« Pedophilie dans le Coran » : différence entre les versions

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[[Muhammad|Mahomet]] épousa [[Aisha|Aïcha]] quand elle avait [[Qur'an,_Hadith_and_Scholars:Aisha#Aisha.27s_Age_at_Consummation_and_Marriage|six]] ans, et eut une relation sexuelle avec elle alors  qu'elle était [[Aisha Age of Consummation|pré-pubère]] à l'âge de neuf ans. Ce fait a été enregistré de nombreuses fois dans les Moslim [[Sahih]] [[Hadith]]. Cet article parlera des versets coraniques qui permettent la [[Islam and Pedophilia|pédophilie]].
{{QualityScore|Lead=4|Structure=3|Content=3|Language=4|References=2}}
[[File:Women protesters.jpg|right|thumb|300px| 23 mars 2010: des femmes protestant à l'extérieur du parlement à Sanaa en tenant des copies du Coran clamant qu'une loi interdisant le mariage des filles de moins de 17 ans va à l'encontre de la loi islamique.<ref>[http://www.irinnews.org/Report.aspx?ReportId=88589 YEMEN: Deep divisions over child brides] - IRIN, March 28, 2010</ref>]]
== Introduction ==


Le Coran donne une période d'attente pour chaque femme avant qu'elle ne puisse se remarier. Cette période d'attente doit être respectée après leur divorce, ou si leur mari est mort. Dans le Coran ceci est nommé ''ﻋIdda'' ou ''Iddat'' (العدة‎). Cependant, il y a une exception à cette règle que l'on trouve dans le Coran 33:49, soit:
Le sujet du mariage des enfants en tant que tel n'est jamais abordé dans le Coran. Pourtant, les érudits étaient plus ou moins unanimes sur le fait que le Coran traite indirectement de cette question. Le Coran établit des règles strictes concernant la durée d'attente qu'une femme doit respecter entre la fin d'un mariage et le début d'un autre. L'objectif, dans une société patriarcale pré-moderne, était d'éviter qu'une femme ne se remarie alors qu'elle était enceinte de son précédent mari, et d'empêcher ainsi l'attribution erronée de la paternité de l'enfant. Conformément à ces règles, le verset du [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=228 Coran 2:228] stipule une période d'attente ([[:en:'Iddah_(Female_Menstrual_Waiting_Period)|'Iddah]]) de 3 menstrues après le divorce, tandis que le verset [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=33&verset=49 Coran 33:49] précise qu'aucune période d'attente n'est requise pour une femme qui ''n'a pas'' eu de relations intimes avec son mari. Cependant, le Coran clarifie également d'autres situations dans le verset [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=65&verset=4 Coran 65:4], notamment en indiquant qu'il y a aussi une période d'attente de 3 mois pour « celles qui n'ont pas encore eu leurs règles ».


{{Quote|{{Qtt|33|49}}| {{right|
Cette disposition a été interprétée dans la tradition islamique comme une preuve que le Coran autorise le mariage des filles prépubères. Les juristes étaient unanimes sur le fait qu'un père pouvait marier sa fille à tout âge, mais que la famille devait remettre la jeune fille à son mari pour la consommation du mariage uniquement lorsqu'elle était physiquement capable de supporter les rapports sexuels sans subir de dommages physiques (voir [[:en:Child_Marriage_in_Islamic_Law|Mariage des enfants en droit islamique]]). Certains commentateurs du Coran et des musulmans modernistes avancent cependant l'idée que le verset [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=65&verset=4 Coran 65:4]  pourrait plutôt faire référence aux femmes dont les règles sont interrompues (par exemple en raison d'une maladie), et interprètent donc le Coran comme n'autorisant le mariage qu'avec celles qui ont atteint la puberté.
ياايها الذين امنوا اذا نكحتم المؤمنات ثم طلقتموهن من قبل ان تمسوهن فمالكم عليهن من عدة تعتدونهافمتعوهن وسرحوهن سراحا جميلا
 
}}
Aujourd'hui, [https://fr.wikipedia.org/wiki/Nubilit%C3%A9 de nombreux pays musulmans modernes] ont adopté des lois pour relever l'âge minimum du mariage, le fixant souvent à 16 ou 18 ans pour les filles (bien que des échappatoires existent souvent ou que l'application de la loi soit inefficace). Ces lois visent également à prévenir les mariages forcés, souvent malgré l'opposition des érudits islamiques. De nombreux groupes et associations musulmanes militent pour ces réformes et offrent une aide aux personnes à risque (voir l'article [[Le mariage forcé|Mariage forcé]] qui inclut des sources d'aide).<ref>Par exemple, [https://www.mwnuk.co.uk/Forced_Marriage_7_factsheets.php Muslim Women's Network UK] et [https://preventforcedmarriage.org/forced-marriage-overseas-pakistan/ Tahirih Justice Center Forced Marriage Initiative]</ref> En collaboration avec des militants, en 2019, le vice-grand mufti de l'université d'al-Azhar au Caire a émis une fatwa appelant à un mariage basé sur le consentement mutuel avec un âge minimum fixé à 18 ans.<ref>[https://www.theguardian.com/global-development/2019/jun/21/senior-islamic-cleric-issues-fatwa-against-child-marriage Un haut dignitaire islamique émet une fatwa contre le mariage des enfants] - Guardian.com</ref> L'Unicef indique que la prévalence des mariages d'enfants diminue à l'échelle mondiale, mais reste courante (y compris parmi les populations non musulmanes dans certaines régions du monde).
'''Translittération:''' ''Ye ayyuha allethin[a] am[a]nou idha n[a]k[a]htumu almuminati thumm[a] ṭallaqtumuhunna min qabli en tamassuhunna fama likom ﻋalayhina min ﻋaiddatin taﻋtaddoonaha famattiﻋauhunna was[a]rihuhunna s[a]rahan jamilan'' ([a]:a court).
[[File:Women protesters.jpg|right|thumb|300px|23 mars 2010 : Des manifestantes brandissent des exemplaires du Coran devant le Parlement à Sanaa, déclarant qu'une loi proposée interdisant le mariage avant 17 ans au Yémen est contraire à l'islam.<ref>[http://www.irinnews.org/Report.aspx?ReportId=88589 YÉMEN : De profondes divisions sur les mariages d'enfants] - IRIN, 28 mars 2010</ref>]]
==Introduction==
 
Le Coran impose une période d'attente que les femmes doivent observer avant de pouvoir se remarier. Cette période doit être respectée après un divorce ou le décès de leur mari. Dans le Coran, cela est appelé [[:en:'Iddah_(Female_Menstrual_Waiting_Period)|'Iddah]] عدة.
 
{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;2&verset&#61;228 Coran 2:228]|Et les femmes divorcées doivent observer un délai d'attente de trois menstrues; et il ne leur est pas permis de taire ce que Dieu a créé dans leurs ventres, si elles croient en Dieu et au Jour dernier. Et leurs époux seront plus en droit de les reprendre pendant cette période, s'ils veulent la réconciliation. Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. Mais les hommes ont cependant une prédominance sur elles. Et Dieu est Puissant et Sage.}}
 
Cependant, il existe une exception à cette règle dans le Coran 33:49 :
 
{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;33&verset&#61;49 Coran 33:49]|
ياايها الذين امنوا اذا نكحتم المؤمنات ثم طلقتموهن من قبل ان تمسوهن فمالكم عليهن من عدة تعتدونها فمتعوهن وسرحوهن سراحا جميلا
<br>
'''Translittération :''' ''Ya ayyuha allatheena amanoo itha nakahtumu almuminati thumma tallaqtumoohunna min qabli an tamassoohunna fama lakum AAalayhinna min AAiddatin taAAtaddoonaha famattiAAoohunna wasarrihoohunna sarahan jameelan''<br>


'''Hamidullah:''' Ho, les croyants! Quand vous vous mariez avec des croyantes, qu'ensuite vous divorcez d'avec elles avant de les avoir touchées, il ne leur incombe pas, alors, d'attendre, en votre faveur, un temps d'attente. Et accordez leur quelques biens, et congédiez les d'un joli congé.}}
Ô vous qui croyez! Quand vous vous mariez avec des croyantes et qu'ensuite vous divorcez d'avec elles avant de les avoir touchées, vous ne pouvez leur imposer un délai d'attente. Donnez-leur jouissance [d'un bien] et libérez-les [par un divorce] sans préjudice.}}


Du verset cité ci-dessus on déduit que la ﻋIdda (période d'attente requise) n'est imposée que si un contact sexuel a eu lieu durant le mariage. Si une femme n'a pas été ''touchée'' par son mari, elle n'a pas à attendre du tout avant de pouvoir se remarier.
D'après le verset ci-dessus, il est compris que la 'Iddah (période d'attente imposée) est requise si un contact sexuel a eu lieu dans le mariage. Si une femme n'a pas été touchée par son mari avant le divorce, elle n'a pas à observer de période d'attente.


Après la mention des femmes qui n'ont pas consommé le mariage, le Coran va plus loin - évoquant les femmes qui doivent observer la 'idda, et le temps d'attente requis. Nous lisons dans le Coran 65:4:  
Selon les récits traditionnels, Muhammad fut ensuite interrogé sur des situations non couvertes par ces versets :
{{quote |1=[https://www.altafsir.com/tafasir.asp?tmadhno=0&ttafsirno=86&tsorano=65&tayahno=4&tdisplay=yes&userprofile=0&languageid=2 Tafsir Al-Wahidi, ''Les raisons de la révelation (Asbab al-nuzul)'', Coran 65:4]|2= (Et pour celles de vos femmes qui désespèrent de leurs menstruations…) [65:4]. Muqatil a dit : « Lorsque le verset (Les femmes divorcées doivent attendre en se tenant à l'écart…) fut révélé, Kallad ibn al-Nu‘man ibn Qays al-Ansari demanda : ‘Ô Messager d'Allah, '''quelle est la période d'attente pour la femme qui n'a pas encore ses règles et pour celle qui ne les a plus ?''' Et quelle est la période d'attente de la femme enceinte ?’ '''C'est alors qu'Allah, exalté soit-Il, révéla ce verset.''' Abu Ishaq al-Muqri’ nous a informés> Muhammad ibn ‘Abd Allah ibn Hamdun> Makki ibn ‘Abdan> Abu’l-Azhar> Asbat ibn Muhammad> Mutarrif> Abu ‘Uthman ‘Amr ibn Salim qui dit : « Lorsque la période d'attente des femmes divorcées et veuves fut mentionnée dans la sourate Al-Baqara, Ubayy ibn Ka‘b dit : ‘Ô Messager d'Allah, certaines femmes de Médine disent qu'il y a d'autres femmes qui n'ont pas été mentionnées !’ Il lui demanda : ‘Et qui sont-elles ?’ Il répondit : '''Celles qui sont trop jeunes [et qui n'ont pas encore commencé à avoir leurs règles]''', celles qui sont trop âgées [dont les règles ont cessé] et celles qui sont enceintes.’ C'est alors que ce verset (Et pour celles de vos femmes qui désespèrent de leurs menstruations…) fut révélé. »}}
Ces scénarios sont abordés dans le Coran 65:4 :


{{Quote|{{Qtt|65|4}}|{{right|
{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;65&verset&#61;4 Coran 65:4]|
واللائي يئسن من المحيض من نسائكم ان ارتبتم فعدتهن ثلاثة اشهر واللائي لم يحضن واولات الاحمال اجلهن ان يضعن حملهن ومن يتق الله يجعل له من امره يسرا
واللائي يئسن من المحيض من نسائكم ان ارتبتم فعدتهن ثلاثة اشهر واللائي لم يحضن واولات الاحمال اجلهن ان يضعن حملهن ومن يتق الله يجعل له من امره يسرا
}}
<br>
'''Translittération:''' ''Wallèi yaïsna min[a] al-m[a]hidhin min nisaïkum ini irtabtum f[a]ﻋiddatuhunna thalathatu ashhurin wallèi l[a]m y[a]hidhna waulatu al-ahmali ajaluhuna en yadaﻋna hamlahunn[a] w[a]man y[a]tt[a]qi Allah[a] yajﻋal lahu min amrihi yusran''
'''Translittération :''' ''Waalla-ee ya-isna mina almaheedi min nisa-ikum ini irtabtum faAAiddatuhunna thalathatu ashhurin waalla-ee lam yahidna waolatu al-ahmali ajaluhunna an yadaAAna hamlahunna waman yattaqi Allaha yajAAal lahu min amrihi yusran''<br>
 
Si vous avez des doutes à propos (de la période d'attente) de vos femmes qui n'espèrent plus avoir de règles, leur délai est de trois mois. De même pour celles qui n'ont pas encore de règles. Et quant à celles qui sont enceintes, leur période d'attente se terminera à leur accouchement. Quiconque craint Dieu cependant, Il lui facilite les choses.}}
 
Ici, l’ʿIddah est prescrite pour trois catégories de femmes :
 
# Premièrement, l’expression : « Yaisna min al-maheedhi » يئسن من المحيض qui signifie « celles qui désespèrent d’avoir leurs règles » est une indication des femmes qui ont atteint l’âge des menstruations mais ne les ont pas, ainsi que celles qui sont ménopausées. « Désespérer d’avoir leurs règles » souligne qu’il s’agit des femmes qui, bien que parvenues à l’âge requis, ne menstruent pas non plus. Leur période d’ʿIddah est de trois mois.
# Ensuite, « Wallaee Lam yahidhna » واللائي لم يحضن qui signifie « celles qui n’ont pas encore eu leurs règles ». Cela a été interprété plus ou moins unanimement comme désignant les filles prépubères qui n’ont pas encore menstrué. Ici, l’ʿIddah prescrite pour elles est identique à celle du groupe précédent (c’est-à-dire trois mois).
# Enfin, les femmes enceintes – leur période d’ʿIddah prescrite dure jusqu’à leur accouchement.
 
==Analyse linguistique du verset en arabe==
 
Le Coran dit en arabe :
 
{{Quote|1=[https://quranx.com/Tafsirs/65.4 Tafsir al-Jalalayn 65:4]
|2= واللائي لم يحضن فعدتهن ثلاثة أشهر <br>
 
 
« et celles qui n’ont jamais eu leurs règles » (parce qu’elles sont trop jeunes)}} 
 
La translittération du verset et la signification de chaque partie du verset sont données ci-dessous :
 
''واللائي لم يحضن" فعدتهن ثلاثة أشهر'' 
 
''Wa L-Lāʾī Lam Yaḥiḍna'' 
 
''Wa'' ( <font size="4">وَ</font> ) = et 
 
''Al-Lāʾī'' ( <font size="4">وَاللَّائِي</font> ) = celles qui 
 
''Lam'' ( <font size="4">لَمْ </font>) = n’ont pas (négation au passé) <ref name="EB">Elabbas Benmamoun, Arabic morphology: The central role of the imperfective, Lingua 108 (1999) 175-201</ref> 
 
''Yaḥiḍna'' ( <font size="4">يَحِضْنَ</font> ) = menstrué. 
 
''Yaḥiḍna'' provient de la racine verbale H-Y-D ( <font size="4">حيض</font> ) qui signifie « avoir ses règles ». 
 
L’ajout du préfixe « Ya » et du suffixe « na » à la racine « HYD » indique que le mot est utilisé à la troisième personne, au féminin, au pluriel, à l’aspect imperfectif et au mode jussif.<ref>[[w:Grammaire arabe|Grammaire arabe]] - Wikipédia</ref> 
 
L’aspect imperfectif, selon la compréhension traditionnelle de la grammaire arabe classique, ne possède pas en lui-même de marque temporelle (comme c’est aussi le cas dans d’autres langues sémitiques classiques telles que l’hébreu). <ref name="EB" /> Les négations temporelles comme ''lam'' ( <font size="3">لَمْ </font> ) (négation au passé), ''lan'' ( <font size="3">لن</font> ) (négation au futur), ''lā'' ( لا) (négation au présent) combinées avec l’imperfectif (dans différents modes) déterminent le temps dans une phrase négative. 
 
Ainsi, ''lam Yadrus لم يدرس'' = Il n’a pas étudié. Le verbe est à l’imperfectif, mais la particule ''lam'' لم transmet un sens de passé simple, négatif. 


'''Hamidullah:''' Et quant à celles de vos femmes qui n'espèrent plus de règles: si vous avez du doute, leur délai est alors de trois lunes. De même pour celles qui n'ont pas encore de règles. Et quant à celles qui sont enceintes, elles ont pour terme celui où elles déposeront leur fardeau. Quiconque craint Dieu, cependant, Il lui assigne une facilité dans son entreprise.}}
Dans le verset 65:4, '''''Lam'' ''Yaḥiḍna'' لم يحضن = 'celles qui n’ont pas encore menstrué'.''' Le sens ici est que les femmes auxquelles il est fait référence n’ont pas encore eu leurs règles, c’est-à-dire qu’elles sont prépubères.


'''Ici la 'idda est prescrite à trois catégories de femmes:'''
Le verbe imperfectif avec la particule de négation ''lam'' ( <font size="3">لَمْ </font> ) (indiquant un sens de passé) est au [https://fr.wikipedia.org/wiki/Jussif mode jussif] (يعني المضارع المجزوم). <ref name="EB" /> 
{{Quote||'''L'humeur est similaire au mode cohortatif, en ce qu'elle exprime la supplication, l'insistance, l'imploration, l'auto-encouragement, le souhait, le désir, l'intention, l'ordre, le but ou la conséquence.''' Dans certaines langues, les deux se distinguent en ce que le cohortatif se produit à la première personne et le jussif à la deuxième ou troisième. On le trouve en arabe, où il est appelé مجزوم, majzum. Les règles régissant le jussif en arabe sont quelque peu complexes. <ref>[[w:Grammatical mood#Jussive|Jussif]] - Wikipedia</ref>|}} 


*D'abord l'expression: “Yeïsna min al-mahidhin” ce qui signifie "ces femmes qui ont perdu espoir quant à leurs règles", indique les femmes qui ont atteint la période de leurs menstruations mais dont les menstrues ne viennent pas, ou qui ont atteint la ménopause. "N'espèrent plus de règles"
Pour appuyer ces significations, selon le lexique de Lane, ''Lam'' (لم ) signifie 'ne pas'
souligne le fait que cela concerne également les femmes qui bien qu'ayant atteint l'âge, n'ont pas leurs règles. Leur période de 'idda est de trois lunes (mois).


*Puis ensuite, “Wallèi lam yahidhna” ce qui signifie "celles dont les menstrues n'ont pas encore eu lieu”. Ce groupe de femmes est celui des filles pré-pubères qui n'ont pas encore eu leurs règles. La 'idda qui leur est prescrite est la même que celle prescrite au groupe précédent (soit trois mois).  
{{Quote|1=Lexique de Lane pour ''Lam''|2=Lam = ل 
<br />lam = Particule négative donnant au présent le sens du parfait ; ne pas.<ref>[http://www.studyquran.co.uk/13_LAM.htm Lam = ل] - StudyQuran</ref>}} 


*Enfin, les femmes enceintes - la 'idda qui leur est prescrite se termine lorsqu'elles ont mis au monde.
Selon le lexique, le mot arabe pour menstruer est 'Haid' (حيض) : 
{{Quote|1= Lexique de Lane pour ''Haa''|2=Ha-Ya-Dad (Ha-Alif-Dad) = Avoir ses règles, menstruer ; son sang a coulé de son utérus, atteindre l'âge des menstruations, faire couler une chose.


La traduction du verset ci dessus masque la véritable signification; le verset doit donc être étudié en [[Arabic|arabe]]. La véritable signification de ce verset et ses implications sont explicitement appuyées par les [[Tafsir]]s comme ce sera montré plus bas.
hada vb. (1) impf. act. 65:4 


== Analyse détaillée du verset en arabe ==
mahid n.m. 2:222<br /> 
Lexique de Lane, Volume 2, page : 322, 323<ref>[http://www.studyquran.co.uk/9_HAA.htm ح = Ha] - StudyQuran</ref>}} 


Le Coran dit, en arabe:
Il en résulte donc que 65:4 décrit l'état des femmes qui n'ont pas encore menstrué, ce qui inclurait logiquement les enfants ou les filles avant la puberté ou l'atteinte de la [https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9narche ménarche] (première menstruation). Cette implication, comme on le voit ci-dessous, a également été tirée par les principaux [https://fr.wikipedia.org/wiki/Tafsir Tafsirs]. 


{{Quote|1=[http://quran.al-islam.com/Tafseer/DispTafsser.asp?l=arb&taf=GALALEEN&nType=1&nSora=65&nAya=4 Quran 65:4]<BR>Tafsir from al-Islam.com
La traduction exacte de cette partie de [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=65&verset=4 Coran 65:4] est donc ''"Pas encore menstrué"'' ( <font size="4">لَمْ يَحِضْنَ</font> ). En arabe, le processus de menstruation est appelé HaiD( <font size="4">حيض</font> ), et le verbe pour "avoir ses règles" est yaHiD( <font size="4">يَحِض</font> ), le nom étant probablement dérivé du verbe (comme dans la plupart, mais pas toutes, les dérivations en arabe). Le LAM ( <font size="4">لَمْ  </font> ) indique clairement que le verbe fait référence aux femmes qui menstruent, et le ''na'' ( <font size="4">نَ</font> ) à la fin du verbe renforce l'idée que ce verbe parle de femmes. « Pas encore menstrué » ou une traduction similaire est la seule traduction anglaise acceptable. 
|2= {{right|
 
واللائي لم يحضن" فعدتهن ثلاثة أشهر
Ce verset 65:4 est lu par les tafsirs comme une continuation du Coran 33:49. Une question qui découle naturellement de ces versets, et qui a été plus ou moins répondue par les mufassiruun, est : « Si une femme qui n'a pas eu de rapports sexuels ne doit observer aucune ʿIddah, comme mentionné dans 33:49, quelle est la raison de la ʿIddah prescrite pour ces femmes qui n'ont pas encore menstrué ? » La réponse semble être que le mariage avec des filles prépubères et les rapports sexuels avec elles sont sanctionnés par le Coran, ou du moins ces mariages sont évoqués sans critique. 
}}
 
L'expression trouvée dans le Coran 65:4 « wallaee lam yaHiDhna » واللائي لم يحضن est parfois mal traduite par des [https://fr.wikipedia.org/wiki/Apolog%C3%A9tique apologistes] pour masquer le fait que les filles prépubères sont normalement comprises comme étant le sens voulu ici ; le sens exact de l'expression est clairement compris de cette manière dans les [https://fr.wikipedia.org/wiki/Tafsir Tafsirs].
 
Certains soulignent également que [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=236 Coran 2:236-237] implique qu'il peut y avoir une période de temps significative entre la conclusion d'un mariage et sa consommation. Pendant cette période, un mari peut divorcer de sa femme avec une compensation réduite. Puisqu'un temps particulièrement long passerait typiquement entre la conclusion du mariage avec une mineure et sa consommation, la nécessité d'une telle orientation pourrait sembler indiquer que l'auteur avait de tels mariages en tête. 
 
{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;2&verset&#61;236 Coran 2:236-237]|Vous ne faites point de péché en divorçant d'avec des épouses que vous n'avez pas touchées, et à qui vous n'avez pas fixé leur mahr. Donnez-leur toutefois - l'homme aisé selon sa capacité, l'indigent selon sa capacité - quelque bien convenable dont elles puissent jouir. C'est un devoir pour les bienfaisants.<br>Et si vous divorcez d'avec elles sans les avoir touchées, mais après fixation de leur mahr, versez-leur alors la moitié de ce que vous avez fixé, à moins qu'elles ne s'en désistent, ou que ne se désiste celui entre les mains de qui est la conclusion du mariage. Le désistement est plus proche de la piété. Et n'oubliez pas votre faveur mutuelle. Car Dieu voit parfaitement ce que vous faites.}}
 
==Tafsirs du verset== 
 
Les tafsirs classiques sont essentiellement unanimes sur le fait que [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=65&verset=4 Coran 65:4] prescrit l'ʿiddah pour une fille prépubère. Bien que cela ne soit pas explicitement énoncé dans le verset lui-même, ce sens est clairement celui qui a été retenu par la tradition exégétique sunnite orthodoxe. Il convient de noter que tout en mentionnant cette interprétation, al-Tabari et al-Qurtubi incluent également des opinions selon lesquelles cela fait référence aux femmes dont les menstruations normales sont interrompues (voir [[Coran, hadith et savants : Le Mariage d'enfant|Mariage des enfants dans la loi islamique]]). Par exemple, al-Qurtubi cite le compagnon Mujahid, bien que le hadith cité ci-dessous de Sahih al-Bukhari montre que Mujahid donne l'interprétation traditionnelle. L'interprétation alternative est également défendue par les modernistes islamiques et est discutée dans la section sur les vues modernes ci-dessous. 


"et celles qui n'ont jamais eu leurs règles" (car elles n'en ont pas eu l'âge)}}
Outre les tafsirs cités ci-dessous, un large ensemble de citations traduites de divers textes exégétiques et juridiques bien connus relatifs à ces questions est également disponible en ligne.<ref>[https://theislamissue.wordpress.com/2021/09/19/q65-4-the-verse-of-child-marriage/ Q65.4 : Le verset du mariage des enfants]</ref> 


La translittération du verset et  la signification de chacune de ses parties est donnée ci-dessus:
===Tafsirs modernes=== 
Les commentaires suivants montrent que la tradition d'interpréter ce verset comme se référant au divorce (et donc au mariage) de filles prépubères se poursuit bien dans la période moderne.  


''Wa Al-Lā'ī Lam Yaĥiđna''
Le plus grand éditeur de Coran au monde, le Complexe du Roi Fahd pour l'impression du Saint Coran, situé en Arabie saoudite, a publié une édition du Coran intitulée « L'interprétation facile » où chaque page du Coran comprend des notes explicatives. Cette édition est rédigée par un groupe de savants. Voici ce que cette édition dit à propos du verset 65:4 : 


''wa'' ( <font size=4>وَ</font> ) = et
{{quote |1=[https://publications-img.qurancomplex.gov.sa/?p=139&mushaf_pageno=573&imagewidth=550 Al-Tafsīr Al-Muyassar, Complexe du Roi Fahd pour l'impression du Saint Coran, deuxième édition, p.558]<BR>التفسير الميسر، مجمع الملك فهد لطباعة المصحف، تأليف نخبة من العلماء، الطبعة الثانية|2= والنساء المطلقات اللاتي انقطع عنهنَّ دم الحيض؛ لكبر سنهنَّ، إن شككتم فلم تدروا ما الحكم فيهنَّ؟ فعدَّتهنَّ ثلاثة أشهر، والصغيرات اللاتي ‌لم ‌يحضن، فعدتهن ثلاثة أشهر كذلك<BR>
Quant aux femmes divorcées qui n'ont plus leurs règles en raison de leur âge avancé, si vous ne saviez pas quelle est la règle à leur sujet, leur ʿIddah est de trois mois. Quant aux jeunes filles qui n'ont pas encore menstrué, leur ʿIddah est également de trois mois.}}


''Al-Lā'ī'' ( <font size=4>وَاللَّائِي</font> ) = pour celles/ceux qui
==== Abu Bakr Al-Jaza'iri (1921-2018) ====
{{quote |1=أيسر التفاسير لأبي بكر الجزائري ج5 ص377<BR>
Aysar Al-Tafāsīr par Abū Bakr Al-Jazāʾirī, Maktabat Al-ʿUlūm Wal Ḥikam, vol.5 p.377|2= واللائي ‌لم ‌يحضن أي لصغرهن كذلك، عدتهن ثلاثة أشهر.<BR>
L'ʿiddah pour celles qui n'ont pas encore menstrué, c'est-à-dire en raison de leur jeune âge, est également de trois mois.}}


''Lam'' ( <font size=4>لَمْ </font>) = n'ont pas [il s'agit de la négation au passé]<ref name=EB>Elabbas Benmamoun, Arabic morphology: The central role of the imperfective, Lingua 108 (1999) 175-201</ref>  
==== Ibn 'Ashur (1879-1973) ====
{{quote |1=التحرير والتنوير لابن عاشور، الدار التونسية للنشر<BR>
Al-Taḥrīr Wal-Tanwīr par Ibn ʿĀshūr, Al-Dār Al-Tūnisiyyah Lil-Nashr, Vol.28 p.315|2= عَطْفٌ عَلَى قَوْلِهِ: فَطَلِّقُوهُنَّ لِعِدَّتِهِنَّ [الطَّلَاق: 1] فَإِنَّ الْعِدَّةَ هُنَالِكَ أُرِيدَ بِهَا الْأَقْرَاءُ فَأَشْعَرَ ذَلِكَ أَنَّ تِلْكَ الْمُعْتَدَّةَ مِمَّنْ لَهَا أَقْرَاءٌ، فَبَقِيَ بَيَانُ اعْتِدَادِ الْمَرْأَةِ الَّتِي تَجَاوَزَتْ سِنَّ الْمَحِيضِ أَوِ الَّتِي لَمْ تَبْلُغْ سِنَّ مَنْ تَحِيضُ وَهِيَ الصَّغِيرَةُ.<BR>


''Yaĥiđna'' ( <font size=4>يَحِضْنَ</font> ) = eu leurs règles.
Après que le verset n°1 ait expliqué l'ʿiddah des femmes qui menstruent, il reste encore à expliquer l'ʿiddah des femmes ayant dépassé l'âge des règles ou de celles qui n'ont pas encore atteint l'âge de la menstruation, c'est-à-dire les jeunes filles.}}


''Yaĥiđna'' vient de la racine verbale H-Y-Ð ( <font size=4>حيض</font> ) qui signifie "avoir ses règles".
====Abul A'la Al-Maududi (1903-1979)====


L'ajout du préfixe "Ya" et du suffixe "na" à la racine "HYÐ" montre que le mot est utilisé au genre féminin à la troisième personne, au pluriel et à l'aspect imperfectif.<ref>[http://en.wikipedia.org/wiki/Arabic_grammar Arabic grammar] - Wikipedia</ref>
{{quote |1=[http://www.islamicstudies.info/tafheem.php?sura=65 Commentaire sur le Coran, chapitre 65:4]<BR>Sayyid Abul Ala Maududi, Tafhim al-Qur'an|2= Ici, il faut garder à l'esprit que, selon les explications données dans le Coran, la question de la période d'attente se pose pour les femmes avec lesquelles le mariage a pu être consommé, car il n'y a pas de période d'attente en cas de divorce prononcé avant la consommation du mariage. (Al-Ahzab: 49). Par conséquent, '''le fait de mentionner la période d'attente pour les filles qui n'ont pas encore menstrué prouve clairement qu'il est non seulement permis de donner une fille en mariage à cet âge, mais aussi qu'il est permis pour le mari de consommer le mariage avec elle.''' Maintenant, il est évident qu'aucun musulman n'a le droit d'interdire une chose que le Coran a déclarée permise.}}


L'aspect imperfectif manque par nature d'indication de temps.<ref name=EB/> Les termes de négation sont dotés d'une indication de temps: ''lam'' ( <font size=3>لَمْ </font> ) (négation au passé), ''lan'' ( <font size=3>لن</font> )  (négation avec indication du temps futur), ''laa'' ( <font size=3>لَ</font> ) (négation au présent) combinés avec l'aspect imperfectif ils décident du temps de la phrase.  
Notez ici ce que mentionne Al-Maududi sur le fait de donner en mariage des filles prépubères et de consommer le mariage avec elles. L'interprète affirme que cela est permis par le Coran et que nul musulman ne peut le remettre en question ou l'interdire.


