations sexuelles avec son esclave Maria bint Sham'un=== | ===Le Prophète a des relations sexuelles avec son esclave Maria bint Sham'un=== | ||
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===Ali viole une mineure (faisant partie du cinquième du butin)=== | ===Ali viole une mineure (faisant partie du cinquième du butin)=== | ||
Un autre hadith pertinent concerne un incident qui a conduit au célèbre événement de Ghadir Khumm, sur lequel se disputent sunnites et chiites. Les sources sunnites et chiites conviennent que Muhammad a reçu des plaintes concernant 'Ali prenant une esclave des Khums (inculse dans le cinquième du butin réservé à l'État | Un autre hadith pertinent concerne un incident qui a conduit au célèbre événement de Ghadir Khumm, sur lequel se disputent sunnites et chiites. Les sources sunnites et chiites conviennent que Muhammad a reçu des plaintes concernant 'Ali prenant une esclave des Khums (inculse dans le cinquième du butin réservé à l'État, [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=8&verset=41 Coran 8:41]), les plaignants estimant qu'aucun particulier n'y avait droit. | ||
Le hadith sunnite (surtout en arabe) ci-dessous mentionne 'Ali faisant le Ghusl (toilette complète obligatoire après un contact sexuel ou une éjaculation), ce qui implique une activité sexuelle. Plus tard, en un endroit appelé Ghadir Khumm, Muhammad a tenté d'apaiser les mécontents en déclarant qu'Ali était son Mawla. Mawla est un titre honorifique signifiant quelque chose entre "suiveur", "allié" et "chef", que les chiites interprètent comme signifiant "successeur de Mohammed". Ainsi, dans un certain sens, le fait qu'Ali ait violé une captive mineure a pour conséquence immédiate l'annonce de la succession d'Ali sur laquelle insistent les chiites. La polémique sunnite qui émerge ici jette un doute sur la fiabilité historique du hadith, mais, en tant que hadith inclus dans Sahih Bukhari, il prend le pas sur les exigences sunnites d'authenticité. | Le hadith sunnite (surtout en arabe) ci-dessous mentionne 'Ali faisant le Ghusl (toilette complète obligatoire après un contact sexuel ou une éjaculation), ce qui implique une activité sexuelle. Plus tard, en un endroit appelé Ghadir Khumm, Muhammad a tenté d'apaiser les mécontents en déclarant qu'Ali était son Mawla. Mawla est un titre honorifique signifiant quelque chose entre "suiveur", "allié" et "chef", que les chiites interprètent comme signifiant "successeur de Mohammed". Ainsi, dans un certain sens, le fait qu'Ali ait violé une captive mineure a pour conséquence immédiate l'annonce de la succession d'Ali sur laquelle insistent les chiites. La polémique sunnite qui émerge ici jette un doute sur la fiabilité historique du hadith, mais, en tant que hadith inclus dans Sahih Bukhari, il prend le pas sur les exigences sunnites d'authenticité. | ||
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{{Quote|{{Bukhari|5|59|637}}|Selon Bourayda : Le Prophète (ﷺ) envoya 'Alî (Ibn Abî Tâlib) à Khalid Ibn al-Walîd pour rapporter le cinquième du butin, dit Bourayda. En ce temps, je détestais ''' 'Âli,...il avait pris son bain (après avoir eu des relations sexuelles avec une fille esclave faisant partie du butin)''' ! J'ai dit à Khâlid : « tu ne vois pas ce qu'il fait ? » Quand nous sommes revenus vers le Prophète (ﷺ), je le mis au courant ! Il me dit : « Bourayda ! Détestes-tu 'Alî à ce point ? - Oui ! Dis-je. - Ne le déteste pas ! 'Alî a plus de droit que cela du cinquième du butin ! »}}Ibn Hajar al-Asqalani (décédé en 1449), l'un des érudits les plus célèbres du Hadith de tous les temps, souligne dans son Fath al-Bari (le commentaire encore standard de Sahih Bukhari) ce que plusieurs érudits avant lui ont noté : selon le récits de cet événement, Ali n'observe pas la période d'iddah (attente) requise pour déterminer si la fille était enceinte ou non. Al-Asqalani cite al-Khattabi qui résume les possibilités : "soit elle était vierge (impliquant fortement un jeune âge dans une culture où les femmes se mariaient jeunes) et n'avait pas encore atteint la maturité, soit l'ijtihad (raisonnement indépendant) d'Ali l'a conduit à ne pas respecter la période d'attente dans son cas."<ref>{{Quote||لِاحْتِمَالِ أَنْ تَكُونَ عَذْرَاءَ أَوْ دُونَ الْبُلُوغِ أَوْ أَدَّاهُ اجْتِهَادُهُ أَنْ لَا اسْتِبْرَاءَ فِيهَا}} | {{Quote|{{Bukhari|5|59|637}}|Selon Bourayda : Le Prophète (ﷺ) envoya 'Alî (Ibn Abî Tâlib) à Khalid Ibn al-Walîd pour rapporter le cinquième du butin, dit Bourayda. En ce temps, je détestais ''' 'Âli,...il avait pris son bain (après avoir eu des relations sexuelles avec une fille esclave faisant partie du butin)''' ! J'ai dit à Khâlid : « tu ne vois pas ce qu'il fait ? » Quand nous sommes revenus vers le Prophète (ﷺ), je le mis au courant ! Il me dit : « Bourayda ! Détestes-tu 'Alî à ce point ? - Oui ! Dis-je. - Ne le déteste pas ! 'Alî a plus de droit que cela du cinquième du butin ! »}}Ibn Hajar al-Asqalani (décédé en 1449), l'un des érudits les plus célèbres du Hadith de tous les temps, souligne dans son Fath al-Bari (le commentaire encore standard de Sahih Bukhari) ce que plusieurs érudits avant lui ont noté : selon le récits de cet événement, Ali n'observe pas la période d'iddah (attente) requise pour déterminer si la fille était enceinte ou non. Al-Asqalani cite al-Khattabi qui résume les possibilités : "soit elle était vierge (impliquant fortement un jeune âge dans une culture où les femmes se mariaient jeunes) et n'avait pas encore atteint la maturité, soit l'ijtihad (raisonnement indépendant) d'Ali l'a conduit à ne pas respecter la période d'attente dans son cas."<ref>{{Quote||لِاحْتِمَالِ أَنْ تَكُونَ عَذْرَاءَ أَوْ دُونَ الْبُلُوغِ أَوْ أَدَّاهُ اجْتِهَادُهُ أَنْ لَا اسْتِبْرَاءَ فِيهَا}} | ||