Ainsi ''lam yadrus'' = Il n'étudia pas/il n'a pas étudié.  
==== Al-Sa'di (d.1956) ====
{{quote |1=تفسير السعدي، ص807، مؤسسة الرسالة<BR>
Taysīr Al-Karīm Al-Mannān par Al-Saʿdī, Muʾassasat Al-Risālah, p.807|2= وَاللائِي ‌لَمْ ‌يَحِضْنَ، أي: الصغار، اللائي لم يأتهن الحيض بعد<BR>


Et verset 65:4, '''''Lam Yaĥiđna'' = 'celles qui n'ont pas eu leurs règles'.'''
Celles qui n'ont pas encore menstrué, c'est-à-dire : les jeunes filles qui n'ont pas encore eu leurs règles.}}


Plus encore, le verbe imperfectif accompagné de ''lam'' ( <font size=3>لَمْ </font> ) (négation au passé) est au mode [[w:Jussif|injonctif]].<ref name=EB/> Wikipédia explique la notion d'''injonctif'':
==== Al-Shawkani (d.1839 AD) ====
{{quote |1=[http://www.altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=9&tSoraNo=65&tAyahNo=4&tDisplay=yes&Page=3&Size=1&LanguageId=1 Coran 65:4]<BR>Al-Shoukani, Fath al-Qadir|2= { فَعِدَّتُهُنَّ ثَلَـٰثَةُ أَشْهُرٍ '''وَٱللاَّئِى لَمْ يَحِضْنَ } لصغرهن، وعدم بلوغهن سن المحيض،''' أي: فعدتهن ثلاثة أشهر <br>


{{Quote||'''Le jussif (du latin iussum « ordre, commandement »), ou injonctif, est une notion linguistique qui recouvre l'ensemble des moyens dont dispose une langue pour exprimer un ordre. Dans certaines langues, comme le persan, le jussif constitue un mode à part entière. Dans d'autres, il peut s'exprimer par l'impératif ou le subjonctif, mais aussi par d'autres moyens, comme un mot-phrase.
'''En raison de leur jeune âge et du fait qu'elles n'ont pas encore atteint l'âge de la menstruation (c'est-à-dire la puberté)''', c'est-à-dire que leur période d'attente est de 3 mois, (citant le Coran) "leur période d'attente est de 3 mois et [il en est de même] pour celles qui n'ont pas encore menstrué"). }}


Selon certains linguistes, le terme d'« impératif » ne peut, à strictement parler, s'appliquer qu'à la 2e personne (le ou les interlocuteurs) ; le jussif englobe donc l'impératif et les autres moyens d'exprimer un ordre ou une requête. D'autres, comme Joan Bybee, ont suggéré[3] le terme d'optatif pour désigner un paradigme de conjugaison complet (à toutes les personnes), lorsque celui-ci existe dans une langue ; mais celui-ci présente l'inconvénient d'être utilisé pour désigner un mode bien particulier dans le contexte du grec ancien. On utilise aussi les termes d’hortatif ou exhortatif, surtout pour les formes associées à la 1re personne du pluriel (« cohortatif ») et aux 2es personnes du singulier et du pluriel.|}}
===Tafsirs classiques===
L'interprétation traditionnelle de ce verset remonte loin dans l'histoire islamique. Presque tous les commentateurs classiques ont abordé ce verset, et ils sont quasi unanimes à déclarer qu'il fait référence au divorce, et donc au mariage, des filles prépubères.  


Suivant cette explication, d'après le lexique de Lane, ''Lam'' ({{arabic|لم}}) signifie: 'non', 'ne pas':
==== Ibn Kathir (m.1373), dont l'interprétation du Coran est la plus populaire dans le monde musulman, dit : ====
{{quote |1=Tafsir Ibn Kathir, Dar Taybah, vol.8 p.149 |2= يَقُولُ تَعَالَى مُبَيِّنًا لِعِدَّةِ الْآيِسَةِ -وَهِيَ الَّتِي قَدِ انْقَطَعَ عَنْهَا الْحَيْضُ لِكِبَرِهَا-: أَنَّهَا ثَلَاثَةُ أَشْهُرٍ، عِوَضًا عَنِ الثَّلَاثَةِ قُرُوءٍ فِي حَقِّ مَنْ تَحِيضُ، كَمَا دَلَّتْ عَلَى ذَلِكَ آيَةُ "الْبَقَرَةِ" وَكَذَا الصِّغَارُ اللَّائِي لَمْ يَبْلُغْنَ سِنَّ الْحَيْضِ أَنَّ عِدَّتَهُنَّ كَعِدَّةِ الْآيِسَةِ ثَلَاثَةُ أَشْهُرٍ؛ وَلِهَذَا قَالَ: {وَاللائِي ‌لَمْ ‌يَحِضْنَ}


{{Quote|1=La définition de ''Lam'' dans les lexique de Lane|2=Lam = لم
<br />lam = Particule de négation donnant au présent le sens du parfait; non.<ref>[http://www.studyquran.co.uk/13_LAM.htm Lam = ل] - StudyQuran</ref>}}


Dans ce lexique, le mort arabe pour "avoir ses règles" est 'Haïz' ({{arabic|حيض}}):
L'ʿiddah de celles en ménopause et de celles qui n'ont pas de menstruations. Allah, l'Exalté, clarifie la période d'attente de la femme ménopausée. Il s'agit de celle dont la menstruation s'est arrêtée en raison de son âge avancé. Son ʿiddah est de trois mois au lieu des trois cycles menstruels pour celles qui ont leurs règles, ce qui est basé sur le verset de (Surat) Al-Baqarah. [voir 2:228] '''Il en est de même pour les jeunes filles qui n'ont pas encore atteint l'âge de la menstruation.''' Leur ʿiddah est de trois mois, comme celles en ménopause. C'est le sens de Sa parole.}}
{{Quote|1= La définition de ''Haa'' dans le lexique de Lane|2=Ha-Ya-Dad (Ha-Alif-Dad) = Avoir son cours régulier, avoir ses règles; ''Son sang jaillit de son utérus'', ''atteindre l'âge des menstruations'', ''faire jaillir quelque chose''.


hada vb. (1) impf. act. 65:4
==== Al-Tabari (m.923), dont l'interprétation est la première exégèse complète du Coran, dit : ====
{{Quote|[https://al-maktaba.org/book/43/13681 L'interprétation d'Al-Tabari, mu'assasat Al-Risalah, vol.23 p.452]| (وَاللائِي ‌لَمْ ‌يَحِضْنَ) يقول: وكذلك عدد اللائي ‌لم ‌يحضن من الجواري لصغر إذا طلقهنّ أزواجهنّ بعد الدخول
<br>


mahid n.m. 2:222<br />
"Et pour celles qui n'ont pas encore menstrué" signifie : Il en est de même pour l'ʿiddah des filles qui ne menstruent pas parce qu'elles sont trop jeunes, si leurs maris les divorcent après avoir consommé le mariage avec elles.}}
Lane's Lexicon, Volume 2, page: 322, 323<ref>[http://www.studyquran.co.uk/9_HAA.htm ح = Ha] - StudyQuran</ref>}}


'''En conclusion:'''  
==== Tafsir Ibn Abbas. Qui est une collection des rapports d'interprétation coranique attribués à Ibn Abbas, cousin de Muhammad. ====
{{Quote|1=[https://www.altafsir.com/tafasir.asp?tmadhno=0&ttafsirno=74&tsorano=65&tayahno=4&tdisplay=yes&userprofile=0&languageid=2]<BR>Tafsir Ibn Abbas|2= (Et pour celles de vos femmes qui désespèrent de leurs menstruations) en raison de leur âge avancé, (si vous doutez) quant à leur période d'attente, (leur période (d'attente) sera de trois mois), après quoi un homme demanda : « Ô Messager d'Allah ! '''"Quelle est la période d'attente de celles qui n'ont pas leurs menstruations parce qu'elles sont trop jeunes ?" (ainsi que celles qui ne les ont pas) à cause de leur jeune âge, leur période d'attente est de trois mois."''' Un autre homme demanda : « Quelle est la période d'attente des femmes enceintes ? » (Et pour celles qui sont enceintes) c'est-à-dire celles qui portent un enfant, (leur période) leur période d'attente (sera jusqu'à ce qu'elles accouchent) de leur enfant. (Et quiconque craint Allah) et quiconque craint Allah en ce qu'Il lui ordonne, (Il rendra sa voie facile pour lui) Il rendra son affaire aisée ; et il est aussi dit que cela signifie : Il l'aidera à bien L'adorer.}}


* Il est clair que le verset 65:4 est donné comme une commande qui doit être suivie (mode injonctif).
====  Al-Jalalayn par Al-Mahalli (m.1459) & Al-Suyuti (m.1505) ====
* Le verset en soi se réfère aux femmes qui n'ont pas eu leurs règles (dans tout le passé jusqu'au temps présent), ce qui peut inclure des enfants ou des filles pas encore pubères, ou qui n'ont pas eu leurs ménarches (premières règles).
{{Quote|1=[https://www.altafsir.com/tafasir.asp?tmadhno=0&ttafsirno=74&tsorano=65&tayahno=4&tdisplay=yes&userprofile=0&languageid=2 Coran 65:4]<BR>Tafsir al-Jalalayn|2= Et [pour] celles de vos femmes qui (lisez allā'ī ou allā'i dans les deux cas) n'attendent plus leurs menstruations, si vous avez un doute concernant leur période d'attente, leur période prescrite [d'attente] sera de trois mois, et [également pour] '''celles qui n'ont pas encore eu leurs menstruations, à cause de leur jeune âge, leur période sera [aussi] de trois mois''' - ces deux cas s'appliquent à d'autres que celles dont les époux sont décédés ; pour ces dernières, leur période est prescrite dans le verset : elles devront attendre quatre mois et dix jours [Q. 2:234]. Et celles qui sont enceintes, leur terme, la fin de leur période prescrite [d'attente] en cas de divorce ou si leur époux est décédé, sera jusqu'à leur accouchement. Et quiconque craint Dieu, Il lui facilitera les choses, dans ce monde et dans l'au-delà.}} 


De ce fait, l'exacte traduction de cette partie du verset 65:4 est ''"qui n'ont pas eu leurs règles jusqu'à maintenant"'' ( <font size=4>لَمْ يَحِضْنَ</font> ). En arabe, le processus de menstruation est appelé HAIÐ ( <font size=4>حيض</font> ). Il est possible de transformer ce nom en une forme verbale. "Avoir ses règles" se dit YAHIÐ ( <font size=4>يَحِض</font> ). Mais c'est LAM ( <font size=4>لَمْ </font> ) qui apparaît avant YAHIÐ et le NA ( <font size=4>نَ</font> ) est accompagné de YAHIĐ cela mets les apologistes de l'Islam dans un dilemme puisqu'il ne peut pas y avoir une autre signification que ''“pas encore dotées de menstrues”''. C'est la traduction en français qui convient.
====Al-Wahidi (m.1076)====   


Ce verset (65:4) devrait être lu comme une continuation du verset 33:49. Si une femme dont le corps n'a pas été utilisé pour des relations sexuelles ne doit pas respecter de 'idda du tout, comme mentionné au 33:49, quelle est la raison pour laquelle la 'iddah s'impose aux femmes qui n'ont pas encore eu leurs règles? C'est une claire indication qui prouve que se marier avec des filles pré-adolescentes et avoir des relations sexuelles avec elles est reconnu par le Coran.
{{quote |1=[https://www.altafsir.com/tafasir.asp?tmadhno=0&ttafsirno=86&tsorano=65&tayahno=4&tdisplay=yes&userprofile=0&languageid=2 Coran 65:4]<BR>Al-Wahidi, Asbab al-nuzul|2= (Et pour celles de vos femmes qui désespèrent de leurs menstruations…) [65:4]. Muqatil a dit : « Lorsque le verset (Les femmes divorcées doivent observer une attente en elles-mêmes…) fut révélé, Kallad ibn al-Nu‘man ibn Qays al-Ansari dit : ‘Ô Messager d'Allah, '''quelle est la période d'attente de la femme qui ne menstruait pas et de celle qui n'a pas encore menstrué ?''' Et quelle est la période d'attente de la femme enceinte ?’ '''Et ainsi Allah, exalté soit-Il, a révélé ce verset.''' » Abu Ishaq al-Muqri’ nous informa > Muhammad ibn ‘Abd Allah ibn Hamdun > Makki ibn ‘Abdan > Abu’l-Azhar > Asbat ibn Muhammad > Mutarrif > Abu ‘Uthman ‘Amr ibn Salim qui dit : « Lorsque la période d'attente pour les femmes divorcées et veuves fut mentionnée dans la sourate Al-Baqara, Ubayy ibn Ka‘b dit : ‘Ô Messager d'Allah, certaines femmes de Médine disent : il y a d'autres femmes qui n'ont pas été mentionnées !’ Il lui demanda : ‘Et qui sont-elles ?’ Il répondit : '''Celles qui sont trop jeunes [au point de ne pas encore avoir commencé à menstruer]''', celles qui sont trop âgées [dont les menstruations ont cessé] et celles qui sont enceintes. Et ainsi ce verset (Et pour celles de vos femmes qui désespèrent de leurs menstruations…) fut révélé. »}} 


L'expression trouvée dans le verset 65:4 du Coran "Wallèi Lam Yahidhna" est quelquefois mal traduite par des [[:Category:Islamic_Apologists|apologistes islamiques]]. L'exacte signification de la phrase se trouve dans le Tafsir (l'interprétation coranique). Que les moufassirs clarifient le problème du "Wallèi Lam Yahidhna":
====Al-Zamakhshari (m.1143)==== 


== Tafsirs du verset ==
{{quote |1=[http://www.altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=2&tSoraNo=65&tAyahNo=4&tDisplay=yes&UserProfile=0&LanguageId=1 Coran 65:4]<BR>Al-Zamakhshari, Al-Kashshaaf|2=  
On rapporte que des gens ont dit : nous connaissons la période d'attente de celles qui ont leurs règles, mais quelle est la période d'attente de celles qui ne menstruent pas ? Il fut révélé son sens (en citant le Coran) : "si vous doutez", c'est-à-dire si le jugement correct n'est pas clair pour vous et que vous ne savez pas comment compter leur 'iddah, voici le jugement correct. Et il est dit : si vous doutez à propos des femmes qui ont désespéré de leurs menstruations (et qui estiment cela à 60 ou 55 ans) et qu'elles voient encore du sang, est-ce des règles ou un saignement irrégulier ? (En citant le Coran) "Leur période d'attente est de 3 mois." Et si ceci est la période d'attente pour celles sur lesquelles il y a doute, alors pour celles sur lesquelles il n'y a aucun doute, (en citant le Coran) "et pour celles qui n'ont pas encore menstrué", '''ce sont les petites filles.''' }}


Seules les parties appropriées du Tafsir seront citées, car citer les Tafsir complets sur ce verset dans consommerait beaucoup de place et serait un gâchis d'efforts. Ce qui a besoin d'être confirmé sera extrait des tafsirs. Si quiconque s'interroge sur le fait que ces Tafsirs auraient pu être cités hors de contexte la référence est donnée pour chacun des Tafsirs de manière à ce qu'il soit possible de trouver le Tafsir complet en étudiant la source originale.
==== ''' '''Tabrasi (m.1153), un érudit chiite. ====
{{quote |1=[http://www.altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=3&tSoraNo=65&tAyahNo=4&tDisplay=yes&Page=7&Size=1&LanguageId=1 Coran 65:4]<BR>Tabrasi|2= {et celles qui n'ont pas encore menstrué}
   
   
=== Sayyed Abul Ala Maududi ===
L'interprétation est que celles qui n'ont pas encore menstrué, si vous doutez, leur période d'attente est également de trois mois, éliminant ainsi la référence au verset précédent. '''Ce sont ces femmes qui n'ont pas encore atteint l'âge de la menstruation et celles dont les menstruations échappent à l'observation.''' }} 


{{quote |1=[http://www.islamicstudies.info/tafheem.php?sura=65 Commentary on Qur'an Chapter 65:4]<BR>Sayyed Abul Ala Maududi, Tafhim al-Qur'an (''Compréhension du Coran'')|2= Ici l'on doit garder à l'esprit le fait que, selon les explications données dans le Coran la question de la période d'attente a été relevée par respect de la femme avec qui le mariage a été consommé, car il n'y a pas de période d'attente dans le cas où le divorce a été prononcé avant la consommation du mariage. (Al-Ahzab: 49). De ce fait, '''la mention faite de la période d'attente pour les filles qui n'ont pas encore eu leurs règles prouve clairement qu'il n'est pas seulement permis de donner la fille en mariage à cet âge mais qu'il est également permis au mari de consommer le mariage avec elle.''' Il est alors évident qu'aucun musulman n'a le droit d'interdire quelque chose que le Coran a tenue comme permise.}}
<br />


Notez ici ce que Maududi mentionne en ce qui concerne le don des filles pré-adolescentes en mariage et la consommation du mariage avec elles. Le commentateur affirme que ce sont des choses permises par le Coran et qu'aucun musulman ne peut les remettre en question et encore moins les interdire.
==== Abu Hayyan (m.1344) ====
{{quote |1=[http://www.altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=19&tSoraNo=65&tAyahNo=4&tDisplay=yes&UserProfile=0&LanguageId=1 Qur'an 65:4]<BR>Abu-Hayyan|2= {et celles qui n'ont pas encore menstrué }<br>
Ainsi, la période d'attente est ceci, et cela se résume en disant (en citant le Coran) "si vous doutez", avec deux explications : la première est qu'il s'agit du sens évident de la langue, à savoir l'existence d'un doute ; l'autre est que son sens est la certitude du désespoir [de menstruer]. La première interprétation signifie : si vous doutez de son sang, s'agit-il de règles ou d'un saignement pathologique ? Ou si vous soupçonnez une grossesse ou non ? Ou si vous doutez : c'est-à-dire si vous ignorez leur période d'attente. Et il est clair que : "et celles qui n'ont pas encore menstrué" '''inclut celles qui ne menstruent pas en raison de leur jeune âge.''' }}
==Preuves tirées du Hadith==


=== Cheikh Mohammed ibn ‘Uthaymin ===
Les hadiths racontent en détails le mariage de Muhamad avec Aisha qui avait alors 6 ans, ainsi que sa consommation quand elle avait 9 ans. Ces hadiths sont utilisés pour autoriser le mariage des petites filles. Voir les articles à ce sujet: [[L'age d'Aicha]], [[Coran, hadith et savants : Aicha]], [[Coran, hadith et savants : Le Mariage d'enfant]] et [[:en:Child_Marriage_in_Islamic_Law|Child Marriage in Islamic Law]] (anglais).   


{{quote |Cheikh Mohammed ibn ‘Uthaymin, Majmu’at As’ilah tahumm al-Usrah al-Muslimah, p. 61-63|Surah al-Talaaq 65:4:
A cela viennent s'ajouter d'autres hadiths qui confirment que le mariage et la consomation des petites filles est autorisée par le Coran. Cette interprétation est largement répandue parmi les mufassirun pour une bonne raison. Toutes les collections les plus authentiques de hadiths sunnites soutiennent cette interprétation.
Si une femme n'a pas ses règles, que ce soit parce qu'elle est très jeune ou très âgée et ménopausée, alors sa ‘idda est de trois mois, parce qu'Allah a dit (interprétation du sens): “Et celles de vos femmes qui ont passé l'âge des cours réguliers ([règles]), pour elles la ‘idda (période prescrite), si vous avez un doute (à propos de leurs périodes), est de trois mois; et pour celles qui n'en ont pas (c'est-à-dire qu'elles ne sont pas encore matures) leur ‘idda (période prescrite) est de trois mois également.<ref>[http://www.islamqa.com/index.php?ln=eng&ds=qa&QR=12667 La 'idda d'une femme d'avec qui on a divorcé au moyen du talaaq] - Islam Q&A, Fatwa No. 12667</ref>}}


Nous avons cité ces deux spécialistes récents afin de montrer que ''rien n'a changé'' dans la doctrine islamique en ce qui concerne le mariage et les rapports sexuels avec des filles pré-pubères, y compris dans cette époque moderne.
D'après l'Imam Bukhari dans son livre de Tafsir et collections de hadiths :
{{Quote|[http://bewley.virtualave.net/bukhari33.html Sahih Al-Bukhari, Chapitre 68 : Livre du Tafsir]|'''L'exégèse de la Sourate At-Talaq'''<BR><BR>Mujahid a dit que "si vous avez des doutes" (65:4) signifie si vous ne savez pas si elle a ses règles ou non. Celles qui n'ont plus leurs règles et '''celles qui n'ont pas encore menstrué, leur 'iddah est de trois mois'''.}}


=== 'Ibn Kathir ===
  {{Quote|[https://sunnah.com/bukhari/67 Sahih Bukhari Livre 67, chapitre 39]|'''(39) CHAPITRE. Il est permis de marier ses jeunes enfants.''' 


{{quote |1=[http://www.tafsir.com/default.asp?sid=65&tid=54196 La  (Qur'an 65:4)]<BR>Tafsir Ibn Kathir La ‘Idda de Celles qui ont passé la ménopause et celles qui n'ont pas encore leurs menstrues|2= Allah l'Exalté indique la période d'attente de la femme qui a passé la ménopause. Et c'est celle dont les menstruations se sont arrêtées à cause de son âge. Sa `idda est de trois mois au lieu de trois cycles mensuels pour celles chez qui les règles ont cours, ce qui est basé sur Ayah dans (la sourate) Al-Baqara. [voir 2:228] '''Il en va de même pour les jeunes, qui n'ont pas atteint les années des premières menstrues.''' Leur `idda est de trois mois, comme pour celles qui sont en ménopause. C'est le sens de Son dire.}}
En vertu de la Parole d'Allah : "...et pour celles qui n'ont pas (de menstruations) (c'est-à-dire qui sont encore immatures)... (V.65:4) Et l'Idda pour la fille avant la puberté est de trois mois (dans le verset ci-dessus).


=== Al-Jalalayn ===
'''5133.''' 'Aishah a rapporté que le Prophète a conclu le contrat de mariage avec elle alors qu'elle avait six ans et il a consommé son mariage lorsqu'elle avait neuf ans, puis elle est restée avec lui pendant neuf ans (c'est-à-dire jusqu'à sa mort).}} 


{{Quote|1=[http://altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=74&tSoraNo=65&tAyahNo=4&tDisplay=yes&UserProfile=0 Qur'an 65:4]<BR>Tafsir al-Jalalayn|2= Et [comme pour] celles de vos femmes qui (se lit allā'ī ou allā'i dans les deux cas) qui n'espèrent plus de règles, si vous avez quelque doute, à propos de leur période d'attente, leur période [d'attente] sera de trois mois, et [aussi pour] '''celles qui ne sont pas encore dotées de menstrues, à cause de leur jeune âge, le période sera [également] de trois mois''' - les deux cas s'appliquent à d'autres qu'à celles dont les époux sont morts; pour celles[-là] leur période est prescrite dans le verset: elles devront attendre d'elles mêmes quatre mois et dix [jours] [Q. 2:234]. et celles qui sont enceintes, leur terme, la conclusion de leur période [d'attente] prescrite si on divorce d'elles ou si leur mari meurt, devra être quand elles délivreront [l'enfant]. Et quiconque craint Dieu, Il lui fera ces choses facilité pour lui, dans ce monde et dans l'Au-delà.}}
D'après Sahih Muslim :


=== Ibn Abbas ===
{{Quote|Titre du chapitre pour {{Muslim|8|3309}} à {{Muslim|8|3311}}|Chapitre 10 : Il est permis au père de donner la main de sa fille en mariage '''même lorsqu'elle n'est pas encore complètement mature'''.}} 


{{Quote|1=[http://altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=73&tSoraNo=65&tAyahNo=4&tDisplay=yes&UserProfile=0 Qur'an 65:4]<BR>Tafsir Ibn Abbas|2= (Et quant à celles de vos femmes qui n'espèrent plus de règles) à cause de leur âge, (si vous doutez) de leur période d'attente, (leur période (d'attente) sera de trois mois) ce sur quoi un autre homme demanda: "Ô Messager d'Allah! '''"Qu'en est-il de la période d'attente de celles qui n'ont pas eu leurs menstruations car elles sont trop jeunes?” (Rentrant dans la catégorie de celles qui n'en ont pas) à cause de leur jeune âge, leur période d'attente est de trois mois."''' Un autre homme demanda: "Quelle est la période d'attente pour celles qui sont enceintes?” (Et pour celles avec un enfant) [c'est-à-dire] celles qui sont enceintes, (leur période) leur période d'attente (durera jusqu'à ce qu'elles aient mis au monde) leur enfant. (Et qui jamais respecte son office auprès d'Allah) et qui jamais craint Allah en ce qu'il lui commande, (il rend facile sa tâche pour lui) Il facilite son affaire; et il est aussi dit que cela signifie: Il l'aidera à bien L'adorer.}}
Le Muṣannaf d'Abdul Razzaq (126-211 H), l'une des plus anciennes collections de hadiths, mentionne un rapport où des compagnons de Muhammad font référence au verset 65:4 en répondant à une question juridique sur une femme divorcée. Ils ont dit :


=== Al-Wahidi ===
{{quote|Muṣannaf d'Abdul Razzāq Al-Ṣanʿānī, Al-Maktab Al-Islāmī, Hadith no.11100, vol.6 p. 340|فَذَكَرَ شَأْنَ امْرَأَتِهِ وَعِنْدَهُ عَلِيُّ بْنُ أَبِي طَالِبٍ، وَزَيْدُ بْنُ ثَابِتٍ، فَقَالَ لَهُمَا عُثْمَانُ: مَا تَرَيَانِ؟ قَالَا: «نَرَى أَنَّهَا تَرِثُهُ إِنْ مَاتْ، وَأَنَّهُ يَرِثُهَا إِنْ مَاتَتْ، فَإِنَّهَا لَيْسَتْ مِنَ الْقَوَاعِدِ اللَّاتِي يَئِسْنَ مِنَ الْمَحِيضِ، وَلَيْسَتْ مِنَ الْأَبْكَارِ اللَّائِي لَمْ يَحِضْنَ<BR> 


{{quote |1=[http://altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=86&tSoraNo=65&tAyahNo=4&tDisplay=yes&UserProfile=0 Qur'an 65:4]<BR>Al-Wahidi, Asbab al-nuzul|2= (Et quant à celles de vos femmes qui n'espèrent plus de règles) [65:4]. Muqatil dit: “Quand le verset (les femmes dont on a divorcé doivent attendre, se gardant à part…), Kallad ibn al-Nu‘man ibn Qays al-Ansari dit: ‘O Messager d'Allah, '''quelle est la période d'attente de la femme qui n'a pas ses menstrues et de la femme qui n'a pas encore eu ses menstrues?''' Et quelle est la période d'attente de la femme enceinte?’ '''Et ainsi Allah, exalté Il est, révéla ce verset”.''' Abu Ishaq al-Muqri’ nous informa> Mohammed ibn ‘Abd Allah ibn Hamdun> Makki ibn ‘Abdan> Abou’l-Azhar> Asbat ibn Muhammad> Mutarrif> Abou ‘Uthman ‘Amr ibn Salim qui dit: "Quand la période d'attente pour les femmes [dont on a] divorcée et en veuvage était mentionnée dans la sourate al-Baqara, Ubayy ibn Ka‘b dit: "O Messager d'Allah, quelques femmes de Médine disent: il y a d'autres femmes qui n'ont pas été mentionnées!’ Il lui demanda: "Et qui sont elles?" Il dit: '''Celles qui sont trop jeunes [celles qui n'ont pas encore eu leurs ménarches]''', celles qui sont trop âgées [dont les menstruations se sont arrêtées] et celles qui sont enceintes’. Et ainsi ce verset ("Et quant à celles de vos femmes qui n'espèrent plus de règles") fut révélé”.}}
Il mentionna le cas de sa femme alors qu'Ali ibn Abi Talib et Zayd bin Thabit étaient présents. 'Uthman leur demanda : "Qu'en pensez-vous ?" Ils répondirent : "Nous considérons qu'elle héritera de lui s'il meurt, et qu'il héritera d'elle si elle meurt, car elle ne fait pas partie des femmes âgées qui n'ont plus leurs règles, ni des vierges qui n'ont pas encore eu leurs règles."}}


=== Al-Tabari ===
Le hadith suivant de Muwatta montre qu'il est permis d'épouser des filles qui n'ont pas atteint la puberté : 


{{Quote|Tafsir Al-Tabari, 14/142|L'interprétation du verset "Et quant à celles de vos femmes qui n'espèrent plus de règles: si vous avez du doute (à propos de leurs périodes), leur délai est alors de trois mois. '''Et pour celles qui n'ont pas leur cours régulier (c'est-à-dire qu'elles sont encore immatures) leur 'idda (période prescrite) est de trois mois tout autant". Il dit: La même chose s'applique à la 'idda des filles qui n'ont pas leurs menstrues car elles sont trop jeunes, si leur mari divorce d'elles après avoir consommé le mariage avec elles.'''}}
{{quote|{{Muwatta|29|33|108|}}|
Yahya m'a rapporté de Malik qu'il avait entendu que le Messager d'Allah, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, visita Umm Salama alors qu'elle était en deuil d'Abu Salama et qu'elle avait mis de l'aloès sur ses yeux. Il lui dit : "Qu'est-ce que cela, Umm Salama ?" Elle répondit : "Ce n'est que de l'aloès, Messager d'Allah." Il dit : "Applique-le la nuit et essuie-le le jour." 
 
'''Malik a dit : "Le deuil d'une jeune fille qui n'a pas encore eu ses règles prend la même forme que celui d'une femme qui a eu ses règles. Elle évite ce qu'une femme mature évite si son mari meurt."'''
 
Malik a dit : "Une esclave observe le deuil de son mari lorsqu'il meurt pendant deux mois et cinq nuits, comme son idda.''
 