Ibn Hajar al-Asqalani, ''[https://www.google.com/books/edition/%D9%81%D8%AA%D8%AD_%D8%A7%D9%84%D8%A8%D8%A7%D8%B1%D9%8A_%D8%AC_9_%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%BA%D8%A7%D8%B2%D9%8A/YzZJCwAAQBAJ?hl=en&gbpv=1&bsq=%D9%84%D9%90%D8%A7%D8%AD%D9%92%D8%AA%D9%90%D9%85%D9%8E%D8%A7%D9%84%D9%90%20%D8%A3%D9%8E%D9%86%D9%92%20%D8%AA%D9%8E%D9%83%D9%8F%D9%88%D9%86%D9%8E%20%D8%B9%D9%8E%D8%B0%D9%92%D8%B1%D9%8E%D8%A7%D8%A1%D9%8E%20%D8%A3%D9%8E%D9%88%D9%92%20%D8%AF%D9%8F%D9%88%D9%86%D9%8E%20%D8%A7%D9%84%D9%92%D8%A8%D9%8F%D9%84%D9%8F%D9%88%D8%BA%D9%90%20%D8%A3%D9%8E%D9%88%D9%92%20%D8%A3%D9%8E%D8%AF%D9%91%D9%8E%D8%A7%D9%87%D9%8F%20%D8%A7%D8%AC%D9%92%D8%AA%D9%90%D9%87%D9%8E%D8%A7%D8%AF%D9%8F%D9%87%D9%8F%20%D8%A3%D9%8E%D9%86%D9%92%20%D9%84%D9%8E%D8%A7%20%D8%A7%D8%B3%D9%92%D8%AA%D9%90%D8%A8%D9%92%D8%B1%D9%8E%D8%A7%D8%A1%D9%8E%20%D9%81%D9%90%D9%8A%D9%87%D9%8E Fath al-Bari]'', '''9''', Dar Taybah, p. 487</ref> | |||
===Les compagnons du Prophète violent des captives destinées à une rançon=== | ===Les compagnons du Prophète violent des captives destinées à une rançon=== | ||
Voir l'article principal: [[Coran, hadith et savants : Le coit interompu 'azl|''Coran, hadith et savants : Le coit interompu 'azl'']] | |||
À l'occasion d'une victoire et venant juste de capturer des femmes, les compagnons de Mohammed ne se préoccupèrent que de savoir si le coït interrompu ('azl) était autorisé. | À l'occasion d'une victoire et venant juste de capturer des femmes, les compagnons de Mohammed ne se préoccupèrent que de savoir si le coït interrompu ('azl) était autorisé. | ||
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{{Quote|{{Muwatta|2||90}}|D'après Nâfi', les filles esclaves d'Abdullah ibn Umar avaient l'habitude de lui laver les pieds et de lui apporter une natte de prière alors qu'elles avaient leurs règles. On a demandé à Malik si un homme ayant des femmes et des esclaves pouvait avoir des relations sexuelles avec elles toutes avant de faire le ghusl. Il répondit:''' "Il n'y a pas de mal à ce qu'il ait des relations sexuelles avec deux de ses esclaves avant de faire le ghusl.''' Il est cependant désapprouvé d'aller voir une femme libre quand c'est le jour d'une autre. Par contre,''' il n'y a pas de mal ce qu'il cohabite avec une femme esclave, puis avec une autre tandis qu'il est en état d'impureté majeure." '''Malik a été interrogé sur un homme en état d'impureté majeure auquel on avait apporté de l'eau pour faire du ghusl, et qui, par oubli, y avait mis son doigt afin d'en jauger la température. Malik a dit: "Si aucune saleté n'a souillé ses doigts, je ne considère pas que cela rende l'eau impure."}}Le hadith suivant de Sahih Bukhari est issu du chapitre 103 : '''Quiconque a eu des rapports sexuels avec toutes ses femmes et n'a ensuite pris qu'un seul bain'''. (livre du mariage) | {{Quote|{{Muwatta|2||90}}|D'après Nâfi', les filles esclaves d'Abdullah ibn Umar avaient l'habitude de lui laver les pieds et de lui apporter une natte de prière alors qu'elles avaient leurs règles. On a demandé à Malik si un homme ayant des femmes et des esclaves pouvait avoir des relations sexuelles avec elles toutes avant de faire le ghusl. Il répondit:''' "Il n'y a pas de mal à ce qu'il ait des relations sexuelles avec deux de ses esclaves avant de faire le ghusl.''' Il est cependant désapprouvé d'aller voir une femme libre quand c'est le jour d'une autre. Par contre,''' il n'y a pas de mal ce qu'il cohabite avec une femme esclave, puis avec une autre tandis qu'il est en état d'impureté majeure." '''Malik a été interrogé sur un homme en état d'impureté majeure auquel on avait apporté de l'eau pour faire du ghusl, et qui, par oubli, y avait mis son doigt afin d'en jauger la température. Malik a dit: "Si aucune saleté n'a souillé ses doigts, je ne considère pas que cela rende l'eau impure."}}Le hadith suivant de Sahih Bukhari est issu du chapitre 103 : '''Quiconque a eu des rapports sexuels avec toutes ses femmes et n'a ensuite pris qu'un seul bain'''. (livre du mariage) | ||
{{Quote| | {{Quote|{{Bukhari|7|62|142}} voir aussi {{Bukhari|1|5|268}}|Rapporté Anas ibn Malik: Le Prophète avait l'habitude de passer (avoir des relations sexuelles avec) '''toutes ses femmes en une nuit, et à ce moment-là, il avait neuf femmes.'''}} | ||
===Distinction entre zina et relations sexuelles légales=== | ===Distinction entre zina et relations sexuelles légales=== | ||
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À au moins deux reprises, selon les récits des hadiths sahih, Mohammed a capturé et eu des relations sexuelles avec les captives de guerre Safiyah et Juwairiyah, vraisemblablement contre leur volonté (le prophète ayant mené le massacre de leurs familles et tribus). | À au moins deux reprises, selon les récits des hadiths sahih, Mohammed a capturé et eu des relations sexuelles avec les captives de guerre Safiyah et Juwairiyah, vraisemblablement contre leur volonté (le prophète ayant mené le massacre de leurs familles et tribus). | ||
La sourate 33 donne deux fois à Muhammad la permission explicite et directe d'avoir des relations sexuelles avec ses épouses existantes (s'étant marié plus d'une douzaine de fois, il lui est interdit ici de se marier davantage) et avec tous les esclaves qu'il pourrait posséder maintenant ou acquérir à l'avenir.{{Quote| | La sourate 33 donne deux fois à Muhammad la permission explicite et directe d'avoir des relations sexuelles avec ses épouses existantes (s'étant marié plus d'une douzaine de fois, il lui est interdit ici de se marier davantage) et avec tous les esclaves qu'il pourrait posséder maintenant ou acquérir à l'avenir.{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=33&verset=50 Coran 33:50-52]| '''Ô Prophète! Nous t'avons rendue licites tes épouses à qui tu as donné leur mahr (dot), ce que tu as possédé légalement parmi les captives [ou esclaves] qu'Allah t'a destinées''', les filles de ton oncle paternel, les filles de tes tantes paternelles, les filles de ton oncle maternel, et les filles de tes tantes maternelles, - celles qui avaient émigré en ta compagnie, - ainsi que toute femme croyante si elle fait don de sa personne au Prophète, pourvu que le Prophète consente à se marier avec elle : c'est là un privilège pour toi, à l'exclusion des autres croyants. Nous savons certes, ce que nous leur avons imposé au sujet de leurs épouses et des esclaves qu'ils possèdent, afin qu'il n'eût donc point de blâme contre toi. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. | ||