Malik a dit : "Une umm walad n'a pas à observer de deuil lorsque son maître meurt, et une esclave non plus. Le deuil est réservé aux femmes mariées."}}
 
Le commentaire suivant est extrait de Fath al-Bari, l'un des commentaires les plus autorisés de Sahih Al-Bukhari : 
 
{{Quote|1=|2= (واللائي لم يحضن , فجعل عدتها ثلاثة أشهر قبل البلوغ ) 


===Al-Zamakhshari===
‏ ‏أي فدل على أن نكاحها قبل البلوغ جائز
 


{{quote |1=[http://www.altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=2&tSoraNo=65&tAyahNo=4&tDisplay=yes&UserProfile=0&LanguageId=1 Qur'an 65:4]<BR>Al-Zamakhshari, Al-Kashshaaf|2= {{right|
"Et celles qui n'ont jamais eu de menstruations, leur période prescrite est de trois mois avant la puberté, ce qui indique que le mariage avant la puberté est permis."<ref>[http://hadith.al-islam.com/display/Display.asp?Doc=0&Rec=7644 Al-Islam (texte en arabe)]</ref><ref>[http://www.islamweb.net/newlibrary/display_book.php?idfrom=9381&idto=9382&bk_no=52&ID=2847 IslamWeb (texte en arabe)]</ref>}}
روي أن ناساً قالوا: قد عرفنا عدة ذوات الأقراء، فما عدة اللائي لا يحضن؛ فنزلت: فمعنى  إِنِ ٱرْتَبْتُمْ }: إن أشكل عليكم حكمهن وجهلتم كيف يعتددن فهذا حكمهنّ، وقيل: إن ارتبتم في ذم البالغات مبلغ اليأس وقد قدروه بستين سنة وبخمس وخمسين، أهو دم حيض أو استحاضة؟ { فَعِدَّتُهُنَّ ثَلَـٰثَةُ أَشْهُرٍ } وإذا كانت هذه عدة المرتاب بها، فغير المرتاب بها أولى بذلك '''{ وَٱلَّٰۤئى لَمْ يَحِضْنَ }''' هن الصغائر''' }} }}


Le texte en gras veut dire que "“Celles qui n'ont pas eu leurs menstrues” sont de jeunes filles." (هن الصغائر).
==Fatwas récentes== 


=== Tabrasi ===
IslamOnline.net est l’un des sites de fatwas islamiques les plus populaires sur Internet. L’extrait suivant est tiré d’une fatwa de décembre 2010. 


{{quote |1=[http://www.altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=3&tSoraNo=65&tAyahNo=4&tDisplay=yes&Page=7&Size=1&LanguageId=1 Qur'an 65:4]<BR>Tabrasi|2= {{right|
{{Quote|1=[http://www.webcitation.org/query?url=http%3A%2F%2Fwww.islamonline.net%2Far%2FIOLCounsel_C%2F1278406761316%2F1278406720653%2F%D9%87%D9%84-%D9%8A%D8%AC%D9%88%D8%B2-%D8%AA%D8%AD%D8%AF%D9%8A%D8%AF-%D8%B3%D9%86-%D8%B2%D9%88%D8%A7%D8%AC-%D9%84%D9%84%D9%81%D8%AA%D9%8A%D8%A7%D8%AA%D8%9F-&date=2011-02-03 Est-il permis de restreindre l'âge auquel les filles peuvent se marier ?]<BR>Soumis par Ahmad, IslamOnline, 24 décembre 2010|2=Le Noble Coran a également mentionné la période d’attente [c’est-à-dire pour qu’une épouse divorcée puisse se remarier] pour l’épouse qui n’a pas encore eu ses menstruations, en disant : **« Et quant à celles qui n’ont plus d’espoir d’avoir leurs règles parmi vos femmes – si vous avez un doute, alors leur période est de trois mois, ainsi que pour celles qui n’ont pas encore eu leurs règles »** [Coran 65:4]. Puisque cela n’est pas annulé plus tard, '''nous pouvons tirer de ce verset qu’il est permis d’avoir des relations sexuelles avec une fille prépubère'''. Le Coran n’est pas comme les livres de jurisprudence qui mentionnent les implications des choses, même si elles sont interdites. **Il est vrai que le prophète (PBSL) a conclu un contrat de mariage avec Aïcha lorsqu’elle avait six ans, cependant, il n’a eu de relations sexuelles avec elle qu’à l’âge de neuf ans**, selon al-Bukhari.}}
{ واللآئي لم يحضن } تقديره واللآئي لم يحضن إن ارتبتم فعدتهن أيضاً ثلاثة أشهر وحذف لدلالة الكلام الأول عليه وهن اللواتي '''لم يبلغن''' المحيض ومثلهن تحيض على ما مرَّ بيانه.}} }}
{{Quote|1=[https://islamqa.info/en/answers/22442/on-acting-and-the-ruling-on-marrying-young-girls Sur le jeu d'acteur et la décision sur le mariage des jeunes filles ?]<BR>Sheikh Muhamad Saalih al-Munajjid, Fatwa n°22442, IslamQ&A|2='''Épouser une jeune fille avant qu'elle n'atteigne l'âge de l'adolescence est permis en charia''' ; en effet, il a été rapporté qu'il y avait un consensus des savants sur ce point.


Le texte en gras se traduit par: “Celles-là sont celles qui n'ont pas atteint l'âge des menstruations”. Tabrasi commente le groupe de mots “Wallèi Lam yahidhna” = “Celles qui ne sont pas encore dotées de menstrues” qui se trouve dans le verset.
(a) Allah dit (interprétation du sens) :


=== Al-Shoukani ===
« Et quant à celles de vos femmes qui n’ont plus d’espoir d’avoir leurs règles, si vous avez un doute, alors leur ‘Iddah (délai de viduité) est de trois mois ; ainsi que pour celles qui n’ont pas encore leurs règles [(c’est-à-dire qu’elles sont encore immatures), leur ‘Iddah est également de trois mois] »


{{quote |1=[http://www.altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=9&tSoraNo=65&tAyahNo=4&tDisplay=yes&Page=3&Size=1&LanguageId=1 Qur'an 65:4]<BR>Al-Shoukani, Fath al-Qadir|2= {{right|
[At-Talaq 65:4]
{ فَعِدَّتُهُنَّ ثَلَـٰثَةُ أَشْهُرٍ '''وَٱللاَّئِى لَمْ يَحِضْنَ } لصغرهن، وعدم بلوغهن سن المحيض،''' أي: فعدتهن ثلاثة أشهر }} }}


La partie en gras se traduit par: "“Celles qui ne sont pas encore dotées de menstrues” sont de jeunes filles qui n'ont pas atteint l'âge des menstruations".
Dans ce verset, nous voyons qu’Allah a fixé l'‘Iddah en cas de divorce pour une fille qui n’a pas de règles – parce qu’elle est jeune et n’a pas encore atteint la puberté – à trois mois. '''Cela indique clairement qu’Allah a rendu ce mariage valide.'''}}{{Quote|1=[https://www.islamweb.net/fr/fatwa/88089/L%E2%80%99Islam-permet-il-le-mariage-pr%C3%A9coce L’Islam permet-il le mariage précoce?]<BR>Islamweb, Fatwa No. 88089, 24 juin 2004|2='''Se marier à un jeune âge est une chose confirmée par le livre d'Allah''', la Sunna de son Prophète (Sallallahu Alaihi wa Sallam), le consensus des savants ainsi que les actions des compagnons et des musulmans qui leur ont succédé.  


=== Abu-Hayyan ===
De plus, l'intérêt de la Chariah le prouve. Ainsi, l'affirmation selon laquelle cela aurait été abrogé n'est pas correcte. Et le hadith ne contient pas cette signification ; il stipule simplement qu'une femme vierge ne doit pas être mariée sans être consultée.


{{quote |1=[http://www.altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=19&tSoraNo=65&tAyahNo=4&tDisplay=yes&UserProfile=0&LanguageId=1 Qur'an 65:4]<BR>Abu-Hayyan|2= {{right|
La preuve du Coran est la suivante :  
واللائي '''لم يحضن''' } ، فالعدة هذه، فتلخص في قوله: { إن ارتبتم } قولان: أحدهما، أنه على ظاهر مفهوم اللغة فيه، وهو حصول الشك؛ والآخر، أن معناه التيقن للإياس؛ والقول الأول معناه: إن ارتبتم في دمها، أهو دم حيض أو دم علة؟ أو إن ارتبتم في علوق بحمل أم لا؛ أو إن ارتبتم: أي جهلتم عدتهن، أقوال. والظاهر أن قوله:  واللائي '''لم يحضن''' } يشمل من لم يحض لصغر، }} }}


En gras: "“Celles qui ne sont pas encore dotées de menstrues” dénote celles qui n'ont pas eu leurs menstrues car elles sont jeunes.
1. La parole d'Allah : "Et celles de vos femmes qui ont dépassé l'âge des règles, pour elles, le délai de viduité (prescrit), si vous avez des doutes (sur leurs règles), est de trois mois, et pour celles qui n'ont pas encore de règles [(c'est-à-dire qu'elles sont encore immatures), leur délai de viduité (prescrit) est aussi de trois mois, sauf en cas de décès]". (At-Talaq 65:4)


== Preuve venant des ahadith ==
Ainsi, '''Allah a établi des règles concernant le mariage, le divorce et la période d'attente pour les femmes qui n'ont pas encore eu leurs menstruations, c'est-à-dire les jeunes filles'''.


L'imam Bukhari dit dans son livre de Tafsir et dans son recueil de hadith:
La période de viduité (Iddah) n'a lieu qu'après le mariage.}}


{{Quote|[http://bewley.virtualave.net/bukhari33.html Sahih Al-Bukhari, Chapitre 68: Livre de Tafsir]|'''CCCLXXXIV: Le Tafsir de la Sourate At-Talaq'''<BR><BR>Moujahid a dit que "Si vous avez du doute" (65:4) signifie "si vous ne savez pas si elle a ses menstrues ou pas. Celles qui n'ont plus de menstrues régulières et '''celles qui ne sont pas encore dotées de menstrues, leur 'idda est de trois mois'''.}}


{{Quote|Bukhari (Chapitre 39)|Donner son enfant en mariage (est permis) par la vertu de la Déclaration d'Allah: ‘Et pour celles qui n'ont pas leurs cours régulier’ (c'est-à-dire qu'elles sont encore immatures) (sourate 65:4). Et la ‘iddat [période d'attente pour une femme avant d'avoir des relations sexuelles licites] '''de la fille avant sa puberté est de trois mois''' (dans le Verset ci-dessus).}}


{{Quote|{{Bukhari|7|62|63}}|Raconté par Sahl bin Sad:
=== Cheikh Muhammad Bin ʿUthaymīn (m. 2001) ===
{{quote |Cheikh Muhammad ibn ‘Uthaymeen, Majmoo’at As’ilah tahumm al-Usrah al-Muslimah, p. 61-63|Sourate At-Talaq 65:4 : 
Si une femme ne menstruait pas, soit parce qu'elle est très jeune, soit parce qu'elle est âgée et ménopausée, alors son délai de viduité est de trois mois, car Allah dit (interprétation du sens) : “Et celles de vos femmes qui ont dépassé l'âge des règles, pour elles, le délai de viduité (prescrit), si vous avez des doutes (sur leurs règles), est de trois mois ; '''et pour celles qui n'ont pas encore de règles (c'est-à-dire qu'elles sont encore immatures)''', leur délai de viduité (prescrit) est aussi de trois mois.<ref>[http://www.islamqa.com/index.php?ln=eng&ds=qa&QR=12667 Le délai de viduité d'une femme divorcée par talaq] - Islam Q&A, Fatwa No. 12667</ref>}}


Alors que nous étions assis en compagnie du Prophète une femme vint à lui et se présenta (pour se marier) à lui. Le Prophète la regarda, baissant et relevant les yeux, mais ne répondit pas. Un de ses compagnons dit, "Offre la moi en mariage Ô Apôtre d'Allah!" Le Prophète (lui) demanda, "–As-tu quelque chose?. Il répondit: –Je n'ai rien." Le prophète dit: "Même pas une bague en fer?" Il dit: "Même pas une bague de fer, mais je vais déchirer mon vêtement en deux moitié et lui en donner une, garder l'autre moitié." Le Prophète dit: "Non. Connais-tu quelque peu de Coran (par cœur)?" Il dit: "Oui." Le Prophète dit: "Va, je suis d'accord de te marier à elle avec ce que tu connais de Coran (comme un Mahr-une dot)." ''''Et pour celles qui n'ont pas leurs cours régulier (c'est-à-dire qu'elles sont encore immatures). (65.4) Et la 'iddat d'une fille avant la puberté est de trois mois''' (dans le Verset ci-dessus).|}}
==Opinions modernes et perspectives sur la signification du Coran 65:4==


Le hadith Muwatta suivant montre qu'il est possible et permis d'épouser des filles qui n'ont pas atteint l'âge de la puberté:
===Le Coran interdit le mariage avec des filles prépubères===
{{quote|{{Muwatta|29|33|108|}}|
 
Yahya m'a relaté à partir de Malik qu'il a entendu dire ce que le Messager d'Allah, puisse Allah le bénir et lui garantir paix, visitait Om Salama alors qu'elle était en deuil d'Abou Salama et elle avait placé de l'aloès sur ses yeux. Il dit: "–Qu'est-ce, Om Salama?, elle répondit: –Ce n'est que de l'aloès, Messager d'Allah." Il dit: "–Mets-en la nuit et essuie le tout le temps que dure le jour."
Certains Modernes [[:en:Dawah|du'aah]] qui rejettent les sources traditionnelles comme soutenant la pédophilie contestent souvent l'interprétation du libellé du verset [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=65&verset=4 Coran 65:4] dans ces sources. Ils considèrent que ce verset ne concerne que les femmes postpubères et non les filles prépubères, en prenant comme point de départ les modes de compréhension médiévaux de "l'âge adulte" pour les femmes.<ref>{{Cite web| title = Le verset 65:4 encourage-t-il le mariage des enfants ?| author = Abu Amina Elias AKA Justin Parrott| work = Faith in Allah الإيمان بالله "Toute pratique qui cause du tort aux enfants est interdite en Islam."| date = | access-date = 6 janvier 2022| url = https://www.abuaminaelias.com/verse-65-4-child-marriage/| quote = }}</ref>.


'''Malik a dit: "Le deuil d'une jeune fille qui n'est pas encore dotée de menstrues prend la même forme que celui d'une [fille] qui a déjà eu ses règles. Elle évite ce qu'une femme mature évite si son époux décède." '''
Le Coran 4:6 est également souvent utilisé dans le cadre de cet argument :


Malik a dit: "Une esclave prend deuil de son mari lorsqu'il meurt durant deux mois et cinq nuits, c'est aussi le temps de sa 'idda.''
{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;4&verset&#61;6 Coran 4:6]|
وابتلوا اليتامى حتى اذا بلغوا النكاح فان انستم منهم رشدا فادفعوا اليهم اموالهم ولاتاكلوها اسرافا وبدارا ان يكبروا ومن كان غنيا فليستعفف ومن كان فقيرا فلياكل بالمعروف فاذا دفعتم اليهم اموالهم فاشهدوا عليهم وكفى بالله حسيبا
<br>


Malik a dit, "Une ''om walad'' n'a pas à être en deuil lorsque son maître meurt, et une esclave n'a pas à être en deuil lorsque son maître meurt. Être en deuil est pour celles qui ont des maris."}}
'''Translittération :''' Waibtaloo alyatama hatta itha balaghoo aln'''nikaha''' fa-in anastum minhum rushdan faidfaAAoo ilayhim amwalahum wala ta/kulooha israfan wabidaran an yakbaroo waman kana ghaniyyan falyastaAAfif waman kana faqeeran falya/kul bialmaAAroofi fa-itha dafaAAtum ilayhim amwalahum faashhidoo AAalayhim wakafa biAllahi haseeban


Ce qui suit vient de Fath al-Bari, le commentaire qui fait le plus autorité sur Sahih Al-Bukhari:
'''Traduction classique du verset (Oregon State University):''' Et éprouvez (la capacité) des orphelins jusqu'à ce '''qu'ils atteignent (l'aptitude) au mariage'''; et si vous ressentez en eux une bonne conduite, remettez-leur leurs biens. Ne les utilisez pas (dans votre intérêt) avec gaspillage et dissipation, avant qu'ils ne grandissent. Quiconque est aisé devrait s'abstenir de se payer lui-même de cet héritage qui lui est confié. S'il est pauvre, alors qu'il y puise une quantité convenable, à titre de rémunération de tuteur.) est aisé, qu'il s'abstienne d'en prendre lui-même. S'il est pauvre, alors qu'il en utilise raisonnablement: et lorsque vous leur remettez leurs biens, prenez des témoins à leur encontre. Mais Dieu suffit pour observer et compter.<br>
'''Traduction mot à mot réarangée du verset:''' Et vous testerez les orphelins même lorsqu' '''ils atteignent le mariage (coït)''' Puis si vous remarquez d'eux une rationalité alors livrez à eux leur biens et nullement ne le consumez de manière dépensière et avec empressement avant qu' ils grandissent. Et quiconque est riche devrait se garder de le faire, mais quiconque est pauvre alors qu'il consomme de manière approprié. Puis, lorsque vous livrez à eux leur biens, alors prenez des témoins sur eux. Et il suffit en Allah (L'Idéal Absolu) comme Comptable. }}


{{Quote|1=|2= {{right|
Le mot [[:en:Nikah_(Sexual_Consummation_of_Marriage)|Nikah]] peut avoir plusieurs interprétations :
واللائي لم يحضن , فجعل عدتها ثلاثة أشهر قبل البلوغ ) ‏ ‏أي فدل على أن نكاحها قبل البلوغ جائز
}}


"et celles qui n'ont jamais eu de menstrues, leur période prescrite est de trois mois avant la puberté, ce qui indique que les donner en mariage avant la puberté est permis ."<ref>[http://hadith.al-islam.com/display/Display.asp?Doc=0&Rec=7644 Al-Islam (texte arabe)]</ref><ref>[http://www.islamweb.net/newlibrary/display_book.php?idfrom=9381&idto=9382&bk_no=52&ID=2847 IslamWeb (texte arabe)]</ref>}}
# Selon la Shar'iah islamique, "Nikah" est un terme technique dont la signification Shar'i (juridique islamique) est "la consommation d'un mariage par rapport aux rapports sexuels" et dans de nombreuses langues et cultures islamiques, comme les musulmans parlant l'ourdou en Asie du Sud, cela signifie par extension "(mariage) islamique." En arabe, cependant, ''Zuwaaj'' زواج<ref>[http://www.studyquran.co.uk/28_ZAY.htm Lexique de Lane - Zay-Waw-Jiim]</ref> est le mot spécifique pour désigner uniquement le "mariage" (bien que le contrat de mariage que les deux parties signent soit appelé "'aqd an-nikaah" عقد النكاح), mais le Coran utilise les deux mots pour se référer au mariage des femmes ; Nikaah pour les femmes humaines et Zuwaaj pour les Houris.
# La signification sous-jacente et littérale de "Nikaah" dans la langue arabe est vaginale, "[[:en:Nikah_(Sexual_Consummation_of_Marriage)|Rapport Sexuel]]"


==Fatwa récente==
Certains du'aah modernes utilisent ce mot "Nikaah" dans ce verset pour signifier "mariage" (c'est-à-dire jusqu'à ce qu'ils (les orphelins) atteignent l'âge du mariage). Leur argument est que ce verset lie l'âge du "Nikaah" à "devenir sain de jugement pour gérer la propriété", et donc un Nikaah pour un enfant est impossible tant qu'il/elle n'a pas un jugement sain pour gérer ses biens.


IslamOnline.net est le sixième site web islamique le plus populaire, d'après Wikipédia. L'extrait suivant est pris d'une fatwa faite en décembre 2010.
Contrairement à ces opinions modernes, la vue traditionnelle des 'ulamaa' musulmans des 1400 dernières années était que le mot "Nikaah" avait été utilisé dans son sens littéral ici (c'est-à-dire atteindre l'âge où ils sont capables d'avoir des rapports sexuels). Pour une discussion plus approfondie, voir [[:en:Child_Marriage_in_Islamic_Law|Mariage d'enfants en droit islamique]]. Islamqa.com, l'un des plus grands sites de Fatwa sur Internet, défend la vue traditionnelle sur ce verset :


{{Quote|1=[http://www.webcitation.org/query?url=http%3A%2F%2Fwww.islamonline.net%2Far%2FIOLCounsel_C%2F1278406761316%2F1278406720653%2F%D9%87%D9%84-%D9%8A%D8%AC%D9%88%D8%B2-%D8%AA%D8%AD%D8%AF%D9%8A%D8%AF-%D8%B3%D9%86-%D8%B2%D9%88%D8%A7%D8%AC-%D9%84%D9%84%D9%81%D8%AA%D9%8A%D8%A7%D8%AA%D8%9F-&date=2011-02-03 Est-il permis de restreindre l'âge auquel les filles peuvent se marier?]<BR>Envoyé par Ahmad, IslamOnline, 24 décembre 2010|2=Le noble Coran a aussi mentionné la période d'attente [c'est-à-dire après la quelle une femme divorcée peut se marier] pour l'épouse qui n'a pas encore eu ses règles en disant: "Et quant à celles de vos femmes qui n'espèrent plus de règles: si vous avez du doute, leur délai est alors de trois lunes. De même pour celles qui n'ont pas encore eu de règles." [Coran 65:4]. Étant donné que ceci n'est pas rejeté plus tard [principe des versets abrogés], '''nous pouvons prendre comme acquis de ce verset qu'il est permis d'avoir des relations sexuelles avec une fille pré-pubère'''. Le Coran n'est pas comme les livres de jurisprudence qui mentionnent les implications des choses, même si elles sont interdites. '''C'est vérité que le Prophète (Paix Soit Sur Lui) fit un contrat de mariage avec 'Aïcha alors qu'elle avait six ans; cependant il ne lui fit pas l'amour avant qu'elle n'ait neuf ans''', d'après Al-Bukhari.}}
{{quote|https://islamqa.info/ar/answers/256830/ليس-للنكاح-سن-معين-وبيان-المراد-بقوله-تعالى-حتى-اذا-بلغوا-النكاح|Ce verset explique que l'argent d'un orphelin lui est remis lorsqu'il atteint la puberté et atteint un jugement sain. Ce que l'on entend par jugement sain est une gestion saine de l'argent. Cela ne peut se produire qu'après la puberté.  


== Objections venues des apologistes ==
"Atteindre le Nikah" mentionné dans le verset signifie atteindre la puberté, ce qui peut être connu par des signes tels que les menstruations chez les femmes et la pousse des poils pubiens. Le verset utilise l'expression "atteindre le Nikah" pour signifier "atteindre la puberté" parce que dans la plupart des cas, ce sont les adultes qui accomplissent le Nikah. Mais cela ne signifie pas qu'il est impossible pour les non-adultes de pratiquer le Nikah, ce qui est permis comme le prouve le Coran, la Sunnah et le consensus des savants. De plus, la même Sourate et le même contexte des versets le prouvent (la permissibilité du mariage des enfants). (Le verset qui parle de donner l'argent d'un orphelin lorsqu'il atteint le Nikah est le verset n°6) Le verset n°3 dit : “Et si vous craignez de ne pas être capables de traiter équitablement les orphelines, alors mariez (d'autres) femmes de votre choix, deux ou trois, ou quatre, mais si vous craignez de ne pas être capables de traiter équitablement (avec elles), alors une seule ou (les captives et les esclaves) que vos mains droites possèdent.”.


=== Le Coran prohibe le mariage avec des filles pré-pubères ===
Ce verset prouve qu'il est permis de marier un orphelin. Et un orphelin ne peut pas être un adulte. Il est rapporté dans le Sahih Bukhari Hadith n° 2494 :
"Urwah a demandé à `Aisha à propos du verset : 'Si vous craignez de ne pas être capables de traiter équitablement les orphelines, mariez (d'autres) femmes de votre choix.' (4.3) `Aisha a dit, "Il s'agit d'une orpheline sous la garde de son tuteur qui, attiré par sa richesse et sa beauté, souhaite la marier avec un Mahr inférieur à celui des autres femmes de son statut. Ainsi, ces tuteurs étaient interdits de les épouser à moins qu'ils ne les traitent équitablement en leur donnant leur Mahr complet. Puis, les gens ont cherché l'avis de l'Apôtre d'Allah pour de tels cas, oùupon Allah révéla : 'Ils te demandent des instructions concernant les femmes...' (4.127) ”


Les apologistes modernes qui rejettent les Tafsirs et les ahadith souhaitent souvent présenter le verset 65:4 du Coran comme ayant été objet de "mauvaises traductions" ou "mal compris" à travers les âges par des savants islamiques "auto-proclamés". Ils désirent retraduire 65:4 d'une manière moins douloureuse, et renvoient à d'autres versets du Coran dans la volonté de montrer qu'Allah n'a pas permis aux musulmans d'épouser des filles pré-pubères. Leur verset favori pour démontrer cela est le verset 4:6 du Coran:
[[https://sunnah.com/bukhari:6965]]


{{quote|{{Qtt|4|6}}|
Ibn Hajar (d.1449) a commenté ce Hadith en disant : “Cela montre qu'il est permis de marier des orphelins qui n'ont pas atteint la puberté. Parce qu'après la puberté, ils ne peuvent plus être appelés orphelins.”
{{right|وابتلوا اليتامى حتى اذا بلغوا النكاح فان انستم منهم رشدا فادفعوا اليهم اموالهم ولاتاكلوها اسرافا وبدارا ان يكبروا ومن كان غنيا فليستعفف ومن كان فقيرا فلياكل بالمعروف فاذا دفعتم اليهم اموالهم فاشهدوا عليهم وكفى بالله حسيبا
}}
}}
Certains soulignent que les hadiths semblent incompatibles avec l'affirmation selon laquelle l'âge du mariage est lié à l'atteinte du jugement sain. À l'âge de 9 ans, lorsque 'Aisha est enfin venue dans la maison de Muhammad pour la consommation du mariage, elle n'était toujours pas mentalement assez mature pour s'occuper de biens ou d'affaires. Cela est évident à partir du hadith suivant :


'''Translittération:''' Waibtalu alyatam[a] h[a]tt[a] itha b[a]laghu an-'''nikah[a]''' fa-in an[a]stum minhom ruchdan faidfaﻋua ilayhim amwal[a]hum wala ta/kuluha asrafan wabidaran an yakbaru-a wam[a]n kana gh[a]niyyan f[a]lyastaﻋfif wam[a]n kana f[a]qiiran f[a]lya-kul bialmaﻋrufi fa-itha d[a]f[a]ﻋtum ilayhim amwal[a]hum fachhidu ﻋ[a]layhim wak[a]f[a] biAllahi hasiban
{{Quote|{{Bukhari|||6130|darussalam}}|Narration de `Aisha :


'''Hamidullah:''' Et éprouvez les orphelins. Lorsqu'ils atteignent la puberté et que vous sentez chez eux une bonne conduite, alors remettez-leur leurs biens. Ne mangez pas ceux-ci en gaspillage et dissipation,
Je jouais avec des poupées en présence du Prophète, et mes amies jouaient aussi avec moi. Lorsque le Messager d'Allah (ﷺ) entrait (dans ma demeure), elles se cachaient, mais le Prophète les appelait à se joindre à moi et à jouer avec moi.}}
au point qu'ils le trouvent exorbitant. Que, par charité, quiconque est aisé, s'abstienne! S'il est pauvre, alors qu'il mange convenablement. Et lorsque vous leur remettez leurs biens, prenez des témoins contre eux. Mais quel suffisant comptable, que Dieu!


'''Claude Savary:''' Élevez-les jusqu'à ce qu'ils soient en âge de se marier, et lorsque vous les croirez capables de se bien conduire, remettez-leur l'administration de leurs biens.
Selon les écoles de jurisprudence islamique :
Gardez-vous de les dissiper en les prodigant (sic) ou en vous hâtant de les leur confier, lorsqu'ils sont trop jeunes.
Que le tuteur riche s'abstienne de toucher aux biens de ses pupilles. Celui qui est pauvre ne doit en user qu'avec discrétion.
Lorsque vous leur rendrez compte de leurs biens, appelez des témoins. Dieu sera le juge de vos actions.


'''Hisnulmuslim:''' Mettez à l’épreuve le degré de maturité des orphelins jusqu’à l’âge de la puberté ; et si vous constatez qu’ils ont acquis un bon jugement, remettez-leur leur héritage. Gardez-vous de vous empresser de le dilapider, avant leur majorité. Si le tuteur est riche, qu’il s’abstienne de toucher aux biens de ses pupilles ; et s’il est pauvre, il ne doit en user que de façon modérée. Au moment de remettre aux orphelins leurs biens, assurez-vous la présence de témoins, quoique Dieu, pour recevoir des comptes, suffise amplement. }}
* La plupart s'accordent à dire qu'une fois qu'une fille atteint la puberté, elle a le droit de donner son consentement pour un mariage proposé, ou de refuser le mariage.
* Cependant, les écoles de jurisprudence étaient unanimes à dire que si elle est mineure (fille prépubère), alors son père/tuteur pouvait la marier à n'importe qui, même sans son consentement<ref>[https://islamqa.info/en/answers/12708/is-it-acceptable-to-marry-a-girl-who-has-not-yet-started-her-menses Les érudits s'accordent unanimement à dire qu'un père peut marier sa jeune fille sans la consulter. Site de Fatwa Islam Q&A.]</ref>.
* Certaines écoles soutiennent que même les filles post-pubères peuvent être contraintes de se marier par leur père si elles sont vierges.
* Selon l'école Hanafite, si elle est prépubère et aussi orpheline, alors son tuteur a le droit de la marier.


Claude Savary traduit par "âge de se marier", alors que Hamidullah comme la traduction fournie par Hisnulmuslim disent "âge de la puberté/atteignent la puberté". Le véritable mot utilisé est [[Nikah]] lequel, traduit littéralement, signifie "baiser" <ref>[http://www.studyquran.org/LaneLexicon/Volume8/00000102.pdf Lane's Lexicon: Volume 8, Page 102 - Nun-Kaf-Ha]</ref>  (d'où le français argotique "niquer"). ''Zuwaj'' <ref>[http://www.studyquran.co.uk/28_ZAY.htm Lane's Lexicon - Zay-Waw-Jiim]</ref> est le mot arabe le plus juste pour "mariage", mais le Coran utilise les deux mots en référence au mariage contracté avec des femmes; "Nikah" est utilisé pour les femmes terrestres et "zuwaj" pour les houris. Cela signifie que la traduction de Hamidullah et celle donnée par Hisnulmuslim ne sont pas correctes, puisque le véritable mot utilisé concerne le mariage et n'a rien n'a voir avec la puberté.
Les Hanafites ont adopté cette dernière position en se basant sur leur interprétation des versets [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=3 Coran 4:3] et [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=127 Coran 4:127], combinée à leur hypothèse selon laquelle le terme orpheline n'était pas appliqué aux filles ayant atteint la puberté :


De plus, ce verset ne parle même pas du mariage; il parle de ceux qui ont la garde d'orphelins de sexe ''masculin''; il dit que ceux-là lorsqu'ils les jugent assez matures mentalement, il devraient leur rendre leur propriété. Le verset dit simplement que l'on peut les tester afin de déterminer cette maturité lorsqu'ils ont atteint l'"âge de se marier" - il ne spécifie pas cet âge. Le Tafsir rejoint cette compréhension du verset 4:6:
{{Quote|{{Quran|4|127}}|Vous leur lisez également (aux tuteurs) dans le Livre concernant les femmes orphelines (sous votre charge) '''à qui vous refusez leurs droits prescrits tout en souhaitant les prendre en mariage''', ainsi qu'en ce qui concerne les enfants sans défense, que vous devez être justes à l'égard des orphelins." Le bien que vous faites est connu de Dieu.}}


{{quote|1=[http://tafsir.com/default.asp?sid=4&tid=10463 Rendre la Propriété des orphelins lorsqu'ils ont atteint l'âge adulte (Coran, 4:6)]<BR>Tafsir Ibn Kathir|2=
Pour plus de détails, voir également les articles [[Le mariage forcé|Mariage forcé]] et [[:en:Child_Marriage_in_Islamic_Law|Mariage d'enfants en droit islamique]].
'''Rendre la propriété des orphelins lorsqu'ils ont atteint l'âge adulte'''
 
Le hadith suivant concerne les tuteurs qui souhaitent marier des orphelines sous leur garde :
 
{{Quote|{{Bukhari|||5064|darussalam}}|Narration de 'Urwa :
 
qu'il demanda à `Aisha au sujet de la déclaration d'Allah : 'Si vous craignez de ne pas être capables de traiter équitablement les orphelines, alors mariez (d'autres) femmes de votre choix, deux, trois ou quatre ; mais si vous craignez de ne pas être capables de traiter équitablement (avec elles), alors une seule, ou (les captives) que vos mains droites possèdent. Cela sera plus près d'éviter l'injustice.' (4.3) `Aisha dit : "Ô mon neveu ! '''(Ce verset a été révélé en lien avec) une orpheline sous la tutelle de son tuteur qui est attiré par sa richesse et sa beauté et qui souhaite la marier avec un Mahr inférieur à ce que d'autres femmes de son statut méritent. Ainsi, ces (tels tuteurs) ont été interdits de les marier, sauf s'ils leur rendent justice en leur donnant leur Mahr complet''', et ils sont ordonnés de marier d'autres femmes à leur place."}}
 
Sur cette base, une fille prépubère est pratiquement à la merci de son tuteur, et il pourrait la marier à lui-même, même sans son consentement, et même pour un Mahr très faible.
 