Tu fais attendre qui tu veux d'entre elles, et tu héberges chez toi qui tu veux. Puis il ne t'est fait aucun grief si tu invites chez toi l'une de celles que tu avais écartées. Voilà ce qui est le plus propre à les réjouir, à leur éviter tout chagrin et à leur faire accepter de bon coeur ce que tu leur as donné à toutes. Allah sait, cependant, ce qui est en vos coeurs. Et Allah est Omniscient et Indulgent. | Tu fais attendre qui tu veux d'entre elles, et tu héberges chez toi qui tu veux. Puis il ne t'est fait aucun grief si tu invites chez toi l'une de celles que tu avais écartées. Voilà ce qui est le plus propre à les réjouir, à leur éviter tout chagrin et à leur faire accepter de bon coeur ce que tu leur as donné à toutes. Allah sait, cependant, ce qui est en vos coeurs. Et Allah est Omniscient et Indulgent. | ||
'''Il ne t'est plus permis désormais de prendre [d'autres] femmes. ni de changer d'épouses, même si leur beauté te plaît; - à l'exception des esclaves que tu possèdes'''. Et Allah observe toute chose.}} | '''Il ne t'est plus permis désormais de prendre [d'autres] femmes. ni de changer d'épouses, même si leur beauté te plaît; - à l'exception des esclaves que tu possèdes'''. Et Allah observe toute chose.}} | ||
===Safiyah bint Huayy=== | ===Safiyah bint Huayy=== | ||
Voir l'article principal: [[Safiyah en français|''Safiyah'']] | |||
Safiyah, la fille de Huayy, était l'épouse d'un rabbin juif nommé Kinana. lorsque Muhammad a conquis le village juif de Khaibar, il a fait torturer puis tuer Kinana. Selon un récit du Sahih Bukhari, Muhammad a ensuite fait prisonnière Safiyah, la femme de ce dernier. | Safiyah, la fille de Huayy, était l'épouse d'un rabbin juif nommé Kinana. lorsque Muhammad a conquis le village juif de Khaibar, il a fait torturer puis tuer Kinana. Selon un récit du Sahih Bukhari, Muhammad a ensuite fait prisonnière Safiyah, la femme de ce dernier. | ||
{{Quote|Ibn Ishaq | {{Quote|Ibn Ishaq (d. 768); Ibn Hisham (d. 833), A. Guillaume, ed, [https://archive.org/details/GuillaumeATheLifeOfMuhammad/page/n1/mode/2up The Life of Muhammad (Sirat Rasul Allah)], Oxford UP, p. 515, ISBN 0-19-636033-1, 1955. Traduit en français depuis l'anglais.<br> | ||
ابن إسحاق; ابن هشام, سيرة ابن هشام ت السقا, vol. 2, al-Maktabah al-Shamilah, p. 336-337|On fit venir, auprès de l’Envoyé d’Allah, Kinânah b. al-Rabi, qui guardait le trésor de Banû al-Nadîr. L’Envoyé d’Allah lui demanda où était ce trésor. Kinânah nia qu’il savait où il était. Un juif vint à l’Envoyé d’Allâh et lui dit : ‘J’ai vu Kinânah fréquenter cette ruine tous les matins.’ Alors l’Envoyé d’Allah dit à Kinanâh : ‘Si on le trouve chez toi, es-tu conscient qu’on va te tuer ?’ Kinanâh répondit ‘oui’. L’Envoyé d’Allah ordonna de creuser la ruine. On en extraya une partie du trésor des Juifs. Il demanda à Kinanâh où se trouvait le reste. Mais Kinanâh refusa de l’indiquer. '''L’Envoyé d’Allah ordonna à al-Zubayr b. al-’Awwâm de le torturer jusqu’à ce qu’on extraie ce qu’il y a chez lui. Al-Zubayr se mit à faire brûler sa poitrine, jusqu’à ce que Kinanâh fût sur le point de mourir. Puis l’Envoyé d’Allâh l’a livré à Muhammad b. Maslamah et celui-ci coupa son cou''', en vengeance de son frère Mahmud b. Maslamah.}}{{Quote|al-Tabari (d. 923), Michael Fishbein, ed, [https://archive.org/details/TabariVolume08 The History of al-Tabari (Ta’rikh al-rusul wa’l-muluk)], vol. VIII, SUNY Press, pp. 122, ISBN 0-88706-344-6, 1987. Traduit en français depuis l'anglais<br> | |||
أبو جعفر الطبري, تاريخ الرسل والملوك, vol. 3, al-Maktabah al-Shamilah, pp. 14|'''Après que le Messager de Dieu a conquis al-Qamuq, la forteresse d'In Abi al-Iiugayq, Safiyyah bt. Huyayy b. Akhtab a été amené à lui''', et une autre femme avec elle. Bilal, qui était celui qui les a amenés, les a conduits devant certains des Juifs tués. Quand la femme qui était avec Safiyyah les a vus, elle a crié, son visage, et a versé de la poussière sur sa tête. Quand le messager de Dieu l'a vue, il a dit: "Éloigne-moi cette démon!" '''Il a ordonné que Safiyyah soit gardée derrière lui et que son manteau soit jeté sur elle. Ainsi, les musulmans savaient que le Messager de Dieu l'avait choisie pour lui-même.''' Le messager de Dieu a dit à Bilal (d'après ce que j'ai reçu) quand il a vu la femme juive faire ce qu'il l'a vue faire: "Es-tu dépourvue de pitié, Bilal, que tu emmènes deux femmes devant leurs hommes tués? "}}{{Quote|{{Bukhari|1|8|367}}|Relaté par 'Abdul' Aziz : | |||
Anas a dit, ' Quand l'Apôtre d'Allah a envahi Khaibar, nous avons offert la prière Fajr là-bas tôt le matin) quand il faisait toujours sombre. Le Prophète est monté à dos de chameau et Abu Talha aussi et je suivais derrière Abu Talha. Le Prophète est passé par la ruelle de Khaibar rapidement et mon genou a touché la cuisse du Prophète. Il a découvert sa cuisse et j'ai vu la blancheur de la cuisse du Prophète. Quand il est entré dans la ville, il a dit, ' Allahu Akbar! Khaibar est détruite. A chaque fois que nous nous approchons près d'une nation (hostile) (pour nous battre) alors le diable sera là dès le matin pour les avertir. ' Il l'a répété trois fois. Les gens sont partis à leurs travails et certains d'entre eux ont dit, ' Muhammad (est venu). ' (Certains de nos compagnons ont ajouté, "Avec son armée.") Nous avons vaincu Khaibar, pris les captifs et le butin a été rassemblé. Dihya est venu et a dit, 'O Prophète d'Allah ! Donnez-moi une fille esclave parmis les captifs. ' Le Prophète a dit, ' Allez et prenez n'importe quelle fille esclave. ' Il a pris Safiya bint Huyai. Un homme est venu au Prophète et a dit, ' O Apôtre d'Allah ! Vous avez donné Safiya bint Huyai à Dihya et elle est la maîtresse du chef de la tribu des Quraiza et d'An-Nadir et elle ne convient à personne, sauf à vous. ' Donc le Prophète a dit, 'dite lui de venir avec elle. ' Ainsi Dihya est venu avec elle et quand le Prophète l'a vue, il a dit à Dihya, ' Prenez n'importe quelle fille esclave parmis les captifs sauf elle. ' Anas a ajouté : le Prophète l’a affranchis de sa condition d’esclave et l'a épousée. " | Anas a dit, ' Quand l'Apôtre d'Allah a envahi Khaibar, nous avons offert la prière Fajr là-bas tôt le matin) quand il faisait toujours sombre. Le Prophète est monté à dos de chameau et Abu Talha aussi et