Les Tafsirs donnent la compréhension suivante d'un verset lié, [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=4&verset=6 Coran 4:6] :
{{quote|1=[https://quranx.com/Tafsirs/4.6 Tafsir Ibn Kathir, Coran 4:6]|2=
'''Rendre les biens des orphelins lorsqu'ils atteignent la majorité'''
 
Allah dit,


Allah a dit,
{{right|
[وَابْتَلُواْ الْيَتَـمَى]
[وَابْتَلُواْ الْيَتَـمَى]
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(Et teste les orphelins) ce qui signifie: teste leur intelligence, comme Ibn `Abbas, Moujahid, Al-Hassan, As-Suddi et Muqatil bin Hayyan l'ont affirmé.
(Et testez les orphelins) c'est-à-dire, testez leur intelligence, comme l'ont dit Ibn `Abbas, Mujahid, Al-Hasan, As-Suddi et Muqatil bin Hayyan.
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[حَتَّى إِذَا بَلَغُواْ النِّكَاحَ]
[حَتَّى إِذَا بَلَغُواْ النِّكَاحَ]
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(jusqu'à ce qu'ils aient atteint l'âge de se marier), l'âge de la puberté, selon Moujahid. La puberté selon la majorité des savants islamiques commence lorsque les enfants ont des pollutions nocturnes. Dans sa Sunan, Abu Dawud a enregistré le dire de `Ali qui a dit: "J'ai appris ces mots par cœur, qui venaient du messager d'Allah": ,
(jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge du mariage), l'âge de la puberté, selon Mujahid. L'âge de la puberté, selon la majorité des savants, survient lorsque l'enfant fait un rêve humide. Dans ses Sunan, Abu Dawud rapporte que `Ali a dit : "J'ai mémorisé ces paroles du Messager d'Allah,
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«لَا يُتْمَ بَعْدَ احْتِلَامٍ، وَلَا صُمَاتَ يَوْمٍ إِلَى اللَّيْل»
«لَا يُتْمَ بَعْدَ احْتِلَامٍ، وَلَا صُمَاتَ يَوْمٍ إِلَى اللَّيْل»
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(Il n'y a pas d'orphelin après la puberté, ni se taisant le jour et la nuit.) Dans un autre hadith, Aïcha et d'autres parmi les compagnons dirent qu'ils entendirent le Prophète dire:
(Il n'y a plus d'orphelin après la puberté ni de vœu de silence du jour jusqu'à la nuit.) Dans un autre hadith, `A'ishah et d'autres Compagnons ont dit que le Prophète a dit,
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«رُفِعَ الْقَلَمُ عَنْ ثَلَاثَةٍ، عَنِ الصَّبِيِّ حَتَّى يَحْتَلِمَ، وَعَنِ النَّائِمِ حَتَّى يَسْتَيْقِظَ، وَعَنِ الْمَجْنُونِ حَتَّى يُفِيق»
«رُفِعَ الْقَلَمُ عَنْ ثَلَاثَةٍ، عَنِ الصَّبِيِّ حَتَّى يَحْتَلِمَ، وَعَنِ النَّائِمِ حَتَّى يَسْتَيْقِظَ، وَعَنِ الْمَجْنُونِ حَتَّى يُفِيق»
}}
 
(La plume n'enregistre pas les actes de trois personnes: l'enfant jusqu'à la puberté, le dormeur jusqu'à ce qu'il se réveille, et le fou jusqu'à ce qu'il recouvre la santé mentale.) Or, quinze ans est considéré comme l'âge de l'adolescence. Dans les deux Sahih, il est enregistré qu'Ibn `Umar a dit, "On me mis en face du Prophète la veille de la bataille d'Uhud, alors que j'avais quatorze ans, et il ne me laissa pas prendre part à la bataille. Mais on me mis en face de lui la veille de la bataille d'Al-Khandaq (la Tranchée) ayant quinze ans, et il m'autorisa (à prendre part à la bataille).'' `Umar bin `Abdul-`Aziz commenta ce hadith lorsqu'il l'entendit, disant: "C'est la différence entre un enfant et un adulte.'' Il y a un différend d'opinion sur la question de savoir si les poils pubiens sont un signe de l'âge adulte, et l'opinion correcte est que cela l'est. La Sunna supporte ce point de vue, selon un hadith recueilli par l'imam Ahmad de `Atiyah Al-Qurazi qui dit, "Nous fûmes présentés au Prophète le jour de Quriza, et qui avait des poils pubiens était tué, et qui n'en n'avait pas était libre de s'en aller, j'étais un de ceux qui n'en avaient pas, j'étais donc laissé libre.'' Les quatre compilateurs de la Sunna ont enregistré des choses similaires. At-Tirmidhi les a qualifiés de "Hassan Sahih".'' La déclaration d'Allah,
(Le calame ne note pas les actions de trois personnes : l'enfant jusqu'à l'âge de la puberté, la personne endormie jusqu'à son réveil, et le sénile jusqu'à ce qu'il redevienne sain.) Ou, l'âge de quinze ans est considéré comme l'âge de l'adolescence. Dans les Deux Sahihs, il est rapporté qu'Ibn `Umar a dit : "J'ai été présenté devant le Prophète la veille de la bataille d'Uhud, alors que j'avais quatorze ans, et il ne m'a pas permis de participer à cette bataille. Mais j'ai été présenté devant lui la veille de la bataille d'Al-Khandaq (La Tranchée) quand j'avais quinze ans, et il m'a permis (de rejoindre cette bataille)." `Umar bin `Abdul-`Aziz a commenté lorsque ce hadith lui parvint : "C'est la différence entre un enfant et un adulte." Il y a un différend sur la question de savoir si les poils pubiens sont considérés comme un signe de maturité, et l'opinion correcte est que oui. La Sunnah soutient ce point de vue, selon un hadith recueilli par l'Imam Ahmad de `Atiyah Al-Qurazi qui a dit : Nous avons été présentés au Prophète le jour de Qurizah, ceux qui avaient des poils pubiens ont été tués, ceux qui n'en avaient pas ont été laissés libres de partir, j'étais parmi ceux qui n'en avaient pas, donc j'ai été laissé libre." Les Quatre compilateurs de Sunan ont également rapporté des récits similaires. At-Tirmidhi a dit : "Hasan Sahih." La déclaration d'Allah,
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[فَإِنْ ءَانَسْتُمْ مِّنْهُمْ رُشْداً فَادْفَعُواْ إِلَيْهِمْ أَمْوَلَهُمْ]
[فَإِنْ ءَانَسْتُمْ مِّنْهُمْ رُشْداً فَادْفَعُواْ إِلَيْهِمْ أَمْوَلَهُمْ]
}}
([si] vous sentez chez eux une bonne conduite, alors remettez-leur leurs biens.) Sa`id bin Jubayr dit que cette portion de l'Ayah veut dire "[si] vous les trouvez bons dans leur religion et sages avec leur argent". Des explications similaires se trouvent chez Ibn `Abbas, Al-Hasan Al-Basri et d'autres parmi les imams. Les spécialistes du Fiq'h ont déclaré que quand l'enfant devient bon dans la religion et sage par rapport à l'argent, alors l'argent que celui qui prend soin de lui lui gardait devrait lui être rendu.}}


{{quote|1=[http://altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=74&tSoraNo=4&tAyahNo=6&tDisplay=yes&UserProfile=0&LanguageId=2 4:6, Coran]<BR>Tafsir al-Jalalayn|2=
(si vous trouvez en eux un jugement sain, remettez-leur leurs biens,) Sa`id bin Jubayr a dit que cette portion du verset signifie, lorsque vous les trouvez bons dans la religion et sages avec leur argent. Il en a été rapporté de manière similaire de Ibn `Abbas, Al-Hasan Al-Basri et d'autres parmi les Imams. Les savants de Fiqh ont déclaré que lorsque l'enfant devient bon dans la religion et sage concernant l'argent, alors l'argent que son tuteur gardait pour lui doit lui être remis.}}
{{right|
 
{{quote|1=[https://quranx.com/Tafsirs/4.6 Tafsir al-Jalalayn, Coran 4:6]|2=
{ وَٱبْتَلُواْ ٱلْيَتَامَىٰ حَتَّىٰ إِذَا بَلَغُواْ النِّكَاحَ فَإِنْ آنَسْتُمْ مِّنْهُمْ رُشْداً فَٱدْفَعُواْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ وَلاَ تَأْكُلُوهَآ إِسْرَافاً وَبِدَاراً أَن يَكْبَرُواْ وَمَن كَانَ غَنِيّاً فَلْيَسْتَعْفِفْ وَمَن كَانَ فَقِيراً فَلْيَأْكُلْ بِٱلْمَعْرُوفِ فَإِذَا دَفَعْتُمْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ فَأَشْهِدُواْ عَلَيْهِمْ وَكَفَىٰ بِٱللَّهِ حَسِيباً }
{ وَٱبْتَلُواْ ٱلْيَتَامَىٰ حَتَّىٰ إِذَا بَلَغُواْ النِّكَاحَ فَإِنْ آنَسْتُمْ مِّنْهُمْ رُشْداً فَٱدْفَعُواْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ وَلاَ تَأْكُلُوهَآ إِسْرَافاً وَبِدَاراً أَن يَكْبَرُواْ وَمَن كَانَ غَنِيّاً فَلْيَسْتَعْفِفْ وَمَن كَانَ فَقِيراً فَلْيَأْكُلْ بِٱلْمَعْرُوفِ فَإِذَا دَفَعْتُمْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ فَأَشْهِدُواْ عَلَيْهِمْ وَكَفَىٰ بِٱللَّهِ حَسِيباً }
}}
<br>
Essayez, testez bien les orphelins, atteignant la maturité [les devoirs de la] religion et [avant] qu'ils ne puissent [légalement] se charger de leurs propres affaires, jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de se marier, soit, jusqu'à ce qu'ils possèdent la possibilité de se marier par la puberté ou l'âge [légal], lequel, d'après al-Chāfi‘ī, est de quinze ans complets; alors, si vous percevez en eux maturité, soit, le juste [jugement] en matières de religion et de propriété, délivrez leur leur propriété; ne la consommez pas, Ô gardiens, en la gâchant, sans le mérite du, et en hâte, soit, hâte de la dépenser, peur, peur qu'ils grandissent et deviennent matures, [car] à ce moment vous serez obligés de la leur rendre. Si quelque homme, qui est un gardien, est riche, qu'il s'abstienne, c'est-à-dire, qu'il s'abstienne de la propriété de l'orphelin et ne s'autorise pas à la consumer; s'il est pauvre, qu'il ne consomme, de cette propriété, qu'honorablement, soit, autant qu'est grande la valeur de son travail. Et quand vous délivrez aux orphelins leur propriété, prenez témoins sur eux, qu'ils ont reçu leur dû et que vous êtes absout [de l'obligation], qu'ainsi si jamais une dispute a lieu, vous êtes capables de vous référer à une preuve claire: ceci est une commande [requise] pour la guidée. Dieu suffit comme comptable, comme gardien des actes de Ses créatures et comme connaisseur de ceux-là (ces actions) (le bā’ [dans bi’Llāhi] est de trop).}}
Essayez, testez bien les orphelins, avant d'atteindre la maturité en ce qui concerne [les devoirs religieux et] avant qu'ils ne puissent [légalement] gérer leurs affaires, jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge du mariage, c'est-à-dire jusqu'à ce qu'ils soient éligibles à travers la puberté ou l'âge légal, ce qui, selon al-Shāfi‘ī, est la fin de quinze ans ; puis, si vous percevez en eux la maturité, c'est-à-dire un jugement sain en matière de religion et de leurs biens, remettez-leur leurs biens ; ne les consommez pas, ô tuteurs, de manière excessive, sans mérite, et précipitamment, c'est-à-dire en dépensant trop vite, de peur qu'ils ne grandissent et deviennent matures, auquel cas vous serez obligés de les leur remettre. Si un homme, tuteur, est riche, qu'il soit abstinent, c'est-à-dire qu'il s'abstienne de prendre la propriété de l'orphelin et s'en abstienne ; s'il est pauvre, qu'il en prenne raisonnablement, c'est-à-dire en fonction du salaire pour son travail. Et lorsque vous leur remettez leurs biens, prenez des témoins pour attester qu'ils les ont reçus et que vous êtes absous [de l'obligation], afin que si un différend survient, vous puissiez vous référer à une preuve claire : ceci est un commandement [destiné] à guider. Dieu suffit comme comptable, comme gardien des actes de Ses créatures et comme comptable de ces [actes] (le bā’ [dans bi’Llāhi] est superflu).}}
 
{{quote|1=[https://quranx.com/Tafsirs/4.6 Tafsîr Ibn Abbas, Coran 4:6]|2=
{ وَٱبْتَلُواْ ٱلْيَتَامَىٰ حَتَّىٰ إِذَا بَلَغُواْ النِّكَاحَ فَإِنْ آنَسْتُمْ مِّنْهُمْ رُشْداً فَٱدْفَعُواْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ وَلاَ تَأْكُلُوهَآ إِسْرَافاً وَبِدَاراً أَن يَكْبَرُواْ وَمَن كَانَ غَنِيّاً فَلْيَسْتَعْفِفْ وَمَن كَانَ فَقِيراً فَلْيَأْكُلْ بِٱلْمَعْرُوفِ فَإِذَا دَفَعْتُمْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ فَأَشْهِدُواْ عَلَيْهِمْ وَكَفَىٰ بِٱللَّهِ حَسِيباً }<br>
 
(Éprouvez les orphelins) testez l'intelligence des orphelins (jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge du mariage) l'âge de la puberté ; (ensuite, si vous les trouvez dotés de) si vous voyez qu'ils possèdent (un jugement sain) la droiture dans la religion et une tendance à protéger leur richesse, (remettez-leur leur fortune) remettez-leur alors leurs biens qui sont avec vous ; (et ne les dévorez pas en gaspillant) de manière illégale et précipitée (et dans la hâte) dans la hâte de peur que l'orphelin ne grandisse et en consomme petit à petit (de peur qu'ils ne grandissent) par crainte qu'ils ne grandissent et vous empêchent de dévorer leurs biens. (Quiconque (des tuteurs) est riche) et n'a pas besoin de la richesse de l'orphelin, (qu'il s'abstienne généreusement) en raison de sa richesse de prendre la propriété des orphelins, ni ne doit-il diminuer quoi que ce soit de leurs biens ; (et quiconque est pauvre) et dans le besoin (qu'il en prenne raisonnablement (pour sa tutelle)) de manière mesurée, de sorte qu'il n'ait pas besoin des biens des orphelins ; il est également dit que cela signifie : il devrait prendre des biens des orphelins en proportion du travail qu'il effectue à propos de ces biens ; il est aussi dit que cela signifie : il peut prendre des biens des orphelins comme un prêt à rembourser. (Et lorsque vous leur remettez leur fortune) lorsqu'ils atteignent l'âge légal, (faites attester la transaction en leur présence) lorsque vous leur remettez. (Allah suffit comme comptable) Allah suffit comme témoin. Ce verset a été révélé à propos de Thabit Ibn Rifa'ah al-Ansari.}}


{{quote|1=[http://altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=73&tSoraNo=4&tAyahNo=6&tDisplay=yes&UserProfile=0&LanguageId=2 Verset 4:6 du Coran]<BR>Tafsîr Ibn Abbas|2=
{{quote|1=[https://quranx.com/Tafsirs/4.6 Tafsir Al-Wahidi, Asbab Al-Nuzul (Les raisons de la révelation), Coran 4:6]|2=
{{right|
{ وَٱبْتَلُواْ ٱلْيَتَامَىٰ حَتَّىٰ إِذَا بَلَغُواْ النِّكَاحَ فَإِنْ آنَسْتُمْ مِّنْهُمْ رُشْداً فَٱدْفَعُواْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ وَلاَ تَأْكُلُوهَآ إِسْرَافاً وَبِدَاراً أَن يَكْبَرُواْ وَمَن كَانَ غَنِيّاً فَلْيَسْتَعْفِفْ وَمَن كَانَ فَقِيراً فَلْيَأْكُلْ بِٱلْمَعْرُوفِ فَإِذَا دَفَعْتُمْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ فَأَشْهِدُواْ عَلَيْهِمْ وَكَفَىٰ بِٱللَّهِ حَسِيباً }
{ وَٱبْتَلُواْ ٱلْيَتَامَىٰ حَتَّىٰ إِذَا بَلَغُواْ النِّكَاحَ فَإِنْ آنَسْتُمْ مِّنْهُمْ رُشْداً فَٱدْفَعُواْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ وَلاَ تَأْكُلُوهَآ إِسْرَافاً وَبِدَاراً أَن يَكْبَرُواْ وَمَن كَانَ غَنِيّاً فَلْيَسْتَعْفِفْ وَمَن كَانَ فَقِيراً فَلْيَأْكُلْ بِٱلْمَعْرُوفِ فَإِذَا دَفَعْتُمْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ فَأَشْهِدُواْ عَلَيْهِمْ وَكَفَىٰ بِٱللَّهِ حَسِيباً }
}}
<br>
(Mettez à l'épreuve les orphelins) testez l'intelligence des orphelins (jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de pouvoir se marier) l'âge de puberté; (ensuite, si vous les trouvez de cela) si vous voyez qu'ils possèdent (le jugement) plein de justesse dans la Religion et une tendance à protéger leur richesse, (délivrez leur leur propre fortune) délivrez ensuite la partie de leur propriété qui est chez vous; (et ne la dévorez pas la gaspillant) et en transgression et illicitement (et dans la hâte) en hâte par peur que l'orphelin grandisse et la consomme petit morceau par petit morceau (peur qu'ils ne mûrissent) par peur qu'ils prennent de l'âge et vous fassent arrêter de dévorer leur richesse. (Qui (parmi les gardiens) est riche) et n'a point besoin de la richesse des orphelins, (qu'il s'abstienne généreusement) à cause de sa richesse [personnelle] de prendre la propriété des orphelins, qu'il ne diminue de rien leur richesse; (et qui est pauvre) et dans le besoin (qu'il prenne raisonnablement (du fait de sa garde et son attention)) en mesure, de manière à ce qu'ils ne soit pas dans le besoin de la richesse des orphelins; il est aussi dit que cela signifie: il devra prendre aux orphelins en proportion de son travail et en regard de cette richesse; et il est aussi dit que cela signifie: il peut prendre de la richesse des orphelins comme pour un emprunt devant être remboursé. (Et quand vous délivrez leur fortune aux orphelins) quand ils atteignent l'âge légal, (ayez (la transaction) accompagnée de témoins en leur présence) quand vous la leur délivrez. (Allah suffit comme Mesureur) Allah suffit comme témoin. Ce verset fut révélé à propos de Thabit Ibn Rifa'ah al-Ansari.}}
(Éprouvez les orphelins…) [4:6]. Cela a été révélé à propos de Thabit ibn Rifa‘ah et de son oncle. Rifa‘ah est mort lorsque son fils Thabit était très jeune. L'oncle de Thabit se rendit auprès du Messager d'Allah, qu'Allah le bénisse et lui accorde la paix, et dit : « Le fils de mon frère est un orphelin sous ma garde, qu'est-ce qui m'est permis de prendre de sa richesse ? Et quand dois-je lui rendre sa richesse ? » Et c'est alors qu'Allah, exalté soit-Il, révéla ce verset.}}
 
===Le mot arabe "Nisaa'" ne désigne pas les jeunes filles===
 
Certains défenseurs du Coran, non arabophones, affirment que le Coran utilise le mot ''Nisaa''' pour désigner uniquement des femmes adultes et mûres, donc 65:4 ne pourrait pas parler de filles prépubères.<ref>{{Cite web| title = Quran 65:4 – The Child Marriage Claim| author = Kaleef K. Karim| work = Discover The Truth| date = | access-date = 6 janvier 2022| url = https://discover-the-truth.com/2016/03/12/quran-654-the-child-marriage-claim/| quote = que le mot arabe ‘Nisa’ pourrait aussi se référer à des ‘enfants filles’. Voyons dans les dictionnaires arabe-anglais. Le mot arabe ‘Nisa’ a été utilisé 59 fois dans le Coran. Jamais il n’a été utilisé pour désigner un(e) ‘enfant(s), il a toujours fait référence à des femmes adultes et mûres. Dr. Rohi Baalbaki, dans son dictionnaire moderne arabe-anglais Al-Mawrid, le dit :}}</ref>
 
Les critiques soutiennent que cet argument linguistique ne tient pas, même en se basant uniquement sur le Coran en tant que texte. Le mot signifie simplement "femmes/femelles" et peut désigner des groupes mixtes de femmes de tous âges, tout comme le mot anglais "female" ou "women". Voici quelques versets qui utilisent le mot ''"nisaa'"'' :
 
{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;2&verset&#61;49 Coran 2:49]|وَإِذْ نَجَّيْنَٰكُم مِّنْ ءَالِ فِرْعَوْنَ يَسُومُونَكُمْ سُوٓءَ ٱلْعَذَابِ يُذَبِّحُونَ أَبْنَآءَكُمْ وَيَسْتَحْيُونَ نِسَآءَكُمْ ۚ وَفِى ذَٰلِكُم بَلَآءٌ مِّن رَّبِّكُمْ عَظِيمٌ


{{quote|1=[http://altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=86&tSoraNo=4&tAyahNo=6&tDisplay=yes&UserProfile=0&LanguageId=2 Qur'an 4:6]<BR>Al-Wahidi, Asbab Al-Nuzul|2=
'''Translittération :''' ''Waith najjaynakum min ali firawna yasoomoonakum sooa alAAathabi yuthabbihoona abnaakum wayastahyoona '''Nisaa''''akum wafee thalikum balaon min rabbikum AAatheemun''<BR><BR>
{{right|
{ وَٱبْتَلُواْ ٱلْيَتَامَىٰ حَتَّىٰ إِذَا بَلَغُواْ النِّكَاحَ فَإِنْ آنَسْتُمْ مِّنْهُمْ رُشْداً فَٱدْفَعُواْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ وَلاَ تَأْكُلُوهَآ إِسْرَافاً وَبِدَاراً أَن يَكْبَرُواْ وَمَن كَانَ غَنِيّاً فَلْيَسْتَعْفِفْ وَمَن كَانَ فَقِيراً فَلْيَأْكُلْ بِٱلْمَعْرُوفِ فَإِذَا دَفَعْتُمْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ فَأَشْهِدُواْ عَلَيْهِمْ وَكَفَىٰ بِٱللَّهِ حَسِيباً }
}}
(Éprouvez les orphelins…) [4:6]. Ceci fut révélé à propos de Thabit ibn Rifa‘ah et de son oncle. Rifa‘ah mourut alors que son fils Thabit était très jeune. L'oncle de Thabit alla voir le Messager d'Allah, qu'Allah le bénisse et le donne paix, et dit: "Le fils de mon frère est un orphelin [laissé] à mes soins, qu'est-ce qui m'est permis dans sa richesse? Et quand devrais-je lui rendre son bien?” Et ainsi Allah, l'Exalté, révéla ce verset.}}


=== Le mot arabe “Nissa” n'a pas le sens de "jeunes filles" ===
'''Traduction classique du verset (Oregon State University) :''' Et [rappelez-vous], lorsque Nous vous avons délivrés des gens de Pharaon, qui vous infligeaient le pire châtiment: en égorgeant vos fils et épargnant vos femmes. C'était là une grande épreuve de la part de votre Seigneur.}}


Des apologistes clament que le Coran n'utilise que le terme ''Nisa'' en se référant à des femmes matures, adultes, c'est pourquoi 65:4 ne peut pas parler des filles pré-pubères. C'est certes un argument faible, que nous pouvons réfuter en utilisant le Coran lui-même. Voici plusieurs versets qui utilisent le terme ''"nisa"'':
{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;7&verset&#61;127 Coran 7:127]|وَقَالَ ٱلْمَلَأُ مِن قَوْمِ فِرْعَوْنَ أَتَذَرُ مُوسَىٰ وَقَوْمَهُۥ لِيُفْسِدُوا۟ فِى ٱلْأَرْضِ وَيَذَرَكَ وَءَالِهَتَكَ ۚ قَالَ سَنُقَتِّلُ أَبْنَآءَهُمْ وَنَسْتَحْىِۦ نِسَآءَهُمْ وَإِنَّا فَوْقَهُمْ قَٰهِرُونَ


{{Quote|{{Qtt|2|49}}|'''Translittération:''' ''Waith najjaynakum min ali firawna yasoomoonakum sooa alﻋathabi yuthabbihoona abnaakum wayastahyoona '''Nisa'''akum wafee thalikum balaon min rabbikum ﻋatheemun''<BR><BR>
'''Translittération :''' ''Waqala almalao min qawmi firawna atatharu moosa waqawmahu liyufsidoo fee alardi wayatharaka waalihataka qala sanuqattilu abnaahum wanastahyee '''Nisaa''''ahum wainna fawqahum qahiroona'' <BR><BR>


'''Hamidullah:''' Et quand Nous vous avons délivrés des gens de Pharaon, lesquels vous infligeaient pire châtiment!... Ils égorgeaient vos fils et laissaient vivre vos femmes. C'était là une grande épreuve de la part de votre Seigneur.}}
'''Traduction classique du verset (Oregon State University) :''' Et les notables du peuple de Pharaon dirent: "Laisseras-tu Moïse et son peuple commettre du désordre sur la terre, et lui-même te délaisser, toi et tes divinités?" Il dit: "Nous allons massacrer leurs fils et laisser vivre leurs femmes. Nous aurons le dessus sur eux et les dominerons."}}


{{Quote|{{Qtt|7|127}}|'''Translittération:''' ''Waqala almalao min qawmi firawna atatharu moosa waqawmahu liyufsidoo fee alardi wayatharaka waalihataka qala sanuqattilu abnaahum wanastahyee '''Nisa'''ahum wainna fawqahum qahiroona'' <BR><BR>
{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;7&verset&#61;141 Coran 7:141]|وَإِذْ أَنجَيْنَٰكُم مِّنْ ءَالِ فِرْعَوْنَ يَسُومُونَكُمْ سُوٓءَ ٱلْعَذَابِ ۖ يُقَتِّلُونَ أَبْنَآءَكُمْ وَيَسْتَحْيُونَ نِسَآءَكُمْ ۚ وَفِى ذَٰلِكُم بَلَآءٌ مِّن رَّبِّكُمْ عَظِيمٌ


'''Hamidullah:''' Et la cohorte des grands du peuple de Pharaon dit: "Laisseras-tu Moïse et son peuple commettre du désordre sur la terre, et lui-même te délaisser, toi et tes dieux?" –Il dit: "Nous allons exprès tuer leurs garçons et laisser vivre leurs filles, tandis que nous sommes, pour eux, les dominateurs."}}
'''Translittération :''' ''Waith anjaynakum min ali firawna yasoomoonakum sooa alAAathabi yuqattiloona abnaakum wayastahyoona '''Nisaa''''akum wafee thalikum balaon min rabbikum AAatheemun''<BR><BR>


{{Quote|{{Qtt|7|141}}|'''Translittération:''' ''Waith anjaynakum min ali firawna yasoomoonakum sooa alﻋathabi yuqattiloona abnaakum wayastahyoona '''Nisa'''akum wafee thalikum balaon min rabbikum ﻋatheemun''<BR><BR>
'''Traduction classique du verset (Oregon State University) :'''(Rappelez-vous) le moment où Nous vous sauvâmes des gens de Pharaon qui vous infligeaient le pire châtiment. Ils massacraient vos fils et laissaient vivre vos femmes. C'était là une terrible épreuve de la part de votre Seigneur.}}
{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;14&verset&#61;6 Coran 14:6]|وَإِذْ قَالَ مُوسَىٰ لِقَوْمِهِ ٱذْكُرُوا۟ نِعْمَةَ ٱللَّهِ عَلَيْكُمْ إِذْ أَنجَىٰكُم مِّنْ ءَالِ فِرْعَوْنَ يَسُومُونَكُمْ سُوٓءَ ٱلْعَذَابِ وَيُذَبِّحُونَ أَبْنَآءَكُمْ وَيَسْتَحْيُونَ نِسَآءَكُمْ ۚ وَفِى ذَٰلِكُم بَلَآءٌ مِّن رَّبِّكُمْ عَظِيمٌ


'''Hamidullah:''' Et lorsque Nous vous sauvâmes des gens de Pharaon qui voulaient pour vous le pire châtiment! Ils tuaient exprès vos fils et laissaient vivre vos filles; –c'était là une grande épreuve de la part de votre Seigneur!}}
'''Translittération :''' ''Waith qala moosa liqawmihi othkuroo niAAmata Allahi AAalaykum ith anjakum min ali firawna yasoomoonakum sooa alAAathabi wayuthabbihoona abnaakum wayastahyoona '''Nisaa''''akum wafee thalikum balaon min rabbikum AAatheemun''<BR><BR>


{{Quote|{{Qtt|14|6}}|'''Translittération:''' ''Waith qala moosa liqawmihi othkuroo niﻋmata Allahi ﻋalaykum ith anjakum min ali firawna yasoomoonakum sooa alﻋathabi wayuthabbihoona abnaakum wayastahyoona '''Nisa'''ekum wafee thalikum balaon min rabbikum ﻋathimun''<BR><BR>
'''Traduction classique du verset (Oregon State University) :''' (Rappelle-toi) quand Moïse dit à son peuple: "Rappelez- vous le bienfait de Dieu sur vous quand Il vous sauva des gens de Pharaon qui vous infligeaient le pire châtiment. Ils massacraient vos fils et laissaient en vie vos filles. Il y avait là une dure épreuve de la part de votre Seigneur",}}