je suivais derrière Abu Talha. Le Prophète est passé par la ruelle de Khaibar rapidement et mon genou a touché la cuisse du Prophète. Il a découvert sa cuisse et j'ai vu la blancheur de la cuisse du Prophète. Quand il est entré dans la ville, il a dit, ' Allahu Akbar! Khaibar est détruite. A chaque fois que nous nous approchons près d'une nation (hostile) (pour nous battre) alors le diable sera là dès le matin pour les avertir. ' Il l'a répété trois fois. Les gens sont partis à leurs travails et certains d'entre eux ont dit, ' Muhammad (est venu). ' (Certains de nos compagnons ont ajouté, "Avec son armée.") Nous avons vaincu Khaibar, pris les captifs et le butin a été rassemblé. Dihya est venu et a dit, 'O Prophète d'Allah ! Donnez-moi une fille esclave parmis les captifs. ' Le Prophète a dit, ' Allez et prenez n'importe quelle fille esclave. ' Il a pris Safiya bint Huyai. Un homme est venu au Prophète et a dit, ' O Apôtre d'Allah ! Vous avez donné Safiya bint Huyai à Dihya et elle est la maîtresse du chef de la tribu des Quraiza et d'An-Nadir et elle ne convient à personne, sauf à vous. ' Donc le Prophète a dit, 'dite lui de venir avec elle. ' Ainsi Dihya est venu avec elle et quand le Prophète l'a vue, il a dit à Dihya, ' Prenez n'importe quelle fille esclave parmis les captifs sauf elle. ' Anas a ajouté : le Prophète l’a affranchis de sa condition d’esclave et l'a épousée. " | ||
Thabit a demandé à Anas, "O Abu Hamza! Qu'est-ce que le Prophète lui a payé (comme Mahr) ?" Il a dit, "Elle même était sa Mahr car il l’a affranchi de sa condition d’esclave et l'a ensuite épousée." Anas a ajouté, "pendant ce temps là, Um Sulaim l'a parée pour le mariage (la cérémonie) et la nuit, elle a été envoyé comme une jeune mariée au Prophète. Donc le Prophète était un jeune marié et il a dit, ' Quiconque a de la nourriture devra l'apporter. ' Il a étalé une feuille en cuir (pour la nourriture) et quelques dattes et les autres cuisait le beurre. (Je pense qu'il (Anas) a mentionné As-SawTq). Donc ils ont préparé un plat de Hais (une sorte de repas). Et c'était Walrma (le banquet de mariage) de l'Apôtre d'Allah."}}La nuit même ou quelques nuits plus tard, Mohamed épousa Safiyya et consomma son mariage avec elle. Il n'a donc pas respecté le délai de 4 mois 10 jours pourtant préconisé par le Coran après veuvage (Coran 2:234). | Thabit a demandé à Anas, "O Abu Hamza! Qu'est-ce que le Prophète lui a payé (comme Mahr) ?" Il a dit, "Elle même était sa Mahr car il l’a affranchi de sa condition d’esclave et l'a ensuite épousée." Anas a ajouté, "pendant ce temps là, Um Sulaim l'a parée pour le mariage (la cérémonie) et la nuit, elle a été envoyé comme une jeune mariée au Prophète. Donc le Prophète était un jeune marié et il a dit, ' Quiconque a de la nourriture devra l'apporter. ' Il a étalé une feuille en cuir (pour la nourriture) et quelques dattes et les autres cuisait le beurre. (Je pense qu'il (Anas) a mentionné As-SawTq). Donc ils ont préparé un plat de Hais (une sorte de repas). Et c'était Walrma (le banquet de mariage) de l'Apôtre d'Allah."}}La nuit même ou quelques nuits plus tard, Mohamed épousa Safiyya et consomma son mariage avec elle. Il n'a donc pas respecté le délai de 4 mois 10 jours pourtant préconisé par le Coran après veuvage ([https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=234 Coran 2:234]). | ||
La Sīra raconte une nuit de noce sous haute tension. | La Sīra raconte une nuit de noce sous haute tension. | ||
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{{Quote|{{Muwatta|36||14}}|Malik m'a raconté d'Ibn Shihab qu'Abd al-Malik ibn Marwan a rendu un jugement selon lequel le violeur devait payer à sa victime la valeur de sa dot. Yahya a dit qu'il a entendu Malik dire: "Ce qui est fait dans notre communauté à propos de l'homme qui viole une femme, vierge ou non vierge, si elle est libre, c'est qu'il doit payer le prix de la dote d’une femme de son rang. S’il s’agit d’une esclave, il doit payer ce qu'il a diminué de sa valeur. La peine hadd dans de tels cas est appliquée au violeur, et il n'y a pas de punition appliquée à la femme violée. Si le violeur est un esclave, c'est son maître qui doit s’acquitter de l’amende à moins qu'il ne veuille le livrer.}} | {{Quote|{{Muwatta|36||14}}|Malik m'a raconté d'Ibn Shihab qu'Abd al-Malik ibn Marwan a rendu un jugement selon lequel le violeur devait payer à sa victime la valeur de sa dot. Yahya a dit qu'il a entendu Malik dire: "Ce qui est fait dans notre communauté à propos de l'homme qui viole une femme, vierge ou non vierge, si elle est libre, c'est qu'il doit payer le prix de la dote d’une femme de son rang. S’il s’agit d’une esclave, il doit payer ce qu'il a diminué de sa valeur. La peine hadd dans de tels cas est appliquée au violeur, et il n'y a pas de punition appliquée à la femme violée. Si le violeur est un esclave, c'est son maître qui doit s’acquitter de l’amende à moins qu'il ne veuille le livrer.}} | ||
L'authenticité des hadiths concernant l'incident suivant dans lequel Mohammed ordonne de | L'authenticité des hadiths concernant l'incident suivant dans lequel Mohammed ordonne de punir par lapidation un homme qui a des relations sexuelles avec l'esclave de sa femme est classée da'if (faible) par al-Albani, tandis que Dar-us-Salam les classe hasan (bon) .{{Quote|{{Al Nasai|26|4|26|3365}}; see also {{Abudawud|38|4445}}|Il a été rapporté que Salamah bin Al-Muhabbaq a dit: "Le Prophète a rendu un jugement concernant un homme qui a eu des relations sexuelles avec la femme esclave de sa femme: 'S'il l'a forcée, alors elle est libre, et il doit donner à sa maîtresse une esclave similaire en remplacement; si elle lui a obéi en cela, alors elle lui appartient, et il doit donner à sa maîtresse une esclave semblable en remplacement.}} | ||
punir par lapidation un homme qui a des relations sexuelles avec l'esclave de sa femme est classée da'if (faible) par al-Albani, tandis que Dar-us-Salam les classe hasan (bon) .{{Quote|{{Al Nasai|26|4|26|3365}}; see also {{ | |||
Dans un incident similaire, le violeur de l'esclave de sa femme doit être puni par la lapidation. | Dans un incident similaire, le violeur de l'esclave de sa femme doit être puni par la lapidation. | ||