'''Hamidullah:''' Et lorsque Moïse dit à son peuple: « Rappelez-vous le bienfait de Dieu sur vous quand Il vous sauva des gens de Pharaon qui vous voulaient le pire châtiment! Et ils tuaient exprès vos fils et laissaient vivre vos filles. Et il y avait là une grande épreuve de la part de votre Seigneur. »}}
{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;40&verset&#61;25 Coran 40:25]|فَلَمَّا جَآءَهُم بِٱلْحَقِّ مِنْ عِندِنَا قَالُوا۟ ٱقْتُلُوٓا۟ أَبْنَآءَ ٱلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ مَعَهُۥ وَٱسْتَحْيُوا۟ نِسَآءَهُمْ ۚ وَمَا كَيْدُ ٱلْكَٰفِرِينَ إِلَّا فِى ضَلَٰلٍ


{{Quote|{{Qtt|40|25}}|'''Translittération:''' ''Falamma jaahum bialhaqqi min ﻋindina qalu oqtulu abnaa allatheena amanu maﻋahu waistahyoo '''Nisa'''ahum wama kaydu alkafirina illa fee dalalin''<BR><BR>
'''Translittération :''' ''Falamma jaahum bialhaqqi min AAindina qaloo oqtuloo abnaa allatheena amanoo maAAahu waistahyoo '''Nisaa''''ahum wama kaydu alkafireena illa fee dalalin''<BR><BR>


'''Hamidullah:''' Puis, quand, de Notre Part, il leur eut apporté la vérité, ils dirent: "Qu'on tue les fils de ceux qui croient avec lui, et qu'on laisse vivre leurs filles! –Et la ruse des mécréants n'alla qu'à l'égarement.}}
'''Traduction classique du verset (Oregon State University) :''' Puis, quand il leur eut apporté la vérité venant de Nous ils dirent: "Tuez les fils de ceux qui ont cru avec lui, et laissez leurs femmes". Et les ruses des mécréants ne vont qu'en pure perte.}}


Dans les versets ci-dessus, "Nissa" est utilisé en référence à des enfants de sexe féminin. Pour comprendre ceci clairement, nous devons lire du point de vue de l'Exode, car nombre de ces versets sont des plagiats de la Bible.
Dans les versets ci-dessus, le mot ''"Nisaa'"'' fait référence aux nourrissons féminins. L'original biblique de cette histoire, sur lequel le Coran se base et que le commentaire du Coran confirme dans ce cas,


{{Quote|1=''Sainte Bible'', Bible de Jérusalem, Paris 1961; Exode 1:15-16|2=
{{Quote|1=[http://www.biblegateway.com/passage/?search=Exodus%201:15-16;&version=49; Exodus 1:15-16]|2=


''"Le roi d'Égypte s'adresse aux accoucheuses des femmes des Hébreux, dont l'une s'appelait Shiphra et l'autre Pua, et leur dit: "Quand vous accoucherez les femmes des Hébreux, surveillez bien les deux pierres [note: le siège de briques sur lequel se plaçait la femme en travail (ou bien le sexe du nouveau-né?); syriaque: "les deux genoux"]. Si c'est un fils, faites-le mourir. Si c'est une fille, laissez-la vivre.’''}}
וַיֹּ֨אמֶר֙ מֶ֣לֶךְ מִצְרַ֔יִם לַֽמְיַלְּדֹ֖ת הָֽעִבְרִיֹּ֑ת אֲשֶׁ֨ר שֵׁ֤ם הָֽאַחַת֙ שִׁפְרָ֔ה וְשֵׁ֥ם הַשֵּׁנִ֖ית פּוּעָֽה:וַיֹּ֗אמֶר בְּיַלֶּדְכֶן֙ אֶת־הָ֣עִבְרִיּ֔וֹת וּרְאִיתֶ֖ן עַל־הָֽאָבְנָ֑יִם אִם־בֵּ֥ן הוּא֙ וַֽהֲמִתֶּ֣ן אֹת֔וֹ וְאִם־בַּ֥ת הִ֖וא וָחָֽיָה:


{{Quote|1=''Sainte Bible'', Bible de Jérusalem, Paris 1961; Exode 1:22|2=
''Pharaon donna alors à tous ses sujets l'ordre suivant: "Tous les fils qui naîtront aux Hébreux, jetez-les au Fleuve [le Nil ou l'une ou l'autre de ses branches principales], mais laissez vivre toutes les filles."''}}


Plus encore le Coran dit clairement qui sont les ''NISSA''.
''"Et le roi d'Égypte parla aux sages-femmes hébraïques, dont le nom de l'une était Shiphrah et celui de l'autre Puah ; et il leur dit : ‘Lorsque vous ferez votre métier de sage-femme auprès des femmes hébraïques, regardez sur le siège de naissance : si c’est un fils, vous le tuerez ; mais si c’est une fille, elle vivra.’''}}


{{Quote|{{qtt|4|127}}|{{right|
{{Quote|1=[http://www.biblegateway.com/passage/?search=Exodus%201:22;&version=49; Exodus 1:22]|2=
‏ويستفتونك في النساء قل الله يفتيكم فيهن ومايتلى عليكم في الكتاب في يتامى النساء اللاتي لاتؤتونهن ماكتب لهن وترغبون ان تنكحوهن والمستضعفين من الولدان وان تقوموا لليتامى بالقسط وماتفعلوا من خير فان الله كان به عليما }}
כָּֽבֵּ֣עַ וְצַ֣ו פַּרְעֹ֔ה לְכָל־עַמּ֖וֹ לֵאמֹ֑ר כָּל־הַבֵּ֣ן הַיִּלּ֗וֹד הַיְאֹ֨רָ֙ה תַּשְׁלִיכ֔וּהוּ וְכָל־הַבַּ֖ת תְּחַיּֽוּן:


'''Translittération:''' ''Way[a]st[a]ftunak[a] fi an-nisaï quli Allahu yuftikum fihinna wama yutl[a] ﻋalaykum fi al-kitabi fi yatama an-nisaï al-latii la tu/tunahunna ma kutiba lahunna watarghabun[a] an t[a]nkihuhunna wa al-mustadhﻋafina min[a] al-wildani waan t[a]qumu lilyatam[a] bialqisṭi wama tafﻋalu min khayrin fa-inna Allaha kana bihi ﻋ[a]liman''


'''Traduction littérale:''' Et ils demandent ton opinion/clarification au sujet des femmes, dit: "Dieu décrète/clarifie à leur sujet (F), et ce qui est lu/récité par vous dans Le Livre sur les femmes orphelines/mineures qui perdent leur père, celles à qui (F) vous ne donnâtes pas (F) ce qui leur était écrit/commandé pour elles (F), et [celles] que vous désiriez épouser (F), et les affaiblies des enfants/nouveaux-nés, et que vous prenez soin des orphelins/mineurs qui ont perdu leur père avec équité/justice; et ce que vous faites/fabriquez à partir de [la] bonté, de manière à ce que Dieu en fut/est [soit] connaissant."}}
''Et Pharaon ordonna à tout son peuple, en disant : ‘Tout fils qui naîtra, vous le jetterez dans le fleuve, et toute fille vous la laisserez en vie.}}


'''En résumé:''' Quand les musulmans demandaient à Mahomet qui étaient les "Nissa", il dit qu'elles étaient les:
Le mot utilisé pour désigner une fille en hébreu ici est "bat" בַּ֥ת qui est apparenté à l'arabe bint/ibnah بنت/إبتة, signifiant également "fille" dans cette langue.


# Orphelines
De plus, le Coran utilise l'expression “Nisaa’ orphelines” pour désigner des “orphelines”. Les orphelins ne peuvent pas être adultes, ce qui signifie que des non-adultes peuvent être inclus dans le mot Nisaa’.
# Pupilles filles
# Celles que vous désirez épouser 
# Les affaiblies des enfants et des nouveaux-nés


=== Ce verset s'applique aux adolescents mariés ===
{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;4&verset&#61;127 Coran 4:127]|
‏ويستفتونك في النساء قل الله يفتيكم فيهن ومايتلى عليكم في الكتاب في يتامى النساء اللاتي لاتؤتونهن ماكتب لهن وترغبون ان تنكحوهن والمستضعفين من الولدان وان تقوموا لليتامى بالقسط وماتفعلوا من خير فان الله كان به عليما <br>


{{quote || Il y a une autre interprétation qui n'implique pas la pédérastie, c'est celle qui évoque l'activité sexuelle entre jeunes filles et jeunes garçons, ''id est'' dans les premières années après neuf ou dix ans, alors que la menstruation peut ne pas avoir commencée (ou être devenue régulière) chez les filles, lesquels sont mariés à des garçons d'à peu près leur âge. Ce type de mariage n'était pas exceptionnel dans les cultures sémites. Par exemple quelques spécialistes suggèrent que Marie (la mère de Jésus) avait entre douze et quatorze ans quand elle fut mariée à Joseph (bien qu'il doit être noté que les Évangiles non-canoniques suggèrent que Joseph était un homme accompli, possiblement âgé d'au moins quatre-vingt-dix ans<ref>[http://www.newadvent.org/cathen/08504a.htm St. Joseph] - New Advent [Pour plus d'informations sur le mariage entre Marie et Joseph, lisez [[A Refutation of 'The Islamophobe's Glass House']] (en anglais)]</ref>).
Et ils te consultent à propos de ce qui a été décrété au sujet des femmes. Dis: "Dieu vous donne Son décret là-dessus, en plus de ce qui vous est récité dans le Livre, au sujet des orphelines auxquelles vous ne donnez pas ce qui leur a été prescrit, et que vous désirez épouser, et au sujet des mineurs encore d'âge faible". Vous devez agir avec équité envers les orphelins. Et de tout ce que vous faites de bien, Dieu en est, certes, Omniscient.}}
===65.4 parle uniquement de l'‘Iddah et pas de l'activité sexuelle===


Étant donné que l'activité sexuelle entre adolescents est courante parmi de nombreuses cultures, incluant les cultures occidentales, ceci apparaît comme l'interprétation la plus raisonnable.}}
Un point sur lequel se concentrent les commentateurs modernes, cherchant à défendre le Coran contre l'accusation d'encourager la pédophilie, est que 65:4 ne discute pas explicitement de la consummation ou d'autres activités sexuelles en ce qui concerne les femmes mentionnées dans le verset ; il se contente de fixer l'‘Iddah prescrite pour chacune.<ref>{{Cite web| title = Quran 65:4 – The Child Marriage Claim| author = | work = Discover The Truth| date = | access-date = 6 janvier 2022| url = https://discover-the-truth.com/2016/03/12/quran-654-the-child-marriage-claim/| quote = }}</ref>


L'évidence est donnée par les textes islamiques eux-mêmes: cette interprétation n'est pas la 'plus raisonnable' comme c'est déclaré. Nous avons d'amples [[Aisha Age of Consummation|preuves]] que  Mahomet (qui est considéré comme l'[[Uswa Hasana|uswa hasana]] - l'exemple parfait) s'est marié et a eu des relations sexuelles avec Aïcha, jeune fille pré-pubère, nous avons des preuves que [[Muhammad's Companions and Pedophilia|les compagnons de Mahomet le firent aussi]] et que [[Contemporary Pedophilic Islamic Marriages|les musulmans jusqu'à aujourd'hui]] épousent des filles pré-pubères et ont des relations avec elles. Dans aucun de ces cas l'âge du mari n'est comparable avec celui de l'épousée. Donc même si cela est une interprétation ''possible'', elle n'est d'aucune manière la ''seule raison'' pour laquelle Mahomet révéla ce verset - comme cela est prouvé dans le Tafsir plus haut. Dit simplement, Mahomet n'a pas spécifié la 'idda pour celles chez qui les menstruations sont inexistantes, ainsi chacun est renvoyé à examiner ces trois catégories de femmes. Nulle part dans le Coran ou les ahadith il est fait mention d'adolescents épousant d'autres adolescents (c'est-à-dire pour "expliquer" ce verset) et toute les éléments que nous avons montrent des hommes [bien] plus âgés que les filles pré-pubères qu'ils épousent et avec qui ils ont des relations sexuelles.
Les critiques soulignent que l'‘iddah (période d'attente prescrite) pour les femmes est requise après un divorce ou le veuvage ([https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=228 Coran 2:228]), afin que le père d'un enfant puisse être correctement identifié. En plus des multiples tafsirs et hadiths sur [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=65&verset=4 65:4], cela est également établi dans le [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=33&verset=49 Coran 33:49] :
<br /> {{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;33&verset&#61;49 Coran 33:49]| يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوٓا۟ إِذَا نَكَحْتُمُ ٱلْمُؤْمِنَٰتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَن تَمَسُّوهُنَّ فَمَا لَكُمْ عَلَيْهِنَّ مِنْ عِدَّةٍ تَعْتَدُّونَهَا ۖ فَمَتِّعُوهُنَّ وَسَرِّحُوهُنَّ سَرَاحًا جَمِيلًا<br>


=== 65:4 ne parle que de la 'idda et pas de l'activité sexuelle  ===
Ô vous qui croyez! Quand vous vous mariez avec des croyantes et qu'ensuite vous divorcez d'avec elles avant de les avoir touchées, vous ne pouvez leur imposer un délai d'attente. Donnez-leur jouissance [d'un bien] et libérez-les [par un divorce] sans préjudice.}}


Il est souvent montré du doigt le fait que le verset 65:4 ne parle pas explicitement de la consommation ou de l'activité sexuelle par rapport à aucune des femmes mentionnées dans le même verset; il ne fait qu'attribuer la 'idda requise pour chacune. La 'idda (période d'attente prescrite) pour les femmes est requise après un divorce ou un veuvage, afin que le père de l'enfant puisse-t-être clairement identifié.  Ceci est établi dans le verse 33:49 du Coran. Le verset est cité plus haut.
Les tafsirs expliquent plus en détail la signification de l'‘iddah selon ce verset :


Voici quelques tafsirs sur cet ayah:
{{Quote|1=[https://quranx.com/Tafsir/Kathir/33.49 Tafsir Ibn Kathir 33:49]<BR>|2= (يأَيُّهَا الَّذِينَ ءَامَنُواْ إِذَا نَكَحْتُمُ الْمُؤْمِنَـتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَنْ تَمَسُّوهُنَّ فَمَا لَكُمْ عَلَيْهُنَّ مِنْ عِدَّةٍ تَعْتَدُّونَهَا فَمَتِّعُوهُنَّ وَسَرِّحُوهُنَّ سَرَاحاً جَمِيلاً)


{{Quote|1=[http://www.qtafsir.com/index.php?option=com_content&task=view&id=1841&Itemid=89#1 Un cadeau et pas (de `idda) pour les femmes dont on a divorcé avant la consommation du mariage (Verset 33:49 du Coran)]<BR>Tafsir Ibn Kathir|2= {{right|
    Ô vous qui croyez ! Lorsque vous mariez des femmes croyantes, puis les divorcez avant de les avoir touchées, vous n'avez pas à compter d'‘Iddah pour elles. Donc, donnez-leur un présent, et libérez-les d'une manière élégante.)
(يأَيُّهَا الَّذِينَ ءَامَنُواْ إِذَا نَكَحْتُمُ الْمُؤْمِنَـتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَن تَمَسُّوهُنَّ فَمَا لَكُمْ عَلَيْهِنَّ مِنْ عِدَّةٍ تَعْتَدُّونَهَا فَمَتِّعُوهُنَّ وَسَرِّحُوهُنَّ سَرَاحاً جَمِيلاً)}}
     
49. Ho, les croyants! Quand vous vous mariez avec des croyantes, qu'ensuite vous divorcez d'avec elles avant de les avoir touchées, il ne leur incombe pas, alors, d'attendre, en votre faveur, un temps d'attente. Et accordez leur quelques biens, et congédiez les d'un joli congé.)


Cette ayah contient beaucoup de règles, ainsi que le mot "nikah" pour le contrat de mariage seulement. Il n'y a aucune ayah dans le Coran qui soit plus claire que celle-ci sur ce point. Elle indique aussi qu'il est possible de divorce d'avec une femme avant d'avoir consommé le mariage.
Ce verset contient de nombreuses règles, y compris l'utilisation du mot Nikah pour le contrat de mariage seul. Il n'y a aucun autre verset dans le Coran plus clair que celui-ci à ce sujet. Il indique également qu'il est permis de divorcer d'une femme avant la consummation du mariage avec elle. (الْمُؤْمِنَـتِ) (femmes croyantes) Cela fait référence à ce qui est généralement le cas, bien qu'il n'y ait aucune différence entre une femme croyante (musulmane) et une femme du Peuple du Livre à cet égard, selon le consensus des savants. Ibn Abbas, que Dieu soit satisfait de lui, Said bin Al-Musayyib, Al-Hasan Al-Basri, Ali bin Al-Husayn Zayn-ul-Abidin et un groupe de Salafs ont pris ce verset comme preuve que le divorce ne peut se produire à moins qu'il n'ait été précédé par un mariage, car Allah dit, (إِذَا نَكَحْتُمُ الْمُؤْمِنَـتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ) (Lorsque vous mariez des femmes croyantes, puis les divorcez)
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(الْمُؤْمِنَـتِ)
}}
(croyantes)
Ceci se réfère à ce qui est bien souvent le cas (le mariage avec les "croyantes"), bien qu'il n'y ait pas de différence entre une croyante (musulmane) et une femme des Gens du Livre à cet égard, selon un consensus de spécialistes. Ibn `Abbas, puisse Allah être satisfait de lui, Sa`id bin Al-Moussayyib, Al-Hassan Al-Basri, `Ali bin Al-Husayn Zayn-ul-`Abidin et un groupe de la Salaf ont pris cette ayah  comme une preuve qu'il ne peut y avoir de divorce qui ne soit précédé d'un mariage, parce qu'Allah dit:
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(إِذَا نَكَحْتُمُ الْمُؤْمِنَـتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ)
}}
(Quand vous vous mariez avec des croyantes, qu'ensuite vous divorcez d'avec elles)


Le contrat de mariage ici est suivi d'un divorce, ce qui indique que le divorce ne peut pas être valide s'il vient d'abord. Ibn Abi Hatim a enregistré qu'Ibn `Abbas, puisse Allah être satisfait de lui, a dit: "Si quelqu'un disait: `Chaque femme avec que j'épouserai sera de fait divorcée,'" ceci ne veut, en vérité, pas dire grand chose, car Allah a dit:
Le contrat de mariage ici est suivi par le divorce, ce qui indique que le divorce ne peut être valide s'il survient avant le mariage. Ibn Abi Hatim a rapporté qu'Ibn Abbas, que Dieu soit satisfait de lui, a dit : "Si quelqu'un disait, toute femme que je marie sera ipso facto divorcée,' cela ne signifie rien, car Allah dit : (يأَيُّهَا الَّذِينَ ءَامَنُواْ إِذَا نَكَحْتُمُ الْمُؤْمِنَـتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ) (Ô vous qui avez cru, lorsque vous mariez des femmes croyantes, puis les divorcez....).'' Il a également été rapporté qu'Ibn Abbas, que Dieu soit satisfait de lui, a dit : "Allah a dit(إِذَا نَكَحْتُمُ الْمُؤْمِنَـتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ) (Lorsque vous mariez des femmes croyantes, puis les divorcez.) Ne voyez-vous pas que le divorce vient après le mariage ?'' Un hadith du même effet a été rapporté d'Amr bin Shuayb de son père de son grand-père, qui a dit : "Le Messager d'Allah a dit : «لَا طَلَاقَ لِابْنِ آدَمَ فِيمَا لَا يَمْلِك» (Il n'y a pas de divorce pour le fils d'Adam en ce qui concerne ce qu'il ne possède pas.) Ceci a été rapporté par Ahmad, Abu Dawud, At-Tirmidhi et Ibn Majah. At-Tirmidhi a dit, "C'est un hadith Hasan, et c'est la meilleure chose qui ait été rapportée à ce sujet.'' Il a également été rapporté par Ibn Majah d'Ali et Al-Miswar bin Makhramah, que Dieu soit satisfait d'eux, que le Messager d'Allah a dit : «لَا طَلَاقَ قَبْلَ نِكَاح» (Il n'y a pas de divorce avant le mariage.) (فَمَا لَكُمْ عَلَيْهِنَّ مِنْ عِدَّةٍ تَعْتَدُّونَهَا) (pas d'‘Iddah à compter pour elles.) C'est un commandement sur lequel les savants sont d'accord, que si une femme est divorcée avant la consummation du mariage, elle n'a pas à observer l'‘Iddah (période prescrite pour le divorce) et elle peut se marier immédiatement avec quiconque elle souhaite. La seule exception à cet égard est une femme dont le mari est décédé, auquel cas elle doit observer une ‘Iddah de quatre mois et dix jours même si le mariage n'a pas été consommé. Cela est également selon le consensus des savants. (فَمَتِّعُوهُنَّ وَسَرِّحُوهُنَّ سَرَاحاً جَمِيلاً) (Donc, donnez-leur un cadeau et libérez-les d'une manière élégante.) Le cadeau ici fait référence à quelque chose de plus général que la moitié de la dot nommée ou un cadeau spécial qui n'a pas été nommé. Allah dit : (وَإِن طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَنْ تَمَسُّوهُنَّ وَقَدْ فَرَضْتُمْ لَهُنَّ فَرِيضَةً فَنِصْفُ مَا فَرَضْتُمْ) (Et si vous les divorcez avant de les avoir touchées (avoir eu une relation sexuelle avec elles), et que vous leur avez fixé leur dû (dot), alors payez la moitié de cela) (2:237). Et Allah dit : (لاَّ جُنَاحَ عَلَيْكُمْ إِن طَلَّقْتُمُ النِّسَآءَ مَا لَمْ تَمَسُّوهُنَّ أَوْ تَفْرِضُواْ لَهُنَّ فَرِيضَةً وَمَتِّعُوهُنَّ عَلَى الْمُوسِعِ قَدَرُهُ وَعَلَى الْمُقْتِرِ قَدْرُهُ مَتَـعاً بِالْمَعْرُوفِ حَقًّا عَلَى الْمُحْسِنِينَ) (Il n'y a pas de péché sur vous, si vous divorcez les femmes tant que vous ne les avez pas touchées, ni fixé pour elles leur dû (dot). Mais accordez-leur un cadeau, les riches selon leurs moyens, et les pauvres selon leurs moyens, un cadeau raisonnable est un devoir pour les bienfaisants.) (2:236) Dans Sahih Al-Bukhari, il a été rapporté que Sahl bin Sad et Abu Usayd, que Dieu soit satisfait d'eux deux, ont dit : "Le Messager d'Allah a marié Umaymah bint Sharahil, et lorsqu'elle est entrée chez lui, il tendit la main vers elle, et il semblait qu'elle n'aimait pas cela, alors il dit à Abu Usayd de lui donner deux vêtements.'' Ali bin Abi Talhah a rapporté qu'Ibn Abbas, que Dieu soit satisfait de lui, a dit : "Si la dot avait été nommée, elle n'aurait droit qu'à la moitié, mais si la dot n'a pas été nommée, il doit lui donner un cadeau selon ses moyens, et c'est cela la "manière élégante".}}
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(يأَيُّهَا الَّذِينَ ءَامَنُواْ إِذَا نَكَحْتُمُ الْمُؤْمِنَـتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ)
}}
(Ho, les croyants! Quand vous vous mariez avec des croyantes, qu'ensuite vous divorcez d'avec elles....).'' Il a été rapporté qu'Ibn `Abbas, puisse Allah être satisfait de lui, a dit: "Allah dit:
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(إِذَا نَكَحْتُمُ الْمُؤْمِنَـتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ)
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(Quand vous vous mariez avec des croyantes, qu'ensuite vous divorcez d'avec elles) Ne voyez-vous pas que le divorce vient après le mariage'' Un hadith de même effet a été enregistré par `Amr bin Chu`ayb chez son père, qui le tenait de son grand-père, et qui disait: "Le Messager d'Allah a dit:
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«لَا طَلَاقَ لِابْنِ آدَمَ فِيمَا لَا يَمْلِك»
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(Il n'y a pas de divorce pour le fils d'Adam concernant ce qu'il ne possède pas.) Cela a été enregistré par Ahmed, Abu Dawud, At-Tirmidhi et Ibn Majah. At-Tirmidhi a dit, "Ceci est un Hassan Hadith, et c'est la meilleure chose qui ait été narrée sur cette matière.'' Il a aussi été enregistré par Ibn Majah à partir de `Ali et d'Al-Miswar bin Makhramah, puisse Allah être satisfait d'eux, que le Messager d'Allah a dit:
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«لَا طَلَاقَ قَبْلَ نِكَاح»
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(Il n'y a pas de divorce avant le mariage.)
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(فَمَا لَكُمْ عَلَيْهِنَّ مِنْ عِدَّةٍ تَعْتَدُّونَهَا)
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(vous n'avez pas de `idda à compter à leur égard.) C'est une commande sur laquelle les spécialistes sont d'accord, c'est-à-dire que si une femme est rejetée, si on a divorcé d'elle avant que le mariage ne soit consommé, elle n'a pas à respecter de `idda (période prescrite de divorce) elle peut partir et s'offrir en mariage à la personne de son choix. La seule exception à cet égard a lieu lorsque le mari d'une femme est mort, dans quel cas elle doit respecter une `idda de quatre mois et dix jours même si le mariage n'a pas été consommé. Ceci fait également l'objet d'un consensus chez les docteurs de la religion.
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(فَمَتِّعُوهُنَّ وَسَرِّحُوهُنَّ سَرَاحاً جَمِيلاً)
}}
(Et accordez leur quelques biens, et congédiez les d'un joli congé.) Les biens dont on parle ici se réfèrent à quelque chose de plus général que la moitié de la dot ou un don spécifique qui n'a été nommé. Allah dit:
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(وَإِن طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَن تَمَسُّوهُنَّ وَقَدْ فَرَضْتُمْ لَهُنَّ فَرِيضَةً فَنِصْفُ مَا فَرَضْتُمْ)
}}
(Et si vous divorcez d'elles sans les avoir touchées mais après fixation de leur salaire d'honneur, versez-leur alors la moitié de ce que vous avez fixé [...]) (2:237). Et Allah dit:
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(لاَّ جُنَاحَ عَلَيْكُمْ إِن طَلَّقْتُمُ النِّسَآءَ مَا لَمْ تَمَسُّوهُنَّ أَوْ تَفْرِضُواْ لَهُنَّ فَرِيضَةً وَمَتِّعُوهُنَّ عَلَى الْمُوسِعِ قَدَرُهُ وَعَلَى الْمُقْتِرِ قَدْرُهُ مَتَـعاً بِالْمَعْرُوفِ حَقًّا عَلَى الْمُحْسِنِينَ)
}}
(On ne vous fera pas grief de divorcer d'avec des épouses que vous n'avez pas touchées, et à qui vous n'avez pas fixé leur salaire d'honneur. Donnez-leur toutefois, –l'homme aisé selon sa mesure, l'indigent selon sa mesure,– quelque bien dont elles puissent jouir, conformément au bon usage. C'est un devoir pour les bienfaisants) (2:236) Il est écrit dans Sahih Al-Bukhari, que Sahl bin Sa`d et Abu Oussayd, puisse Allah être satisfait d'eux deux, dit: "–Le Messager d'Allah s'est marié avec Umayma bint Charahil, et quand elle entra vers lui il lui pris la main, et c'était comme si elle n'aimait pas cela, il dit alors à Abou Ussayd de lui donner deux vêtements.'' `Ali bin Abi Talhah a rapporté qu'Ibn `Abbas, puisse Allah être satisfait de lui, a dit: "Si le prix de la dot a été fixée, elle ne devrait pas en requérir plus de la moitié, mais si elle n'a pas été fixée, il devrait lui donner un cadeau selon ses moyens, et c'est cela le "joli congé".''}}


{{Quote|1=[http://www.altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=74&tSoraNo=33&tAyahNo=49&tDisplay=yes&UserProfile=0 Verset 33:49 du Coran]<BR>Tafsir al-Jalalayn|2= {{right|
{{Quote|1=[https://quranx.com/tafsirs/33.49 Tafsir al-Jalalayn 33:49]|2= (يٰأَيُّهَا ٱلَّذِينَ آمَنُوۤاْ إِذَا نَكَحْتُمُ ٱلْمُؤْمِنَاتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَن تَمَسُّوهُنَّ فَمَا لَكُمْ عَلَيْهِنَّ مِنْ عِدَّةٍ تَعْتَدُّونَهَا فَمَتِّعُوهُنَّ وَسَرِّحُوهُنَّ سَرَاحاً جَمِيلًا)
(يٰأَيُّهَا ٱلَّذِينَ آمَنُوۤاْ إِذَا نَكَحْتُمُ ٱلْمُؤْمِنَاتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَن تَمَسُّوهُنَّ فَمَا لَكُمْ عَلَيْهِنَّ مِنْ عِدَّةٍ تَعْتَدُّونَهَا فَمَتِّعُوهُنَّ وَسَرِّحُوهُنَّ سَرَاحاً جَمِيلاً)
<br>
}}
Ô vous qui avez cru, si vous mariez des femmes croyantes et que vous les divorcez avant de les avoir touchées (lisez tamassūhunna ou tumāsūhunna), c'est-à-dire avant d'avoir eu de relations sexuelles avec elles, il n'y a pas de [période d'attente] à compter pour elles, [pas] de période d'attente [nécessaire pour exclure une grossesse] ou autre. Mais pourvoyez à leurs besoins, donnez-leur ce qui leur est utile pour [assurer] leur confort, dans les cas où aucune dot n'a été fixée pour elles ; sinon, elles conserveront la moitié de ce qui a été fixé, mais pas plus — c'est ce que Ibn ‘Abbās a dit et c'est [l'opinion] suivie par al-Shāfi‘ī ; et libérez-les de manière gracieuse, laissez-les sans [l'intention de leur causer du tort].}}
Ho, les croyants! Quand vous vous mariez avec des croyantes, qu'ensuite vous divorcez d'avec elles avant de les avoir touchées (se lit tamassūhunna ou tumāsūhunna) c'est-à-dire: avant que vous ayez copulé avec elles, il ne devra y avoir de période [d'attente] en votre faveur, [pas] de période d'attente [dont on a besoin pour prévenir la grossesse] d'aucune manière. Mais fournissez-leur, donnez-leur ce qu'elles peuvent utiliser en conforts [et pour leur sécurité], dans les cas où nulle dot n'a été fixée pour elles; autrement donnez-leur la moitié du montant fixé, mais pas plus — c'est ce qu'Ibn ‘Abbās a dit et c'est [l'opinion] suivie par al-Chāfi‘ī’; et libérez-les d'une jolie manière, laissez-les sans [l'intention de leur causer quelque] tort.}}


{{Quote|1=[http://www.altafsir.com/Tafasir.asp?tMadhNo=0&tTafsirNo=73&tSoraNo=33&tAyahNo=49&tDisplay=yes&UserProfile=0 Verset 33:49 du Coran]<BR>Tafsir 'Ibn Abbas|2= {{right|
{{Quote|1=[https://quranx.com/tafsirs/33.49 Tafsir 'Ibn Abbas 33:49]|2= (يٰأَيُّهَا ٱلَّذِينَ آمَنُوۤاْ إِذَا نَكَحْتُمُ ٱلْمُؤْمِنَاتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَن تَمَسُّوهُنَّ فَمَا لَكُمْ عَلَيْهِنَّ مِنْ عِدَّةٍ تَعْتَدُّونَهَا فَمَتِّعُوهُنَّ وَسَرِّحُوهُنَّ سَرَاحاً جَمِيلًا)
(يٰأَيُّهَا ٱلَّذِينَ آمَنُوۤاْ إِذَا نَكَحْتُمُ ٱلْمُؤْمِنَاتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَن تَمَسُّوهُنَّ فَمَا لَكُمْ عَلَيْهِنَّ مِنْ عِدَّةٍ تَعْتَدُّونَهَا فَمَتِّعُوهُنَّ وَسَرِّحُوهُنَّ سَرَاحاً جَمِيلاً)
<br>
}}
Ô vous qui croyez ! Si vous épousiez des femmes croyantes, sans mentionner le montant de leur dot, et que vous les divorciez avant de les avoir touchées, avant d'avoir eu de relations sexuelles avec elles, alors il n'y a pas de période que vous deviez comptabiliser (en comptant les mois ou les périodes de menstruation). (Mais contentez-les) comme il se doit en cas de divorce en leur donnant au moins un foulard ou un châle (et libérez-les gracieusement) divorcez-les sans aucun tort fait à elles.}}
(Ho, les croyants! Quand vous vous mariez avec des croyantes) sans fixer le montant de leur dot (et divorcez d'avec elles avant de les avoir touchées) avant d'avoir eu quelque relation sexuelle avec elles, (alors il n'y a pas de période que vous devriez comptabiliser) en comptant les mois ou les périodes de menstruations. (Mais satisfaites-les) comme requis pour le divorce en leur donnant au moins une écharpe ou un châle (et congédiez les d'un joli congé) divorcez-les sans leur faire aucun mal.}}


Ce verset annule les objection des apologistes au verset 65:4 du Coran comme nous voyons clairement que si un homme n'a pas consommé le mariage avec sa femme elle n'a pas de `idda à respecter. Si le verset 65:4 spécifie que les filles pré-pubères doivent respecter une `idda de 3 mois alors, très clairement, la relation sexuelle avec elles est halal pour Allah.
Ce verset élimine effectivement l'objection des apologistes à propos du [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=65&verset=4 Coran 65:4], car nous voyons clairement que si un homme n'a pas consommé son mariage avec sa femme, alors elle n'a pas besoin de respecter un 'iddah. Si le [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=65&verset=4 Coran 65:4] spécifie que les filles prépubères doivent observer un 'iddah de 3 mois, alors clairement, les relations sexuelles sont halal pour Allah.