{{Quote|{{Al Nasai|26|4|26|3362}}; see also {{ | {{Quote|{{Al Nasai|26|4|26|3362}}; see also {{Abudawud|38|4444}}|Il a été rapporté d'An-Nu'man bin Bashir que le Prophète a dit, concernant un homme qui avait eu des relations sexuelles avec la femme esclave de sa femme: "Si elle l’a laissé faire, je le fouetterai de cent coups, et si elle ne l'a pas laissé faire, je le lapiderai (à mort)."}} | ||
==Les limites pour un viol== | ==Les limites pour un viol== | ||
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===Attendre que les esclaves polythéistes adultes se convertissent, de force si nécessaire=== | ===Attendre que les esclaves polythéistes adultes se convertissent, de force si nécessaire=== | ||
Bien que les hommes de Mohammed semblent avoir eu des relations sexuelles avec des femmes polythéistes captives qu'ils avaient capturées lors de l'expédition d’Awtas, la plupart des juristes ont par la suite statué que cela a finalement été interdit par le Coran 2:221 (le verset interdit uniquement le mariage avec des femmes polythéistes, mais les érudits en ont dédui que cela s'appliquait également aux rapports sexuels avec des esclaves). Les rapports sexuels avec des esclaves musulmans, chrétiens ou juifs n'étant pas affectés par cette restriction.<ref> | Bien que les hommes de Mohammed semblent avoir eu des relations sexuelles avec des femmes polythéistes captives qu'ils avaient capturées lors de l'expédition d’Awtas, la plupart des juristes ont par la suite statué que cela a finalement été interdit par le [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=221 Coran 2:221] (le verset interdit uniquement le mariage avec des femmes polythéistes, mais les érudits en ont dédui que cela s'appliquait également aux rapports sexuels avec des esclaves). Les rapports sexuels avec des esclaves musulmans, chrétiens ou juifs n'étant pas affectés par cette restriction.<ref>Bassam Zawadi, "[https://web.archive.org/web/20201112021758/https://www.call-to-monotheism.com/does_islam_permit_muslim_men_to_rape_their_slave_girls_ Does Islam Permit Muslim Men to Rape Their Slave Girls?]", Call to Monotheism (archived from the original)</ref> | ||
Les premiers érudits du fiqh ont imaginé une solution de contournement pour cette restriction, y compris l'autorisation de violer de jeunes captives polythéistes : | Les premiers érudits du fiqh ont imaginé une solution de contournement pour cette restriction, y compris l'autorisation de violer de jeunes captives polythéistes : | ||
{{Quote| | {{Quote|Friedmann, Yohanan, [https://web.archive.org/web/20180614220208/https://www.cambridge.org/core/books/tolerance-and-coercion-in-islam/603974A9EFEDC7FBD00B38D0845AECAA Tolerance and Coercion in Islam: Interfaith Relations in the Muslim Tradition], Cambridge University Press, Cambridge Studies in Islamic Civilization, pp. 107-108, ISBN 9780511497568, August 2009.Traduit en français depuis l'anglais.|Selon un rapport inclus dans le Jāmi' d'al-Khallāl (d. 311 A.H. / 923 A.D.), Ibn Hanbal a soutenu que si des femmes zoroastriennes et idolâtres sont faites prisonnières, elles sont contraintes à l'Islam ; si elles l'embrassent, les relations sexuelles avec elle sont permises et elles peuvent (aussi) être utilisés comme servantes. Si elles n'embrassent pas l'Islam, elles sont utilisées comme servantes mais pas pour les relations sexuelles (wa idhā subhīna (sic) al-majūsiyyāt wa 'abadat al awthān ujbirna 'alā al-Islām fa-in asl ama wutiʼna ma 'stukhdimna wa in lam yuslimna 'stukhdimna wa lam yūtaʼna). | ||
La contradiction inhérente à ce passage est évidente : malgré les mesures coercitives non précisées, certaines des femmes en question ont refusé la conversion et, par conséquent, les maîtres n'ont pas pu profiter pleinement de leurs services. Si la seule façon d'embrasser l'islam est de prononcer la déclaration de foi, la conversion d'une femme rebelle n'est peut-être pas possible : il n'est pas toujours possible de forcer quelqu'un à prononcer la shahāda. Selon une tradition transmise sous l'autorité de Hasan al-Basri, les musulmans utilisèrent divers procédés pour atteindre leur objectif : ils tournèrent l'esclave zoroastrienne vers la Ka'ba, lui ordonnèrent de prononcer la shahāda et de faire les ablutions. Son maître s'est ensuite engagé dans des relations sexuelles avec elle après observation d’une période menstruelle. D'autres soutiennent que le maître doit apprendre à l'esclave à prier, à se purifier et à se raser les parties intimes avant tout rapport sexuel. La participation de la jeune fille à cette procédure est minime, et cette formulation peut être interprétée comme un abaissement considérable des exigences de conversion afin que la jeune fille devienne éligible aux rapports sexuels aussi rapidement que possible. Parmi les premiers traditionalistes, seuls quelques-uns étaient prêts à aller au-delà et à autoriser des relations sexuelles avec une esclave zoroastrienne sans insister sur au moins un semblant de conversion. | La contradiction inhérente à ce passage est évidente : malgré les mesures coercitives non précisées, certaines des femmes en question ont refusé la conversion et, par conséquent, les maîtres n'ont pas pu profiter pleinement de leurs services. Si la seule façon d'embrasser l'islam est de prononcer la déclaration de foi, la conversion d'une femme rebelle n'est peut-être pas possible : il n'est pas toujours possible de forcer quelqu'un à prononcer la shahāda. Selon une tradition transmise sous l'autorité de Hasan al-Basri, les musulmans utilisèrent divers procédés pour atteindre leur objectif : ils tournèrent l'esclave zoroastrienne vers la Ka'ba, lui ordonnèrent de prononcer la shahāda et de faire les ablutions. Son maître s'est ensuite engagé dans des relations sexuelles avec elle après observation d’une période menstruelle. D'autres soutiennent que le maître doit apprendre à l'esclave à prier, à se purifier et à se raser les parties intimes avant tout rapport sexuel. La participation de la jeune fille à cette procédure est minime, et cette formulation peut être interprétée comme un abaissement considérable des exigences de conversion afin que la jeune fille devienne éligible aux rapports sexuels aussi rapidement que possible. Parmi les premiers traditionalistes, seuls quelques-uns étaient prêts à aller au-delà et à autoriser des relations sexuelles avec une esclave zoroastrienne sans insister sur au moins un semblant de conversion. | ||