=== Le verset ne parle que des femmes qui ne savent pas si elles sont enceintes ===
===Ce verset ne parle que des femmes adultes qui ne savent pas si elles sont enceintes ou dont les menstruations sont interrompues par une maladie===


La première raison pour laquelle le verset 65:4 fut révélé, était le besoin d'une clarification à une révélation existante d'Allah. Allah avait déjà révélé que les femmes devaient attendre trois période de menstrues avant qu'elle ne puissent terminer la `idda et être libres de se marier à nouveau. Dans le verset 2:228:
La raison même pour laquelle le [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=65&verset=4 Coran 65:4] a été révélé était pour clarifier un verset existant. Le Coran avait déjà stipulé que les femmes doivent attendre 3 périodes menstruelles avant de pouvoir mettre fin à l'iddat et être libres de se remarier. Cela est mentionné dans le [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=228 Coran 2:228] :


{{quote|{{Quran|2|228}}|'''Et les femmes divorcées doivent observer un délai de trois menstrues; et il ne leur est pas permis de taire ce qu'Allah a opéré dans leurs ventres''', si elles croient en Allah et au Jour dernier. Et leurs époux seront plus selon le droit en les reprenant pendant ce délai, s'ils veulent bien faire. Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément au bon usage. Mais les hommes ont le pas sur elles. Et Allah est puissant, sage.}}
{{quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;2&verset&#61;228 Coran 2:228]|'''Et les femmes divorcées doivent s'attendre pendant trois cycles menstruels ; et il ne leur est pas permis de cacher ce qu'Allah a créé dans leurs ventres''', si elles croient en Allah et au Jour Dernier ; et leurs maris ont un droit supérieur pour les reprendre pendant ce temps si elles souhaitent une réconciliation ; et elles ont des droits similaires à ceux qui sont contre elles d'une manière juste, et les hommes sont d'un degré au-dessus d'elles, et Allah est Tout-Puissant, Sage. }}


Comment se peut-il, qu'après cela, les musulmans soient allés voir Mahomet pour lui poser des questions à propos de celles qui n'ont pas -au moment présent- leurs règles - à propos de comment mesurer leur `idda dans ces cas? C'est dans cette circonstance qu'Allah a envoyé la clarification (65:4) pour les trois catégories de femmes qui n'ont pas leurs menstrues, et qui ne pouvaient donc attendre "3 cycles de règles" comme demandé par le Coran au verset 2:228.
Cependant, après cela, les hommes musulmans se rendirent auprès de Muhammad pour lui demander ce qu'il en était de celles qui n'avaient pas leurs menstruations – comment devaient-elles mesurer l'iddat dans ces cas ? C'est dans cette circonstance qu'Allah fit descendre la clarification (65:4) pour les trois groupes de femmes qui n'avaient pas leurs menstruations, elles ne pouvaient donc pas attendre les '3 cycles menstruels' comme exigé par le [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=228 Coran 2:228].


Les musulmans qui utilisent cet argument sont ignorants de ce que les savants islamiques ont dit sur le verset 65:4; qu'il se réfère aux femmes ménopausées (pendant et après la ménopause), aux filles pré-pubères et aux femmes enceintes. Pour les femmes qui ont leurs menstrues normalement, une indication est donnée dans le verset 2:228 du Coran; elles doivent attendre trois cycles de menstrues. De ce fait l'argument (qui dit que le verset "parle de femmes qui ne savent pas si elles sont enceintes") n'a aucun crédit.
Les critiques soulignent que ceux qui avancent cette thèse ignorent ce que tous leurs propres érudits ont dit à propos du verset [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=65&verset=4 Coran 65:4] ; il est fait référence aux femmes pré-ménopausées et post-ménopausées, aux filles prépubères et aux femmes enceintes. Les femmes pré-ménopausées sont informées dans le verset [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=228 Coran 2:228] qu'elles doivent attendre 3 cycles menstruels, laissant l'interprétation apologétique sans raison claire.


=== Ce verset s'applique aux veuves qui n'ont pas consommé leur mariage  ===
===Ce verset s'applique aux veuves non consommées===


Une autre déclaration dit que le verset 65:4 du Coran ne veut pas forcément dire que les musulmans peuvent avoir des relations sexuelles avec des filles pré-pubères parce qu'il peut y avoir des cas où un homme a épousé une fille pré-pubère, mais qu'en attendant qu'elle ait ses premières règles pour consommer le mariage, il soit mort. La `idda peut se référer à une telle situation. Cet argument n'est pas valable parce que le Coran spécifie que la `idda pour ''toutes'' les veuves est de 4 mois et 10 jours dans  le verset 2:234:
Une autre affirmation est que le [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=65&verset=4 Coran 65:4] ne signifie pas nécessairement que les hommes musulmans peuvent avoir des relations sexuelles avec des filles prépubères, car il peut y avoir des cas où un homme a épousé une fille prépubère, mais en attendant qu'elle ait ses menstruations avant de consommer le mariage, il est décédé. L'iddah pourrait se référer à une situation telle que celle-ci.


{{Quote|{{Quran|2|234}}|Et ceux des vôtres que la mort frappe, qui laissent des épouses: celles-ci doivent observer un délai de quatre mois et dix nuits. Passé ce délai, on ne vous reprochera pas la façon dont elles disposent d'elles-mêmes, conformément au bon usage. Allah est bien informé de ce que vous faites.}}
Les critiques rétorquent que cette affirmation est invalide car le Coran spécifie que l'iddah pour ''toutes'' les veuves est de 4 mois et 10 jours ; dans le [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=2&verset=234 Coran 2:234] :


Ce verset contredit clairement cet argument, puisque la `idda spécifiée dans le verset 65:4 est différente par le temps à respecter, de ce fait ces versets se réfèrent à des situations différentes.
{{Quote|[https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate&#61;2&verset&#61;234 Coran 2:234]|Ceux des vôtres que la mort frappe et qui laissent des épouses: celles-ci doivent observer une période d'attente de quatre mois et dix jours. Passé ce délai, on ne vous reprochera pas la façon dont elles disposeront d'elles mêmes d'une manière convenable. Dieu est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.}}


Puisque l'iddah spécifiée dans le [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=65&verset=4 Coran 65:4] est pour une durée différente (3 mois), cette situation ne semble pas être l'objet du 65:4.
==Conclusion==  
==Conclusion==  


Le Coran dans son verset 33:49 déclare qu'il n'y a pas de `idda prescrite pour une femme qui n'a ''pas'' eu de rapports intimes avec son mari, mais stipule la `idda des filles pré-adolescentes dans le verset 65:4, ce qui signifie que le texte le plus sacré de l'Islam approuve le mariage et les relations sexuelles avec des filles pré-pubères. C'est la preuve définitive que le Coran approuve la pédophilie, le plus abominable de tous les crimes sexuels.
Le Coran dans son verset [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=33&verset=49 33:49] déclare qu'il n'y a pas de `idda prescrite pour une femme qui n'a ''pas'' eu de rapports intimes avec son mari, mais stipule la `idda des filles pré-adolescentes dans le verset [https://coran-seul.com/index.php/verset?sourate=65&verset=4 65:4], ce qui signifie que le texte le plus sacré de l'Islam approuve le mariage et les relations sexuelles avec des filles pré-pubères. C'est la preuve définitive que le Coran approuve la pédophilie.


{{Core Pedophilia}}
== Voir aussi ==
==Voir aussi==


* [[Les articles en francais - Articles in French|Les articles en français (Articles in French)]]
* [[Accueil|''Articles wikiislam en français'']]
* [[Coran, hadith et savants : Le Mariage d'enfant|''Coran, hadith et savants : Le Mariage d'enfant'']]
* [[L'age d'Aicha|''L'age d'Aicha'']]
* [[Coran, hadith et savants : Aicha|''Coran, hadith et savants : Aicha'']]
* [[Le mariage forcé|''Le mariage forcé'']]


'''En anglais'''
Articles en anglais:


*[[Contemporary Pedophilic Islamic Marriages]]
* Article original : [[:en:Child_Marriage_in_the_Qur'an|''Child Marriage in the Qur'an'']]
*[[Aisha Age of Consummation|Aisha's Age of Consummation]]
* [[:en:Child_Marriage_in_Islamic_Law|''Child Marriage in Islamic Law'']]
*[[Refutation of Modern Muslim Apologetics Against Aishas Age|Refutation of Modern Muslim Apologetics Against Aisha's Age]]
* [[:en:'Iddah_(Female_Menstrual_Waiting_Period)|''<nowiki/>'Iddah (Female Menstrual Waiting Period)'']]
* [[:en:Nikah_(Sexual_Consummation_of_Marriage)|''Nikah (Sexual Consummation of Marriage)'']]


== Liens externes ==
==Liens externes (en anglais)==


*[http://www.answering-islam.org/Quran/Versions/065.004.html Marriage to Minors: Surah At-Talaq (65:4)] - ''[[Answering Islam]]''
*[http://www.answering-islam.org/Quran/Versions/065.004.html Marriage to Minors: Surah At-Talaq (65:4)] - ''Answering Islam''


Les liens suivants montrent que des filles de huit mois ont eu des menstrues. Cela ne signifie pas qu'il est acceptable d'avoir des relations sexuelles avec elles:
Les liens suivants montrent que des filles de huit mois ont eu des menstrues. Cela ne signifie pas qu'il est acceptable d'avoir des relations sexuelles avec elles:
Ligne 434 : Ligne 500 :
*[http://abcnews.go.com/Health/story?id=2610353 Puberty Hitting Girls as Young as 4 Years Old]
*[http://abcnews.go.com/Health/story?id=2610353 Puberty Hitting Girls as Young as 4 Years Old]


== Références ==
==Références==
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[[Category:Français (French)]]
[[Category:Coran]]
[[Category:Coran]]
[[Category:Pédophilie]]
[[Category:Loi islamique]]
[[Category:French]]
{{Page title|Pédophilie dans le Coran}}
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[[En:Child Marriage in the Qur'an]]
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Le sujet du mariage des enfants en tant que tel n'est jamais abordé dans le Coran. Pourtant, les érudits étaient plus ou moins unanimes sur le fait que le Coran traite indirectement de cette question. Le Coran établit des règles strictes concernant la durée d'attente qu'une femme doit respecter entre la fin d'un mariage et le début d'un autre. L'objectif, dans une société patriarcale pré-moderne, était d'éviter qu'une femme ne se remarie alors qu'elle était enceinte de son précédent mari, et d'empêcher ainsi l'attribution erronée de la paternité de l'enfant. Conformément à ces règles, le verset du Coran 2:228 stipule une période d'attente ('Iddah) de 3 menstrues après le divorce, tandis que le verset Coran 33:49 précise qu'aucune période d'attente n'est requise pour une femme qui n'a pas eu de relations intimes avec son mari. Cependant, le Coran clarifie également d'autres situations dans le verset Coran 65:4, notamment en indiquant qu'il y a aussi une période d'attente de 3 mois pour « celles qui n'ont pas encore eu leurs règles ».

Cette disposition a été interprétée dans la tradition islamique comme une preuve que le Coran autorise le mariage des filles prépubères. Les juristes étaient unanimes sur le fait qu'un père pouvait marier sa fille à tout âge, mais que la famille devait remettre la jeune fille à son mari pour la consommation du mariage uniquement lorsqu'elle était physiquement capable de supporter les rapports sexuels sans subir de dommages physiques (voir Mariage des enfants en droit islamique). Certains commentateurs du Coran et des musulmans modernistes avancent cependant l'idée que le verset Coran 65:4 pourrait plutôt faire référence aux femmes dont les règles sont interrompues (par exemple en raison d'une maladie), et interprètent donc le Coran comme n'autorisant le mariage qu'avec celles qui ont atteint la puberté.

Aujourd'hui, de nombreux pays musulmans modernes ont adopté des lois pour relever l'âge minimum du mariage, le fixant souvent à 16 ou 18 ans pour les filles (bien que des échappatoires existent souvent ou que l'application de la loi soit inefficace). Ces lois visent également à prévenir les mariages forcés, souvent malgré l'opposition des érudits islamiques. De nombreux groupes et associations musulmanes militent pour ces réformes et offrent une aide aux personnes à risque (voir l'article Mariage forcé qui inclut des sources d'aide).[1] En collaboration avec des militants, en 2019, le vice-grand mufti de l'université d'al-Azhar au Caire a émis une fatwa appelant à un mariage basé sur le consentement mutuel avec un âge minimum fixé à 18 ans.[2] L'Unicef indique que la prévalence des mariages d'enfants diminue à l'échelle mondiale, mais reste courante (y compris parmi les populations non musulmanes dans certaines régions du monde).

23 mars 2010 : Des manifestantes brandissent des exemplaires du Coran devant le Parlement à Sanaa, déclarant qu'une loi proposée interdisant le mariage avant 17 ans au Yémen est contraire à l'islam.[3]

Introduction

Le Coran impose une période d'attente que les femmes doivent observer avant de pouvoir se remarier. Cette période doit être respectée après un divorce ou le décès de leur mari. Dans le Coran, cela est appelé 'Iddah عدة.

Et les femmes divorcées doivent observer un délai d'attente de trois menstrues; et il ne leur est pas permis de taire ce que Dieu a créé dans leurs ventres, si elles croient en Dieu et au Jour dernier. Et leurs époux seront plus en droit de les reprendre pendant cette période, s'ils veulent la réconciliation. Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. Mais les hommes ont cependant une prédominance sur elles. Et Dieu est Puissant et Sage.

Cependant, il existe une exception à cette règle dans le Coran 33:49 :

ياايها الذين امنوا اذا نكحتم المؤمنات ثم طلقتموهن من قبل ان تمسوهن فمالكم عليهن من عدة تعتدونها فمتعوهن وسرحوهن سراحا جميلا
Translittération : Ya ayyuha allatheena amanoo itha nakahtumu almuminati thumma tallaqtumoohunna min qabli an tamassoohunna fama lakum AAalayhinna min AAiddatin taAAtaddoonaha famattiAAoohunna wasarrihoohunna sarahan jameelan

Ô vous qui croyez! Quand vous vous mariez avec des croyantes et qu'ensuite vous divorcez d'avec elles avant de les avoir touchées, vous ne pouvez leur imposer un délai d'attente. Donnez-leur jouissance [d'un bien] et libérez-les [par un divorce] sans préjudice.

D'après le verset ci-dessus, il est compris que la 'Iddah (période d'attente imposée) est requise si un contact sexuel a eu lieu dans le mariage. Si une femme n'a pas été touchée par son mari avant le divorce, elle n'a pas à observer de période d'attente.

Selon les récits traditionnels, Muhammad fut ensuite interrogé sur des situations non couvertes par ces versets :

(Et pour celles de vos femmes qui désespèrent de leurs menstruations…) [65:4]. Muqatil a dit : « Lorsque le verset (Les femmes divorcées doivent attendre en se tenant à l'écart…) fut révélé, Kallad ibn al-Nu‘man ibn Qays al-Ansari demanda : ‘Ô Messager d'Allah, quelle est la période d'attente pour la femme qui n'a pas encore ses règles et pour celle qui ne les a plus ? Et quelle est la période d'attente de la femme enceinte ?’ C'est alors qu'Allah, exalté soit-Il, révéla ce verset. Abu Ishaq al-Muqri’ nous a informés> Muhammad ibn ‘Abd Allah ibn Hamdun> Makki ibn ‘Abdan> Abu’l-Azhar> Asbat ibn Muhammad> Mutarrif> Abu ‘Uthman ‘Amr ibn Salim qui dit : « Lorsque la période d'attente des femmes divorcées et veuves fut mentionnée dans la sourate Al-Baqara, Ubayy ibn Ka‘b dit : ‘Ô Messager d'Allah, certaines femmes de Médine disent qu'il y a d'autres femmes qui n'ont pas été mentionnées !’ Il lui demanda : ‘Et qui sont-elles ?’ Il répondit : Celles qui sont trop jeunes [et qui n'ont pas encore commencé à avoir leurs règles], celles qui sont trop âgées [dont les règles ont cessé] et celles qui sont enceintes.’ C'est alors que ce verset (Et pour celles de vos femmes qui désespèrent de leurs menstruations…) fut révélé. »

Ces scénarios sont abordés dans le Coran 65:4 :

واللائي يئسن من المحيض من نسائكم ان ارتبتم فعدتهن ثلاثة اشهر واللائي لم يحضن واولات الاحمال اجلهن ان يضعن حملهن ومن يتق الله يجعل له من امره يسرا
Translittération : Waalla-ee ya-isna mina almaheedi min nisa-ikum ini irtabtum faAAiddatuhunna thalathatu ashhurin waalla-ee lam yahidna waolatu al-ahmali ajaluhunna an yadaAAna hamlahunna waman yattaqi Allaha yajAAal lahu min amrihi yusran

Si vous avez des doutes à propos (de la période d'attente) de vos femmes qui n'espèrent plus avoir de règles, leur délai est de trois mois. De même pour celles qui n'ont pas encore de règles. Et quant à celles qui sont enceintes, leur période d'attente se terminera à leur accouchement. Quiconque craint Dieu cependant, Il lui facilite les choses.

Ici, l’ʿIddah est prescrite pour trois catégories de femmes :

  1. Premièrement, l’expression : « Yaisna min al-maheedhi » يئسن من المحيض qui signifie « celles qui désespèrent d’avoir leurs règles » est une indication des femmes qui ont atteint l’âge des menstruations mais ne les ont pas, ainsi que celles qui sont ménopausées. « Désespérer d’avoir leurs règles » souligne qu’il s’agit des femmes qui, bien que parvenues à l’âge requis, ne menstruent pas non plus. Leur période d’ʿIddah est de trois mois.
  2. Ensuite, « Wallaee Lam yahidhna » واللائي لم يحضن qui signifie « celles qui n’ont pas encore eu leurs règles ». Cela a été interprété plus ou moins unanimement comme désignant les filles prépubères qui n’ont pas encore menstrué. Ici, l’ʿIddah prescrite pour elles est identique à celle du groupe précédent (c’est-à-dire trois mois).
  3. Enfin, les femmes enceintes – leur période d’ʿIddah prescrite dure jusqu’à leur accouchement.

Analyse linguistique du verset en arabe

Le Coran dit en arabe :

واللائي لم يحضن فعدتهن ثلاثة أشهر


« et celles qui n’ont jamais eu leurs règles » (parce qu’elles sont trop jeunes)

La translittération du verset et la signification de chaque partie du verset sont données ci-dessous :

واللائي لم يحضن" فعدتهن ثلاثة أشهر

Wa L-Lāʾī Lam Yaḥiḍna

Wa ( وَ ) = et

Al-Lāʾī ( وَاللَّائِي ) = celles qui

Lam ( لَمْ ) = n’ont pas (négation au passé) [4]

Yaḥiḍna ( يَحِضْنَ ) = menstrué.

Yaḥiḍna provient de la racine verbale H-Y-D ( حيض ) qui signifie « avoir ses règles ».

L’ajout du préfixe « Ya » et du suffixe « na » à la racine « HYD » indique que le mot est utilisé à la troisième personne, au féminin, au pluriel, à l’aspect imperfectif et au mode jussif.[5]

L’aspect imperfectif, selon la compréhension traditionnelle de la grammaire arabe classique, ne possède pas en lui-même de marque temporelle (comme c’est aussi le cas dans d’autres langues sémitiques classiques telles que l’hébreu). [4] Les négations temporelles comme lam ( لَمْ ) (négation au passé), lan ( لن ) (négation au futur), ( لا) (négation au présent) combinées avec l’imperfectif (dans différents modes) déterminent le temps dans une phrase négative.

Ainsi, lam Yadrus لم يدرس = Il n’a pas étudié. Le verbe est à l’imperfectif, mais la particule lam لم transmet un sens de passé simple, négatif.

Dans le verset 65:4, Lam Yaḥiḍna لم يحضن = 'celles qui n’ont pas encore menstrué'. Le sens ici est que les femmes auxquelles il est fait référence n’ont pas encore eu leurs règles, c’est-à-dire qu’elles sont prépubères.

Le verbe imperfectif avec la particule de négation lam ( لَمْ ) (indiquant un sens de passé) est au mode jussif (يعني المضارع المجزوم). [4]

L'humeur est similaire au mode cohortatif, en ce qu'elle exprime la supplication, l'insistance, l'imploration, l'auto-encouragement, le souhait, le désir, l'intention, l'ordre, le but ou la conséquence. Dans certaines langues, les deux se distinguent en ce que le cohortatif se produit à la première personne et le jussif à la deuxième ou troisième. On le trouve en arabe, où il est appelé مجزوم, majzum. Les règles régissant le jussif en arabe sont quelque peu complexes. [6]

Pour appuyer ces significations, selon le lexique de Lane, Lam (لم ) signifie 'ne pas' :

Lam = ل
lam = Particule négative donnant au présent le sens du parfait ; ne pas.[7]
Lexique de Lane pour Lam

Selon le lexique, le mot arabe pour menstruer est 'Haid' (حيض) :

Ha-Ya-Dad (Ha-Alif-Dad) = Avoir ses règles, menstruer ; son sang a coulé de son utérus, atteindre l'âge des menstruations, faire couler une chose.

hada vb. (1) impf. act. 65:4

mahid n.m. 2:222

Lexique de Lane, Volume 2, page : 322, 323[8]
Lexique de Lane pour Haa

Il en résulte donc que 65:4 décrit l'état des femmes qui n'ont pas encore menstrué, ce qui inclurait logiquement les enfants ou les filles avant la puberté ou l'atteinte de la ménarche (première menstruation). Cette implication, comme on le voit ci-dessous, a également été tirée par les principaux Tafsirs.

La traduction exacte de cette partie de Coran 65:4 est donc "Pas encore menstrué" ( لَمْ يَحِضْنَ ). En arabe, le processus de menstruation est appelé HaiD( حيض ), et le verbe pour "avoir ses règles" est yaHiD( يَحِض ), le nom étant probablement dérivé du verbe (comme dans la plupart, mais pas toutes, les dérivations en arabe). Le LAM ( لَمْ ) indique clairement que le verbe fait référence aux femmes qui menstruent, et le na ( نَ ) à la fin du verbe renforce l'idée que ce verbe parle de femmes. « Pas encore menstrué » ou une traduction similaire est la seule traduction anglaise acceptable.

Ce verset 65:4 est lu par les tafsirs comme une continuation du Coran 33:49. Une question qui découle naturellement de ces versets, et qui a été plus ou moins répondue par les mufassiruun, est : « Si une femme qui n'a pas eu de rapports sexuels ne doit observer aucune ʿIddah, comme mentionné dans 33:49, quelle est la raison de la ʿIddah prescrite pour ces femmes qui n'ont pas encore menstrué ? » La réponse semble être que le mariage avec des filles prépubères et les rapports sexuels avec elles sont sanctionnés par le Coran, ou du moins ces mariages sont évoqués sans critique.

L'expression trouvée dans le Coran 65:4 « wallaee lam yaHiDhna » واللائي لم يحضن est parfois mal traduite par des apologistes pour masquer le fait que les filles prépubères sont normalement comprises comme étant le sens voulu ici ; le sens exact de l'expression est clairement compris de cette manière dans les Tafsirs.

Certains soulignent également que Coran 2:236-237 implique qu'il peut y avoir une période de temps significative entre la conclusion d'un mariage et sa consommation. Pendant cette période, un mari peut divorcer de sa femme avec une compensation réduite. Puisqu'un temps particulièrement long passerait typiquement entre la conclusion du mariage avec une mineure et sa consommation, la nécessité d'une telle orientation pourrait sembler indiquer que l'auteur avait de tels mariages en tête.

Vous ne faites point de péché en divorçant d'avec des épouses que vous n'avez pas touchées, et à qui vous n'avez pas fixé leur mahr. Donnez-leur toutefois - l'homme aisé selon sa capacité, l'indigent selon sa capacité - quelque bien convenable dont elles puissent jouir. C'est un devoir pour les bienfaisants.
Et si vous divorcez d'avec elles sans les avoir touchées, mais après fixation de leur mahr, versez-leur alors la moitié de ce que vous avez fixé, à moins qu'elles ne s'en désistent, ou que ne se désiste celui entre les mains de qui est la conclusion du mariage. Le désistement est plus proche de la piété. Et n'oubliez pas votre faveur mutuelle. Car Dieu voit parfaitement ce que vous faites.

Tafsirs du verset

Les tafsirs classiques sont essentiellement unanimes sur le fait que Coran 65:4 prescrit l'ʿiddah pour une fille prépubère. Bien que cela ne soit pas explicitement énoncé dans le verset lui-même, ce sens est clairement celui qui a été retenu par la tradition exégétique sunnite orthodoxe. Il convient de noter que tout en mentionnant cette interprétation, al-Tabari et al-Qurtubi incluent également des opinions selon lesquelles cela fait référence aux femmes dont les menstruations normales sont interrompues (voir Mariage des enfants dans la loi islamique). Par exemple, al-Qurtubi cite le compagnon Mujahid, bien que le hadith cité ci-dessous de Sahih al-Bukhari montre que Mujahid donne l'interprétation traditionnelle. L'interprétation alternative est également défendue par les modernistes islamiques et est discutée dans la section sur les vues modernes ci-dessous.

Outre les tafsirs cités ci-dessous, un large ensemble de citations traduites de divers textes exégétiques et juridiques bien connus relatifs à ces questions est également disponible en ligne.[9]

Tafsirs modernes

Les commentaires suivants montrent que la tradition d'interpréter ce verset comme se référant au divorce (et donc au mariage) de filles prépubères se poursuit bien dans la période moderne.

Le plus grand éditeur de Coran au monde, le Complexe du Roi Fahd pour l'impression du Saint Coran, situé en Arabie saoudite, a publié une édition du Coran intitulée « L'interprétation facile » où chaque page du Coran comprend des notes explicatives. Cette édition est rédigée par un groupe de savants. Voici ce que cette édition dit à propos du verset 65:4 :

والنساء المطلقات اللاتي انقطع عنهنَّ دم الحيض؛ لكبر سنهنَّ، إن شككتم فلم تدروا ما الحكم فيهنَّ؟ فعدَّتهنَّ ثلاثة أشهر، والصغيرات اللاتي ‌لم ‌يحضن، فعدتهن ثلاثة أشهر كذلك
Quant aux femmes divorcées qui n'ont plus leurs règles en raison de leur âge avancé, si vous ne saviez pas quelle est la règle à leur sujet, leur ʿIddah est de trois mois. Quant aux jeunes filles qui n'ont pas encore menstrué, leur ʿIddah est également de trois mois.
Al-Tafsīr Al-Muyassar, Complexe du Roi Fahd pour l'impression du Saint Coran, deuxième édition, p.558
التفسير الميسر، مجمع الملك فهد لطباعة المصحف، تأليف نخبة من العلماء، الطبعة الثانية

Abu Bakr Al-Jaza'iri (1921-2018)

واللائي ‌لم ‌يحضن أي لصغرهن كذلك، عدتهن ثلاثة أشهر.
L'ʿiddah pour celles qui n'ont pas encore menstrué, c'est-à-dire en raison de leur jeune âge, est également de trois mois.
أيسر التفاسير لأبي بكر الجزائري ج5 ص377
Aysar Al-Tafāsīr par Abū Bakr Al-Jazāʾirī, Maktabat Al-ʿUlūm Wal Ḥikam, vol.5 p.377

Ibn 'Ashur (1879-1973)

عَطْفٌ عَلَى قَوْلِهِ: فَطَلِّقُوهُنَّ لِعِدَّتِهِنَّ [الطَّلَاق: 1] فَإِنَّ الْعِدَّةَ هُنَالِكَ أُرِيدَ بِهَا الْأَقْرَاءُ فَأَشْعَرَ ذَلِكَ أَنَّ تِلْكَ الْمُعْتَدَّةَ مِمَّنْ لَهَا أَقْرَاءٌ، فَبَقِيَ بَيَانُ اعْتِدَادِ الْمَرْأَةِ الَّتِي تَجَاوَزَتْ سِنَّ الْمَحِيضِ أَوِ الَّتِي لَمْ تَبْلُغْ سِنَّ مَنْ تَحِيضُ وَهِيَ الصَّغِيرَةُ.
Après que le verset n°1 ait expliqué l'ʿiddah des femmes qui menstruent, il reste encore à expliquer l'ʿiddah des femmes ayant dépassé l'âge des règles ou de celles qui n'ont pas encore atteint l'âge de la menstruation, c'est-à-dire les jeunes filles.
التحرير والتنوير لابن عاشور، الدار التونسية للنشر
Al-Taḥrīr Wal-Tanwīr par Ibn ʿĀshūr, Al-Dār Al-Tūnisiyyah Lil-Nashr, Vol.28 p.315

Abul A'la Al-Maududi (1903-1979)

Ici, il faut garder à l'esprit que, selon les explications données dans le Coran, la question de la période d'attente se pose pour les femmes avec lesquelles le mariage a pu être consommé, car il n'y a pas de période d'attente en cas de divorce prononcé avant la consommation du mariage. (Al-Ahzab: 49). Par conséquent, le fait de mentionner la période d'attente pour les filles qui n'ont pas encore menstrué prouve clairement qu'il est non seulement permis de donner une fille en mariage à cet âge, mais aussi qu'il est permis pour le mari de consommer le mariage avec elle. Maintenant, il est évident qu'aucun musulman n'a le droit d'interdire une chose que le Coran a déclarée permise.
Commentaire sur le Coran, chapitre 65:4
Sayyid Abul Ala Maududi, Tafhim al-Qur'an

Notez ici ce que mentionne Al-Maududi sur le fait de donner en mariage des filles prépubères et de consommer le mariage avec elles. L'interprète affirme que cela est permis par le Coran et que nul musulman ne peut le remettre en question ou l'interdire.

Al-Sa'di (d.1956)

وَاللائِي ‌لَمْ ‌يَحِضْنَ، أي: الصغار، اللائي لم يأتهن الحيض بعد
Celles qui n'ont pas encore menstrué, c'est-à-dire : les jeunes filles qui n'ont pas encore eu leurs règles.
تفسير السعدي، ص807، مؤسسة الرسالة
Taysīr Al-Karīm Al-Mannān par Al-Saʿdī, Muʾassasat Al-Risālah, p.807

Al-Shawkani (d.1839 AD)

{ فَعِدَّتُهُنَّ ثَلَـٰثَةُ أَشْهُرٍ وَٱللاَّئِى لَمْ يَحِضْنَ } لصغرهن، وعدم بلوغهن سن المحيض، أي: فعدتهن ثلاثة أشهر
En raison de leur jeune âge et du fait qu'elles n'ont pas encore atteint l'âge de la menstruation (c'est-à-dire la puberté), c'est-à-dire que leur période d'attente est de 3 mois, (citant le Coran) "leur période d'attente est de 3 mois et [il en est de même] pour celles qui n'ont pas encore menstrué").
Coran 65:4
Al-Shoukani, Fath al-Qadir

Tafsirs classiques

L'interprétation traditionnelle de ce verset remonte loin dans l'histoire islamique. Presque tous les commentateurs classiques ont abordé ce verset, et ils sont quasi unanimes à déclarer qu'il fait référence au divorce, et donc au mariage, des filles prépubères.

Ibn Kathir (m.1373), dont l'interprétation du Coran est la plus populaire dans le monde musulman, dit :

يَقُولُ تَعَالَى مُبَيِّنًا لِعِدَّةِ الْآيِسَةِ -وَهِيَ الَّتِي قَدِ انْقَطَعَ عَنْهَا الْحَيْضُ لِكِبَرِهَا-: أَنَّهَا ثَلَاثَةُ أَشْهُرٍ، عِوَضًا عَنِ الثَّلَاثَةِ قُرُوءٍ فِي حَقِّ مَنْ تَحِيضُ، كَمَا دَلَّتْ عَلَى ذَلِكَ آيَةُ "الْبَقَرَةِ" وَكَذَا الصِّغَارُ اللَّائِي لَمْ يَبْلُغْنَ سِنَّ الْحَيْضِ أَنَّ عِدَّتَهُنَّ كَعِدَّةِ الْآيِسَةِ ثَلَاثَةُ أَشْهُرٍ؛ وَلِهَذَا قَالَ: {وَاللائِي ‌لَمْ ‌يَحِضْنَ}


L'ʿiddah de celles en ménopause et de celles qui n'ont pas de menstruations. Allah, l'Exalté, clarifie la période d'attente de la femme ménopausée. Il s'agit de celle dont la menstruation s'est arrêtée en raison de son âge avancé. Son ʿiddah est de trois mois au lieu des trois cycles menstruels pour celles qui ont leurs règles, ce qui est basé sur le verset de (Surat) Al-Baqarah. [voir 2:228] Il en est de même pour les jeunes filles qui n'ont pas encore atteint l'âge de la menstruation. Leur ʿiddah est de trois mois, comme celles en ménopause. C'est le sens de Sa parole.
Tafsir Ibn Kathir, Dar Taybah, vol.8 p.149

Al-Tabari (m.923), dont l'interprétation est la première exégèse complète du Coran, dit :

(وَاللائِي ‌لَمْ ‌يَحِضْنَ) يقول: وكذلك عدد اللائي ‌لم ‌يحضن من الجواري لصغر إذا طلقهنّ أزواجهنّ بعد الدخول


"Et pour celles qui n'ont pas encore menstrué" signifie : Il en est de même pour l'ʿiddah des filles qui ne menstruent pas parce qu'elles sont trop jeunes, si leurs maris les divorcent après avoir consommé le mariage avec elles.

Tafsir Ibn Abbas. Qui est une collection des rapports d'interprétation coranique attribués à Ibn Abbas, cousin de Muhammad.

(Et pour celles de vos femmes qui désespèrent de leurs menstruations) en raison de leur âge avancé, (si vous doutez) quant à leur période d'attente, (leur période (d'attente) sera de trois mois), après quoi un homme demanda : « Ô Messager d'Allah ! "Quelle est la période d'attente de celles qui n'ont pas leurs menstruations parce qu'elles sont trop jeunes ?" (ainsi que celles qui ne les ont pas) à cause de leur jeune âge, leur période d'attente est de trois mois." Un autre homme demanda : « Quelle est la période d'attente des femmes enceintes ? » (Et pour celles qui sont enceintes) c'est-à-dire celles qui portent un enfant, (leur période) leur période d'attente (sera jusqu'à ce qu'elles accouchent) de leur enfant. (Et quiconque craint Allah) et quiconque craint Allah en ce qu'Il lui ordonne, (Il rendra sa voie facile pour lui) Il rendra son affaire aisée ; et il est aussi dit que cela signifie : Il l'aidera à bien L'adorer.
[1]
Tafsir Ibn Abbas

Al-Jalalayn par Al-Mahalli (m.1459) & Al-Suyuti (m.1505)

Et [pour] celles de vos femmes qui (lisez allā'ī ou allā'i dans les deux cas) n'attendent plus leurs menstruations, si vous avez un doute concernant leur période d'attente, leur période prescrite [d'attente] sera de trois mois, et [également pour] celles qui n'ont pas encore eu leurs menstruations, à cause de leur jeune âge, leur période sera [aussi] de trois mois - ces deux cas s'appliquent à d'autres que celles dont les époux sont décédés ; pour ces dernières, leur période est prescrite dans le verset : elles devront attendre quatre mois et dix jours [Q. 2:234]. Et celles qui sont enceintes, leur terme, la fin de leur période prescrite [d'attente] en cas de divorce ou si leur époux est décédé, sera jusqu'à leur accouchement. Et quiconque craint Dieu, Il lui facilitera les choses, dans ce monde et dans l'au-delà.
Coran 65:4
Tafsir al-Jalalayn

Al-Wahidi (m.1076)

(Et pour celles de vos femmes qui désespèrent de leurs menstruations…) [65:4]. Muqatil a dit : « Lorsque le verset (Les femmes divorcées doivent observer une attente en elles-mêmes…) fut révélé, Kallad ibn al-Nu‘man ibn Qays al-Ansari dit : ‘Ô Messager d'Allah, quelle est la période d'attente de la femme qui ne menstruait pas et de celle qui n'a pas encore menstrué ? Et quelle est la période d'attente de la femme enceinte ?’ Et ainsi Allah, exalté soit-Il, a révélé ce verset. » Abu Ishaq al-Muqri’ nous informa > Muhammad ibn ‘Abd Allah ibn Hamdun > Makki ibn ‘Abdan > Abu’l-Azhar > Asbat ibn Muhammad > Mutarrif > Abu ‘Uthman ‘Amr ibn Salim qui dit : « Lorsque la période d'attente pour les femmes divorcées et veuves fut mentionnée dans la sourate Al-Baqara, Ubayy ibn Ka‘b dit : ‘Ô Messager d'Allah, certaines femmes de Médine disent : il y a d'autres femmes qui n'ont pas été mentionnées !’ Il lui demanda : ‘Et qui sont-elles ?’ Il répondit : Celles qui sont trop jeunes [au point de ne pas encore avoir commencé à menstruer], celles qui sont trop âgées [dont les menstruations ont cessé] et celles qui sont enceintes. Et ainsi ce verset (Et pour celles de vos femmes qui désespèrent de leurs menstruations…) fut révélé. »
Coran 65:4
Al-Wahidi, Asbab al-nuzul

Al-Zamakhshari (m.1143)

On rapporte que des gens ont dit : nous connaissons la période d'attente de celles qui ont leurs règles, mais quelle est la période d'attente de celles qui ne menstruent pas ? Il fut révélé son sens (en citant le Coran) : "si vous doutez", c'est-à-dire si le jugement correct n'est pas clair pour vous et que vous ne savez pas comment compter leur 'iddah, voici le jugement correct. Et il est dit : si vous doutez à propos des femmes qui ont désespéré de leurs menstruations (et qui estiment cela à 60 ou 55 ans) et qu'elles voient encore du sang, est-ce des règles ou un saignement irrégulier ? (En citant le Coran) "Leur période d'attente est de 3 mois." Et si ceci est la période d'attente pour celles sur lesquelles il y a doute, alors pour celles sur lesquelles il n'y a aucun doute, (en citant le Coran) "et pour celles qui n'ont pas encore menstrué", ce sont les petites filles.
Coran 65:4
Al-Zamakhshari, Al-Kashshaaf

Tabrasi (m.1153), un érudit chiite.

{et celles qui n'ont pas encore menstrué} L'interprétation est que celles qui n'ont pas encore menstrué, si vous doutez, leur période d'attente est également de trois mois, éliminant ainsi la référence au verset précédent. Ce sont ces femmes qui n'ont pas encore atteint l'âge de la menstruation et celles dont les menstruations échappent à l'observation.
Coran 65:4
Tabrasi


Abu Hayyan (m.1344)

{et celles qui n'ont pas encore menstrué }
Ainsi, la période d'attente est ceci, et cela se résume en disant (en citant le Coran) "si vous doutez", avec deux explications : la première est qu'il s'agit du sens évident de la langue, à savoir l'existence d'un doute ; l'autre est que son sens est la certitude du désespoir [de menstruer]. La première interprétation signifie : si vous doutez de son sang, s'agit-il de règles ou d'un saignement pathologique ? Ou si vous soupçonnez une grossesse ou non ? Ou si vous doutez : c'est-à-dire si vous ignorez leur période d'attente. Et il est clair que : "et celles qui n'ont pas encore menstrué" inclut celles qui ne menstruent pas en raison de leur jeune âge.
Qur'an 65:4
Abu-Hayyan

Preuves tirées du Hadith

Les hadiths racontent en détails le mariage de Muhamad avec Aisha qui avait alors 6 ans, ainsi que sa consommation quand elle avait 9 ans. Ces hadiths sont utilisés pour autoriser le mariage des petites filles. Voir les articles à ce sujet: L'age d'Aicha, Coran, hadith et savants : Aicha, Coran, hadith et savants : Le Mariage d'enfant et Child Marriage in Islamic Law (anglais).

A cela viennent s'ajouter d'autres hadiths qui confirment que le mariage et la consomation des petites filles est autorisée par le Coran. Cette interprétation est largement répandue parmi les mufassirun pour une bonne raison. Toutes les collections les plus authentiques de hadiths sunnites soutiennent cette interprétation.

D'après l'Imam Bukhari dans son livre de Tafsir et collections de hadiths :

L'exégèse de la Sourate At-Talaq

Mujahid a dit que "si vous avez des doutes" (65:4) signifie si vous ne savez pas si elle a ses règles ou non. Celles qui n'ont plus leurs règles et celles qui n'ont pas encore menstrué, leur 'iddah est de trois mois.
(39) CHAPITRE. Il est permis de marier ses jeunes enfants.

En vertu de la Parole d'Allah : "...et pour celles qui n'ont pas (de menstruations) (c'est-à-dire qui sont encore immatures)... (V.65:4) Et l'Idda pour la fille avant la puberté est de trois mois (dans le verset ci-dessus).

5133. 'Aishah a rapporté que le Prophète a conclu le contrat de mariage avec elle alors qu'elle avait six ans et il a consommé son mariage lorsqu'elle avait neuf ans, puis elle est restée avec lui pendant neuf ans (c'est-à-dire jusqu'à sa mort).

D'après Sahih Muslim :

Chapitre 10 : Il est permis au père de donner la main de sa fille en mariage même lorsqu'elle n'est pas encore complètement mature.
Titre du chapitre pour Sahih Muslim 8:3309 à Sahih Muslim 8:3311

Le Muṣannaf d'Abdul Razzaq (126-211 H), l'une des plus anciennes collections de hadiths, mentionne un rapport où des compagnons de Muhammad font référence au verset 65:4 en répondant à une question juridique sur une femme divorcée. Ils ont dit :

فَذَكَرَ شَأْنَ امْرَأَتِهِ وَعِنْدَهُ عَلِيُّ بْنُ أَبِي طَالِبٍ، وَزَيْدُ بْنُ ثَابِتٍ، فَقَالَ لَهُمَا عُثْمَانُ: مَا تَرَيَانِ؟ قَالَا: «نَرَى أَنَّهَا تَرِثُهُ إِنْ مَاتْ، وَأَنَّهُ يَرِثُهَا إِنْ مَاتَتْ، فَإِنَّهَا لَيْسَتْ مِنَ الْقَوَاعِدِ اللَّاتِي يَئِسْنَ مِنَ الْمَحِيضِ، وَلَيْسَتْ مِنَ الْأَبْكَارِ اللَّائِي لَمْ يَحِضْنَ
Il mentionna le cas de sa femme alors qu'Ali ibn Abi Talib et Zayd bin Thabit étaient présents. 'Uthman leur demanda : "Qu'en pensez-vous ?" Ils répondirent : "Nous considérons qu'elle héritera de lui s'il meurt, et qu'il héritera d'elle si elle meurt, car elle ne fait pas partie des femmes âgées qui n'ont plus leurs règles, ni des vierges qui n'ont pas encore eu leurs règles."
Muṣannaf d'Abdul Razzāq Al-Ṣanʿānī, Al-Maktab Al-Islāmī, Hadith no.11100, vol.6 p. 340

Le hadith suivant de Muwatta montre qu'il est permis d'épouser des filles qui n'ont pas atteint la puberté :

Yahya m'a rapporté de Malik qu'il avait entendu que le Messager d'Allah, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, visita Umm Salama alors qu'elle était en deuil d'Abu Salama et qu'elle avait mis de l'aloès sur ses yeux. Il lui dit : "Qu'est-ce que cela, Umm Salama ?" Elle répondit : "Ce n'est que de l'aloès, Messager d'Allah." Il dit : "Applique-le la nuit et essuie-le le jour."

Malik a dit : "Le deuil d'une jeune fille qui n'a pas encore eu ses règles prend la même forme que celui d'une femme qui a eu ses règles. Elle évite ce qu'une femme mature évite si son mari meurt."

Malik a dit : "Une esclave observe le deuil de son mari lorsqu'il meurt pendant deux mois et cinq nuits, comme son idda.

Malik a dit : "Une umm walad n'a pas à observer de deuil lorsque son maître meurt, et une esclave non plus. Le deuil est réservé aux femmes mariées."

Le commentaire suivant est extrait de Fath al-Bari, l'un des commentaires les plus autorisés de Sahih Al-Bukhari :

(واللائي لم يحضن , فجعل عدتها ثلاثة أشهر قبل البلوغ )

‏ ‏أي فدل على أن نكاحها قبل البلوغ جائز


"Et celles qui n'ont jamais eu de menstruations, leur période prescrite est de trois mois avant la puberté, ce qui indique que le mariage avant la puberté est permis."[10][11]

Fatwas récentes

IslamOnline.net est l’un des sites de fatwas islamiques les plus populaires sur Internet. L’extrait suivant est tiré d’une fatwa de décembre 2010.

Le Noble Coran a également mentionné la période d’attente [c’est-à-dire pour qu’une épouse divorcée puisse se remarier] pour l’épouse qui n’a pas encore eu ses menstruations, en disant : **« Et quant à celles qui n’ont plus d’espoir d’avoir leurs règles parmi vos femmes – si vous avez un doute, alors leur période est de trois mois, ainsi que pour celles qui n’ont pas encore eu leurs règles »** [Coran 65:4]. Puisque cela n’est pas annulé plus tard, nous pouvons tirer de ce verset qu’il est permis d’avoir des relations sexuelles avec une fille prépubère. Le Coran n’est pas comme les livres de jurisprudence qui mentionnent les implications des choses, même si elles sont interdites. **Il est vrai que le prophète (PBSL) a conclu un contrat de mariage avec Aïcha lorsqu’elle avait six ans, cependant, il n’a eu de relations sexuelles avec elle qu’à l’âge de neuf ans**, selon al-Bukhari.
Épouser une jeune fille avant qu'elle n'atteigne l'âge de l'adolescence est permis en charia ; en effet, il a été rapporté qu'il y avait un consensus des savants sur ce point.

(a) Allah dit (interprétation du sens) :

« Et quant à celles de vos femmes qui n’ont plus d’espoir d’avoir leurs règles, si vous avez un doute, alors leur ‘Iddah (délai de viduité) est de trois mois ; ainsi que pour celles qui n’ont pas encore leurs règles [(c’est-à-dire qu’elles sont encore immatures), leur ‘Iddah est également de trois mois] »

[At-Talaq 65:4]

Dans ce verset, nous voyons qu’Allah a fixé l'‘Iddah en cas de divorce pour une fille qui n’a pas de règles – parce qu’elle est jeune et n’a pas encore atteint la puberté – à trois mois. Cela indique clairement qu’Allah a rendu ce mariage valide.
Sur le jeu d'acteur et la décision sur le mariage des jeunes filles ?
Sheikh Muhamad Saalih al-Munajjid, Fatwa n°22442, IslamQ&A
Se marier à un jeune âge est une chose confirmée par le livre d'Allah, la Sunna de son Prophète (Sallallahu Alaihi wa Sallam), le consensus des savants ainsi que les actions des compagnons et des musulmans qui leur ont succédé.

De plus, l'intérêt de la Chariah le prouve. Ainsi, l'affirmation selon laquelle cela aurait été abrogé n'est pas correcte. Et le hadith ne contient pas cette signification ; il stipule simplement qu'une femme vierge ne doit pas être mariée sans être consultée.

La preuve du Coran est la suivante :

1. La parole d'Allah : "Et celles de vos femmes qui ont dépassé l'âge des règles, pour elles, le délai de viduité (prescrit), si vous avez des doutes (sur leurs règles), est de trois mois, et pour celles qui n'ont pas encore de règles [(c'est-à-dire qu'elles sont encore immatures), leur délai de viduité (prescrit) est aussi de trois mois, sauf en cas de décès]". (At-Talaq 65:4)

Ainsi, Allah a établi des règles concernant le mariage, le divorce et la période d'attente pour les femmes qui n'ont pas encore eu leurs menstruations, c'est-à-dire les jeunes filles.

La période de viduité (Iddah) n'a lieu qu'après le mariage.
L’Islam permet-il le mariage précoce?
Islamweb, Fatwa No. 88089, 24 juin 2004


Cheikh Muhammad Bin ʿUthaymīn (m. 2001)

Sourate At-Talaq 65:4 : Si une femme ne menstruait pas, soit parce qu'elle est très jeune, soit parce qu'elle est âgée et ménopausée, alors son délai de viduité est de trois mois, car Allah dit (interprétation du sens) : “Et celles de vos femmes qui ont dépassé l'âge des règles, pour elles, le délai de viduité (prescrit), si vous avez des doutes (sur leurs règles), est de trois mois ; et pour celles qui n'ont pas encore de règles (c'est-à-dire qu'elles sont encore immatures), leur délai de viduité (prescrit) est aussi de trois mois.[12]
Cheikh Muhammad ibn ‘Uthaymeen, Majmoo’at As’ilah tahumm al-Usrah al-Muslimah, p. 61-63

Opinions modernes et perspectives sur la signification du Coran 65:4

Le Coran interdit le mariage avec des filles prépubères

Certains Modernes du'aah qui rejettent les sources traditionnelles comme soutenant la pédophilie contestent souvent l'interprétation du libellé du verset Coran 65:4 dans ces sources. Ils considèrent que ce verset ne concerne que les femmes postpubères et non les filles prépubères, en prenant comme point de départ les modes de compréhension médiévaux de "l'âge adulte" pour les femmes.[13].

Le Coran 4:6 est également souvent utilisé dans le cadre de cet argument :

وابتلوا اليتامى حتى اذا بلغوا النكاح فان انستم منهم رشدا فادفعوا اليهم اموالهم ولاتاكلوها اسرافا وبدارا ان يكبروا ومن كان غنيا فليستعفف ومن كان فقيرا فلياكل بالمعروف فاذا دفعتم اليهم اموالهم فاشهدوا عليهم وكفى بالله حسيبا

Translittération : Waibtaloo alyatama hatta itha balaghoo alnnikaha fa-in anastum minhum rushdan faidfaAAoo ilayhim amwalahum wala ta/kulooha israfan wabidaran an yakbaroo waman kana ghaniyyan falyastaAAfif waman kana faqeeran falya/kul bialmaAAroofi fa-itha dafaAAtum ilayhim amwalahum faashhidoo AAalayhim wakafa biAllahi haseeban

Traduction classique du verset (Oregon State University): Et éprouvez (la capacité) des orphelins jusqu'à ce qu'ils atteignent (l'aptitude) au mariage; et si vous ressentez en eux une bonne conduite, remettez-leur leurs biens. Ne les utilisez pas (dans votre intérêt) avec gaspillage et dissipation, avant qu'ils ne grandissent. Quiconque est aisé devrait s'abstenir de se payer lui-même de cet héritage qui lui est confié. S'il est pauvre, alors qu'il y puise une quantité convenable, à titre de rémunération de tuteur.) est aisé, qu'il s'abstienne d'en prendre lui-même. S'il est pauvre, alors qu'il en utilise raisonnablement: et lorsque vous leur remettez leurs biens, prenez des témoins à leur encontre. Mais Dieu suffit pour observer et compter.

Traduction mot à mot réarangée du verset: Et vous testerez les orphelins même lorsqu' ils atteignent le mariage (coït) Puis si vous remarquez d'eux une rationalité alors livrez à eux leur biens et nullement ne le consumez de manière dépensière et avec empressement avant qu' ils grandissent. Et quiconque est riche devrait se garder de le faire, mais quiconque est pauvre alors qu'il consomme de manière approprié. Puis, lorsque vous livrez à eux leur biens, alors prenez des témoins sur eux. Et il suffit en Allah (L'Idéal Absolu) comme Comptable.

Le mot Nikah peut avoir plusieurs interprétations :

  1. Selon la Shar'iah islamique, "Nikah" est un terme technique dont la signification Shar'i (juridique islamique) est "la consommation d'un mariage par rapport aux rapports sexuels" et dans de nombreuses langues et cultures islamiques, comme les musulmans parlant l'ourdou en Asie du Sud, cela signifie par extension "(mariage) islamique." En arabe, cependant, Zuwaaj زواج[14] est le mot spécifique pour désigner uniquement le "mariage" (bien que le contrat de mariage que les deux parties signent soit appelé "'aqd an-nikaah" عقد النكاح), mais le Coran utilise les deux mots pour se référer au mariage des femmes ; Nikaah pour les femmes humaines et Zuwaaj pour les Houris.
  2. La signification sous-jacente et littérale de "Nikaah" dans la langue arabe est vaginale, "Rapport Sexuel"

Certains du'aah modernes utilisent ce mot "Nikaah" dans ce verset pour signifier "mariage" (c'est-à-dire jusqu'à ce qu'ils (les orphelins) atteignent l'âge du mariage). Leur argument est que ce verset lie l'âge du "Nikaah" à "devenir sain de jugement pour gérer la propriété", et donc un Nikaah pour un enfant est impossible tant qu'il/elle n'a pas un jugement sain pour gérer ses biens.

Contrairement à ces opinions modernes, la vue traditionnelle des 'ulamaa' musulmans des 1400 dernières années était que le mot "Nikaah" avait été utilisé dans son sens littéral ici (c'est-à-dire atteindre l'âge où ils sont capables d'avoir des rapports sexuels). Pour une discussion plus approfondie, voir Mariage d'enfants en droit islamique. Islamqa.com, l'un des plus grands sites de Fatwa sur Internet, défend la vue traditionnelle sur ce verset :

Ce verset explique que l'argent d'un orphelin lui est remis lorsqu'il atteint la puberté et atteint un jugement sain. Ce que l'on entend par jugement sain est une gestion saine de l'argent. Cela ne peut se produire qu'après la puberté.

"Atteindre le Nikah" mentionné dans le verset signifie atteindre la puberté, ce qui peut être connu par des signes tels que les menstruations chez les femmes et la pousse des poils pubiens. Le verset utilise l'expression "atteindre le Nikah" pour signifier "atteindre la puberté" parce que dans la plupart des cas, ce sont les adultes qui accomplissent le Nikah. Mais cela ne signifie pas qu'il est impossible pour les non-adultes de pratiquer le Nikah, ce qui est permis comme le prouve le Coran, la Sunnah et le consensus des savants. De plus, la même Sourate et le même contexte des versets le prouvent (la permissibilité du mariage des enfants). (Le verset qui parle de donner l'argent d'un orphelin lorsqu'il atteint le Nikah est le verset n°6) Le verset n°3 dit : “Et si vous craignez de ne pas être capables de traiter équitablement les orphelines, alors mariez (d'autres) femmes de votre choix, deux ou trois, ou quatre, mais si vous craignez de ne pas être capables de traiter équitablement (avec elles), alors une seule ou (les captives et les esclaves) que vos mains droites possèdent.”.

Ce verset prouve qu'il est permis de marier un orphelin. Et un orphelin ne peut pas être un adulte. Il est rapporté dans le Sahih Bukhari Hadith n° 2494 : "Urwah a demandé à `Aisha à propos du verset : 'Si vous craignez de ne pas être capables de traiter équitablement les orphelines, mariez (d'autres) femmes de votre choix.' (4.3) `Aisha a dit, "Il s'agit d'une orpheline sous la garde de son tuteur qui, attiré par sa richesse et sa beauté, souhaite la marier avec un Mahr inférieur à celui des autres femmes de son statut. Ainsi, ces tuteurs étaient interdits de les épouser à moins qu'ils ne les traitent équitablement en leur donnant leur Mahr complet. Puis, les gens ont cherché l'avis de l'Apôtre d'Allah pour de tels cas, oùupon Allah révéla : 'Ils te demandent des instructions concernant les femmes...' (4.127) ”

[[2]]

Ibn Hajar (d.1449) a commenté ce Hadith en disant : “Cela montre qu'il est permis de marier des orphelins qui n'ont pas atteint la puberté. Parce qu'après la puberté, ils ne peuvent plus être appelés orphelins.”


Certains soulignent que les hadiths semblent incompatibles avec l'affirmation selon laquelle l'âge du mariage est lié à l'atteinte du jugement sain. À l'âge de 9 ans, lorsque 'Aisha est enfin venue dans la maison de Muhammad pour la consommation du mariage, elle n'était toujours pas mentalement assez mature pour s'occuper de biens ou d'affaires. Cela est évident à partir du hadith suivant :

Narration de `Aisha : Je jouais avec des poupées en présence du Prophète, et mes amies jouaient aussi avec moi. Lorsque le Messager d'Allah (ﷺ) entrait (dans ma demeure), elles se cachaient, mais le Prophète les appelait à se joindre à moi et à jouer avec moi.

Selon les écoles de jurisprudence islamique :

  • La plupart s'accordent à dire qu'une fois qu'une fille atteint la puberté, elle a le droit de donner son consentement pour un mariage proposé, ou de refuser le mariage.
  • Cependant, les écoles de jurisprudence étaient unanimes à dire que si elle est mineure (fille prépubère), alors son père/tuteur pouvait la marier à n'importe qui, même sans son consentement[15].
  • Certaines écoles soutiennent que même les filles post-pubères peuvent être contraintes de se marier par leur père si elles sont vierges.
  • Selon l'école Hanafite, si elle est prépubère et aussi orpheline, alors son tuteur a le droit de la marier.

Les Hanafites ont adopté cette dernière position en se basant sur leur interprétation des versets Coran 4:3 et Coran 4:127, combinée à leur hypothèse selon laquelle le terme orpheline n'était pas appliqué aux filles ayant atteint la puberté :

Vous leur lisez également (aux tuteurs) dans le Livre concernant les femmes orphelines (sous votre charge) à qui vous refusez leurs droits prescrits tout en souhaitant les prendre en mariage, ainsi qu'en ce qui concerne les enfants sans défense, que vous devez être justes à l'égard des orphelins." Le bien que vous faites est connu de Dieu.

Pour plus de détails, voir également les articles Mariage forcé et Mariage d'enfants en droit islamique.

Le hadith suivant concerne les tuteurs qui souhaitent marier des orphelines sous leur garde :

Narration de 'Urwa : qu'il demanda à `Aisha au sujet de la déclaration d'Allah : 'Si vous craignez de ne pas être capables de traiter équitablement les orphelines, alors mariez (d'autres) femmes de votre choix, deux, trois ou quatre ; mais si vous craignez de ne pas être capables de traiter équitablement (avec elles), alors une seule, ou (les captives) que vos mains droites possèdent. Cela sera plus près d'éviter l'injustice.' (4.3) `Aisha dit : "Ô mon neveu ! (Ce verset a été révélé en lien avec) une orpheline sous la tutelle de son tuteur qui est attiré par sa richesse et sa beauté et qui souhaite la marier avec un Mahr inférieur à ce que d'autres femmes de son statut méritent. Ainsi, ces (tels tuteurs) ont été interdits de les marier, sauf s'ils leur rendent justice en leur donnant leur Mahr complet, et ils sont ordonnés de marier d'autres femmes à leur place."

Sur cette base, une fille prépubère est pratiquement à la merci de son tuteur, et il pourrait la marier à lui-même, même sans son consentement, et même pour un Mahr très faible.

Les Tafsirs donnent la compréhension suivante d'un verset lié, Coran 4:6 :

Rendre les biens des orphelins lorsqu'ils atteignent la majorité

Allah dit,

[وَابْتَلُواْ الْيَتَـمَى]

(Et testez les orphelins) c'est-à-dire, testez leur intelligence, comme l'ont dit Ibn `Abbas, Mujahid, Al-Hasan, As-Suddi et Muqatil bin Hayyan.