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La plupart des érudits islamiques acceptent aujourd'hui l'abolition temporaire de l'esclavage à la lumière du fait que les écritures islamiques louent universellement la libération des esclaves comme un acte méritoire. Peu d'entre eux sont à l'aise avec l'idée de modifier de manière permanente et irréversible la loi divine. En conséquence, les décisions juridiques relatives aux esclaves et l'autorisation technique de posséder des esclaves dans les circonstances appropriées (par exemple sous le règne d'un « khalifah légitime », ou califat) persistent, comme en témoigne la fatwa suivante tirée de la fatwa islamique la plus populaire. dans le monde.{{Quote|1= | La plupart des érudits islamiques acceptent aujourd'hui l'abolition temporaire de l'esclavage à la lumière du fait que les écritures islamiques louent universellement la libération des esclaves comme un acte méritoire. Peu d'entre eux sont à l'aise avec l'idée de modifier de manière permanente et irréversible la loi divine. En conséquence, les décisions juridiques relatives aux esclaves et l'autorisation technique de posséder des esclaves dans les circonstances appropriées (par exemple sous le règne d'un « khalifah légitime », ou califat) persistent, comme en témoigne la fatwa suivante tirée de la fatwa islamique la plus populaire. dans le monde.{{Quote|1= | ||
Muhammad Salih al-Munajjid, [https://islamqa.info/en/answers/13737/what-is-the-ruling-on-intimacy-with-slave-women Quelle est la règle concernant l’intimité avec les femmes esclaves ?], Fatwa No. 13737, IslamQ&A. Traduit en français depuis l'anglais.|2=En ce qui concerne votre question sur le fait qu'il est permis à un maître d'être intime avec sa femme esclave, la réponse est : Allah l'a permis. }}De même, comme pour toutes les règles de la charia, les règles de base régissant les relations familiales sont immuables. Il serait difficile, même aujourd'hui, de trouver une autorité islamique de confiance qui n'autorise pas encore, à un certain niveau, le viol conjugal et n'autorise pas de manière générale le fait de battre sa femme comme moyen potentiel de contraindre sa conjointe capable mais réticente à une activité sexuelle, entre autres des choses. | |||
{{Quote| | {{Quote|Muhammad Salih al-Munajjid, [https://islamqa.info/en/answers/99756/resorting-to-masturbation-if-the-wife-is-not-interested Sa femme n'est pas très intéressée par les rapports sexuels, alors il a recours à la masturbation.], Fatwa No. 99756, IslamQ&A. Traduit en français depuis l'anglais.|La femme est obligée d'obéir à son mari s'il l'appelle à son lit, et si elle refuse alors elle pèche, à cause du hadith rapporté par al-Bukhaari (3237) et Muslim (1436) d'Abu Hurayrah (qu'Allah soit satisfait avec lui), que le Prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « '''Si un homme appelle sa femme dans son lit et qu'elle ne vient pas à lui, et qu'il s'endort fâché contre elle, les anges maudiront elle jusqu'au matin.'''}}Exemples de Hadiths justifiant que les femmes mariées ont pour obligation de céder aux avances sexuelles de leurs maris : | ||
{{Quote| | {{Quote|{{Muslim|8|3366}}|D’après Abou Houreira, le Prophète a dit: « Je jure par celui qui détient mon âme dans Sa main ! '''Il n’y a aucun homme qui appelle sa femme vers son lit et à qui elle se refuse sans que Celui qui est dans les cieux soit en colère contre elle jusqu’à ce qu’il soit à nouveau satisfait d’elle''' ».}}{{Quote|{{Bukhari|7|62|122}}|D’après Abou Hourayra, le Prophète a dit : « Lorsqu’une femme passe la nuit désertant le lit de son époux, les anges restent à la maudire jusqu’à ce qu’elle revienne [sur sa décision]. »}}{{Quote|{{Al Tirmidhi||1|7|1160}}|D’après Talq Ibn Ali (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: '''« Lorsqu’un homme appelle sa femme pour son besoin, qu’elle lui réponde même si elle a son pain dans le four ».'''}}{{Quote|{{Ibn Majah||3|9|1853}}|Abdullah bin Abu Awfa a déclaré: «Lorsque Muadh bin Jabal est venu de Sham, il s'est prosterné devant le Prophète qui a dit: 'Qu'est-ce que c'est, O Muadh?' Il a dit: "Je suis allé à Sham et je les ai vus se prosterner devant leurs évêques et leurs patriciens et je voulais le faire pour vous." Le messager d'Allah a dit: 'Ne fais pas ça. '''Si je devais ordonner à quelqu'un de se prosterner devant quelqu'un d'autre qu'Allah, j'aurais ordonné aux femmes de se prosterner devant leur mari.''' Par Celui dans la main de qui est l'âme de Muhammad! '''Aucune femme ne peut remplir son devoir envers Allah tant qu'elle n'a pas rempli son devoir envers son mari.''' '''S'il lui demande (de l'intimité) même si elle est sur sa selle de chameau, elle ne devrait pas refuser. "'''}} | ||
==Perspectives révisionnistes modernes et leur critique== | ==Perspectives révisionnistes modernes et leur critique== | ||
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====Citation d'al-Shafi'i :==== | ====Citation d'al-Shafi'i :==== | ||
Une citation d'al-Umm de l'Imam al Shafi'i, le fondateur de l'école Shafi'i de jurisprudence islamique, est parfois déformée<ref name=":0"> | Une citation d'al-Umm de l'Imam al Shafi'i, le fondateur de l'école Shafi'i de jurisprudence islamique, est parfois déformée<ref name=":0">Bassam Zawadi, "[https://web.archive.org/web/20201112021758/https://www.call-to-monotheism.com/does_islam_permit_muslim_men_to_rape_their_slave_girls_ Does Islam Permit Muslim Men to Rape Their Slave Girls?]", Call to Monotheism (archived from the original)</ref> comme interdisant aux propriétaires d'esclaves de violer leurs esclaves. | ||
{{Quote|1 | {{Quote|1=al-Shafi'i, al-Umm, 3, p. 253|2="Si un homme acquiert par la force une esclave, puis a des relations sexuelles avec elle après l'avoir acquise par la force, et s'il n'est pas excusé par ignorance, alors l'esclave lui sera enlevée, il est tenu de payer l'amende, et il recevra la peine pour rapports sexuels illégaux."}} | ||
Il est clair, cependant, que "acquiert par la force" fait ici référence à la manière dont l'homme a pris possession de l'esclave, et non à une description de l'acte sexuel ultérieur. En effet, cette citation provient de la section intitulée ghasb (usurpation de propriété). Selon la loi islamique, un cinquième de tout le butin de guerre et de raid (appelé Khum - littéralement "cinquième"), y compris les captifs qui peuvent être vendus contre de l'argent, doit être alloué aux dépenses publiques. Prendre et violer un captif de cette attribution publique, comme Ali l'aurait fait dans un cas, équivaut à un vol et à un zina (rapport sexuel illégal). Ceci, ainsi que prendre et violer l'esclave de quelqu'un d'autre, est bien sûr interdit et punissable. En effet, dans le reste de son ouvrage juridique en plusieurs volumes al-Umm, al-Shafi'i décrit minutieusement les lois concernant les obligations sexuelles de ses épouses et esclaves, ne suggérant nulle part que le viol de la femme est punissable dans ces contextes. | Il est clair, cependant, que "acquiert par la force" fait ici référence à la manière dont l'homme a pris possession de l'esclave, et non à une description de l'acte sexuel ultérieur. En effet, cette citation provient de la section intitulée ghasb (usurpation de propriété). Selon la loi islamique, un cinquième de tout le butin de guerre et de raid (appelé Khum - littéralement "cinquième"), y compris les captifs qui peuvent être vendus contre de l'argent, doit être alloué aux dépenses publiques. Prendre et violer un captif de cette attribution publique, comme Ali l'aurait fait dans un cas, équivaut à un vol et à un zina (rapport sexuel illégal). Ceci, ainsi que prendre et violer l'esclave de quelqu'un d'autre, est bien sûr interdit et punissable. En effet, dans le reste de son ouvrage juridique en plusieurs volumes al-Umm, al-Shafi'i décrit minutieusement les lois concernant les obligations sexuelles de ses épouses et esclaves, ne suggérant nulle part que le viol de la femme est punissable dans ces contextes. | ||
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Un hadith du Sunan d'al-Bayhaqi décrit le calife Umar punissant Dhiraar pour avoir violé une femme captive et est parfois présenté comme une preuve qu'il n'est pas permis d'avoir des relations sexuelles avec des esclaves.<ref name=":0" /> | Un hadith du Sunan d'al-Bayhaqi décrit le calife Umar punissant Dhiraar pour avoir violé une femme captive et est parfois présenté comme une preuve qu'il n'est pas permis d'avoir des relations sexuelles avec des esclaves.<ref name=":0" /> | ||
{{Quote|1= | {{Quote|1=al-Bayhaqi, "Hadith 18685", Sunan al-Bayhaqi, 2, p. 263|2= | ||
Abu al-Hussain bin al-Fadhl al-Qatan a rapporté d'Abdullah bin Jaffar bin Darestweh de Yaqub bin Sufyan d'al-Hassab bin Rabee d'Abdullah bin al-Mubarak de Kahmas de Harun bin Al-Asam qui a dit : Umar bin al-Khatab qu'Allah l'agrée a envoyé Khalid bin al-Walid dans une armée, c'est pourquoi Khalid a envoyé Dhiraar bin al-Azwar dans un escadron et ils ont envahi un district appartenant à la tribu des Bani Asad. Ils ont ensuite capturé une jolie mariée, Dhiraar l'aimait bien, il a donc demandé à ses compagnons de la lui accorder et ils l'ont fait. Il a ensuite eu des rapports sexuels avec elle, quand il a terminé sa mission, il s'est senti coupable, et est allé voir Khalid et lui a raconté ce qu'il avait fait. Khalid a dit: "Je vous le permets et je vous l'ai rendu licite." Il a dit: "Non, pas avant d'avoir écrit un message à Umar". (Puis ils ont envoyé un message à Umar) et Umar a répondu qu'il (Dhiraar) devrait être lapidé. Au moment où le message d'Umar a été délivré, Dhiraar était mort. (Khalid) a dit: 'Allah n'a pas voulu déshonorer Dhiraar'}} | Abu al-Hussain bin al-Fadhl al-Qatan a rapporté d'Abdullah bin Jaffar bin Darestweh de Yaqub bin Sufyan d'al-Hassab bin Rabee d'Abdullah bin al-Mubarak de Kahmas de Harun bin Al-Asam qui a dit : Umar bin al-Khatab qu'Allah l'agrée a envoyé Khalid bin al-Walid dans une armée, c'est pourquoi Khalid a envoyé Dhiraar bin al-Azwar dans un escadron et ils ont envahi un district appartenant à la tribu des Bani Asad. Ils ont ensuite capturé une jolie mariée, Dhiraar l'aimait bien, il a donc demandé à ses compagnons de la lui accorder et ils l'ont fait. Il a ensuite eu des rapports sexuels avec elle, quand il a terminé sa mission, il s'est senti coupable, et est allé voir Khalid et lui a raconté ce qu'il avait fait. Khalid a dit: "Je vous le permets et je vous l'ai rendu licite." Il a dit: "Non, pas avant d'avoir écrit un message à Umar". (Puis ils ont envoyé un message à Umar) et Umar a répondu qu'il (Dhiraar) devrait être lapidé. Au moment où le message d'Umar a été délivré, Dhiraar était mort. (Khalid) a dit: 'Allah n'a pas voulu déshonorer Dhiraar'}} | ||
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Le verset 24:33 (Coran 24:33), qui ordonne aux hommes célibataires de rester chastes et ordonne aux propriétaires d'esclaves de "ne pas forcer [leurs] servantes à se prostituer", est parfois présenté comme une preuve de l'idée que l'activité sexuelle n'est autorisée que dans un cadre conjugal et que les propriétaires d'esclaves ne peuvent contraindre leurs filles esclaves à des activités sexuelles d'aucune sorte. | Le verset 24:33 (Coran 24:33), qui ordonne aux hommes célibataires de rester chastes et ordonne aux propriétaires d'esclaves de "ne pas forcer [leurs] servantes à se prostituer", est parfois présenté comme une preuve de l'idée que l'activité sexuelle n'est autorisée que dans un cadre conjugal et que les propriétaires d'esclaves ne peuvent contraindre leurs filles esclaves à des activités sexuelles d'aucune sorte. | ||
{{Quote|1= | {{Quote|1=[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=24&verset=33 Coran 24:33]|2='''Et que ceux qui n'ont pas de quoi se marier, cherchent à rester chastes''' jusqu'à ce qu'Allah les enrichisse par Sa grâce. Ceux de vos esclaves qui cherchent un contrat d'affranchissement, concluez ce contrat avec eux si vous reconnaissez du bien en eux; et donnez-leur des biens d'Allah qu'Il vous a accordés. Et dans votre recherche des profits passagers de la vie présente, '''ne contraignez pas vos femmes esclaves à la prostitution, si elles veulent rester chastes'''. Si on les y contraint, Allah leur accorde après qu'elles aient été contraintes, Son pardon et Sa miséricorde.}} | ||