[حَتَّى إِذَا بَلَغُواْ النِّكَاحَ]

(jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge du mariage), l'âge de la puberté, selon Mujahid. L'âge de la puberté, selon la majorité des savants, survient lorsque l'enfant fait un rêve humide. Dans ses Sunan, Abu Dawud rapporte que `Ali a dit : "J'ai mémorisé ces paroles du Messager d'Allah,

«لَا يُتْمَ بَعْدَ احْتِلَامٍ، وَلَا صُمَاتَ يَوْمٍ إِلَى اللَّيْل»

(Il n'y a plus d'orphelin après la puberté ni de vœu de silence du jour jusqu'à la nuit.) Dans un autre hadith, `A'ishah et d'autres Compagnons ont dit que le Prophète a dit,

«رُفِعَ الْقَلَمُ عَنْ ثَلَاثَةٍ، عَنِ الصَّبِيِّ حَتَّى يَحْتَلِمَ، وَعَنِ النَّائِمِ حَتَّى يَسْتَيْقِظَ، وَعَنِ الْمَجْنُونِ حَتَّى يُفِيق»

(Le calame ne note pas les actions de trois personnes : l'enfant jusqu'à l'âge de la puberté, la personne endormie jusqu'à son réveil, et le sénile jusqu'à ce qu'il redevienne sain.) Ou, l'âge de quinze ans est considéré comme l'âge de l'adolescence. Dans les Deux Sahihs, il est rapporté qu'Ibn `Umar a dit : "J'ai été présenté devant le Prophète la veille de la bataille d'Uhud, alors que j'avais quatorze ans, et il ne m'a pas permis de participer à cette bataille. Mais j'ai été présenté devant lui la veille de la bataille d'Al-Khandaq (La Tranchée) quand j'avais quinze ans, et il m'a permis (de rejoindre cette bataille)." `Umar bin `Abdul-`Aziz a commenté lorsque ce hadith lui parvint : "C'est la différence entre un enfant et un adulte." Il y a un différend sur la question de savoir si les poils pubiens sont considérés comme un signe de maturité, et l'opinion correcte est que oui. La Sunnah soutient ce point de vue, selon un hadith recueilli par l'Imam Ahmad de `Atiyah Al-Qurazi qui a dit : Nous avons été présentés au Prophète le jour de Qurizah, ceux qui avaient des poils pubiens ont été tués, ceux qui n'en avaient pas ont été laissés libres de partir, j'étais parmi ceux qui n'en avaient pas, donc j'ai été laissé libre." Les Quatre compilateurs de Sunan ont également rapporté des récits similaires. At-Tirmidhi a dit : "Hasan Sahih." La déclaration d'Allah,

[فَإِنْ ءَانَسْتُمْ مِّنْهُمْ رُشْداً فَادْفَعُواْ إِلَيْهِمْ أَمْوَلَهُمْ]

(si vous trouvez en eux un jugement sain, remettez-leur leurs biens,) Sa`id bin Jubayr a dit que cette portion du verset signifie, lorsque vous les trouvez bons dans la religion et sages avec leur argent. Il en a été rapporté de manière similaire de Ibn `Abbas, Al-Hasan Al-Basri et d'autres parmi les Imams. Les savants de Fiqh ont déclaré que lorsque l'enfant devient bon dans la religion et sage concernant l'argent, alors l'argent que son tuteur gardait pour lui doit lui être remis.
{ وَٱبْتَلُواْ ٱلْيَتَامَىٰ حَتَّىٰ إِذَا بَلَغُواْ النِّكَاحَ فَإِنْ آنَسْتُمْ مِّنْهُمْ رُشْداً فَٱدْفَعُواْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ وَلاَ تَأْكُلُوهَآ إِسْرَافاً وَبِدَاراً أَن يَكْبَرُواْ وَمَن كَانَ غَنِيّاً فَلْيَسْتَعْفِفْ وَمَن كَانَ فَقِيراً فَلْيَأْكُلْ بِٱلْمَعْرُوفِ فَإِذَا دَفَعْتُمْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ فَأَشْهِدُواْ عَلَيْهِمْ وَكَفَىٰ بِٱللَّهِ حَسِيباً }


Essayez, testez bien les orphelins, avant d'atteindre la maturité en ce qui concerne [les devoirs religieux et] avant qu'ils ne puissent [légalement] gérer leurs affaires, jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge du mariage, c'est-à-dire jusqu'à ce qu'ils soient éligibles à travers la puberté ou l'âge légal, ce qui, selon al-Shāfi‘ī, est la fin de quinze ans ; puis, si vous percevez en eux la maturité, c'est-à-dire un jugement sain en matière de religion et de leurs biens, remettez-leur leurs biens ; ne les consommez pas, ô tuteurs, de manière excessive, sans mérite, et précipitamment, c'est-à-dire en dépensant trop vite, de peur qu'ils ne grandissent et deviennent matures, auquel cas vous serez obligés de les leur remettre. Si un homme, tuteur, est riche, qu'il soit abstinent, c'est-à-dire qu'il s'abstienne de prendre la propriété de l'orphelin et s'en abstienne ; s'il est pauvre, qu'il en prenne raisonnablement, c'est-à-dire en fonction du salaire pour son travail. Et lorsque vous leur remettez leurs biens, prenez des témoins pour attester qu'ils les ont reçus et que vous êtes absous [de l'obligation], afin que si un différend survient, vous puissiez vous référer à une preuve claire : ceci est un commandement [destiné] à guider. Dieu suffit comme comptable, comme gardien des actes de Ses créatures et comme comptable de ces [actes] (le bā’ [dans bi’Llāhi] est superflu).
{ وَٱبْتَلُواْ ٱلْيَتَامَىٰ حَتَّىٰ إِذَا بَلَغُواْ النِّكَاحَ فَإِنْ آنَسْتُمْ مِّنْهُمْ رُشْداً فَٱدْفَعُواْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ وَلاَ تَأْكُلُوهَآ إِسْرَافاً وَبِدَاراً أَن يَكْبَرُواْ وَمَن كَانَ غَنِيّاً فَلْيَسْتَعْفِفْ وَمَن كَانَ فَقِيراً فَلْيَأْكُلْ بِٱلْمَعْرُوفِ فَإِذَا دَفَعْتُمْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ فَأَشْهِدُواْ عَلَيْهِمْ وَكَفَىٰ بِٱللَّهِ حَسِيباً }
(Éprouvez les orphelins) testez l'intelligence des orphelins (jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge du mariage) l'âge de la puberté ; (ensuite, si vous les trouvez dotés de) si vous voyez qu'ils possèdent (un jugement sain) la droiture dans la religion et une tendance à protéger leur richesse, (remettez-leur leur fortune) remettez-leur alors leurs biens qui sont avec vous ; (et ne les dévorez pas en gaspillant) de manière illégale et précipitée (et dans la hâte) dans la hâte de peur que l'orphelin ne grandisse et en consomme petit à petit (de peur qu'ils ne grandissent) par crainte qu'ils ne grandissent et vous empêchent de dévorer leurs biens. (Quiconque (des tuteurs) est riche) et n'a pas besoin de la richesse de l'orphelin, (qu'il s'abstienne généreusement) en raison de sa richesse de prendre la propriété des orphelins, ni ne doit-il diminuer quoi que ce soit de leurs biens ; (et quiconque est pauvre) et dans le besoin (qu'il en prenne raisonnablement (pour sa tutelle)) de manière mesurée, de sorte qu'il n'ait pas besoin des biens des orphelins ; il est également dit que cela signifie : il devrait prendre des biens des orphelins en proportion du travail qu'il effectue à propos de ces biens ; il est aussi dit que cela signifie : il peut prendre des biens des orphelins comme un prêt à rembourser. (Et lorsque vous leur remettez leur fortune) lorsqu'ils atteignent l'âge légal, (faites attester la transaction en leur présence) lorsque vous leur remettez. (Allah suffit comme comptable) Allah suffit comme témoin. Ce verset a été révélé à propos de Thabit Ibn Rifa'ah al-Ansari.
{ وَٱبْتَلُواْ ٱلْيَتَامَىٰ حَتَّىٰ إِذَا بَلَغُواْ النِّكَاحَ فَإِنْ آنَسْتُمْ مِّنْهُمْ رُشْداً فَٱدْفَعُواْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ وَلاَ تَأْكُلُوهَآ إِسْرَافاً وَبِدَاراً أَن يَكْبَرُواْ وَمَن كَانَ غَنِيّاً فَلْيَسْتَعْفِفْ وَمَن كَانَ فَقِيراً فَلْيَأْكُلْ بِٱلْمَعْرُوفِ فَإِذَا دَفَعْتُمْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ فَأَشْهِدُواْ عَلَيْهِمْ وَكَفَىٰ بِٱللَّهِ حَسِيباً }


(Éprouvez les orphelins…) [4:6]. Cela a été révélé à propos de Thabit ibn Rifa‘ah et de son oncle. Rifa‘ah est mort lorsque son fils Thabit était très jeune. L'oncle de Thabit se rendit auprès du Messager d'Allah, qu'Allah le bénisse et lui accorde la paix, et dit : « Le fils de mon frère est un orphelin sous ma garde, qu'est-ce qui m'est permis de prendre de sa richesse ? Et quand dois-je lui rendre sa richesse ? » Et c'est alors qu'Allah, exalté soit-Il, révéla ce verset.

Le mot arabe "Nisaa'" ne désigne pas les jeunes filles

Certains défenseurs du Coran, non arabophones, affirment que le Coran utilise le mot Nisaa' pour désigner uniquement des femmes adultes et mûres, donc 65:4 ne pourrait pas parler de filles prépubères.[16]

Les critiques soutiennent que cet argument linguistique ne tient pas, même en se basant uniquement sur le Coran en tant que texte. Le mot signifie simplement "femmes/femelles" et peut désigner des groupes mixtes de femmes de tous âges, tout comme le mot anglais "female" ou "women". Voici quelques versets qui utilisent le mot "nisaa'" :

وَإِذْ نَجَّيْنَٰكُم مِّنْ ءَالِ فِرْعَوْنَ يَسُومُونَكُمْ سُوٓءَ ٱلْعَذَابِ يُذَبِّحُونَ أَبْنَآءَكُمْ وَيَسْتَحْيُونَ نِسَآءَكُمْ ۚ وَفِى ذَٰلِكُم بَلَآءٌ مِّن رَّبِّكُمْ عَظِيمٌ

Translittération : Waith najjaynakum min ali firawna yasoomoonakum sooa alAAathabi yuthabbihoona abnaakum wayastahyoona Nisaa'akum wafee thalikum balaon min rabbikum AAatheemun

Traduction classique du verset (Oregon State University) : Et [rappelez-vous], lorsque Nous vous avons délivrés des gens de Pharaon, qui vous infligeaient le pire châtiment: en égorgeant vos fils et épargnant vos femmes. C'était là une grande épreuve de la part de votre Seigneur.
وَقَالَ ٱلْمَلَأُ مِن قَوْمِ فِرْعَوْنَ أَتَذَرُ مُوسَىٰ وَقَوْمَهُۥ لِيُفْسِدُوا۟ فِى ٱلْأَرْضِ وَيَذَرَكَ وَءَالِهَتَكَ ۚ قَالَ سَنُقَتِّلُ أَبْنَآءَهُمْ وَنَسْتَحْىِۦ نِسَآءَهُمْ وَإِنَّا فَوْقَهُمْ قَٰهِرُونَ

Translittération : Waqala almalao min qawmi firawna atatharu moosa waqawmahu liyufsidoo fee alardi wayatharaka waalihataka qala sanuqattilu abnaahum wanastahyee Nisaa'ahum wainna fawqahum qahiroona

Traduction classique du verset (Oregon State University) : Et les notables du peuple de Pharaon dirent: "Laisseras-tu Moïse et son peuple commettre du désordre sur la terre, et lui-même te délaisser, toi et tes divinités?" Il dit: "Nous allons massacrer leurs fils et laisser vivre leurs femmes. Nous aurons le dessus sur eux et les dominerons."
وَإِذْ أَنجَيْنَٰكُم مِّنْ ءَالِ فِرْعَوْنَ يَسُومُونَكُمْ سُوٓءَ ٱلْعَذَابِ ۖ يُقَتِّلُونَ أَبْنَآءَكُمْ وَيَسْتَحْيُونَ نِسَآءَكُمْ ۚ وَفِى ذَٰلِكُم بَلَآءٌ مِّن رَّبِّكُمْ عَظِيمٌ

Translittération : Waith anjaynakum min ali firawna yasoomoonakum sooa alAAathabi yuqattiloona abnaakum wayastahyoona Nisaa'akum wafee thalikum balaon min rabbikum AAatheemun

Traduction classique du verset (Oregon State University) :(Rappelez-vous) le moment où Nous vous sauvâmes des gens de Pharaon qui vous infligeaient le pire châtiment. Ils massacraient vos fils et laissaient vivre vos femmes. C'était là une terrible épreuve de la part de votre Seigneur.
وَإِذْ قَالَ مُوسَىٰ لِقَوْمِهِ ٱذْكُرُوا۟ نِعْمَةَ ٱللَّهِ عَلَيْكُمْ إِذْ أَنجَىٰكُم مِّنْ ءَالِ فِرْعَوْنَ يَسُومُونَكُمْ سُوٓءَ ٱلْعَذَابِ وَيُذَبِّحُونَ أَبْنَآءَكُمْ وَيَسْتَحْيُونَ نِسَآءَكُمْ ۚ وَفِى ذَٰلِكُم بَلَآءٌ مِّن رَّبِّكُمْ عَظِيمٌ

Translittération : Waith qala moosa liqawmihi othkuroo niAAmata Allahi AAalaykum ith anjakum min ali firawna yasoomoonakum sooa alAAathabi wayuthabbihoona abnaakum wayastahyoona Nisaa'akum wafee thalikum balaon min rabbikum AAatheemun

Traduction classique du verset (Oregon State University) : (Rappelle-toi) quand Moïse dit à son peuple: "Rappelez- vous le bienfait de Dieu sur vous quand Il vous sauva des gens de Pharaon qui vous infligeaient le pire châtiment. Ils massacraient vos fils et laissaient en vie vos filles. Il y avait là une dure épreuve de la part de votre Seigneur",
فَلَمَّا جَآءَهُم بِٱلْحَقِّ مِنْ عِندِنَا قَالُوا۟ ٱقْتُلُوٓا۟ أَبْنَآءَ ٱلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ مَعَهُۥ وَٱسْتَحْيُوا۟ نِسَآءَهُمْ ۚ وَمَا كَيْدُ ٱلْكَٰفِرِينَ إِلَّا فِى ضَلَٰلٍ

Translittération : Falamma jaahum bialhaqqi min AAindina qaloo oqtuloo abnaa allatheena amanoo maAAahu waistahyoo Nisaa'ahum wama kaydu alkafireena illa fee dalalin

Traduction classique du verset (Oregon State University) : Puis, quand il leur eut apporté la vérité venant de Nous ils dirent: "Tuez les fils de ceux qui ont cru avec lui, et laissez leurs femmes". Et les ruses des mécréants ne vont qu'en pure perte.

Dans les versets ci-dessus, le mot "Nisaa'" fait référence aux nourrissons féminins. L'original biblique de cette histoire, sur lequel le Coran se base et que le commentaire du Coran confirme dans ce cas,

וַיֹּ֨אמֶר֙ מֶ֣לֶךְ מִצְרַ֔יִם לַֽמְיַלְּדֹ֖ת הָֽעִבְרִיֹּ֑ת אֲשֶׁ֨ר שֵׁ֤ם הָֽאַחַת֙ שִׁפְרָ֔ה וְשֵׁ֥ם הַשֵּׁנִ֖ית פּוּעָֽה:וַיֹּ֗אמֶר בְּיַלֶּדְכֶן֙ אֶת־הָ֣עִבְרִיּ֔וֹת וּרְאִיתֶ֖ן עַל־הָֽאָבְנָ֑יִם אִם־בֵּ֥ן הוּא֙ וַֽהֲמִתֶּ֣ן אֹת֔וֹ וְאִם־בַּ֥ת הִ֖וא וָחָֽיָה:


"Et le roi d'Égypte parla aux sages-femmes hébraïques, dont le nom de l'une était Shiphrah et celui de l'autre Puah ; et il leur dit : ‘Lorsque vous ferez votre métier de sage-femme auprès des femmes hébraïques, regardez sur le siège de naissance : si c’est un fils, vous le tuerez ; mais si c’est une fille, elle vivra.’
כָּֽבֵּ֣עַ וְצַ֣ו פַּרְעֹ֔ה לְכָל־עַמּ֖וֹ לֵאמֹ֑ר כָּל־הַבֵּ֣ן הַיִּלּ֗וֹד הַיְאֹ֨רָ֙ה תַּשְׁלִיכ֔וּהוּ וְכָל־הַבַּ֖ת תְּחַיּֽוּן:


Et Pharaon ordonna à tout son peuple, en disant : ‘Tout fils qui naîtra, vous le jetterez dans le fleuve, et toute fille vous la laisserez en vie.’

Le mot utilisé pour désigner une fille en hébreu ici est "bat" בַּ֥ת qui est apparenté à l'arabe bint/ibnah بنت/إبتة, signifiant également "fille" dans cette langue.

De plus, le Coran utilise l'expression “Nisaa’ orphelines” pour désigner des “orphelines”. Les orphelins ne peuvent pas être adultes, ce qui signifie que des non-adultes peuvent être inclus dans le mot Nisaa’.

‏ويستفتونك في النساء قل الله يفتيكم فيهن ومايتلى عليكم في الكتاب في يتامى النساء اللاتي لاتؤتونهن ماكتب لهن وترغبون ان تنكحوهن والمستضعفين من الولدان وان تقوموا لليتامى بالقسط وماتفعلوا من خير فان الله كان به عليما

Et ils te consultent à propos de ce qui a été décrété au sujet des femmes. Dis: "Dieu vous donne Son décret là-dessus, en plus de ce qui vous est récité dans le Livre, au sujet des orphelines auxquelles vous ne donnez pas ce qui leur a été prescrit, et que vous désirez épouser, et au sujet des mineurs encore d'âge faible". Vous devez agir avec équité envers les orphelins. Et de tout ce que vous faites de bien, Dieu en est, certes, Omniscient.

65.4 parle uniquement de l'‘Iddah et pas de l'activité sexuelle

Un point sur lequel se concentrent les commentateurs modernes, cherchant à défendre le Coran contre l'accusation d'encourager la pédophilie, est que 65:4 ne discute pas explicitement de la consummation ou d'autres activités sexuelles en ce qui concerne les femmes mentionnées dans le verset ; il se contente de fixer l'‘Iddah prescrite pour chacune.[17]

Les critiques soulignent que l'‘iddah (période d'attente prescrite) pour les femmes est requise après un divorce ou le veuvage (Coran 2:228), afin que le père d'un enfant puisse être correctement identifié. En plus des multiples tafsirs et hadiths sur 65:4, cela est également établi dans le Coran 33:49 :


يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوٓا۟ إِذَا نَكَحْتُمُ ٱلْمُؤْمِنَٰتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَن تَمَسُّوهُنَّ فَمَا لَكُمْ عَلَيْهِنَّ مِنْ عِدَّةٍ تَعْتَدُّونَهَا ۖ فَمَتِّعُوهُنَّ وَسَرِّحُوهُنَّ سَرَاحًا جَمِيلًا
Ô vous qui croyez! Quand vous vous mariez avec des croyantes et qu'ensuite vous divorcez d'avec elles avant de les avoir touchées, vous ne pouvez leur imposer un délai d'attente. Donnez-leur jouissance [d'un bien] et libérez-les [par un divorce] sans préjudice.

Les tafsirs expliquent plus en détail la signification de l'‘iddah selon ce verset :

(يأَيُّهَا الَّذِينَ ءَامَنُواْ إِذَا نَكَحْتُمُ الْمُؤْمِنَـتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَنْ تَمَسُّوهُنَّ فَمَا لَكُمْ عَلَيْهُنَّ مِنْ عِدَّةٍ تَعْتَدُّونَهَا فَمَتِّعُوهُنَّ وَسَرِّحُوهُنَّ سَرَاحاً جَمِيلاً)
   Ô vous qui croyez ! Lorsque vous mariez des femmes croyantes, puis les divorcez avant de les avoir touchées, vous n'avez pas à compter d'‘Iddah pour elles. Donc, donnez-leur un présent, et libérez-les d'une manière élégante.)

Ce verset contient de nombreuses règles, y compris l'utilisation du mot Nikah pour le contrat de mariage seul. Il n'y a aucun autre verset dans le Coran plus clair que celui-ci à ce sujet. Il indique également qu'il est permis de divorcer d'une femme avant la consummation du mariage avec elle. (الْمُؤْمِنَـتِ) (femmes croyantes) Cela fait référence à ce qui est généralement le cas, bien qu'il n'y ait aucune différence entre une femme croyante (musulmane) et une femme du Peuple du Livre à cet égard, selon le consensus des savants. Ibn Abbas, que Dieu soit satisfait de lui, Said bin Al-Musayyib, Al-Hasan Al-Basri, Ali bin Al-Husayn Zayn-ul-Abidin et un groupe de Salafs ont pris ce verset comme preuve que le divorce ne peut se produire à moins qu'il n'ait été précédé par un mariage, car Allah dit, (إِذَا نَكَحْتُمُ الْمُؤْمِنَـتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ) (Lorsque vous mariez des femmes croyantes, puis les divorcez)

Le contrat de mariage ici est suivi par le divorce, ce qui indique que le divorce ne peut être valide s'il survient avant le mariage. Ibn Abi Hatim a rapporté qu'Ibn Abbas, que Dieu soit satisfait de lui, a dit : "Si quelqu'un disait, toute femme que je marie sera ipso facto divorcée,' cela ne signifie rien, car Allah dit : (يأَيُّهَا الَّذِينَ ءَامَنُواْ إِذَا نَكَحْتُمُ الْمُؤْمِنَـتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ) (Ô vous qui avez cru, lorsque vous mariez des femmes croyantes, puis les divorcez....). Il a également été rapporté qu'Ibn Abbas, que Dieu soit satisfait de lui, a dit : "Allah a dit, (إِذَا نَكَحْتُمُ الْمُؤْمِنَـتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ) (Lorsque vous mariez des femmes croyantes, puis les divorcez.) Ne voyez-vous pas que le divorce vient après le mariage ? Un hadith du même effet a été rapporté d'Amr bin Shuayb de son père de son grand-père, qui a dit : "Le Messager d'Allah a dit : «لَا طَلَاقَ لِابْنِ آدَمَ فِيمَا لَا يَمْلِك» (Il n'y a pas de divorce pour le fils d'Adam en ce qui concerne ce qu'il ne possède pas.) Ceci a été rapporté par Ahmad, Abu Dawud, At-Tirmidhi et Ibn Majah. At-Tirmidhi a dit, "C'est un hadith Hasan, et c'est la meilleure chose qui ait été rapportée à ce sujet. Il a également été rapporté par Ibn Majah d'Ali et Al-Miswar bin Makhramah, que Dieu soit satisfait d'eux, que le Messager d'Allah a dit : «لَا طَلَاقَ قَبْلَ نِكَاح» (Il n'y a pas de divorce avant le mariage.) (فَمَا لَكُمْ عَلَيْهِنَّ مِنْ عِدَّةٍ تَعْتَدُّونَهَا) (pas d'‘Iddah à compter pour elles.) C'est un commandement sur lequel les savants sont d'accord, que si une femme est divorcée avant la consummation du mariage, elle n'a pas à observer l'‘Iddah (période prescrite pour le divorce) et elle peut se marier immédiatement avec quiconque elle souhaite. La seule exception à cet égard est une femme dont le mari est décédé, auquel cas elle doit observer une ‘Iddah de quatre mois et dix jours même si le mariage n'a pas été consommé. Cela est également selon le consensus des savants. (فَمَتِّعُوهُنَّ وَسَرِّحُوهُنَّ سَرَاحاً جَمِيلاً) (Donc, donnez-leur un cadeau et libérez-les d'une manière élégante.) Le cadeau ici fait référence à quelque chose de plus général que la moitié de la dot nommée ou un cadeau spécial qui n'a pas été nommé. Allah dit : (وَإِن طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَنْ تَمَسُّوهُنَّ وَقَدْ فَرَضْتُمْ لَهُنَّ فَرِيضَةً فَنِصْفُ مَا فَرَضْتُمْ) (Et si vous les divorcez avant de les avoir touchées (avoir eu une relation sexuelle avec elles), et que vous leur avez fixé leur dû (dot), alors payez la moitié de cela) (2:237). Et Allah dit : (لاَّ جُنَاحَ عَلَيْكُمْ إِن طَلَّقْتُمُ النِّسَآءَ مَا لَمْ تَمَسُّوهُنَّ أَوْ تَفْرِضُواْ لَهُنَّ فَرِيضَةً وَمَتِّعُوهُنَّ عَلَى الْمُوسِعِ قَدَرُهُ وَعَلَى الْمُقْتِرِ قَدْرُهُ مَتَـعاً بِالْمَعْرُوفِ حَقًّا عَلَى الْمُحْسِنِينَ) (Il n'y a pas de péché sur vous, si vous divorcez les femmes tant que vous ne les avez pas touchées, ni fixé pour elles leur dû (dot). Mais accordez-leur un cadeau, les riches selon leurs moyens, et les pauvres selon leurs moyens, un cadeau raisonnable est un devoir pour les bienfaisants.) (2:236) Dans Sahih Al-Bukhari, il a été rapporté que Sahl bin Sad et Abu Usayd, que Dieu soit satisfait d'eux deux, ont dit : "Le Messager d'Allah a marié Umaymah bint Sharahil, et lorsqu'elle est entrée chez lui, il tendit la main vers elle, et il semblait qu'elle n'aimait pas cela, alors il dit à Abu Usayd de lui donner deux vêtements. Ali bin Abi Talhah a rapporté qu'Ibn Abbas, que Dieu soit satisfait de lui, a dit : "Si la dot avait été nommée, elle n'aurait droit qu'à la moitié, mais si la dot n'a pas été nommée, il doit lui donner un cadeau selon ses moyens, et c'est cela la "manière élégante".
(يٰأَيُّهَا ٱلَّذِينَ آمَنُوۤاْ إِذَا نَكَحْتُمُ ٱلْمُؤْمِنَاتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَن تَمَسُّوهُنَّ فَمَا لَكُمْ عَلَيْهِنَّ مِنْ عِدَّةٍ تَعْتَدُّونَهَا فَمَتِّعُوهُنَّ وَسَرِّحُوهُنَّ سَرَاحاً جَمِيلًا)


Ô vous qui avez cru, si vous mariez des femmes croyantes et que vous les divorcez avant de les avoir touchées (lisez tamassūhunna ou tumāsūhunna), c'est-à-dire avant d'avoir eu de relations sexuelles avec elles, il n'y a pas de [période d'attente] à compter pour elles, [pas] de période d'attente [nécessaire pour exclure une grossesse] ou autre. Mais pourvoyez à leurs besoins, donnez-leur ce qui leur est utile pour [assurer] leur confort, dans les cas où aucune dot n'a été fixée pour elles ; sinon, elles conserveront la moitié de ce qui a été fixé, mais pas plus — c'est ce que Ibn ‘Abbās a dit et c'est [l'opinion] suivie par al-Shāfi‘ī ; et libérez-les de manière gracieuse, laissez-les sans [l'intention de leur causer du tort].
(يٰأَيُّهَا ٱلَّذِينَ آمَنُوۤاْ إِذَا نَكَحْتُمُ ٱلْمُؤْمِنَاتِ ثُمَّ طَلَّقْتُمُوهُنَّ مِن قَبْلِ أَن تَمَسُّوهُنَّ فَمَا لَكُمْ عَلَيْهِنَّ مِنْ عِدَّةٍ تَعْتَدُّونَهَا فَمَتِّعُوهُنَّ وَسَرِّحُوهُنَّ سَرَاحاً جَمِيلًا)


Ô vous qui croyez ! Si vous épousiez des femmes croyantes, sans mentionner le montant de leur dot, et que vous les divorciez avant de les avoir touchées, avant d'avoir eu de relations sexuelles avec elles, alors il n'y a pas de période que vous deviez comptabiliser (en comptant les mois ou les périodes de menstruation). (Mais contentez-les) comme il se doit en cas de divorce en leur donnant au moins un foulard ou un châle (et libérez-les gracieusement) divorcez-les sans aucun tort fait à elles.

Ce verset élimine effectivement l'objection des apologistes à propos du Coran 65:4, car nous voyons clairement que si un homme n'a pas consommé son mariage avec sa femme, alors elle n'a pas besoin de respecter un 'iddah. Si le Coran 65:4 spécifie que les filles prépubères doivent observer un 'iddah de 3 mois, alors clairement, les relations sexuelles sont halal pour Allah.

Ce verset ne parle que des femmes adultes qui ne savent pas si elles sont enceintes ou dont les menstruations sont interrompues par une maladie

La raison même pour laquelle le Coran 65:4 a été révélé était pour clarifier un verset existant. Le Coran avait déjà stipulé que les femmes doivent attendre 3 périodes menstruelles avant de pouvoir mettre fin à l'iddat et être libres de se remarier. Cela est mentionné dans le Coran 2:228 :

Et les femmes divorcées doivent s'attendre pendant trois cycles menstruels ; et il ne leur est pas permis de cacher ce qu'Allah a créé dans leurs ventres, si elles croient en Allah et au Jour Dernier ; et leurs maris ont un droit supérieur pour les reprendre pendant ce temps si elles souhaitent une réconciliation ; et elles ont des droits similaires à ceux qui sont contre elles d'une manière juste, et les hommes sont d'un degré au-dessus d'elles, et Allah est Tout-Puissant, Sage.

Cependant, après cela, les hommes musulmans se rendirent auprès de Muhammad pour lui demander ce qu'il en était de celles qui n'avaient pas leurs menstruations – comment devaient-elles mesurer l'iddat dans ces cas ? C'est dans cette circonstance qu'Allah fit descendre la clarification (65:4) pour les trois groupes de femmes qui n'avaient pas leurs menstruations, elles ne pouvaient donc pas attendre les '3 cycles menstruels' comme exigé par le Coran 2:228.

Les critiques soulignent que ceux qui avancent cette thèse ignorent ce que tous leurs propres érudits ont dit à propos du verset Coran 65:4 ; il est fait référence aux femmes pré-ménopausées et post-ménopausées, aux filles prépubères et aux femmes enceintes. Les femmes pré-ménopausées sont informées dans le verset Coran 2:228 qu'elles doivent attendre 3 cycles menstruels, laissant l'interprétation apologétique sans raison claire.

Ce verset s'applique aux veuves non consommées

Une autre affirmation est que le Coran 65:4 ne signifie pas nécessairement que les hommes musulmans peuvent avoir des relations sexuelles avec des filles prépubères, car il peut y avoir des cas où un homme a épousé une fille prépubère, mais en attendant qu'elle ait ses menstruations avant de consommer le mariage, il est décédé. L'iddah pourrait se référer à une situation telle que celle-ci.

Les critiques rétorquent que cette affirmation est invalide car le Coran spécifie que l'iddah pour toutes les veuves est de 4 mois et 10 jours ; dans le Coran 2:234 :

Ceux des vôtres que la mort frappe et qui laissent des épouses: celles-ci doivent observer une période d'attente de quatre mois et dix jours. Passé ce délai, on ne vous reprochera pas la façon dont elles disposeront d'elles mêmes d'une manière convenable. Dieu est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.

Puisque l'iddah spécifiée dans le Coran 65:4 est pour une durée différente (3 mois), cette situation ne semble pas être l'objet du 65:4.

Conclusion

Le Coran dans son verset 33:49 déclare qu'il n'y a pas de `idda prescrite pour une femme qui n'a pas eu de rapports intimes avec son mari, mais stipule la `idda des filles pré-adolescentes dans le verset 65:4, ce qui signifie que le texte le plus sacré de l'Islam approuve le mariage et les relations sexuelles avec des filles pré-pubères. C'est la preuve définitive que le Coran approuve la pédophilie.

Voir aussi

Articles en anglais:

Liens externes (en anglais)

Les liens suivants montrent que des filles de huit mois ont eu des menstrues. Cela ne signifie pas qu'il est acceptable d'avoir des relations sexuelles avec elles:

Références

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