La chasteté est enseignée tout au long du Coran et est définie à plusieurs reprises comme l'habitude de celui qui « garde ses parties intimes » de tous sauf « de ses femmes [il peut en avoir jusqu'à quatre] et de ce que possède sa main droite [c'est-à-dire des femmes esclaves ». , dont il peut avoir un nombre illimité]" (par exemple Coran 23:6, Coran 33:50, Coran 33:52 et Coran 70 :30). Il est clair que, de l'avis de l'auteur du Coran, un homme célibataire peut être considéré comme chaste même s'il se livre à une activité sexuelle avec un nombre techniquement illimité de femmes, tant qu'elles sont ses esclaves. | La chasteté est enseignée tout au long du Coran et est définie à plusieurs reprises comme l'habitude de celui qui « garde ses parties intimes » de tous sauf « de ses femmes [il peut en avoir jusqu'à quatre] et de ce que possède sa main droite [c'est-à-dire des femmes esclaves ». , dont il peut avoir un nombre illimité]" (par exemple Coran 23:6, Coran 33:50, Coran 33:52 et Coran 70 :30). Il est clair que, de l'avis de l'auteur du Coran, un homme célibataire peut être considéré comme chaste même s'il se livre à une activité sexuelle avec un nombre techniquement illimité de femmes, tant qu'elles sont ses esclaves. | ||
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La partie du verset qui ordonne aux propriétaires d'esclaves de "ne pas forcer [leurs] servantes à se prostituer" a traditionnellement été comprise dans son sens le plus simple, qui interdit aux propriétaires d'esclaves de jouer le rôle de proxénète et de trafiquer leurs femmes esclaves - une telle entreprise étant fondée sur des rapports sexuels illégaux est bien sûr interdite et, compris de cette façon, le verset ne dit rien de nouveau. Un autre sens accepté de ce verset est que si une esclave désire sa liberté (ou, disons, celle de son enfant), son maître doit lui donner des moyens légaux permettant d’obtenir les fonds nécessaires pour acheter cette liberté, l'alternative étant qu'elle se sente obligée de se prostituer pour les obtenir (les tafsirs traditionnels mentionnent également la possibilité également indésirable qu'un maître oblige une esclave à se prostituer comme condition de sa liberté). Puisqu'une telle tentation de la part de l'esclave est d'autant plus plausible compte tenu de la probabilité qu'elle ait été capturée lors d'une guerre ou d'un raid où son peuple a été à la fois massacré et réduit en esclavage (la laissant sans aucun moyen), et ainsi le verset se termine en disant que si une esclave est conduite à un tel comportement, alors Allah pardonnera. Et dans le sens le plus simple, si son maître la force à se prostituer, alors Allah lui pardonnera ce qui n'était pas sous son contrôle.<ref>See [https://tafsir.app/qurtubi/24/33 Tafsir Qurtubi 24:33] in particular; see also [https://tafsir.app/tabari/24/33 Tafsir al-Tabari 24:33], [https://tafsir.app/ibn-katheer/24/33 Tafsir Ibn Kathir 24:33], and [https://tafsir.app/24/33 Tafsirs 24:33] in general</ref> | La partie du verset qui ordonne aux propriétaires d'esclaves de "ne pas forcer [leurs] servantes à se prostituer" a traditionnellement été comprise dans son sens le plus simple, qui interdit aux propriétaires d'esclaves de jouer le rôle de proxénète et de trafiquer leurs femmes esclaves - une telle entreprise étant fondée sur des rapports sexuels illégaux est bien sûr interdite et, compris de cette façon, le verset ne dit rien de nouveau. Un autre sens accepté de ce verset est que si une esclave désire sa liberté (ou, disons, celle de son enfant), son maître doit lui donner des moyens légaux permettant d’obtenir les fonds nécessaires pour acheter cette liberté, l'alternative étant qu'elle se sente obligée de se prostituer pour les obtenir (les tafsirs traditionnels mentionnent également la possibilité également indésirable qu'un maître oblige une esclave à se prostituer comme condition de sa liberté). Puisqu'une telle tentation de la part de l'esclave est d'autant plus plausible compte tenu de la probabilité qu'elle ait été capturée lors d'une guerre ou d'un raid où son peuple a été à la fois massacré et réduit en esclavage (la laissant sans aucun moyen), et ainsi le verset se termine en disant que si une esclave est conduite à un tel comportement, alors Allah pardonnera. Et dans le sens le plus simple, si son maître la force à se prostituer, alors Allah lui pardonnera ce qui n'était pas sous son contrôle.<ref>See [https://tafsir.app/qurtubi/24/33 Tafsir Qurtubi 24:33] in particular; see also [https://tafsir.app/tabari/24/33 Tafsir al-Tabari 24:33], [https://tafsir.app/ibn-katheer/24/33 Tafsir Ibn Kathir 24:33], and [https://tafsir.app/24/33 Tafsirs 24:33] in general</ref> | ||
==Voir | ==Voir aussi== | ||
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*[[Safiyah en français|''Safiyah'']] | |||
*[[Coran, hadith et savants : Le coit interompu 'azl|''Coran, hadith et savants : Le coit interompu 'azl'']] | |||
*[[Coran, hadiths et savants: La femme|''Coran, hadiths et savants: La femme'']] | |||
*[[Coran, hadiths et savants : l'esclavage|''Coran, hadiths et savants : l'esclavage'']] | |||
*[[Coran, hadith et savants : La violence contre les femmes|''Coran, hadith et savants : La violence contre les femmes'']] | |||
Articles en anglais: | |||
* | * Article original: [[:en:Rape_in_Islamic_Law|''Rape in Islamic Law'']] | ||
* [[:en:Qur'an,_Hadith_and_Scholars:Rape_of_Slaves,_Prisoners,_and_Wives|''Qur'an, Hadith and Scholars:Rape of Slaves, Prisoners, and Wives'']] | |||
==Références== | ==Références== | ||
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[[Category:Health]] | [[Category:Health]] | ||
[[Category:Hudud (punishments)]] | [[Category:Hudud (punishments)]] | ||
[[en:Rape in Islamic Law]] | |||
[[ar:الاغتصاب_في_الشريعة_الإسلامية]] | |||
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